AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,07

sur 480 notes
Dans cette suite, les lames du cardinal prennent de l'épaisseur. Moins pressé par l'intrigue et la mise en place du décor, Pierre Pevel passe du temps à dessiner ses personnages, à affiner leur caractère. C'est donc avec un rythme plus lent mais mieux construit que ce second tome démarre. Avec du temps, on peut librement poser les éléments du roman et le contexte, c'est d'ailleurs ce dernier qui est précisément décrit. L'actualité de la Cour, les intrigues de couloirs, les conflits aux frontières, et le passif des Lames sont évoqués pour mieux nous situer après un premier tome percutant mais déstabilisant.

Très vite, beaucoup de questions se posent, entre espionnage et trahisons, contre pieds et agents doubles etc. La plume est toujours aussi fine et aussi piquante que les rapières de nos spadassins : précise et fluide, elle demeure de haute volée et très bien documentée. Pierre Pevel est un conteur de grand talent et sa plume n'y est pas pour rien, il écrit comme il dessine.

En revanche, comme beaucoup de romans modernes, quel que soit leur style, la construction du roman est trop pragmatique. Réfléchie, elles est agencée comme une série TV afin de convenir au mieux aux exigences des producteurs. On dirait que l'auteur a déjà vendu les droits avec de se mettre à sa plume. Les scènes et chapitres sont construits sur le format de l'épisode avec cliffhangers dont la pression monte crescendo jusqu'à un final haletant. Final qui, d'ailleurs, ressemble trait pour trait à celui du tome précédent….comme dans une série TV. C'est dommage et cela imprime un caractère répétitif au roman. Au regard du vaste univers dont dispose l'auteur, et grâce à son talent d'écriture, il pourrait aisément s'affranchir de ces facilités de construction, il pourrait complexifier. C'est ce qui manque pour en faire un « Must Have ».
Commenter  J’apprécie          23
Ce deuxième volet de la trilogie des Larmes du Cardinal a les mêmes qualités et les mêmes défauts que le premier : c'est long à décoller, c'est parfois confus avec une multitude de personnages plus ou moins importants, mais quand ça décolle enfin c'est plutôt agréable à lire. Je commence à saturer du style de Pierre Pevel, aussi. Encore un tome, le dernier, des Lames du Cardinal, et il sera temps de passer à autre chose.
Commenter  J’apprécie          10
L'alchimiste des ombres est un tome bien plus vivant, moins formel que le premier qui était à mon goût une trop longue introduction à l'univers de cape et d'épée des lames du Cardinal. L'intrigue tourne autour d'un complot contre le roi de France, où alchimie, bretteurs, une belle italienne et des dragons sont de la partie. Un bon jeu de piste fait d'estoc et de parades efficace, dépaysant. On s'y perd un peu moins que dans le premier volume avec tout ces personnages, grâce notamment aux petites répétitions de l'auteur. Répétitions parfois un peu agaçantes mais au final essentielles pour replacer tel personnage dans tel contexte parce qu'effectivement, ça va et ça vient. D'ailleurs même, on se demande ce que sont devenus certains personnages qu'on voit venir au début et dont il n'est plus fait mention par la suite, ce qui est assez déroutant.

Mais soit, rien ne se perd chez Pierre Pevel, nul doute que ce qui est passé sous silence reviendra dans le prochain tome. Ce volume s'est montré distrayant, agréable à lire. Même si je ne ressens pas le même enthousiasme qu'à la lecture du cycle d'Ambremer, ces livres ont su me séduire jusqu'à maintenant. Voyons voir comment tout cela va se conclure car mon petit doigt me dit que Pierre Pevel nous réserve un beau bouquet final.
Commenter  J’apprécie          10
Parfois les tome deux ressemblent aux suites des films. Une fois passé l'attrait de la découverte, de l'originalité du sujet et du traitement, les défauts sont plus visibles.

En effet ce tome deux a toutes les qualités que recelait le premier opus des Lames du Cardinal; tout d'abord un roman de cape et d'épée qui respecte parfaitement les canons du genre et est de ce fait un hommage réussi à tous les classiques; une distillation habile de la fantasy dans cet univers, plus prononcée ici, les dragons envahissant peu à peu le récit, ce qui est plutôt agréable et bien mené; enfin un solide arrière-plan historique, par lequel on sent tout le travail de documentation mené par l'auteur.

