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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je serai peu prolixe sur ce roman et je resterai sur une prudente réserve tant je me sens démuni d'arguments .J'ai essayé de trouver pour quelles raisons j'avais peiné sur cette lecture , moi qui suis pourtant plutôt friand du travail de Benoit Philippon .Le thème ? Bof , non . Une prise d'otage , il est vrai un peu particulière , c'est bien dans son registre ça .Un certain manque d'actions , peut -être , le lieu reste un peu " figé " trop longtemps . Des personnages caricaturaux , des situations improbables , oui , mais ça aussi , c'est lui , même que son outrance m'a toujours fait rire .Non , je ne sais pas ...Mais , oui , " Bon Dieu , mais c'est bien sûr ", la lecture trop proche d'un autre de ses romans , donc un manque " de fraîcheur " de ma part , c'est ça . Il faut le reconnaître , lire deux ouvrages de cet auteur à la suite , c'est peut -être un peu trop pour les apprécier comme il se doit car , au - delà de l'histoire, c'est plutôt les moyens d'expression qui constituent " le sel " des romans , d'où une certaine impression de redondance . Bref , j'aurais dû être patient , attendre le bon moment , un moment de déprime ou tout au moins de lassitude , par exemple , pour me " refaire une santé " avec " La Petiote ". Oui , je crois que l'auteur est toujours aussi bon et moi un lecteur moins disponible . Mais oui , les rencontres , c'est souvent un moment de disponibilités , non ? je vous le dis , moi , " La Petiote " et moi , on se retrouvera ...ou pas . Un nouveau rendez -vous , peut - être mais c'est ma PAL qui va " faire la gueule " ....Et ma PAL , c'est ma PAL , quoi .
A bientôt , chères amies et amis .
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Oulala je n'aurai pas du lire les critiques des autres babéliotes.
Je nage complètement à contre-courant sur ce coup-là. Ou alors il faut que je fasse un petit break coté roman noir.
Petiote n'est pas exactement un roman noir, ni même un thriller ou un polar. C'est du Benoit Philippon mais en beaucoup moins bien.
J'adore ce qu'il fait: son style Audiard/San Antonio, sa générosité , son humanité . Benoit est définitivement du coté des losers, des prostitué(e)s, des migrant(e)s, des sans-abris. Discuter avec lui est un vrai bonheur. Bref j'adore vraiment ce mec.
Mais pour Petiote, là j'ai vraiment eu du mal.
Avec l'aide de Boudu ( sauvé des eaux) et d'autres tontons (et tatas) flingueurs (flingueuses) , Gus va tout faire pour récupérer la garde de sa fille, Emilie. Une vraie/ fausse prise d'otages va dégénérer (bien sur )et nous entrainer dans un énorme tohu bohu picaresque et sanguinolent .
Après on rentre dans la farce et on se dit que l'auteur a du bien se marrer en écrivant tout ça ou on reste un poil en dehors et ça ne fonctionne plus.
Trop de truculence tue la truculence.
Les personnages sont des caricatures de caricatures : pute au grand coeur, tenancier costaud et généreux , serbes abjectes, négociatrice azimutée, Hubert de chez Uber, mari cocu sadique etc...
C'est un feu d'artifice grand-guignolesque sans queue ( enfin il y en a bien quelques unes...) ni tête ( ou alors très très amochée ).
Mais voilà je suis sur que beaucoup de lecteurs y trouveront leur compte , il suffit de rentrer dans la danse, ce que je n'ai pas réussi à faire.
J'aime l'amoralité éthique de Benoit Philippon mais rendez-moi Mamie Luger, une vraie justicière en somme.
Allez je vais lire un truc sérieux de chez sérieux pour me remettre en jambe.
Du Frégni par exemple !!!!!
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Benoit Philippon fait du Benoit Philippon et c'est toujours aussi agréable.
Le monsieur a un style bien à lui, peut-être excessif parfois, mais indéniablement divertissant.
Des dialogues truculents, des réparties cinglantes, le sens de l'action et du scénario, le tout ponctué par une ironie polissonne.

Dans « Petiote » il met en scène toute une galerie de cabossés de la vie auxquels le lecteur va s'attacher facilement.
Le premier d'entre eux est Gus. Un looser qui a toujours tout foiré, un père qui vient de perdre la garde de son ado. Il n'a plus rien à perdre alors il est prêt à tout pour récupérer sa petiote. Et il ne va pas faire les choses à moitié… Il met en place un splendide plan foireux, une prise d'otage dans un hôtel miteux au nom improbable, le « Love Hôtel ». Tenu par Georges, Saint Bernard des paumés, tous les rejetés passent par le Love Hôtel : un SDF, une migrante enceinte, une prostituée, un livreur Uber, un trafiquant de drogue serbe et un gentil petit couple illégitime. le tableau est complet, les rebondissements peuvent commencer.

