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Gustave, dit Gus, viens de perdre la garde de sa fille adolescente. Motifs : il ne travaille pas et vit dans un hôtel minable du centre-ville.
Car Gus est un loser et il le sait. Sa fille le sait. Son ex-femme le sait.
Alors il va provoquer le destin pour retrouver l'amour de sa fille. Et cette provocation va prendre une tournure complètement inattendue.
Aidé par Cerise, une jeune fille pratiquant les relations sexuelles tarifées, Gus va se montrer au monde comme on ne l'a jamais vu.
J'avais kiffé #mamieluger et là, c'est rebelote comme on dit au bistrot.
Dans ce roman, tous les personnages sonnent justes. La description, le ton et le caractère de chacun sont parfaitement maîtrisés.
Les dialogues sont savoureux au point de relire des paragraphes juste pour le plaisir.
Les passages narratifs sont calibrés au millimètre avec fantaisie.
Dans ce roman, vous aurez droit à de l'action, des sentiments, un peu de sang, de l'empathie et beaucoup d'humanité.
#petiote est un roman puissant. Ne passez pas à côté.
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J'ai aimé retrouver l'humour pince sans rire de l'auteur, ses personnages écorchés par la vie, les situations ubuesques mais crédibles.

J'ai aimé ce loser flamboyant qui agit avant de réfléchir ; Boudu le SDF qui adore les vieux films et ne cesse d'y faire référence (je ne les ai pas tous reconnu) ; Cerise qui se prostitue mais qui défend la cause des femmes ; les amants qui veulent absolument rester anonymes ; George le tenancier au grand coeur.

Sans oublier Mia la négociatrice pleine de patience sauf avec son téléphone, son mari et sa bonne bouille champion de krav-maga.

Et encore, je ne vous dit pas tout, ce serait divulgâcher les péripéties innombrables et drôles de ce roman noir à la veine sociale.

Car le danger ne se situe pas tant du côté des preneurs d'otages dans l'hôtel qu'à l'extérieur.

Deux citations emblématiques :

Non, ce crétin s'en va jouer les Carlos des cassos.

…par un spéciaiste des effets spéciaux d'un nanar des années 80. Bel hommage, de la part d'un fan de Seagal.

L'image que je retiendrai :

Cette phrase de Cerise qui sera reprise par toutes : Vous mettrez ça sur mon ardoise !
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L'histoire est, il faut bien le reconnaître, ridicule, complètement invraisemblable.
Mais, bon, il est agréable de rêver, même quand l'orage gronde autour de nous. Restons positifs, à l'écoute des autres, même de ceux qui nous ressemblent si peu ; nous sommes tous différents, c'est notre chance. Oui, mais... Faut il, pour autant, accepter la violence ?
Un roman agréable à lire, au ton léger malgré les faits tragiques. Il semble poser de bonnes questions, me semble t'il ; il reste à chacun de retenir les siennes.

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Après avoir lu Mamie Luger et cabossé (dans cet ordre), voici mon troisième voyage avec l'auteur. Enfin voyage mouais, saut de puce plutôt, direction un dépaysement total pour la banlieue de Chalon et son love hôtel ! Oui bon ok je vous vois sourire : avec un nom pareil, vous vous dites que ce rade penche plus vers le lieu de passes que vers le Crillon mais là vous faites erreur. le proprio voulait en faire un lieu respectable mais les années et le peu de rentabilité ont plongé cet endroit vers la pente descendante. Et pourtant c'est là que Gus décide de mettre son geste fou à exécution : une prise d'otages. Sa revendication ? Un Boeing direction le Venezuela en compagnie de sa fille Emilie, sa petiote et un peu d'oseilles quand même.


Benoît Philippon dépeint comme héros un loser magnifique, conscient de l'être, et qui ne trouve d'autre solution que cette rétention pour solutionner le problème de la garde de son adolescente. La demoiselle faisant d'ailleurs aussi partie du lot. Evidemment rien ne va se passer comme prévu, entre des captifs qui ne le sont pas tous réellement, même sans souffrir du syndrome du Stockholm ; de vrais méchants ; une négociatrice compréhensive. Un grand n'importe quoi fruit d'une improvisation et d'un manque total d'expérience. le tout tantôt sous les quolibets ou tantôt sous les vivats de la foule spectatrice de cette agitation. On est quand même dans le domaine du thriller même si certaines morts prêtent à sourire au vu des circonstances burlesques.


