Changer l'eau des fleurs

J'ai ressenti un véritable coup de coeur pour ce livre, il a bien mérité le prix maison de la presse 2018 suivi du prix des lecteurs sélection 2019.
Que dire de plus que les quelques 400 critiques déjà publiées sur Babelio ?
J'ai terminé ce livre hier soir et je suis encore sous le charme de ses personnages, Violette m'a véritablement scotchée par son courage, sa philosophie de vie, elle qui n'a pas été épargnée : née sous X, elle épouse Philippe Toussaint, beau mec mais fainéant notoire, sa belle-famille qui l'ignore, sa fille qui décède dans des conditions atroces. Malgré tout, elle fait face.
Ce n'est pas facile d'être garde-barrière et ensuite pire encore ! garde-cimetière ! Violette le fait elle, et consciencieusement !
Parallèlement on vit les amours « clandestines » d'Irène Fayolle et Gabriel Prudent par le biais du journal intime qu'Irène a laissé à son fils Julien Seul ? mais que viennent-ils faire dans la vie de Violette ?
Beaucoup d'autres personnages interviennent au fil des 660 pages et tous ont une personnalité.
J'ai beaucoup apprécié ma lecture, tant par son style, on reconnaît la scénariste et à travers elle le style de Claude Lelouch qui passe d'un sujet à un autre avec beaucoup d'aisance sans troubler le lecteur, que par l'originalité du sujet gardien de cimetière, il fallait oser ! Ce livre est épais mais jamais je n'ai trouvé le temps long ! Il est débordant d'émotions, de poésie, il bouleverse, captive, se déguste.
Vous qui ne l'avez pas encore lu, ça serait vraiment dommage de passer à côté d'une si belle histoire, émouvante, poétique, achetez-le, empruntez-le mais surtout lisez-le !

Une pépite pleine de délicatesse, d'émotions et de secrets… J'avais déjà adoré « Les oubliés du dimanche », mais ce roman me donne l'impression de surpasser son prédécesseur ! le contexte est original et dépaysant. Pour ma part, je n'avais encore jamais lu d'histoire dont le lieu principal est un cimetière… L'auteure brosse un portrait à la fois enchanteur, douloureux, insolite, doux et poétique du lieu. Aux côtés de Violette, l'héroïne, on y découvre plusieurs personnages comme Nono, Gaston et Elvis les fossoyeurs, les officiers des pompes funèbres ou encore ce prêtre qui veut un enfant, mais ne donne son amour qu'à Dieu. J'ai tellement aimé tout ce petit monde ! Parfois, Valérie Perrin narre les petites habitudes des familles de ceux qui viennent se recueillir. Certains personnages viennent également se confier à l'héroïne. On a là des moments à la fois émouvants, tristes, beaux, amusants et tellement crédibles. C'est fou comme on se croit avec les protagonistes. On y est vraiment. On sent que l'auteure s'est documentée et qu'elle a conversé avec des gens de ce métier… La plume dégage tant de mélancolie et de simplicité ! Et que dire de ces épitaphes toujours pleins de justesse au début de chaque chapitre ? C'est tout simplement brillant…

Grâce à la narration alternée, on va découvrir le passé de Violette : son enfance difficile et sa rencontre avec Philippe, qui la bouleversera à jamais… Ce que j'ai aimé avec l'auteure, c'est qu'elle m'a appris à détester Philippe pour son côté volage, pervers, violent, renfermé, solitaire et « je m'en foutiste ». Ses agissements et les quelques paroles qu'il nous offrait une image sombre et terrible de lui. Et puis, à partir du dernier tiers du livre, ma vision de lui a complètement basculé. J'ai compris. Je me suis sentie touchée par la vérité et impuissante. le gros mystère qui émerge peu à peu dans l'intrigue a créé des noeuds dans ma gorge. J'avais envie de pleurer… de plus, je ne m'attendais pas à une telle finalité. C'était terrible et inattendu. Valérie Perrin a su me surprendre, m'émouvoir et m'emporter loin avec ses personnages. Décidément une auteure à suivre ! D'ailleurs, ce que j'avais aimé dans son premier roman, je l'ai retrouvé dans ce titre. En effet, elle utilise quelques similitudes scénaristiques comme l'idée de multi-récits, de romance touchante et imprévue, des secrets de famille ou de ces mystères qui vont émerger progressivement. Il y a également l'idée de ne pas savoir lire et d'apprendre à le faire qui est ressortie dans cette histoire. En effet, Violette a appris à lire de façon autodidacte pour une personne chère à son coeur. Cela m'a beaucoup émue et m'a rappelé l'un de ses personnages de « Les oubliés du dimanche ». On sent que ce sont des thèmes importants pour Valérie Perrin.