Cependant certains "tics" d'écriture finissent par devenir lassant au fil de la lecture: la volonté de replacer absolument l'action de façon réaliste dans les rues de Paris vire parfois au GPS historique, on attendrait presque le "Vous êtes arrivés" final quand l'auteur nous amène enfin au lieu où va se dérouler la prochaine action; la volonté de calquer la feuilletonisation habituelle des récits anciens de cape et d'épée amènent Pevel à répéter régulièrement des éléments déjà connus par le lecteur: cela a été plutôt agréable en début de tome (car j'ai lu le premier il y a maintenant deux ans tout de même), mais la reproduction du processus entre les chapitres ou même d'une page sur l'autre est parfois lassante.

Le résultat final reste malgré tout très plaisant à lire, de plus en plus agréable au fil de la progression de l'intrigue. Les principaux protagonistes, comme ils sont nombreux, sont dessinés de façon assez caricaturale pour ne pas perdre le lecteur mais on s'attache tout de même à eux, et le dénouement semble prometteur dans le troisième tome. Le voile se lève petit à petit sur les différents mystères disséminés par l'auteur et on attend forcément avec impatience le fin mot... de l'Histoire.
Commenter  J’apprécie          172
ATTENTION: Cette critique peut contenir des SPOILERS

Le meilleur livre jamais écrit par Pierre Pevel.

De toutes ses trilogies et sagas actuelles, il a constamment réussi à produire des oeuvres de qualité en bouleversant plusieurs styles d'un coup, la fantasy comme l'uchronie, le roman d'aventure comme l'intrigue policière, ou encore le cours d'un Destin confronté aux réalités des intrigues politiques. Il y a eu des coup de mous, notamment parmi les derniers romans de certaines trilogies, des fins trop ouvertes qui nous laissent beaucoup trop en haleine à la fin du roman, ou des idées géniales qui ne sont qu'à moitié abordées.

Mais rien de tout cela ne vient entacher L'Alchimiste des Ombres, une pure merveille qui inclut tout les éléments que Pevel maîtrise si bien: la fantasy, l'aventure, l'histoire, l'humour et j'en passes. Ce roman se lit avec une facilité impressionnante et ne cesse jamais d'être intéressant, que ce soit à la première lecture ou à la trentième.

Quand j'ai commencé à lire l'Alchimiste des Ombres, c'était le deuxième roman de Pevel que je découvrais et je venais de finir Les Lames du Cardinal. Autant dire que j'avais du mal à me dire qu'il pouvait faire mieux: et il a réussi, le bougre. il a réussi à faire mieux. Je pourrais même dire que Les Lames du Cardinal ont eu le même effet sur moi que Star Wars sur tant de fans dans les années 80.

Si l'on est présenté à de nombreux nouveaux personnages, dont l'aventurière appelée l'Italienne, on aborde également les anciens avec plus de détails. L'Italienne mène le début de l'intrigue en mettant les Lames sur la voie du complot à déjouer, tout en jouant à son propre jeu tout au long. L'accompagnant dans cette intrigue, on découvre des personnages également très attachants, comme les dragonnets Charybde et Sylla ou encore la bande de dracs qui l'a traque sans relâche et leur saaskir. Grâce à ces personnages, Pevel approfondi la mythologie qu'il avait commencé à développer dans le premier tome, avec un plus grand aperçu de la nature sauvage et de l'organisation tribale des dracs. le saaskir en particulier, avec son rôle et la puissante magie qu'il maîtrise, nous introduit à un nouvel élément fantaisiste, même s'il est très différent des dragons sorciers de la Griffe Noire.

Cela permet d'aborder l'un des meilleurs éléments de ce roman: celui qui lui a donné son nom, l'Alchimiste des Ombres. L'un des meilleurs agents de la Griffe Noire, il est comme le dit le roman au centre de tous les complots qui impliquent les dragons. Et il a un passé avec les Lames, passé qui a laissé une marque amère sur l'intégralité du groupe. Mais l'Alchimiste est également un personnage très bien construit, qui doit affronter ses propres démons pendant le roman et ne peux déclencher sa puissance sans problème.

