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4,07

sur 719 notes
Se taper la Corse, le GR20 sac sur le dos et, tant qu'on y est, I Muvrini dans le MP4, très peu pour Maxime ! Déjà qu'il garde un mauvais souvenir de ses dernières vacances à Biscarosse alors la Corse, il faudra lui passer sur le corps avant qu'il ne cède. Comble de chance, ses parents ne l'avaient pas spécialement conviés, estimant qu'un ado de 17 ans n'avait plus l'âge requis pour rester avec papa-maman. Conseil de famille oblige. Après moult tergiversations, regard de chien battu, un peu plus et la p'tite Alice nous versait sa larmiche, il en résulte que chacun ira dans son coin. Pour Maxime, direction le Kremlin-Bicêtre chez mamie Lisette, Alice en colo avec sa super copine Lou en Bretagne et la Corse pour les parents. Programme alléchant pour Maxime: rester devant l'ordi toute la journée, télécharger des films de série Z, discuter sur Spacebook®, se goinfrer de crêpes nappées de caramel au beurre salé, faire la grasse mat', expédition dans le grenier pour peu que feu papy Gérard ait laissé quelques trucs à traîner... Mais mamie avait une toute autre vision de ce temps passé ensemble. Entre la piscine qu'elle voudrait inaugurer avec son petit-fils, les parties de rami devant "Questions pour un champion", les séances de cinéma, les cerises à l'eau de vie à faire, elle ne compte pas le laisser tranquille. Après tout, il fait beau depuis son arrivée et lorsque sa grand-mère lui propose de ramasser les cerises, il y va volontiers. Malheureusement, un après-midi, ayant laissé sa grand-mère seule quelque temps, pour se donner bonne conscience, il va voir ce qu'elle trafique. Et quelle n'est pas sa surprise de la voir allongée dans le cellier, au milieu des cerises renversées. Il appelle le 15, les ambulances arrivent très vite et l'emmènent aux urgences. Diagnostic sans appel: elle vient de faire un infarctus. Repos oblige, le jeune homme va devoir se débrouiller seul d'autant plus que ses parents sont injoignables (quelle idée, aussi, la Corse !)...

Maxime est en pleine fleur de l'âge mais, comme tout ado qui se respecte, il préfère passer son temps sur internet avec ses amis Alex ou Kévin plutôt que dehors. Mais mamie Lisette en a, semble-t-il, décidé autrement. Musicien à ses heures perdues, futur candidat à Top chef, féru de Conan Doyle ou d'économie, il s'essaie à tout et tant pis si ça foire. Durant ses vacances, il devra apprendre à gérer tout seul son petit monde et c'est tout naturellement grandi qu'il en ressortira. Des rencontres intéressantes sur Spacebook®, des essais culinaires atypiques, un petit tour dans la bagnole des flics ou encore un épisode de Derrick, ces vacances risquent bien, elles aussi, de devenir inoubliables. Maxime est un ado vraiment touchant, terriblement drôle (et, par bonheur, il nous fait partager ses blagues!) et beaucoup plus mûr qu'il ne le pense. Anne Percin nous livre un roman vraiment original et accrocheur où l'ironie et l'humour ont trouvé place. Les situations sont tantôt cocasses tantôt émouvantes. Ce roman réjouissant et jouissif est un véritable concentré de bonne humeur. Mention spéciale aux notes en bas de page.

Comment (bien) rater ses vacances... à mettre (ou pas) dans la valise !
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Kremlin-Bicêtre, vous connaissez ? Pas tellement un endroit pour passer ses vacances, non ? Je ne parle pas de la forteresse moscovite, évidemment, mais de cette banlieue parisienne nantie d'un hôpital non moins célèbre...Eh bien, moi, j'y ai passé quelques heures – de rigolade – en compagnie de Maxime, l'as de l'ordi, du « chat », de Facebook (non, ici, c'est « Spacebook »), du rock et j'en passe.
Ce que je me suis amusée ! Cet ado de 17 ans, sous la plume spirituelle d'Anne Percin, m'a emmenée dans des situations mi-farfelues mi-ordinaires, racontées avec tellement de verve, d'ironie légère et d'humour noir, que j'ai lu d'une traite le récit de ses vacances chez sa grand-mère.
Lui qui croyait passer des vacances peinardes, sans sa petite soeur partie en colonie ni ses parents en GR en Corse, il a été servi ! Car sa Mamie, tout à coup, il la découvre sur le sol du cellier, inanimée. Et il va devoir composer avec cette situation. Heureusement qu'il peut compter sur sa guitare et sur son réseau social favori...

