J'ai juste commencé la lecture de ce roman de science-fiction pour enfants, le temps de découvrir le trou qui s'est ouvert dans une rue, un trou semblant donner sur un espace intersidéral...
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Ainsi, on ne pouvait avoir confiance en personne : ni en l’armée préparant sa stratégie secrètement, ni en la presse qui ne se contentait plus de transformer la vérité, mais donnait de fausses informations. Qui croire ? À qui se confier ? Le doute l’envahit : tout ce que la radio, la télévision et les journaux nous clament depuis, un an, dix ans, trente ans doit être jalonné de fausses nouvelles. L’essentiel des événements mondiaux nous est caché. Toutes les hypothèses sont permises : faits racontés, mais inexistants ; faits réels, mais gardés secrets…
Cacher ainsi la vérité à l’ensemble des habitants de la planète lui semblait un crime contre l’humanité. Certes, les paniques délirantes et inutiles n’auraient pas lieu. Toutefois, il lui paraissait que chaque être humain a le droit de connaître sinon sa destinée, tout au moins les risques et les dangers qu’il court…
La vie de célibataire n’était pas véritablement un choix : sans cesse passionné par ses nombreux loisirs – il pratiquait la photographie – il se retrouvait, à l’âge de trente-neuf ans, tout surpris de ne plus en avoir dix-huit
Arnaud regrettait un peu de ne plus retourner à l'usine : cela lui apportait une vie régulière, sans imprévu et sans peur du lendemain : il aimait presque ce métier qui occupe les mains, mais laisse l'esprit libre ; il rêvait à un autre monde, que lui seul connaissait... "Le patron loue mes bras, pas mon imagination..." se répétait-il. (p.22)
Dans n’importe quel cas, il aurait ressenti des remords et la peur d’avoir fait une erreur. La mise sous surveillance était reposante : ne pas hésiter, ni choisir, ni agir, ni regretter. Seulement attendre le destin ! Cette solution de facilité le satisfaisait d’autant plus qu’il ne l’avait pas choisie. On la lui imposait.