L'auteur propose un tableau social à travers l'évocation d'une galerie de personnages dont le lecteur apprend au fur et à mesure qu'ils ont tous des soucis. On peut avoir une double lecture de ce roman. Tout d'abord linéaire avec une histoire de pieds nickelés dressée avec l'humour caractérisant Philippon. Mais aussi y voir une critique de notre société et des laissés pour compte qu'elle fabrique. L'écrivain compare sa galerie hétéroclite avec la clique de Freaks. « Ou comment appartenir à un clan de par son exclusion de la normalité. Quand la différence sociale vous repousse avec les rebus au point d'engendrer l'union dans la monstruosité. Gwen s'est trouvé une famille. Une famille de bêtes de foire, certes, mais soudée. One of us, one of us [été scandé] dans le film mythique ». le romancier en profite au passage pour égratigner les médias et la soif incessante du scoop et du buzz et donner une image positive de la police par le biais de la négociatrice, mère de famille, qui certes, connaît les lois mais n'en a pas moins un coeur et des soucis domestiques.


Mais ce qui domine ici c'est surtout l'amour, celui de son prochain, celui protecteur du bon samaritain, celui qui fait des papillons dans le ventre mais qui se termine souvent comme un éphémère, et surtout l'amour filial, celui d'un père pour sa fille qu'il n'a pas su lui montrer jusque là. le coup de folie qui vire au coup de génie : « Tu veux un héros ? Regarde. Ils étaient venus le clouer au pilori. Maintenant ils débarquent par bus entiers pour le soutenir. Ce qu'a fait ton père, c'est le plus grand n'importe quoi de l'histoire de la paternité. Mais c'est la plus belle démonstration d'amour que j'ai jamais vue ». Ce livre répond à une question qui revient souvent dans les conversations : et vous qu'avez-vous fait de plus fort par amour ? Une prise d'otages !


Roman drôle, émouvant, acerbe parfois mais tellement empli d'humanité. Un bon cru pour Benoît Philippon qui sait se renouveler tout en conservant la recette qui a fait son succès.
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Bonjour les babeliophiles avec un peu de retard petit retour sur PETIOTE.
Vous prenez un shaker vous y mettez une bonne dose de FOLIE, vous y rajoutez une bonne dose d'HUMOUR ,vous y rajoutez un dose de SENSIBILITE et enfin une grosse dose D'AMOUR vous mélangez tout ça et vous pouvez commencez à lire PETIOTE de Benoît Philippon roman que j'ai lu avec beaucoup de plaisir. bien sur c'est invraisemblable mais tellement jubilatoire.(merci à Marina53 qui m'a donné envie de lire ce roman plus vite que prevu).Bon il ne me reste plus qu'une chose à faire pardon à lire Mamie Luger de ce même auteur.
Mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.
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Benoît Philippon a le don de prendre des personnages de "tous les jours" et d'en faire des héros d'un jour.

Il m'avait déjà séduite dans ses trois précédents livres, et là encore il a cueilli mon coeur.

Je me suis attachée à tous les intervenants de cette histoire, et toutes sortes d'émotions m'ont accompagnée au cours de cette lecture.

Énorme coup de chapeau pour cette nouvelle histoire qui ne laissera personne indifférent.

J'ai juste adoré, merci.

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Une découverte pour moi, ce n'est pas du tout mon style de livre, mais on me l'a offert. J'avoue avoir été surprise, et même l'avoir emmené en vacances, et ne pas l'avoir ouvert contrairement aux deux autres, mais au retour je me suis dit pourquoi pas..... J'ai bien fait, c'est surprenant, mais entrer dans un autre univers, ça change, ça fait du bien. Celui-là est un peu déjanté, il peut paraitre glauque, mais il est plein d'humanité.
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Gus a tout raté dans sa vie. L'école, les petits boulots, son rôle d'époux et surtout celui de père. Né loser, d'un père loser, il a été à bonne école. Mais, voilà, aujourd'hui, sa petiote, comme il l'appelle affectueusement, ne lui parle plus. Au RSA, habitant dans un hôtel vétuste au coeur d'un quartier sensible, la JAF lui a purement et simplement retiré la garde de sa fille. du moins, temporairement. Et ça, ça le ronge et le torture. Aussi, pour réinstaller le dialogue, a-t-il l'idée pour le moins saugrenue (pour ne pas dire bête ou complètement con) de prendre en otage les clients de l'hôtel en question et sa fille par-dessus le marché pour faire entendre sa voix. Ayant acheté un semi-automatique auprès de Sergueï, un des clients, qu'il s'est d'ailleurs empressé d'attacher au radiateur de sa chambre, ayant équipé Cerise, une prostituée qui s'est ralliée à sa cause, les voilà tous les deux à braquer leurs armes sur George, le propriétaire, Boudu, un SDF reconverti en commis d'hôtellerie, Gwen et Dany, un couple d'amants, Fatou, une jeune immigrée enceinte, Hubert, un livreur de pizzas et Émilie qui ne comprend pas pourquoi son père fait tout ça... Pourtant, Gus ne demande pas grand-chose : juste un avion pour fuir au Venezuela !

