Aussi loin que possible

Incroyable roman ados ! Totalement engagé(s) et si captivant(s).
Dans ce livre « Aussi loin que possible » nous suivons l'aventure improbable que vont vivre 2 adolescents, 2 collégiens de cités : une course interminable alors que ce ne devait être qu'un simple jeu…

Un roman court, écrit à la première personne, qui va très vite happer le lecteur.
Dans un style fluide, ce texte initiatique et singulier encourage l'action, le désir « d'aller aussi loin que possible ».
Ces deux jeunes de 13 ans, Antoine et Tony, ont débuté une course sans rien préméditer. Puis cela se poursuit plus loin que prévu !

Une fuite improvisée qui prendra au fur et à mesure l'allure « d'une course de guérison ».

Liés l'un à l'autre par une forte amitié, une connivence silencieuse, ils ne s'attendaient pas à ce que cet acte prenne une telle valeur, que cela devienne politique. L'un subit de la maltraitante et l'autre est menacé d'expulsion. On découvre au travers de ce témoignage que cette fuite en avant devient soudain une course au bout de soi, un acte de courage et de persévérance. Comment survivre ? Comment cela peut-il se terminer ?
À vous de vous lancer dans ce roman, et de vivre l'aventure à leur côté !
Bravo et merci Mr Pessan pour ce texte magnifique ;)

Rencontré dans Tenir debout dans la nuit , je suis tombé en amour avec la plume simple mais puissante d'Eric Pessan. Il présente des sujets de société sans ménager son lecteur, sachant pertinemment que même s'il écrit de la littérature jeunesse, cela ne sert à rien de rendre son monde contemporain idyllique.

Aussi loin que possible nous narre l'histoire de deux adolescents, Tony et Antoine, qui, en partant au collège, décident de faire la course. le truc, c'est qu'ils ne s'arrêtent pas. Ce sont deux adolescents comme nous ont l'a été, à défaut que l'un est sur le point de se faire expulser en Ukraine et l'autre se fait battre par son père. Ils sont amis mais tous les deux très pudiques sur ce qu'ils se passent dans leur vie. Ils sont extrêmement touchants et je les trouve très réalistes.
Une fois de plus, Eric Pessan fait un sans fautes avec les thèmes abordés dans son roman. J'ai énormément apprécier lire le fossé entre les informations contre les violences familiales – où les enfants des photos sont criblés de bleus – et le vécu d'Antoine – qui se dit pas concerné car il se prend juste des claques. Cette représentativité fait du bien, surtout dans un ouvrage destiné à des jeunes qui sont peut-être concernés.

J'aurai jamais cru apprécier une lecture où c'est deux cents pages de deux jeunes qui courent. Comme je l'ai déjà mentionné, Aussi loin que possible est un peu plus que cela. C'est une ode à la liberté, au fait de grandir et de faire ses propres choix, de se sortir du joug (autant positif que négatif) parental. En courant, Antoine et Tony grandissent.
La plume d'Eric Pessan leur fait justice. Nous sommes dans la tête d'Antoine, il y a peu de dialogues, rendant l'ouvrage aussi palpitant qu'un coeur en pleine course. C'est un livre qui se lit vite, qui surprend et secoue. J'ai malgré tout trouvé la fin très blanche pour un livre qui nous dit gris tout le long de ses pages.

Aussi loin que possible est une nouvelle réussite d'Eric Pessan, un roman frais et coup de poings, parlant de sujets forts et d'actualité avec une sensibilité délicate. Je le recommande vivement.
Lien : https://lamouchequilouche.wo..

Un très beau texte sur le courage et l'amitié qui aborde des thématiques fortes et d'actualité : immigration, expulsion, enfants battus. Roman rythmé avec des chapitres courts qui se lit d'une traite. Les deux garçons sont attachants, on aime les suivre dans cette course pleine d'espoir et les voir évoluer au fil des pages.

La liberté au bout des pieds.

Antoine et Tony. Les Tonio. Deux ados qui s'élancent, et ne s'arrêtent plus.
Deux inspirations rapides pour une expiration plus longue.
Deux inspirations. Une expiration.

Ce roman fait parti d'un ensemble qui partage le même univers, la même tour d'immeuble de la même cité, avec ces ados qui se croisent, se lient et s'ignorent. Celui-ci est un des plus aboutis, des plus justes.

Dans un style imagé et soigné qui parle directement à nos tripes, l'auteur nous entraîne avec eux dans leur course en avant. On le lit d'une traite, d'une seule foulée.
Deux inspirations. Une expiration.

Il y glisse des réflexions, parfois fugaces, sur l'écologie, l'immigration, la violence parentale, toujours abordées avec justesse. L'âme de nos adolescents, en particulier celle d'Antoine, le narrateur, nous est révélée et s'avère fouillée. Ça sonne vraie, ça claque juste.
On a même affaire à des bribes de ce qui pourrait s'apparenter à de la philosophie. Ou à de la poésie.
Une philopoésie du mouvement. du bitume et du sable. du sel sur les plaies et de l'air dans les poumons. de l'instant présent.
Et c'est beau.

Oublier le passé d'une foulée, ne pas penser au futur face à l'océan. Vivre l'instant présent. Comme des animaux. Des animaux qui ne se soucient que de manger, dormir et courir. Libres.
S'échapper. de la menace d'une expulsion, de la menace d'un coup.

La fatigue hypnotise, les muscles protestent mais le corps suit. Les pensées s'envolent, loin. L'intériorité se révèle.
Et on se sent vivant avec eux.
Deux inspirations. Une expiration.

L'important ce n'est pas d'arriver. L'important est de courir.
Aussi loin que possible.

