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3,68

sur 117 notes
Quand les mots ne suffisent plus à dire son mal être.

Un roman assez court écrit à la première personne. Antoine, élève de 4e, raconte comment un matin il part en courant avec son copain Tony et ils ne s'arrêtent plus. Chacun fuit une difficulté particulière, ils ne trouvent plus de mot à mettre sur ce mal être alors ils courent côte à côte pendant quasiment une semaine.
« Tony a sa tristesse. J'ai ma colère. On ne va plus rebrousser chemin. » page 20

Le lecteur suit alors les pensées d'Antoine qui gère au mieux son souffle, qui analyse les forces qui lui restent quand la fatigue arrive, qui surveille la douleur de sa cheville fragile. Parfois ses pensées sont assaillies par les problèmes auxquels il tente d'échapper, puis le rythme de la course lui permet d'oublier à nouveau.
Une solidarité quasi muette s'instaure entre les deux copains. Pas besoin de parler, ils se comprennent et se soutiennent.
Mais lorsqu'ils sont à bout de force, ils ne veulent pas que tout cela soit vain, ils ne veulent pas avoir couru inutilement. Antoine a alors une idée, un dernier défi.

L'auteur aborde subtilement des thèmes difficiles et pourtant d'actualité, avec une grande pudeur et du respect pour ses personnages. Aucun pathos inutile, les simples faits suffisent.
J'ai aimé la réflexion autour du défi sportif et la gestion de l'effort. Puis le bien être que cela apporte malgré la fatigue physique.
Il fallait oser écrire un roman qui raconte (presque) juste une course à pied !
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Courir loin, courir longtemps, courir comme un défi, courir pour s'échapper. Partir sur un coup de tête au premier regard, s'enfuir comme le fruit d'une vraie décision à regarder de plus près. Les vies d'Antoine et Tony basculent lors de cette longue course qui les mènera d'une cité sinistre et d'un quotidien familial difficile vers des univers pas moins dangereux.
Construit sur un monologue intérieur, le roman d'Eric Pessan nous fait cheminer au côté des deux héros. Sa plume épurée, précise nous donne à ressentir pleinement leurs élans et leurs craintes. Foulées après foulées, les deux jeunes s'éloignent peu à peu de l'enfance pour aborder le monde des adultes. Beau voyage sensible, dépourvu de toute mièvrerie.
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Sans préméditation, Antoine et Tony décident de se mettre à courir un matin plutôt que d'aller à l'école. Ils vont courir des jours entiers pour oublier leur quotidien fait de coups de son père pour l'un et de menace d'expulsion dans son pays d'origine pour l'autre.
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Un court roman assez bien construit qui dépeint la course de deux ados pour : aller loin, fuir quoi... toutes les questions que se posent les ados ayant une situation plus ou moins facile.
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Un matin, soudainement et sans concertation, Tony et Antoine, se mettent à courir. Et au lieu de s'arrêter au collège, ils continuent leur course.

Ce roman retrace cette longue course, racontée par Antoine. Une course qui permet aux deux adolescents de s'échapper un moment d'une dure réalité : la menace d'expulsion pour Tony, les coups de son père pour Antoine. Une course qui peu à peu prendra tout son sens.

On suit avec intérêt ce récit initiatique original, le parcours de ces deux ados, le monologue intérieur d'Antoine, ses réflexions, simples mais réalistes sur sa vie, le monde qui l'entoure. Un beau message final. A partir de 14 ans, jusqu'au lycée.

Un bémol cependant au sujet de la couverture, pas très attractive à mon goût (autant j'aime souvent les textes chez L'école des Loisirs, autant j'adhère rarement aux couvertures. Il vaut mieux ça que l'inverse, ceci dit...).
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Ce matin-là, sans presque se concerter, les deux Tony se mettent à courir. Ils traversent les zones commerciales, les routes, les champs, les villes, suivent la mer, volent pour manger, dorment où ils le peuvent. L'un fuit la situation de sa famille de réfugiés menacés d'expulsion, l'autre les coups quotidiens de son père et l'impassibilité de sa mère. Ils rencontrent souvent l'agressivité des hommes, celle contre eux et celle contre la nature - pollutions de toutes sortes.
Le narrateur rêve de devenir écrivain, poète. Et ce roman est souvent poème, au rythme de la course de ces garçons.
Un très beau livre à ne pas réserver aux adolescents.
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Un matin, au lieu d'aller au collège, Antoine et Tony, copains d'enfance, se mettent à courir et ne s'arrêtent pas.