Egalement dignes d'être mentionnés, plusieurs personnages intéressants front leur apparition dans le roman: le roi Louis XIII et la reine Anne d'Autriche sont des personnages secondaires mais restent néanmoins au centre de l'intrigue, mais ils permettent de donner un potentiel immense à un personnage historique qui occupe un place d'importance, la duchesse de Chevreuse. Intrigante renommée de son siècle qui faisait parti des fermes adversaires du cardinal de Richelieu, éprouvait un vif dégoût pour le roi et une sincère affection pour la reine, elle ébloui lorsqu'elle est présentée au lecteur (par le biais d'un Laincourt très impressionné), mais ses intrigues ont ouverts la porte aux manigances de l'Alchimiste. Et Richelieu lui-même a droit à sa propre intrigue, résultat d'un ordre du roi qui pourrait "mettre le royaume à feu et à sang". Encore une fois, Pevel lie les manoeuvres magiques à des réalités politiques d'une manière cohérente et crédible.

Mais la principale raison du succès de ce roman revient encore une fois aux personnages: La Fargue et ses intrigues, Laincourt et ses amours, Marciac et son négligé soigné, Agnès et son passé, Saint-Lucq et.... Saint-Lucq. le passé d'Agnès est d'ailleurs abordée de manière intéressante puisqu'on découvre enfin d'où elle vient: le mystérieux ordre de Saint-Georges, nommé après le saint dont l'exploit a justement été de tuer le dragon, est chargé de protéger la France de la menace représentée par les dragons qui ont étendus leur influence sur la majorité des royaumes européens. Protégés par une bulle pontificale, les Soeurs qui le composent ont seules l'autorisation d'utiliser la magie draconique, avec comme objectif de bloquer les usages néfastes que pourraient en faire la Griffe Noire. Agnès était censée les rejoindre, mais n'a jamais fini son noviciat. Elle en a cependant gardée des connaissances importantes sur les dragons et leur pouvoir.

Mais, encore une fois, le meilleur revient à Saint-Lucq, qui reste constamment génial et qui a eu droit aux trois meilleurs scènes de ce roman. Rien de plus n'est révélé sur lui, mais rien n'a besoin d'être révélé sur lui. Son personnage est mystérieux et cela fait sa force avant toute chose. Et son sang de dragon lui apporte une puissance toute particulière qui lui permet de dominer des dracs, tromper les saaskir et même de vaincre un dragon. Même la magie draconique si nocive aux autres Lames n'a aucun effet sur lui, puisqu'il en est la création et le dominant en même temps.

L'intégralité de ce roman fut un régal du début à la fin, avec des personnages attachants, des intrigues intéressantes parfois séparées mais toutes finalement liées en une seule trame, un développement de la mythologie et de l'univers créé dans le premier tome, une fidélité historique remarquable qui laisse cependant cours à la licence artistique, des mystères à résoudre et une fin qui ne laissera personne indifférent.

Comme je l'ai déjà dit: le meilleur roman de Pierre Pevel.
Commenter  J’apprécie          30
Plus j'avance et plus je me dis que c'est vraiment mieux de lire les tomes assez rapidement. J'ai toujours autant de sagas et j'en commence toujours autant également, mais je les consomme différemment et ce n'est pas plus mal.

On commence le roman sur une bataille et il y a un dragon enfin, il est sous sa forme humaine, mais je m'en fous, c'est un dragon quand même. On commence donc déjà très bien le roman, en effet dès qu'il y a des dragons, moi, je suis fan.

Là, au passage, on va faire la connaissance de nouveaux personnages qui consacrent leur vie à la défense de la France contre ces fameux dragons. Oui bons, ok, les dragons sont méchants, mais moi, j'aime bien les dragons quand même.

On va enquêter sur les dires d'une espionne italienne également et on va avoir comme adversaires l'alchimiste des ombres et j'avoue, il fait un peu flipper celui-là. On va aussi en apprendre plus sur les personnages, mais comme dans le premier tome, les faux-semblants et les trahisons sont légion. Tout autant que le mystère qui plane tout autour de cette histoire. On a de plus en plus de questions dans la tête

Bref un deuxième tome que j'ai adoré, de la magie des sorciers des dragons surtout des dragons et plein d'autres créatures maléfiques de quoi vous faire passer un excellent moment et je me ferai un plaisir de lire très vite le tome 3
Lien : https://toutelalecturedesev...
Commenter  J’apprécie          20
Après avoir débuté le Haut-Royaume et Wielstadt, je me suis lancée dans cycle des Les lames du Cardinal. On peut me reprocher de m'éparpiller, mais je compte bien terminer ces trois trilogies -En dehors du Haut-royaume qui est en cours-. En tous les cas je ne regrette pas d'avoir un jour acheté ses livres !