Avec sa farce grotesque l'auteur dresse dans la joie et la bonne humeur un tableau effarant de la dureté de notre société. Si besoin était, il nous montre bien que rien ne tourne rond dans notre monde. du coup au milieu de la franche rigolade, l'émotion se pointe et le lecteur n'est pas à l'abri de verser une larmichette.
Heureusement à la surface de toute cette merde, Philippon glisse de la tendresse et ce petit rien d'humanité qui nous fait dire que tout n'est pas perdu. Un livre joyeux sur les malheurs de la vie.
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T'as décidé de faire péter le Love Hotel, lecteur ? Mets des bretelles, alors, parce que tu vas en perdre ton froc. Et c'est pas l'équipe de déglingos qui vont te servir d'otages qui te sera d'un grand secours : avec Benoît Philippon, on est looser de père en fils et cabossé à chaque chapitre, alors autant se marrer un peu et s'en mettre un coup derrière la cravate par la même occasion.

Mais sois pas dupe, hein : cette équipe de bras cassés, elle forme à elle seule un condensé de notre belle société. Parce qu'on en brasse, ici, des thématiques contemporaines : le diktat des réseaux sociaux, les violences faites aux femmes, la ghettoïsation sociale et la parentalité sous toutes ses formes, autant de sujets qui te pèteront à la tronche façon Mamie Luger.

T'en as pas assez et t'en redemandes ? Immigration, fric, drogue, sexe, alcool, tout y est dans des proportions plus ou moins avouables, à commencer par le rêve, qui nous habite tous, en réalité, de pouvoir se regarder en face au moins quelques secondes, chaque matin devant la glace… Mais de grâce, on s'apitoie pas, hein, et on se la fait en mode « circulez, y'a rien à voir »

Alors, voilà, lecteur, j'ai lu tout Philippon et je connais sur le bout des doigts la vie merdique des déchets de notre société : Luger, Maxine, Roy et, désormais, Gus sont devenus des potes desquels je t'interdis de dire du mal et, même si celui-ci me paraît un peu en-dessous des autres, ça reste un très bon cru signé Benoit Philippon.

Alors, et toi, lecteur, tu le braquerais, le Love Hotel pour ta petiote ?
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Et pour d'autres braquages pourris, rendez-vous aussi sur Instagram :
Lien : http://www.instagram.com/les..
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Gus est un trentenaire adepte de plans foireux. Ce loser a tout raté, n'a plus un sou en poche et vient de perdre la garde de sa fille de 14 ans, sa "petiote". Il se retrouve au RSA dans un hôtel de passe à Chalon. Dans sa tête surgit alors une idée à son image: profondément débile et génialement foireuse. Il décide de prendre le propriétaire, les clients de l'hôtel miteux et sa fille en otage. Cerné par la police, il exige un avion pour fuir au Venezuela avec la conviction qu'il va pouvoir créer des liens avec son adolescente revêche.

L'action se passe en moins de 24 heures: Gus n'a rien organisé et kalachnikov sous le bras, il s'associe avec Cerise (la prostituée rencontrée dans le roman Mamie Luger) dans l'espoir d'être entendu.... Dans cet hôtel, des personnages haut en couleur. Un vrai casting de comédie un peu lourdingue: un trafiquant d'armes serbe, un SDF bourru et alcoolique, un livreur accro à la fumette, une migrante enceinte, un couple illégitime, une femme battue et un généreux tenant d'hôtel. Sans oublier une négociatrice au caractère bien trempée et un journaliste sans scrupule. Des personnages sur-caractérisés comme dans une fable humoristique où l'on suit un homme qui cherche la rédemption.

L'auteur remplace la caméra par le stylo et réussit à donner une sensation visuelle par les mots (d'ailleurs, Georges, le propriétaire de l'hôtel, apparaît dans Lullaby, un des films de Benoît Philippon).
Des rebondissements, des dialogues truculents, un texte drôle et attendrissant... mais un style dont je commence à me lasser. J'ai lu plusieurs ouvrages de Benoît Philippon et les répliques baroques et barrées deviennent redondantes. A ma première lecture (Mamie Luger), j'avais adoré la fraîcheur de son style et son humour truculent. Mais plus je lis d'ouvrages de cet auteur, moins je suis enthousiaste. Je pense que ce sont des lectures qu'il vaut mieux espacer... Je lirai sans doute un des autres ouvrages de cet auteur mais il va falloir que prenne un peu de recul avant...
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Je m'attendais à quelque chose d'un peu déjanté à la lecture du résumé (que je n'avais pas relu récemment), mais j'étais loin de la réalité.

Car oui ça l'est, tout est à l'excès dans ce roman. Autant j'avais adoré Mamie Luger, autant je me suis ennuyée avec Petiote. Lu en #lecturecommune, ça nous a motivées pour aller jusqu'à la fin mais j'avoue que je manquais d'enthousiasme à sa lecture. A tel point qu'on la lu sur 3 jours au lieu de 5 pour s'en débarrasser !

Pour récupérer la garde de sa fille, Gus, un père au bout du rouleau, se lance dans une prise d'otages dans l'hôtel de naufragés où il vit. Sa revendication ? Un Boeing pour fuir au Venezuela avec Émilie, sa petiote.