Cette fugue instinctive les rapproche et lentement le lecteur découvre leur quotidien : coups du père pour l'un, menace d'expulsion pour l'autre.

Au fil de leur fuite, ils essaient de survivre. Leur amitié est renforcée, ils se confient leurs espoirs d'une vie meilleure. Médiatisés, arriveront-ils à se faire entendre ?

Des ados perdus qui peu à peu se trouvent et portent en eux une belle force tranquille. Un beau roman.

Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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J'ai emprunté ce roman pour ados à la médiathèque dans les nouveautés.
Les héros sont deux garçons, deux amis collégiens qui habitent le même immeuble. Un matin, sur le chemin de l'école, comme pour se lancer un défi, ils commencent une course pour savoir lequel est le plus rapide mais bien vite, entraînés par le mouvement, ce n'est plus la question. Ils ont juste envie de continuer à courir librement jusqu'à sortir de la ville en route vers la mer...
On apprend un peu de leur histoire à chacun au fil des pages, par la voix du narrateur, Antoine, qui parle souvent au nom de Tony et lui en disant "nous".
Antoine qui n'est pas heureux dans sa famille où son père dès qu'il a un peu bu ou qu'il est énervé lève la main sur lui. Tony, dont la famille vient d'Ukraine et attend une régularisation dans la crainte d'être expulsés du jour au lendemain. Ils sont tous deux très bons élèves mais ce matin-là c'est plus fort qu'eux.
Et ces garçons vont courir plusieurs jours durant, sans un sou en poche, en volant de la nourriture et en dormant dans des maisons abandonnées. Sous la pluie parfois, avec des ampoules aux pieds, sous les regards craintifs des passants avec quelques rencontres sympathiques.
Un très beau livre.
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Beau petit roman, que ce « Aussi loin que possible ». Il se lit d'une traite, je suis passé au travers de ses 138 pages en à peine une soirée. C'est que l'auteur Éric Pessan est allé droit à l'essentiel, beaucoup d'action et, surtout, des jeunes personnages poignants, saisissants, qui ne peuvent que nous interpeler.

Un jour comme les autres, en se rendant à l'école, Tony décide de faire la course. Et Antoine lui emboite le pas. Faut quand même lui montrer qu'il court aussi vite. Mais aucun des deux n'arrête. le bout du stationnement, le centre commerical, la banlieue, etc. Et ils continuent, toujours plus loin. Sans trop savoir pourquoi. Ou, en fait, si : Tony craint d'être expulsé avec sa famille vers l'Ukraine. Antoine n'a rien à perdre à le suivre, à part quelques baffes de son père. Ils veulent éviter de penser à leurs soucis. Ils sont aux prises avec des difficultés auxquelles ils ne peuvent rien, des problèmes d'adultes. Et ils réagissent de la seule façon qu'ils connaissent, qui est à leur portée : la couse. Ce qui n'était qu'un jeu d'enfant devient, inconsciemment, un moyen de protestation.

Les deux garçons vont courir ainsi pendant quelques jours, faire un bon bout de chemin. En route, ils vivront quelques péripéties (l'asthme, le chien qui grogne, le sandwich volé au dépanneur, etc.) qui permettent de rompre un peu avec la monotomie de la course. Un seul point négatif : le roman est un peu trop léger à mon gout. On a l'impression d'être en surface. On sait peu de choses sur Antoine et Tony. Quelques flashbacks d'Antoine permettent de connaître des brides de son histoire, le commencement de son amitié avec Tony, mais c'est tout. J'aurais apprécié en savoir plus. Toutefois, faut dire que ça se prête bien à l'oeuvre. Pas le temps de s'étaler et surtout pas de s'arrêter sur l'histoire des protagonistes, il faut courir avec eux, les suivre.
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Un beau parcours initiatique sur lequel nous entraînent Antoine et Tony dans cette course effrénée. Sur un coup de tête, ils prennent leurs jambes à leur cou au lieu de se rendre au collège. Ont-ils réellement un but ? Même celui qui leur est assigné en fin de parcours ne semble qu'un prétexte. Ils n'ont écouté que leur pulsion et nous courons avec eux., tout en prenant le temps d'observer les gens qu'ils croisent et les paysages qu'ils traversent. Joli moment de lecture
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