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EAN : 9782748355345
110 pages
Mon Petit Editeur (12/01/2000)
3/5   1 notes
Résumé :
En partant d’un presque témoignage comme c’est le cas des nouvelles « Les écorces d’orange » et « Touchez pas ! » jusqu’à la fiction de « Rêve de chien. Rêve d’homme », ce recueil de nouvelles montre que les thèmes d’inspiration des écrits de Cornelia Petrescu sont très divers. Considérée par l’auteur la plus réussie parmi les cinq nouvelles du recueil et choisie comme titre du livre, « Les écorces d’orange » est aussi la plus dramatique. À travers le langage simple... >Voir plus
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il gèle à pierre fendre en cette veille de Noël mais les quatre jeunes étudiants, gais et prêts à plaisanter sur tout et sur rien, ne sentent pas la morsure du froid. Bien qu’ils n’aient plus que quelques minutes jusqu’au départ du train pour le Nord du pays, ils ne se pressent pas, trop heureux d’avoir obtenu quelques jours de vacances entre Noël et le Jour de l’An. Chargés de sacoches et débordant d’une joie naturelle à leur âge, ils mettent le pied sur la dernière marche du wagon au moment où le train s’ébranle déjà. Ils s’installent dans le premier compartiment libre. Une seule personne s’y trouve : une petite vieille mince et effacée qui, à leur arrivée, se blottit dans son coin.
— Ne bougez pas, petite mère, nous avons de la place, lui lance Émile. Puis, les gars se mettent à plaisanter et à bavarder : les professeurs, les camarades et surtout les filles, rien n’échappe à leurs commentaires, à leurs imitations. Nos copains n’ont pas eu le temps de manger avant leur départ et ils mordent, à pleines dents, les " covrigi" -craquelins ronds qu’ils ont emportés. Ensuite ils ouvrent leurs sacoches et entament les oranges pour lesquelles ils se sont tant bousculés avant d’attraper le train !
Émile pèle son orange, la sépare en deux et se tourne vers l’ombre, immobile dans son coin :
— Tenez petite mère quelques tranches d’orange, vous avez peut-être soif ou bien l’odeur vous a-t-elle donné envie d’y goûter ! La veille femme esquisse un geste pour tendre la main, puis se recroqueville sur elle-même et chuchote d’une voix sourde :
— Merci, Monsieur mais vraiment, il ne faut pas.
— Prenez, petite mère, puisqu’il vous l’offre, car il ne vous la proposera pas une deuxième fois ! plaisante un des jeunes gens.
— Laissez, messieurs, ne vous dérangez pas. La vieille n’est pas habituée à ces bonnes choses. S’il vous reste quelques peaux d’orange, je vous remercie.
— Maman fait aussi des peaux d’orange confites pour les gâteaux, dit, l’eau à la bouche, le jeune homme grassouillet. Mais, celles-ci, nous pouvons les lui donner. Il ramasse avec soin les peaux, les met dans un sac en papier et les tend à la femme.
— Merci, Monsieur, Dieu vous les rendra, dit-elle en cachant, discrètement, le sac.

(pp. 7-8)
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Cet arbre, quelques pas plus bas, vers les taillis du bord du Lac, ça ne peut être que le chêne… L’arbre sous lequel elle avait appris à lire et à écrire quand l’instituteur du village était encore bien jeune et l’école en construction. Le chêne sous lequel elle a rencontré son Niculai… Il ne pourrait y avoir un autre chêne semblable, si grand, si fier, si gros qu’à eux deux ils ne pouvaient en faire le tour en l’enserrant de leurs bras. Et la grosse branche, à droite, où il lui avait fait une balançoire à Pâques, coutume gardée, plus tard, pour leur fils.
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L’émotion de ce voyage m’envahit. Mon pouls est plus rapide, mon cœur a des battements étranges. C’est la première fois que je me rends dans mon pays d’origine après 15 ans d’exil. Exil désiré, choisi, regretté… Des temps durs se sont abattus sur la Roumanie pendant ces années, je sais que j’en verrai des traces.
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Merci Émile, de m’avoir raconté la triste histoire d’Ioana, "oubliée " dix-huit ans dans les prisons de la Roumanie communiste.
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