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Citations sur Le gardeur de troupeaux (66)

Un jour de pluie est aussi beau qu'un jour de soleil, ils existent tous deux, chacun à sa façon.
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XL

Un papillon passe devant moi
Et pour la première fois dans l’Univers
Je remarque que les papillons n’ont ni couleur ni mouvement
Pas plus que les fleurs n’ont de parfum ni de couleur.
C’est la couleur qui est couleur sur les ailes du papillon.
Chez le papillon, c’est le mouvement qui est mouvement.
C’est le parfum qui est parfum dans le parfum de la fleur.
Le papillon n’est qu’un papillon
Et la fleur n’est qu’une fleur.

7 mai 1914
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XL



Un papillon passe devant moi
Et pour la première fois dans l’Univers
Je remarque que les papillons n’ont ni couleur ni mouvement
Pas plus que les fleurs n’ont de parfum ni de couleur.
C’est la couleur qui est couleur sur les ailes du papillon.
Chez le papillon, c’est le mouvement qui est mouvement.
C’est le parfum qui est parfum dans le parfum de la fleur.
Le papillon n’est qu’un papillon
Et la fleur n’est qu’une fleur.
                                    7 mai 1914


/Nouvelle traduction du portugais par Jean-Louis Giovannoni, Rémy Hourcade et Fabienne Vallin.
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X *

« Salut, gardeur de troupeaux,
là-bas au bord de la route,
que te dit le vent qui passe ? »
« Qu'il est le vent et qu'il passe,
qu'il est déjà passé
et qu'il repassera.
Et toi, que dit-il ? »

« Bien d'autres choses encore
il me parle de bien autre chose.
De mémoires et de nostalgies
et de choses qui ne furent jamais. »

« Tu n'as jamais écouté le vent.
Le vent ne parle que du vent.
Ce que tu prétends là est mensonge
et le mensonge est en toi. »

p.25
* traduction de Rémy Hourcade et Jean-Louis Giovannoni
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XXI

Si je pouvais croquer la terre entière
et lui trouver une saveur,
je serais un instant plus heureux...
Mais je ne cherche pas toujours à être heureux.
Il faut être de temps en temps malheureux
pour pouvoir être naturel...

Il n'y a pas que des jours de soleil,
et la pluie, quand elle manque trop, on la réclame ;
C'est pourquoi je prend malheur et bonheur,
naturellement, comme celui que n'étonnent pas
les montagnes et les plaines
les rochers et l'herbe. ..

Ce qu'il faut, c'est être naturel et calme
dans le bonheur ou le malheur,
sentir comme on regarde,
penser comme on marche,
et, au bord de mourir, se souvenir que le jour meurt,
que le couchant est beau,
et que belle est la nuit qui demeure...
Il en est ainsi et qu'il en soit ainsi...

p.31-32
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Je ne crois pas en Dieu parce que je ne l'ai jamais vu.
S'il voulait que je croie en lui,
Sans doute viendrait-il me parler
et entrerait-il chez moi par la porte
en me disant : Me voici!
(...)
Mais si Dieu est les fleurs et les arbres
et les monts et le soleil et le clair de lune,
alors je crois en lui,
alors je crois en lui à toute heure,
et ma vie est toute oraison et toute messe,
et une communion par les yeux et par l'ouÏe.
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XXIX

Je ne suis pas toujours le même quand je parle
et quand j'écris.
Je change mais je ne change pas beaucoup.
La couleur des fleurs n'est pas la même au soleil
et lorsqu'un nuage passe
ou que vient la nuit
et que les fleurs ont la couleur de l'ombre.
Mais qui regarde bien voit que ce sont les mêmes fleurs.
Aussi quand je parais n'être pas en accord avec moi-même,
faites bien attention :
si j'étais tourné vers la droite,
me voici tourné vers la gauche
mais c'est toujours moi, planté sur mes deux pieds ―
toujours moi-même, grâce au ciel et à la terre,
à mes oreilles et à mes yeux grands ouverts
et à la claire simplicité de mon âme…

p.37-38
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XX

Par le Tage on va vers le Monde,
au-delà du Tage il y a l'Amérique
et la fortune pour ceux qui la trouvent,
personne n'a jamais pensé à ce qu'il y a au-delà
de la rivière de mon village.

La rivière de mon village ne fait penser à rien.
Qui est près d'elle est simplement près d'elle.

p.31
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Lorsque reviendra le printemps
peut-être ne me trouvera-t-il plus en ce monde.
J'aimerais maintenant pouvoir croire que le printemps est un être humain
afin de pouvoir supposer qu'il pleurerait
en voyant qu'il a perdu son unique ami.
Mais le printemps n'est même pas une chose : c'est une façon de parler.
Ni les fleurs ne reviennent, ni les feuilles vertes.
Il y a de nouvelles fleurs, de nouvelles feuilles vertes.
Il y a d'autres jours suaves.
Rien ne revient, rien ne se répète, parce que tout est réel.
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Parfois je me mets à regarder une pierre.
Je ne me mets pas à penser si elle sent.
Je ne me perds pas à l'appeler ma soeur
Mais je l'aime parce qu'elle est une pierre,
je l'aime parce qu' elle n'éprouve rien,
je l'aime parce qu'elle n'a aucune parenté avec moi.

D'autres fois j'entends le vent,
et je trouve que rien que pour entendre passer le vent, il vaut la peine d'être ne.
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