Introduction à la psychopathologie de l'adulte

La maladie mentale, envisagée comme un langage, cesse d'être un non-sens ; elle cesse en quelque sorte d'être pure négativité ; elle est porteuse d'un sens caché, et d'abord caché au sujet lui-même : il s'agit, avec lui et à travers son discours et l'interprétation de ses expériences, de retrouver ce sens perdu.

Il est habituel de distinguer 4 grandes classes de maladies mentales :
a)Les arriérations ou oligophrénies caractérisées par un retard global du développement mental.
b)Les psychoses qui répondent à la notion de "folie" ou d'aliénation et qui impliquent l'existence de troubles graves du comportement, un bouleversement du rapport avec le réel, ce que l'on appelle un vécu délirant.
c)Les névroses correspondent aux maladies psychologiques compréhensibles. On en rapproche les affections psychosomatiques dans lesquelles, selon la perspective psychanalytique, il y a enfouissement du conflit. Une lésion organique objective caractérise ces affections.
d)Les troubles caractériels.

La connaissance de la psychopathologie s'acquiert par étapes : l'impasse sur l'étape clinique ne peut conduire qu'à un savoir livresque, à l'opposé de la réalité vivante, concrète, dérangeante certes, mais obligée que représente le fait psychopathologique.

L'approche psychopathologique ne procède pas d'une démarche purement intellectuelle : rien de commun avec les mathématiques ou la philosophie. Le temps de la psychopathologie est un temps théorique, certes, mais qui s'enracine dans une réalité concrète, vivante et complexe, celle de la souffrance psychologique que nous étudierons précisément à travers un certain nombre de ses modalités d'expression.

Dans la névrose, il n'y a pas de rupture avec le réel. La distinction entre le moi et le non-moi ou encore entre l'intérieur et l'extérieur est acquise.