Résumé : Paris, 1633. Les dragons menacent le royaume.
Surgis de la nuit des temps, ils sont décidés à restaurer leur règne absolu. Usant de sorcellerie, ils ont pris apparence humain et créé une puissante société secrète, la Griffe noire, qui conspire dans les plus grandes cours royales d'Europe.
Pour déjouer leurs complots, Richelieu dispose d'une compagnie d'aventuriers et de duellistes rivalisant de courage, d'élégance et d'astuce. Des hommes et une femme aux talents exceptionnels, prêts à braver tous les dangers et à risquer leur vie pour la Couronne : les Lames du Cardinal !

Avis : En amateur de Dumas et de ses Trois Mousquetaires je ne pouvais que me pencher sur cette uchronie. Si l'on disait de Dumas qu'il faisait des enfants à l'Histoire, Pevel est est son digne héritier. Alexandre Dumas écrirait ses romans en forme de feuilleton dans les journaux de l'époque. le récit de Pevel s'en approche. La lecture est fluide, le lecture est vite happé par l'histoire de la Fargue.

Il y a beaucoup de personnages, et on apprend au fil des pages à les connaître et à verser une larme quand certains disparaissent. Je me suis vraiment attachée à certains d'entre eux comme La Fargue, Agnès ou Saint-Lucq.

Les chapitres sont courts et même de plus en plus courts quand l'action se met en branle. La lecture se fait de plus en plus haletante et on reprend son souffle qu'à la dernière ligne.

Les mystères, les complots, et les clin d'oeil tant à l'Histoire la vraie et aux personnages de Dumas sont vraiment savoureux. C'est plein de petites choses qui font un grand tout !

Les français ne savent pas écrire de la fantasy ? Faut ! Pierre Pevel est un très bon exemple de ce que les auteurs français peuvent faire. L'imaginaire se sont de vaste mondes à explorer, auteurs et éditeurs commencent timidement à s'y aventurer. C'est une bonne chose. N'hésitez donc pas à jeter un oeil !
Lien : http://www.lasteve.fr/?p=20307
Commenter  J’apprécie          00
Prix imaginaire
Commenter  J’apprécie          00
Trés belle surprise que cette trilogie. le plus remarquable est avec quelle facilité l'auteur a réussi à introduire des éléments de science fiction dans cette période historique bien connue : que ce soit le rôle de Richelieu, les enjeux politiques ou la description de Paris tout possède une vraie dimension historique.
Le rythme du récit est dynamique et les membres des Lames du cardinal hauts en couleurs.
Ce second tome est aussi efficace que le premier : les intrigues de nouent et se développent sans cesse autour des différents membres des Lames du cardinal: chacun doit vivre avec ses regrets, ses espoirs et ces amours tout en respectant son engagement envers le cardinal et faire face aux trahisons. Les éléments de scriptions historiques sont vraiment remarquable et donne une réelle authenticité à ce récit.
Commenter  J’apprécie          30
Un très bon second tome, dans la lignée du 1er. J'ai trouvé que contrairement à beaucoup d'autres second tome de trilogie, il ne souffrait pas du syndrome 'tome 2 qui sert de lien entre le 1 et le 3'.
L'intrigue démarre plus rapidement et est plus intéressante à suivre que pour le tome précédent (même si je me doutais de la fin assez rapidement).
Dans ce tome, les membres des lames du cardinal sont toujours aussi attachants, on apprend un peu plus à les connaître et les apprécier. Les dragons et la sorcellerie sont bien plus présents que dans le 1er tome ce qui, je trouve, rend le livre plus sombre.

Petit bémol sur les descriptions, notamment des lieux et itinéraires que j'ai trouvé un peu trop longues et détaillées et m'ont parfois un peu perdue.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (906) Voir plus



Quiz Voir plus

L'univers de Pierre Pevel

Dans le premier tome des Lames du cardinal, quel roi gouverne la France ?

Charlemagne
François 1er
Louis XIII
Louis XVI

5 questions
58 lecteurs ont répondu
Thème : Pierre PevelCréer un quiz sur ce livre

{* *}