J'avais peur de tomber sur un énième roman pour ado, un peu « cucul », un peu mièvre, quoi. Les premières pages me semblaient d'ailleurs un peu trop « cliché » : l'ado râleur, très content de se débarrasser de ses parents pour les vacances, à la soeur bêbête.... Eh bien non ! Les jeux de mots – (« J'avais vu la nuit précédente un film d'horreur particulièrement gratiné, avec énucléation à la cuillère, un régal pour les yeux ») – parsèment ça et là un récit où l'autodérision (« Il faut dire que dans ce domaine, elle n'est pas excessivement fertile, mon imagination. Déjà, quand j'étais gamin et que j'entendais craquer le lit de mes parents, je me demandais lequel des deux pouvait bien se gratter aussi fort pour faire grincer la literie et arracher à l'autre autant de soupirs. Ca m'a pris un certain temps pour comprendre que mes parents n'avaient pas de puces ») et le sens des descriptions flash ne cachent pas un grand coeur et une interrogation sous-jacente sur la vie.

Bref, un moment hilarant, que je vous recommande ! Vous ne prendrez plus vos ados pour des glandeurs incapables de se débrouiller seuls...

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Avec beaucoup d'humour et de dérision, Maxime fait le récit de ses vacances. Il a décidé cette année de rester chez sa grand-mère pendant que ses parents partent en Corse. de l'ironie, des jeux de mots, voilà un récit délirant qui se lit d'une traite.
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Pour Maxime, 17 ans, les vacances d'été s'annoncent très bonnes. le bac de Français est passé (Fuck Marivaux !), ses parents partent en Corse faire de la randonnée sur le GR20, tandis que sa petite soeur se rend en colonie de vacances en Bretagne. Pour lui, c'est un tout autre programme qui s'annonce : direction le Kremlin-Bicêtre chez Mamie Lisette. Là-bas, les plus cool des vacances l'attendent : visionnage de films de série Z sur l'ordinateur, échanges délirants avec ses potes Kevin et Alex (une fille) sur Spacebook, séances de rock avec la guitare de Papa, dégustation de pain d'épices chaud enduit de beurre salé et, accessoirement, confection de cerises à l'eau de vie avec Mamie. Voilà, pas de quoi fouetter le chat Hector, mais ce sont les vacances rêvées de Maxime. La glandouille ! Sauf que Mamie commence à faire des siennes lorsqu'elle fait un infarctus au milieu des bocaux de cerise. Sans nouvelle de ses parents, Maxime va alors devoir gérer Mamie Lisette à l'hôpital et sa toute nouvelle indépendance.

Il est vraiment très attachant et drôle ce Maxime. Entre péripéties loufoques et expérience de l'adolescent en mode survie, il raconte et nous attendrit tout en nous faisant mourir de rire. C'est un adolescent de notre époque, prêt à tous les délires avec ses potes, souhaitant assumer une certaine indépendance – d'esprit et de corps – tout en restant profondément attaché à son enfance, à sa famille, à ses repères. J'ai beaucoup aimé sa relation avec sa Mamie Lisette qui révèle combien ces grands ados, malgré une lucidité indéniable sur la réalité, restent encore bien fragiles face à l'adversité de la vie.
Dans ce récit truffé de références au monde dans lequel baignent nos jeunes (émissions de téléréalité, réseaux sociaux, films et séries téléchargées sur le Net, musique…), on peut retrouver des aspects de notre propre vie (Ah « Derrick »…nostalgie…) ou de celle des ados qui nous entourent.

C'est un roman au ton enlevé, positif, drôle et touchant qui nous offre une image de la jeunesse qu'on souhaiterait voir plus souvent car ils existent ces jeunes, à l'aise dans leurs baskets et dans leur vie !
Et puis, avis aux amateurs de rock, Maxime ne peut devenir que votre copain !
A lire en écoutant la playlist de Maxime.
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Il y a des livres qui laissent sur le visage un grand sourire même si ça fait des jours qu'on en a terminé la lecture. Juste à l'idée d'en parler, de le faire connaître à d'autres. Tel est le cas de Comment (bien) rater ses vacances d'Anne Percin, roman faisant partie de la sélection Une basket du prix Farniente 2012.

Maxime a 17 ans, cet âge charnière qui constitue souvent celui où on passe sans le vouloir nécessairement à l'âge adulte. Et pour la première fois, lui et sa soeur de dix ans vont passer leurs vacances sans leurs parents, partis s'éclater dans les sentiers périlleux de la Corse, leur plus jeune étant en colonie de vacances en compagnie de sa meilleure amie (chose à laquelle elle tenait tellement que ses géniteurs ont fini par accepter de partir sans elle) et leur aîné chez sa grand-mère adorée dans la banlieue parisienne.

