Cartel Robotique est une série d'épisodes, au nombre de six, publiés chaque mois.
Pour ce premier opus, nous faisons surtout la connaissance avec ce monde futuriste qui utilise les drones pour tout faire ! Ils ont totalement envahie la vie courante des habitants. Les professeurs n'ont plus besoin d'être présents dans les classes. Ils font cours de chez eux, des avatars les représentent afin de ne pas être connus par leurs élèves. Quant à eux, ils peuvent ou pas assister aux cours. Ce sont parfois leurs drones qui les remplacent, ils filment et enregistrent les cours.
Avant le développement des drones, les robots humanoïdes étaient à leur place, mais les humains n'ont pas accepté de vivre avec des « êtres » à leur image. C'est ainsi que les drones sont nés et ont pris leur place.
Bien évidemment, comme dans toute société, tout est régi par un organisme ayant le monopole entier. Mais se confronte à lui ceux qui croient encore à la robotique !! Comme partout, et de tous temps, il y a toujours eu des opposants.
Il est intéressant, et parfois effrayant, de voir comme des machines pourraient entièrement remplacer l'humain, dans les usines, à l'école, partout...De nos jours, c'est déjà le cas dans beaucoup d'usines, et le fait d'être remplacé par des machines est notre plus grande peur ! C'est pourquoi cet épisode fait réfléchir, il nous montre les avantages, mais que d'inconvénients !
L'auteur fait preuve d'une superbe imagination, il a conçu une ville où chaque détail est bien travaillé. Sa façon de décrire immerge le lecteur dans le monde qu'il crée. On arrive facilement à s'imaginer à quoi ressemble cette mégalopole. J'apprécie toujours autant la plume de l'auteur, tellement vivante.
Les bases de la série sont posées, l'auteur a concocté une fin incroyable, me laissant perplexe pour la suite des événements. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce premier épisode, et l'auteur a piqué assez ma curiosité pour que je continue à découvrir la suite.
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Drilona activa ses lentilles DEL dès que le signal de départ retentit. Aussitôt, elle eut la sensation de s’incorporer mentalement à son drone. Il devenait une extension d’elle-même au même titre qu’un avion entourant son pilote.
Un simple mouvement de la tête et des doigts permit à la jeune femme de zoomer sa vision en direction de son premier adversaire. Ce dernier était un drone monomoteur dont l’armature cylindrique, garnie de lames, tournait autour de son axe. Les pales directrices se trouvaient à l’intérieur même de l’engin, protégées par un réseau de mailles métalliques.
À la manière d’une grosse toupie projetée par un bras vigoureux, l’appareil bondit vers le haut, en direction de la guêpe. Pourtant, son attaque échoua. Les réflexes de son adversaire féminin avaient suffi à esquiver les lames tournoyantes. Drilona fit basculer son engin vers l’avant, le laissant tomber comme une feuille morte. Par l’intermédiaire des capteurs sensoriels de son drone, elle vit défiler devant ses yeux les parois entourant l’arène en forme de globe.
Projetés à l’intérieur de ses verres de contact, à la périphérie de son champ de vision, plusieurs paramètres s’affichaient avec mise à jour instantanée. Vitesse du drone, état de ses composants internes, distance de son adversaire et des limites de la zone de combat, de nombreux capteurs informaient la jeune femme pour mieux assister ses décisions.
Au dernier moment, Drilona coupa le fonctionnement du moteur droit. Comme dans un antique manège de fête foraine, sa vision roula sur le côté avant de se figer sur son adversaire à l’instant où elle réactivait la propulsion normale. Fonçant vers le haut, sa guêpe parut frôler la toupie de la pointe de son aile droite. En vérité, le choc brisa net l’une des lames adverses. Basculant une nouvelle fois en arrière en éteignant l’un de ses moteurs, le drone rhombique frappa de nouveau, avec le même succès.
L’expérience et l’habilité de la jeune femme étaient telles qu’elle parvint à toucher deux fois le même point de son adversaire. Certes, le drone cylindrique ne ralentit pas son mouvement tournoyant pour autant. Aucun organe vital n’était touché. Cependant, une zone de sa surface s’avérait désormais exposée à une attaque latérale.
La jeune femme ne se fit pas prier. Inversant sa tactique, elle fit grimper son drone à la verticale tout en le faisant tournoyer de manière artistique. D’un mouvement presque gracieux, elle esquiva derechef la toupie barbelée bien décidée à la détruire. Parvenue tout en haut de la structure sphérique, Drilona désactiva les deux moteurs de sa guêpe, la transformant en projectile mortellement précis.
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