Gloups… dès la première page j'ai dû aller deux fois consulter le glossaire en fin d'ouvrage. Les québécois on vraiment des mots et expressions très différents de nous. Mais moi j'adore !
Les parents de Catherine ont l'air de s'exaspérer mutuellement, voire de ne plus en avoir rien à faire l'un de l'autre. En fait non, c'est pire que ça, ils sont foutent carrément sur la gueule ! À coups de poêle en fonte, coups dans les "gosses" et autres joyeusetés du genre. Elle, elle va fêter ses 14 ans pis (eh ouais je me mets dans l'ambiance) elle a envie de picoler en loucedé avec sa copine Véronique. Alors, les prénoms des filles, 14 ans en 1996, il faut croire qu'au Québec on n'a pas le même tempo qu'ici en France, car ici, les Catherine et les Véronique ont atteint la soixantaine et donc en 1996 elles avaient la bonne trentaine. À cause de ça, j'ai eu tout le long l'impression que ça se passait pendant mon adolescence à moi XD.
Les parents finissent par divorcer. Catherine sort avec le beau Pascal et de fait ses deux super copines, Véronique et Sarah deviennent des pisseuses, puisque Pascal le dit.
Il y a quelque chose de triste dans certaines façons d'aborder l'adolescence. Est-ce parce que sa mère lui a offert le livre "Moi,
Christiane F, 13 ans, droguée, prostituée pour ses 14 ans ? A-t-elle pensé que c'était un mode d'emploi ? Que c'est comme ça qui fallait être ? Car visiblement elle s'identifie.
Christiane F devient sa référence, son héroïne funèbre, sa sombre inspiratrice, celle qu'il faut imiter en tout.
Toujours est-il que c'est trop pour ses 14 ans.
Au fil de cette histoire j'ai repensé à ma propre adolescence et je me suis dit que c'est vraiment l'âge bête, celui de la superficialité, où on a souvent des rêves débiles et des centres d'intérêt assez inintéressants. Mais c'est parce qu'on est tout neuf, qu'on ne sait rien de la vie mais qu'on croit être déjà grand... on veut s'affirmer, parfois un peu trop fort et surtout trop bruyamment. Et puis on a envie d'appartenir à un groupe, de se créer une famille de potes et quitter ses parents. On se croit plus fort que tout et surtout indestructible.
En commençant ce livre, je ne m'attendais pas à rire autant. À vrai dire je ne m'attendais pas à rire du tout. Mais les remarques adolescentes et la façon de s'exprimer de Catherine la narratrice m'ont souvent fait marrer. Pourtant elle est dure cette histoire d'une gamine livrée à elle-même qui rêve d'émancipation et de liberté. On suit son chemin en se disant qu'on assiste à la chronique d'une catastrophe annoncée, car elle va trop vite et trop loin.
En revanche, bien que j'aime le parler québécois, j'ai trouvé qu'il y avait trop de mots à aller chercher dans le glossaire : […] 𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐚 𝐬𝐚𝐜𝐫é 𝐦𝐨𝐧 𝐝𝐢𝐬𝐜𝐦𝐚𝐧 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐚 𝐛𝐨𝐥 𝐞𝐧 𝐟𝐥𝐮𝐬𝐡𝐚𝐧𝐭, 𝐩𝐨𝐮𝐫 ê𝐭𝐫𝐞 𝐬û𝐫𝐞 𝐪𝐮'𝐢𝐥 𝐬𝐨𝐢𝐭 𝐬𝐜𝐫𝐚𝐩.., j'ai fini par renoncer pour ne pas me sortir de l'ambiance à chaque fois, en me disant que je comprendrais le sens général.
Évidemment ce roman fait penser à Moi
Christiane F... que j'ai lu à l'âge adulte, mais aussi à L'herbe bleue que j'ai lu à 14 ans. Et je ne suis pas sûre que ce soient des lectures appropriées à cet âge.
Et sinon, la luciole est connue sous le nom de mouche à feu ou de ver luisant.
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