Shibumi

Nicholaï Hel est un assassin très doué, son secret pour être invulnérable résidant dans une forme rare d'excellence personnelle : le shibumi. Mais l'homme, qui a été élevé dans le Japon de l'après-guerre où il a appris l'art subtil du jeu de go, retiré désormais dans son château du Pays basque, va devoir affronter un nouvel ennemi plus redoutable que par le passé : une organisation internationale la Mother Company.
Adaptation du célèbre roman de Trevanian « Shibumi » sorti en 1973, cet album, écrit par Pat Perna et dessiné par Jean-Baptiste Hostache, est fidèle à l'esprit de son mystérieux auteur qui avait beaucoup intrigué avec une histoire mêlant espionnage, philosophie orientale et critique virulente des États-Unis, autant qu'amusé par des saillies aussi primaires que drôles, et surpris par ses propos décomplexés sur ceux qui n'avaient pas l'heur de lui plaire (et il y en avait semble-t-il beaucoup). Un exercice difficile donc pour Perna et Hostache qui s'en sortent fort bien

Ce sympathique roman graphique m'a surtout donné envie de découvrir le roman original ainsi que le reste de l'oeuvre de Trevanian, dont je n'avais jamais entendu parler. Bien sûr, comme souvent dans ce style de récit, le héros est un peu "trop" à tout point de vue : il parle cinq ou six langues, séduit sans y penser, tue sans arme en utilisant des objets usuels et j'en passe. Mais l'ensemble constitue un agréable divertissement, le dessin est adapté au propos et les pages défilent rapidement.

A noter une postface utile et éclairante sur la vie et la personnalité de Trevanian.

J'ai trouvé que cette BD était un peu longuette, beaucoup de cases de dialogues, et comme c'est un univers que j'apprécie peu, les milieux "autorisés" comme disait l'autre, les barbouzes, les World Compagny, autres organisations secrètes, bof bof, ça m'ennuie ... j'ai lu cette BD sur courant alternatif. Les passages au Pays Basque cher à Trevanian, sont les plus savoureux avec un peu d'humour, d'érotisme et de philosophie, l'ensemble se tient et est très cohérent, les scènes d'action sont bien amenées, mais il faut s'armer de patience pour arriver au bout.

Je vous retrouve aujourd'hui pour vous parler d'une adaptation BD du célèbre roman « Shibumi » de Trevanian. Elle est sortie il y a un an aux éditions Les arènes et fait 215 pages. J'avais lu et bien aimé « La sanction » de cet auteur, mais pas « Shibumi ». Je ne peux donc pas vous dire si elle est fidèle au roman, néanmoins je l'ai trouvé complète, intéressante et bien mise en forme.

J'ai cru comprendre que le roman était assez spécial, complexe et unique en son genre. À la fois thriller d'espionnage, critique acerbe de la CIA et des méthodes géopolitiques américaines, avec comme fondement la vie japonaise et les traditions, notamment le jeu de go mais aussi l'état d'esprit : le fameux Shibumi, on trouve également beaucoup d'humour voire de sarcasme et un périple au pays basque. Tout cela apparaît clairement dans la BD, est bien résumé sans qu'il nous manque des éléments, et est très agréable à lire. J'ai bien aimé les dessins, les couleurs sont choisies avec finesse et goût. Quand on découvre la complexité de l'oeuvre de départ on ne peut être qu'émerveillé devant l'adaptation graphique ! Pour ma part ça m'a donné envie de lire enfin le roman.

Un bon divertissement.
J'ai beaucoup apprécié le graphisme et l'histoire est envoutante.
Mais en y réfléchissant bien, il s'agit d'un James Bond façon samouraï, aussi misogyne et prétentieux que lui.
A lire avec suffisamment de détachement ... peut-être qu'une lecture au second degré serait plus drôle.

Alors, je ne connaissais pas du tout le roman. Ni l'auteur. En fait, j'avais vu le film "la sanction" avec Clint Eastwood adapté de son roman mais je n'avais pas fait le lien. Ce film, qui se laissait regarder ne m'avais pas laissé un grand souvenir. Globalement, j'ai trouvé la BD divertissante avec un dessin parfois un peu simpliste, de même que certains personnages sont très caricaturaux, surtout les américains. Les basques aussi mais c'est accompagné d'une certaine tendresse qui rend le trait sympathique. Si vous lisez les premières pages disponibles ça et là sur le net, vous aurez l'impression d'une BD d'action alors que ce n'est pas du tout le cas. Un ancien tueur à la retraite se retrouve au coeur d'un imbroglio sur fond de complot secret, ce qui donne lieu à un retour sur sa vie et sa philosophie, des discussions, des négociations. Un peu d'humour, une opposition orient/occident pas très originale, plusieurs histoires de vengeance entremêlées, un total sympathique mais somme toute facilement oubliable. Un seul personnage sort du lot, Beñat le Cagot, le basque, fier, à l'amitié franche et aux expressions très imagées associant sa virilité et de nombreux saints et personnages de la bible, haut en couleur dans un style entre Gotlib et Goscinny... (Je ne saurais vous dire si c'est tiré du roman ou une création des auteurs)

Nicholaï Hel est un tueur à gage, l'un des plus doués de son époque. Élevé au Japon, il apprit l'art du jeu de Go avec la recherche d'excellence et de contrôle de soi, que l'on nomme "Shibumi". Cela fait quelques années que Nicholaï a pris sa retraite au Pays basque, mais l'arrivée de la nièce d'un vieil ami va tout remettre en question...

Ce roman graphique est une adaptation du roman culte de Travarian publié en 1979. le début de l'album prend le temps de mettre en place l'histoire, la suite devient palpitante avec différents retours au passé afin de mieux connaître et comprendre qui est Nicholaï, personnage complexe, énigmatique, charmeur, sûr de lui et intrigant. La critique de la société, la géopolitique et de la politique américaine en font également un récit profond et intéressant.

C'est un album rythmé fait d'actions et d'aventures. Nous avons été sensibles au style graphique détaillé et travaillé et aussi au livre en lui-même qui est soigné avec des pages douces et un élégant dos toilé noir.

En bref, nous voici avec un excellent thriller avec de l'espionnage, des meurtres, de la manipulation, des secrets d'État, des actes terroristes et du contrôle de soi. C'est une jolie réussite qui nous a permis de passer un excellent moment.
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