Maxime est des plus heureux. Sa grand-mère et lui s'entendent comme larrons en foire. de plus, elle n'est pas toujours sur son dos et sait préparer les crêpes comme personne. Mais le bonheur cet été-là est de courte durée.
La fiesta ne sera pas celle escomptée. Mamie a eu une crise cardiaque et Maxime se verra confronté à lui-même, autant pour voir au moindre détail d'une maison, lui qui est habitué à se laisser vivre, que pour veiller à ce que tout se passe bien malgré les circonstances pour sa grand-mère et cela sans alerter ses parents qui, de toute manière, semblent introuvables.

Comment (bien) rater ses vacances est un roman à la fois grave à cause de la situation dans laquelle se trouve Maxime et ludique, parce que celui-ci sait rire de celle-ci et dédramatiser ce qui pourrait être trop pesant. C'est aussi un roman intelligent qui fait appel à la sensibilité des lecteurs et à leur curiosité, Anne Percin n'ayant pas peur de mentionner Godard, Corneille, et Shakespeare (pour ne nommer que ceux-là), notamment dans des notes en bas de page écrites par le narrateur (Maxime) qui font plus office de clins d'oeil qu'autre chose. Pour notre plus grand plaisir. Avouons-le.

Voilà. Vous aurez sans doute deviné, sinon compris, que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman d'apprentissage qui attendrira plus d'un adolescent, et que je le recommande sans aucune hésitation.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Quelle belle idée de zapper les vacances avec les parents quand on a dix-sept ans - le GR20, en plus ! Pour partir avec des copains ? Non, Maxime ira chez sa grand-mère, il adore ça : dormir, buller, manger des crêpes et ramasser des cerises, passer son temps sur l'ordi - que rêver de mieux ? Mais ces quinze jours vont s'avérer moins peinards que prévu, malgré une douce mamie à confitures... Et en effet, ces vacances seront "bien" ratées, à la faveur de quelques tuiles et de rencontres. L'occasion pour cet ado de redécouvrir son aïeule, d'en apprendre sur sa famille, de s'autonomiser, de prendre des responsabilités, tout en s'ouvrant au monde via le net.

Pas d'humour lourdaud, ni mièvre comme (trop) souvent dans les romans jeunesse. Non, les délires hilarants d'un jeune rigolo doté d'un sens solide de l'auto-dérision.

Un roman tendre mais surtout pêchu et plein d'humour. A découvrir dès... 15 ans ? 13 ans ?

Et de formidables références musciales en prime, jugez plutôt : Pixies (Where is my mind) - My Proppeler - Gorillaz (Dare) - Metric (Dead Disco) - The Temptation (Papa was a Rolling Stone) - Rue Kétanou (des copains de Soan, si je ne me trompe pas) - Woodhands - MGMT (Kids) - Kids (A family of trees) - Franz Ferdinand (Ulysse) - Supergrass (Time) - Polnareff - Dionysos.
Bon, je ne fais pas ma maline, je ne connais pas tout - il y a peut-être même des fautes. Mais je compte bien combler mes lacunes et tout écouter !
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Le temps d'un trajet en bus, j'ai savouré ces vacances ratées. Pas de tout repos pour notre pauvre héros, mais combien savoureuses pour le lecteur...
Du très bon jeunesse!
Des sujets graves abordés avec finesse et l'humour qui fait passer des messages plus sûrement que tous les discours moralisateurs.
Pour les jeunes ados , les ados en plein dedans et tous ceux qui restent encore ados dans leur tête malgré les années qui filent ;)
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Voilà exactement le bouquin que je souhaitais glisser dans le sac de vacances de mon minot entre 2 dystopies et 2 fantasy. Vous l'aurez sans doute compris, je voulais du REAL LIFE histoire de changer un peu le dit minot et peut-être aussi lui signifier par-là que dans la vraie vie aussi, il peut se passer des trucs.

Et grâce à vos critiques j'ai déniché ce livre d'Anne Percin qui semblait bien correspondre à mes critères de sélection.

