Rassurez-vous mon billet sur l'ouvrage du plus terrible tueur en série organisé, pour employer le terme consacré des criminologues, en France, sera, pour une fois, court.
C'est un peu dommage pour les authentiques bibliophiles que ce livre de 350 pages dans lequel ne figure pas un mot tapé à la machine à écrire ou à l'ordinateur, soit de la main de cet horrible monstre. Il s'agit, en effet, d'un fac-similé du manuscrit écrit de la main du docteur Petiot. Je ne vais sûrement pas faire de la pub, mais c'est l'unique fac-similé de cette taille qui se trouve dans ma bibliothèque.
Cette oeuvre ce terrible auteur l'a écrit dans la cellule n° 7, du fameux quartier 7 des condamnés à mort de la prison de la Santé en attendant son rendez-vous avec la guillotine, le 25 mai 1946.
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Le hasard vaincu" constitue un exercice sur "les lois des martingales", trop compliqué pour votre serviteur, qui est nul en mathématiques. Je cite juste l'introduction de l'auteur, à la page 5 du manuscrit : "Ceci est un livre sérieux que j'écrivis pour m'amuser. En le lisant sérieusement il vous amusera et vous gagnerez avec certitude quelque chose".
Le toubib ne s'est pas contenté de tuer ses 24 victimes (chiffre retenu par la Cour de justice) ou les 63 malheureux (nombre plus ambitieux, avancé par le criminel lui-même), il a aussi volé tout ce qu'il a pu aux personnes supprimées par ses soins. Il existe différentes théories sur le montant et la nature de ce qu'il a dérobé et les spéculations sont allées bon train, jusqu'à l'équivalent d'une cinquantaine de millions d'euros.
Quoi qu'il en soit, comme à sa mort aucune fortune n'a été découverte, plusieurs optimistes ont examiné sérieusement cet ouvrage pour trouver le magot. Jusqu'à maintenant, sans succès, officiellement en tout cas !