Malgré sa couverture épurée et son résumé plein d'espoir, ce récit n'appartient pas vraiment au registre feel good. On est sur un drame. Certes, certains passages m'ont arraché quelques sourires et m'ont fait rire, mais j'ai surtout été bouleversée par certains passages… le thème du deuil est vraiment très bien retranscrit… On ne peut qu'être touché par ce récit, notamment avec cette histoire de chaudière… le contexte est lourd, mais tellement réaliste et bien dépeint ! Des personnages complets et non manichéens auxquels on s'attache malgré leurs actes ou leurs cicatrices. Une plume captivante et formidable. Des thématiques qui nous touchent tous comme la vie, la mort, le deuil, la famille, le temps qui passe, les drames, l'amour et la renaissance. Quasiment un coup de coeur que j'ai déjà partagé à des proches afin d'en discuter et que je vais recommander au prochain club des lecteurs de ma bibliothèque. Un grand merci à Babelio et aux éditions Albin Michel qui m'ont permis de découvrir ce merveilleux roman… Et merci à l'auteure pour ce très beau moment fort en émotions.
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Découvert de l'auteure. Un livre coup de coeur ! Un vrai bonheur que Changer l'eau des fleurs. Violette, l'héroïne, c'est de la poésie, de la magie, de la tristesse aussi. de la solitude. de la passion. de la douceur. de l'espoir. Une femme aux multiples couleurs. Sombres à l'extérieur. Chaudes à l'intérieur.

Garde-barrière puis garde cimetière, elle évolue doucement, mais sereinement vers la résilience. Celle de sa vie passée. Née sous X. Mal mariée. Esseulée. Jusqu'à la naissance de Léonine. Son rayon de soleil. Qui finira par partir. Elle aussi.

Violette se construit, se reconstruit, entourée de rencontres improbables. Sasha. Nono. Gaspard. Elvis. Mais authentiques. Sincères et simples. Des amis. Elle ouvre sa porte aux parents esseulés, aux veufs et veuves, à tous ceux qui ont perdu un être cher. Elle panse leurs plaies pour soigner les siennes.

Un livre extrêmement bien écrit. Plein d'émotions et sensations. Ceux des drames et des petits plaisirs de la vie. J'ai adoré !

J'ai découvert ce roman en juillet 2020 et ce fût un grand coup de coeur ! C'est rare qu'un livre m'ait fait pleurer de vraies larmes mais celui-ci a fait ressortir tellement d'émotions ! Ça brasse des couleurs. Il est drôle, tendre, vibrant, doux et triste à la fois. Une belle histoire triste, comme on les appelle parfois...Les personnages sont attachants à souhait; ils nous mettent un baume au coeur, nous font sourire...pour de vrai ! Malgré un certain aspect dramatique dans la vie de Violette (notre personnage principal), le roman demeure généralement sur une trajectoire positive. On le referme avec nostalgie et on aurait envie de le relire tout de suite tellement c'est bon ! C'est définitivement un "must" à avoir dans n'importe quelle bibliothèque individuelle et "Changer l'eau des fleurs" fait partie de mon TOP 10 à vie ! Une bouffée d'air frais à découvrir si ce n'est déjà fait.

Un roman de contrastes entre un cimetière lieu central et l'amour omniprésent, entre une construction complexe et la facilité à se laisser emporter par cette histoire, entre des vies qui pourraient être banales et l'intrigue quasi policière. J'ai parfois été dérouté par cette histoire découpée en morceaux et recomposée dans une narration non chronologique mais il suffit de se laisser porter et de faire confiance à l'auteur pour passer un moment agréable et affectif.

Je viens de refermer à l'instant "Changer l'eau des fleurs" et il me faut tout de suite en faire la critique,, avant que l'émotion se dissipe, comme un parfum échappé d'un flacon.

Quel livre incroyable !!! Merci aux Babelionautes qui en ont fait des critiques, : sans eux, je ne l'aurai pas choisi de moi-même dans les rayons d'une librairie, trop souvent déçue que j'ai été par les romans contemporains insipides, nombrilistes, gnangan, et le plus souvent mal écrits par dessus le marché.

"Changer l'eau des fleurs" est un roman dont j'aurai aimé qu'il soit un récit, tellement il sonne juste et vrai. D'ailleurs, au milieu du livre, je suis retournée voir la page de titre, qui mentionnait bien "roman".

Je l'ai lu quasiment d'une traite au cours de ce week-end, ne le posant que pour répondre aux impérieuses et implacables injonctions du quotidien et de ses tâches ménagères.

J'ai acheté "Changer l'eau des fleurs" comme un livre sur la mort et l'après-vie, mais je me suis aperçue, au fil de ma lecture, que c'est avant tout un livre sur la vie. Pourtant, je n'ai pas été déçue. C'est un livre qui recèle même quelques leçons d'existence, où l'on découvre que les personnages ne sont pas toujours ce qu'ils paraissent, où l'on nous rappelle que les gens ne sont pas toujours ce qu'on les croit être.

"Changer l'eau des fleurs" est un livre chargé d'émotion, mais sans être mièvre ou larmoyant pour autant. Où les larmes que j'ai versées au cours de ma lecture étaient des larmes de rire, car il y a aussi des moments cocasses dans la vie de ceux qui s'occupent des morts.

Les épitaphes en exergue des chapitres étaient émouvantes souvent, très poignantes quelques fois, maladroites aussi parfois, mais toujours touchantes.

L'histoire se double en plus d'une intrigue quasi policière dont l'auteure entrecroise habillement les fils, comme une Parque moderne.