Décidément, chez Benoît Philippon, les héros n'ont ni la langue ni les mains dans les poches. Parce qu'ici encore, ça braque à tous les étages du Love Hôtel.... Prêt à tout pour reconquérir le coeur de sa petiote, Gus, avec l'aide de Cerise, va rien moins que prendre en otage d'innocentes personnes et se trouver, inévitablement, face à une négociatrice qui fera tout pour les garder en vie (et pourquoi pas raisonner Gus, même si son geste semble louable). Évidemment, rien ne va se passer comme prévu : les potes de Sergueï (qui appartient à une mafia) ne tiennent pas à ce que les flics débarquent à l'hôtel, les amants tiennent à rester anonymes pour des raisons qui leur sont chères, Fatou, en situation irrégulière, y tient aussi, certains journalistes, peu scrupuleux, vont tenter de percer à jour aussi bien Gus que les otages, cette ado qui ne tient pas du tout à partir au Venezuela... et j'en passe... Entre les imprévus, les ralliements, les coups de gueule et les coups de feu, le manque certain d'organisation de Gus, cette prise d'otage va virer en grand n'importe quoi. Et l'on se régale, nous lecteurs, devant tant de situations cocasses, foutraques, inattendues mais aussi parfois tendres. D'autant que ce roman ne manque ni d'humour ni de rythme, aussi bien dans l'action que dans les dialogues.
Un roman déjanté, drôle et explosif !
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Un polar truculent à se mettre sous la dent, ça ne se refuse pas. Avec Petiote, Benoît Philippon dévoile toute l'étendue de son talent d'écrivain de polar français hors norme, un extraterrestre je vous dis. C'est du très bon et on en redemande. Tout d'abord il y a le style « Audiard » qui a lui seul vaut le détour. C'est haut en couleur avec des expressions qui sont capables de nous faire rire autant que de nous tirer les larmes des yeux. Des dialogues qui fusent, des personnages tous plus cabossés les uns que les autres mais ça on se doutait que ça allait faire mal. Une galerie de portraits qui révèle les béances de notre société : clochard, prostituée, migrante, mafieux, drogué ... Un coup de projecteur sur une famille qui vit les affres de la séparation. le père qui se voit retirer la garde de sa fille, décide de prendre en otage les personnes de l'hôtel minable dans lequel il habite. Toute l'action se met en place à partir de ce geste inconsidéré certes mais qui ressemble à une bouteille jetée à la mer.
Chargée de l'affaire la Capitaine de police Mia Balcerzak, négociatrice hors pair et son équipe.
Sur un rythme d'enfer, on assiste impuissant à l'escalade des erreurs, maladresses et autres retournements de situations rocambolesques. Pourtant, au fil des pages, tout comme Mia, on s'attache à ce père qui nous montre une nouvelle notion de ce que peut être la parentalité.
J'ai adoré lire ce récit semé d'embûches, avec des personnages au grand coeur et un humour féroce qui vient balayer le pathos. On est pris dans une course contre la montre dont on ne sait comment elle va se terminer mais déjà on subodore que se sera grandiose. Les personnages féminins sont incroyables, de l'adolescente à la femme puis à la mère, une vision panoramique du féminisme qui ne m'a pas laissée indifférente. J'ai adoré certaines scènes catastrophes dignes d'un épisode de Benny Hill avec l'enchaînement qui actionne une mécanique implacable, c'était jouissif. Un auteur à suivre de près vous ne serez pas déçu. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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De la même veine que Mamie Luger ! Quel beau compliment pour ce roman humaniste .

Gus refuse la décision du juge de lui enlever sa fille. Au chômage , vivant dans un hôtel, il décide de kidnapper sa fille et les autres clients de l'hôtel. Mais depuis son enfance Gus est surnommé la loose !
Aidé par une une paumée qui se prostitue pour survivre, de l'hôtelier et d'un client ils vont devoir détenir tête à la police et au RAID… et à la pègre, car pour trouver une arme Gus en a acheté une à un serbe . Sergueï est dangereux, Gus le sent, il va s'en servir comme otage ! Il va trouver dans sa chambre tout un arsenal , une chance !
La maffia serbe va chercher à le libérer à l'insu de la police, car il vend des armes mais surtout de la drogue
Brillamment mené nous recevons notre dose d'optimisme et d'humanisme dans de chaos drolatique
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