A savoir :

- un roman d'apprentissage car, comme tout le monde le sait, enfin quelques parents de mon genre, le roman d'apprentissage est une source éducative inépuisable pour aider son ado à se connaître et à se construire

- dont l'action devait impérativement se situer à l'époque contemporain, comprendre 21ème siècle avant c'est le moyen-âge, après.. c'est bon il connaît déjà !
et intégrer bien sûr tous les ustensiles absolument indispensables aux jeunes d'aujourd'hui,- Facebook, ordi, MP3, portable – bon moi aussi j'utilise tout ça hein mais ….différemment : moins souvent, moins longtemps, moins fort, moinss quoi !
et également mettre en avant des valeurs telles que courage, solidarité, tolérance, respect de soi-même et d'autrui etc... sans tomber dans le tragique

- le récit devait savamment mêler action et réflexion, sans oublier le registre des émotions et tout ça sur un mode humoristique en évitant toute niaiserie

- le héros devait être un adolescent mâle - dans la real life contemporaine c'est rare, à croire que l'on ne veut pas faire lire les boys, ou que l'on estime que les garçons sont toujours dans un autre monde, à moins qu'ils ne soient d'un autre monde ?
Un ado donc tout ce qu'il y a de plus normal, ni trop sage et propre sur lui, ni en rupture de ban avec la société et surtout dénué de TOUT pouvoir surnaturel, se posant les questions existentielles de tout ado normalement constitué et vivant la vie qui va avec

- enfin l'écriture devait être accessible, le discours familier mais pas trop relâché : pas question d'oublier sa grammaire pendant les vacances !

Et bien, figurez- vous que j'ai trouvé tout cela dans le roman d'Anne Percin et même beaucoup plus.
Alors pourquoi est-ce que soudain le doute m'assaille quant à la capacité dudit roman à plaire à mon fils ?

Serait-ce parce qu'il ne l'avait pas mis dans son sac de voyage (oubli ( ?) réparé par mes soins avant son départ) ? ou bien parce que moi, la MERE (la mère du moyen-âge) j'ai beaucoup aimé ce roman ? En un mot, ce roman n'est- il pas plutôt destiné à satisfaire un public adulte (parents de préférence) qu'adolescent ?

Verdict du fiston après les vacances : je croise les doigts pour qu'il aime et que nous puissions partager ce moment de lecture.
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Maxime , 17 ans , et Alice 10 ans , n'ont pas envie de vacances en Corse et encore moins du GR 20. Pour Alice, ce sera la colo .Quand à Maxime , il atterrit à 10 minutes de chez lui, chez Mamie Lisette.Avec l'espoir de se taper des films gore , de tchatter avec ses potes, de tâter un peu de la Fender de son père. Mais surtout de se la couler douce après le bac de Français (à l'époque , les élèves avaient une épreuve commune qui se passait fin juin). Par contre, il n'avait pas anticipé l'infarctus de mamie.

Et nous, non plus. Et ça c'est déjà un bon point. On est déjà au delà des quelques romans feel good que j'ai eu e malheur de lire , où les rebondissements ont l'énergie d'un grabataire et les surprises la saveur d'un cassoulet en boite réchauffé au micro onde.
Alors bien sur , il n'y a une page sans un petit effet comique décalé, mais cela ne tombe pas si souvent à plat et le "qu'est que tu fais encore devant ton écran", "J'y vois bien mieux que derrière" est très bon.
Du rythme, du suspens, des rebondissements, une police à deux vitesses, un style agréable , quelques blaguounettes bien senties , ce livre fait son taff et bien plus.
Je ne vais pas rentrer dans l'étude du personnage de Maxime, mais il; me semble que l'ado décrit est assez symptomatique . A l'aise mais pas tant que ça , égoïste mais prêt à se sacrifier, grande gueule mais tout petit devant les filles dès que les sentiments s'en mêlent.
Et puis, il y a la musique . Oui, un ado , ça se balade avec des trucs dans les oreilles et celui là ne déroge pas à la règle .Et il a plutôt du goût: Arctic Monkeys, Pixies, The White Stripes, Franz Ferdinand, Dionysos...
Bon il manque Saez ou les Red Hot voire un petit Wampas mais ce n'est pas mal!

Un bon moment de lecture, sans prétention ni autre ambition que de passer un bon moment, ce qui fut le cas. Merci à Thedoc pour le partage et le conseil !
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Pour bien débuter cette critique, je voudrais dire que j'apprécie énormément cette série de livres “doados” de Rouergue. J'en possède déjà plusieurs qui traitent de pas mal de sujets différents mais toujours très intéressants. Ce livre m'a un peu moins touché mais j'ai quand même passé un bon moment et j'ai pris du plaisir à le lire. Je pense avoir pris un peu trop d'âge et de maturité pour l'apprécier totalement. Je le conseille à un public de jeunes disons vers 15 ans.. si vous voulez vous fendre la poire c'est par ici
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