Pour toutes ces raisons, il faut lire "Changer l'eau des fleurs".

Violette n'a jamais vraiment eu de chance. Sans jamais se plaindre, elle a beaucoup subi.
Très jeune, elle épouse Philippe Toussaint et ils ont une petite fille, Léonine.
Ils sont gardes-barrière. Enfin, elle plutôt, parce que lui préfère faire des tours de moto que de s'occuper d'elles et des barrières.
Après un drame, Violette se retrouve gardienne de cimetière.
Elle est douce Violette, entière, compréhensive.
J'ai adoré cette jeune femme un peu décalée, puis cette femme mûre, si seule mais si humaine.
Au début, j'étais un peu déçue par rapport aux « Oubliés du dimanche »
Et puis très vite, la même émotion, le même enthousiasme, la même envie d'en savoir plus.
Valérie Perrin n'en est qu'à son deuxième roman. J'espère vivement que d'autres suivront.
Quelle intensité dans l'écriture.
Quelle subtilité dans la construction du roman.
Quel amour pour ses personnages.
Même Philippe Toussaint, si antipathique au début, finit par nous attendrir.
Cette petite communauté au coeur du cimetière de Brancion-en-Chalon est un havre de paix et de bonheur simple malgré les drames et les peines.
Et pour notre plus grand plaisir, c'est un gros livre. Plus de 650 pages, et pas une seconde d'ennui.
Merci à Valérie Perrin de ce beau partage.

Violette, la quarantaine, est gardienne de cimetière. Sa vie a mal commencé : abandonnée par sa mère, placée en foyer, jamais adoptée. Avant, elle a été garde-barrière.

Cette femme, cabossée par la vie, a vécu puis été mariée avec Philippe Toussaint, coureur invétéré.

Elle a eu un trésor, une fillette baptisée Léonine.

Elle est lumineuse, généreuse, réservée, à l'écoute des autres, prend soin des tombes dont elle connait chaque histoire

Je suis entrée très vite dans Violette.

J'ai vécu ses déceptions, ses chagrins, ses amitiés, ses émotions. J'ai partagé avec elle son amour du jardinage. Elle m'a donné envie de lire le roman qu'elle lit et relit continuellement : "L'oeuvre de Dieu, la part du Diable" de John Irving.

Valérie Perrin fait vivre ses personnages et leurs passions : Sasha, l'ancien gardien du cimetière, Irène et Gabriel, Julien Seul, Célia, l'amie fidèle, Françoise, l'amoureuse.

Les personnages sont tous attachants à leur manière, même Philippe Toussaint, odieux a priori, que l'on va découvrir peu à peu. Seule sa mère est définitivement perdue.

Chaque chapitre commence par quelques vers ou paroles de chansons.

C'est bien écrit, poignant par moment. Ce n'est pas un roman feel good, comme le laisserait présager le titre, mais un hymne à la vie qui n'est pas un long fleuve tranquille, avec ses montagnes russes..

J'ai ri par moment et pleuré plusieurs fois.

Les différentes histoires se découvrent à la façon d'un puzzle, autour de l'énigme posée par un drame,


J'ai posé ce livre avec regret, et j'ai déjà envie de le relire.

J'aimerais croiser le chemin du commissaire Julien et de son fils Nathan, découvrir le cabanon de Célia, tailler les rosiers avec Sasha...

Ce livre me marquera. C'est l'un des plus beaux que j'ai lus, et je l'ai parsemé de papillons de papier pour retrouver les plus beaux passages...
Lien : http://www.unebonnenouvellep..

Il existe des gens dont les vies ne sont décidément pas enviables. Violette en fait partie. Elle les accumule, elle les collectionne, comme on dit. Jusqu'au jour où...
La galerie des personnages de ce bouquin est riche et extrêmement précise, ciselée. On est littéralement pris dans ce tourbillon de la vie, mais la mémoire ne flanche pas, grâce à des plaques funéraires ou des journaux intimes, voire même à des semis potagers.
Une histoire forte que je n'ai pas lâchée. Hâte de découvrir le premier de Valérie Perrin que je n'ai pas encore lu.

J'ai adoré ce roman.

La vie et la mort s'entrecroisent à travers Violette Toussaint, gardienne d'un cimetière et fil conducteur de cette histoire. On y rencontre des fossoyeurs, des agents funéraires, ces personnes qui oeuvrent discrètement et efficacement à notre dernier voyage sur terre, des endeuillés, tout un petit monde dont on suit quelques instants, quelques bribes de vie, qui passent plus ou moins longtemps par la maison de la gardienne du cimetière, qui boivent un verre, une tasse de thé et qui parlent, se confient, évoquent un défunt. Sans oublier Violette et sa vie, loin d'être banale.

C'est tendre, c'est gai, c'est triste, c'est émouvant, c'est drôle, c'est douloureux, c'est plein d'espoir. C'est la vie, quoi ; plein de vie autour d'un cimetière, de ce jardin d'âmes, comme c'est si joliment écrit dans ce livre, un livre qui m'accompagnera longtemps et que j'ai dégusté avec délice.