Berlin, décembre 1955
À Berlin Ouest, au tribunal de première instance, un arrêt doit bientôt être rendu sur le procès en révision de Maurice Bavaud.
Maurice Bavaud est un jeune suisse, qui, par deux fois, s'est retrouvé non-loin d'
Adolf Hitler, armé d'un pistolet chargé, et bien décidé à le tuer en 1938.
Il fut cependant arrêté en 1939, jugé et condamné à mort et enfin, exécuté en 1941.
Ce qui pose problème dans le fond de cette tragique histoire, c'est l'attitude et la position de la Suisse dans cette histoire.
La Suisse a en effet eu la possibilité de sauver son ressortissant, les Allemands ayant proposé un échange contre des espions nazis, mais ils refuseront cet échange.
Le verdict est tombé, Maurice Bavaud, dans ce procès en révision est... condamné à cinq ans de prison et 5 ans de perte de droits civiques alors, qu'il a été exécuté en 1941, un jugement pour le moins... surprenant.
La position de la Suisse pouvant se résumer au fait que la protection juridique est la même pour tout le monde, que ce soit un quidam ou...
Adolf Hitler.
En conséquence, la culpabilité de tentative de meurtre reste en l'état.
Mais au-delà de cette explication "juridique", ce qui pose débat, ce sont les relations réelles d'une Suisse pourtant auto-proclamée "Neutre", avec son voisin nazi, avec qui, beaucoup d'attitudes au cours du conflit, ses ont avérées, pour le moins, ambigues.
Qui était donc ce Maurice Bavaud, pour qui travaillait-il réellement ?
Et si il était vraiment cet illuminé fanatique voulant délivrer le Monde d'un tyran d'une telle envergure, pourquoi la Suisse, son pays, neutre, n'a rien fait pour le sauver alors qu'elle en avait les moyens et la possibilité ? ...
Ce n'est pas ce procès en révision qui va apporter les réponses à cette question...