Aussi loin que possible est un roman assez particulier. le lecteur suit deux adolescents qui courent. Ils n'ont pas d'objectif, pas de but à atteindre ou de raison particulière de le faire. Un matin, au lieu d'aller au collège, ils se sont mis à courir, sans se concerter, juste comme ça. Ils ne savent plus s'arrêter, à part pour manger et dormir. Ils courent, pendant des jours, sans donner de nouvelles.

Et puis un fil des pages et des pensées d'Antoine, on comprend que même s'ils n'ont pas de raison particulière de courir, même si rien n'a déclenché leur départ, ils ne courent quand même pas pour rien. Tous deux fuient des situations familiales compliquées.

Tony vit dans une famille aimante menacée d'expulsion. Ils semblent avoir utilisé tous les recours possibles et seront probablement envoyés bientôt en Ukraine. "Envoyés" et non pas "renvoyés", car Tony n'a jamais mis les pieds en Ukraine. Il ne parle pas la langue et ne connaît (presque) rien de ce pays.

Antoine, lui, vit dans une famille difficile. Son père est le centre de cette famille de trois. Antoine ne sait pas pourquoi, mais quand il a a besoin de passer ces nerfs, c'est toujours Antoine qui en fait les frais : les coups pleuvent régulièrement. Pourtant, Antoine ne cherche pas les problèmes. Il est bon élève, il se comporte correctement. Sa mère quant à elle se tait et change de pièce lorsque cela arrive.

Alors finalement, au fur et à mesure de ces révélations, pendant que les deux garçons courent, le lecteur comprend que si, ils ont toutes les raisons de courir ! Ce moment hors du temps leur permettra de tester leurs limites, physiques et psychologiques.

J'ai bien aimé cette lecture, même si certains passages étaient plus prenants que d'autres. Je sais que l'auteur habite très proche de chez mes parents, en Loire-Atlantique, du coup la description du parcours des deux garçons m'a paru assez claire et j'ai cru reconnaître un certain nombre de lieux même si aucune ville n'est mentionnée (j'ai peut-être tout faux d'ailleurs !), et c'est quelque chose que j'aime bien dans mes lectures.

Un roman très sympathique, qui change beaucoup de ce que j'ai l'habitude de lire !
Lien : http://blogonoisettes.canalb..

Une histoire de 2 ados de 14 qui se mette à courir sans savoir pourquoi. Ce n'est pas une fuge, mais juste au départ une course, pour savoir qui cour le plus vite, qui ne se finit jamais. Ils courent tant qu'il ont encore de la force.
Pendant la course on y apprend la vie des personnages qui les rends attachants et une belle description qui rends tout plus magique.
Même si il ne se passe pas grand chose, ça ma donné envie de recourir.

Cette histoire m'a beaucoup touchée, et je n'ai pas posé le roman avant de savoir ce qui allait arriver aux garçons, à qui je me suis attachée très rapidement.

L'auteur sait vous emmener avec lui dès les premières pages, et est capable de mettre en avant des sujets importants sans pour autant les détacher du récit ou paraître moralisateur.

Il aborde très bien la situation des familles en situation irrégulière, et veut pousser ses lecteurs à faire attention aux personnes qui les entourent et à leur histoire.

Arrivé un peu par un heureux hasard dans ma PAL, ce roman s'est révélé être un petit bijou de la littérature jeunesse.

Ce livre est un hymne à la liberté. Mais attention, il n'aborde pas seulement le côté grisant de celle-ci, mais aussi ses difficultés et les dangers inhérents à une liberté extrême totalement affranchie des règles de la société.

Les deux personnages principaux sont attachants, sans pour autant être éloignés des ados lambda. Bien que j'aurais aimé les voir être un peu plus développés dans le récit, ils restent vrais.
À travers ses deux héros, l'auteur va aborder différents sujets de société assez brûlants : l'immigration, la violence, les partis pris de l'État, etc.

Néanmoins, aucune lourdeur n'est à signaler !
La lecture demeure fluide et agréable, j'ai même été emportée par ce vent de liberté qui m'a grisée tout le long du récit.

Une très bonne découverte à laquelle je ne m'attendais pas vraiment en commençant cette lecture.
Lien : http://audreybookoverlife.ov..

« - C'est quoi, la folie ?
- Faire quelque chose que les autres ne font pas ? » .
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« Antoine et Tony n'ont rien prémédité, rien comploté. Ce matin là, ils ont fait la course sur le chemin du collège. Comme ça, pour s'amuser, pour savoir qui des deux courait le plus vite. Mais au bout du parking, ils n'ont pas ralenti, ni rebroussé chemin, ils ont continué à petites foulées, sans se concerter. »
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Encore une fois il s'agit d'un livre sur deux jeunes de treize ans qui veulent fuir leurs problèmes familiaux, les menaces de coups et d'expulsion. Puis un jour ils décident de se mettre à courir, sans jamais s'arrêter. J'ai adoré ce roman qui m'a parfois fait perdre haleine comme à Antoine et Tony. J'ai fuit avec eux, j'ai eu des courbatures et des sourires quand ils en avaient. Ces deux jeunes, bien courageux pour leur bas âge parcourent pourtant plusieurs centaines de kilomètres. C'est un roman très court, aussi rapide qu'un coup de poing, et quel sacré coup de poing. Je ne peux que vous recommander ce roman magnifique et touchant et de venir soutenir Tony et Antoine dans leur course contre la montre.
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Un style alerte, au rythme des corps en effort, une plongée dans la vie de deux ados, miroirs l'un de l'autre, presque sans paroles. Comme un "road movie", c'est au fil du voyage et par lui que les questions et les causes de la fuite se soulèvent une à une avant que le but de la course et la solution n'apparaissent aux yeux mêmes des deux garçons.