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EAN : 978B07D6XK4BQ
(20/05/2018)
3.86/5   7 notes
Résumé :
Forêt d'Amboise. Louise, Juliette, Raphaël et Gabriel sortent d'une grotte qu'ils viennent d'explorer. Ils sont très loin de se douter que le monde qu'ils connaissaient n'existe plus. Dehors, partout, c'est le chaos, la mort.Que s'est-il passé ? Qui sont ces hommes et femmes qui abattent de sang-froid les rares survivants qu'ils croisent ?Avant même de pouvoir comprendre, les quatre amis vont devoir tout simplement... survivre et résister.
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Face à l'horreur de la découverte de la fin du monde, un groupe de jeunes se retrouve à la fois dans l'incompréhension et dans le cauchemar. Tout leur univers vient de s'écrouler le temps de la visite d'une grotte. À leur sortie, rien ne sera plus jamais pareil. Leurs proches, leurs voisins, leurs amis ont disparu. Tout ce qui faisait leur monde n'existe plus. Tout ou presque. Ne subsistent que des poignées d'hommes et de femmes hostiles, armés et dangereux. Petit à petit, même ce qu'ils détestaient va commencer à leur manquer. Tout vaudrait mieux que ce qu'il leur reste, parce que même les choses ou les personnes qu'on n'aime pas sont signe que la vie est « normale ». Là, rien ne le sera plus jamais, malgré toute la volonté possible.

Tout un questionnement me vient au fur et à mesure de la lecture. Mais je connais Cédric, rien n'est dû au hasard, ce qui me paraît étrange va trouver son explication, et comme de fait, au fur et à mesure des pages, les réponses me sont données. La folie des hommes a une fois de plus frappé, ne laissant aucune chance aux personnes lambda, non averties de ce qu'il allait advenir.
Je ne peux m'empêcher de croire qu'un évènement de ce type pourrait se produire. Dans l'utopie d'un monde meilleur, je pense vraiment qu'une poignée de fanatiques organisés serait capable de tout anéantir. Mais pourquoi détruire quand on vise à reconstruire de façon plus intelligente ? Plus raisonnée ?
L'homme est-il à ce point imbu de sa supériorité, attaché à son confort et son bien-être matériel qu'il se trouverait dans l'incapacité d'appréhender un message essentiel, indispensable à sa propre pérennité ? En même temps, ce que l'on vit au quotidien montre bien que la cupidité de certains à plus d'importance que le bien être du plus grand nombre. Il suffit d'observer les débats qui concernent le glyphosate pour en être convaincu.

Quand on n'a plus rien, plus personne à quoi se raccrocher, qu'on a compris qu'aucun secours ne viendra, ne subsiste qu'une seule option, grandir et vite, se blinder rapidement pour se prendre en charge, accepter de commettre l'impensable juste pour ne pas être le prochain à disparaître, faire face et trouver des solutions pour sa propre survie. Quand tout s'écroule autour de nous, pas le temps de réfléchir ni de s'apitoyer si l'on ne veut pas compter au nombre des victimes. La chance qui nous a conduits à réchapper une première fois au drame ne reviendra sans doute pas alors il faut vite sécher ses larmes et agir.
Acquérir de l'expérience et faire preuve de bon sens, de jugeote s'avère capital pour soi-même et pour le bien de tous. Il va falloir apprendre à gérer le quotidien, faire les bons choix pour vivre dans un monde qui nous est devenu inconnu. Plus d'interrupteurs pour la lumière, plus de convecteurs pour le chauffage, comment se préparer un repas chaud, s'abriter, se protéger, se déplacer ? Tout est à réinventer, tout est à organiser pour pouvoir se donner l'illusion d'un retour à la normale.
S'unir pour survivre et prendre soin des plus faibles, trouver un endroit sécurisé pour se cacher, s'installer, remettre en place un semblant de vie, mais après ? La situation n'est pas tenable à long terme.
Quand on a assuré tout cela, qu'on a compris ce qui se trame, qu'on a les moyens de réagir et d'aider encore plus de monde que son petit groupe, doit-on le faire ? L'homme est-il capable d'altruisme dans l'adversité ou fera-t-il passer sa petite personne en priorité ? Quand on est plus qu'une poignée, qu'est-ce qui compte le plus ? Son bien-être ou la survie du plus grand nombre ? Difficile choix qu'il va pourtant falloir faire sans tarder.
Est-il possible pour un petit noyau de tenir tête à un groupe plus nombreux, plus fort, plus organisé ?
Alors qu'il serait si simple et tellement plus prudent de se fondre dans la masse, on trouvera toujours des courageux pour se rebeller et refuser de céder face à des idéologies déconantes et destructrices. de toute façon, quand on sait qu'on ne pourra compter sur aucune aide extérieure, reste-t-il vraiment un choix ?

Cédric surfe sur des peurs bien de notre temps, entre dégradation de la nature, terrorisme, fanatisme, aveuglement du plus grand nombre et intérêt personnel.
L'homme est sans aucun doute l'animal le plus dangereux pour lui-même, capable de bien des façons de provoquer sa perte. On le fait très bien à petit feu en polluant tout ce qu'on touche, en détruisant ce que la nature a mis des millénaires à construire, en se servant allègrement au-delà de ce que la terre peut nous offrir.
Mais quoi de plus important que notre confort personnel ? Et puis, sommes-nous vraiment responsables de quoi que ce soit ? Ce n'est pas plutôt nos voisins qu'il faut blâmer ? Parce qu'il faut l'avouer, on est tous très forts pour occulter ce qu'on n'est pas décidé à regarder en face.
Accepterons-nous avant qu'il soit trop tard de retirer nos oeillères et prendre conscience du mal qu'on fait à notre monde et à nous par la même occasion ? Je n'en suis pas persuadée. le changement est nécessaire, mais serons-nous prêts à l'accepter à temps ?
Alors, un tel drame, pourquoi ne serait-il pas envisageable ? Quand on se trouve face à des murs, qu'on a la sensation de parler dans le vide, la tentation de l'acte désespéré pour se faire entendre est sûrement grande. de là jusqu'au fanatisme il ne reste qu'un pas à franchir.
Pas qui est franchi, sans espoir de retour en arrière, dans cette histoire saisissante qui, par certains aspects, n'est pas sans faire penser à des pans difficiles de notre histoire.


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