J'ai trouvé l'histoire plate, sans émotions et l'humour n'a pas pris cette fois. C'est loufoque, et l'histoire est une succession de facilités auxquelles je n'ai cru à aucun moment. C'est trop de tout en fait, rien n'est crédible. Même en le prenant au second degré, je n'ai même pas souri une seule fois et j'ai trouvé les situations grotesques.

A vrai dire je ne trouve rien de positif à dire, tant j'ai trouvé que le sujet n'était pas bien exploité.
Je ne vais donc pas m'étendre, c'est vous l'aurez compris une déception.

Si vous l'avez lu n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé
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J'ai déjà lu de B. Philippon le désormais incontournable "Mamie Luger, ainsi que "cabossé" et "Joueuse" , j'apprécie beaucoup l'auteur et son style.
Je me suis donc lancée avec beaucoup d'enthousiasme dans la lecture de "Petiote" emprunté à la médiathèque .

Et j'avoue avoir été un peu déçue: Gus et sa situation familiale et personnelle, son parcours de vie, ses "acolytes" tous abîmes par la vie mais qui gardent une humanité intense et généreuse, même ce lieu le Love-Hotel que George son propriétaire au grand coeur essaie de maintenir à flots ..tous les ingrédients "habituels" de B. Philippon sont réunis..mais je n'ai pas vraiment accroché..
La lecture est souple, on suit les péripéties judicaires de Gus et son "plan désespéré" afin de récupérer sa fille dont la garde vient de lui être enlevée. Mais cela paraissait, pour moi, un peu trop "beau", un peu caricatural, voire forcé par moments..je n'ai pas été vraiment embarquée.
Cela reste un livre bien écrit mais pas mon préféré de B. Philippon.
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Voilà, la JAF a décidé de retirer ses droits à Gus. Il ne verra plus, ou presque sa fille, jeune ado matrixée au smartphone et aux réseaux sociaux qui trouve son père waouh trop relou t'façon. Et quelle bonne idée germe dans l'esprit de ce loser autoproclamé (avis partagé par son ex femme, la justice etc…)? Et bah, une prise d'otages tiens! Avec sa fille, bah oui, quelle bonne idée!!!! Dans le Love Hotel. Pas un love hotel (quoique), mais comme le gérant trouvait que c'est beau l'amour…Bref, on a un Gus, une Cerise péripatéticienne à perruque, un gang des pays de l'est, un vieux sdf, des amants, une sans papier enceinte et une négociatrice remontée comme un coucou suisse, forcément, c'est explosif!

Malgré tout la clique de personnages bien sympathiques, des rebondissements et évènements totalement invraisemblables, donc assez comiques, je ressors un peu déçue par cette lecture. J'avais adoré Mamie Luger du même auteur mais ici Gus le désespéré et sa prise d'otages qui n'a ni queue ni tête n'ont déclenché ni sourire ni empathie ni compassion. Je les ai trouvés tous un peu pathétiques ou au contraire trop survoltés et pas mal cliché. L'histoire en elle-même se résume au déroulé de la prise d'otages et à quelques évènements annexes. Rien de bien folichon ou qui donne envie de dévorer les pages. L'écriture sauve le tout car c'est fluide et comique tout de même : comique de situation s'entend, pas de gros gags ou de bons mots.

Je lirai tout de même “cabossé” du même auteur car les personnages font une petite apparition dans “Mamie Luger” et je voudrais en savoir plus!
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Je découvre Benoit Philippon et son style particulier avec ce livre.
Le personnage central, Gus, est un râté, (loser, désespéré, con -c'est son ex qui le dit-, mou, irresponsable , un "aimant à poisse"). En toute logique, il va perdre la garde de sa fille de 14 ans. Mais sa fille, sa petiote, il l'aime et il va donc se rebeller, s'armer d'une kalachnikov et échafauder un plan tordu de prise d'otage dans un hôtel minable. Dans cet hôtel, se trouve un échantillon de personnages abimés par la vie : une prostituée, un couple illégitime, une migrante enceinte, un SDF, un trafiquant, un livreur Uber camé...
On devine que l'auteur a de la tendresse pour ces personnages déglingués, ces laissés pour compte de la société impitoyable dans laquelle nous vivons. Malheureusement, je ne suis pas arrivée à éprouver d'empathie pour cette équipe de bras-cassés trop caricaturale, jamais crédible. Il faut dire que l'auteur ne fait pas dans la dentelle et j'ai trouvé le trait trop grossier, limite indigeste , j'ai été mal à l'aise pendant les deux premiers tiers du livre. Que penser de ce père qui n'hésite pas à ligoter et bâillonner sa fille et proclamer qu'il l'aime??? On se dit qu'il a bien mérité ce qui lui arrive et il semble difficile de le plaindre.
Sous couvert de l'humour, l'auteur fait un constat des travers de la société : sans-abris, prostituées, migrants, drogués, violences conjugales, journalisme à sensation, voyeurisme des réseaux sociaux, travailleurs précaires, exploités, difficultés d'avoir un enfant. C'est louable mais la forme, le ton ne m'ont pas touchée...dommage pour moi.
La fin m'a un peu plus accrochée même si j'ai trouvé peu crédible que le père passe d'abruti complet à une sorte de héros acclamé par la foule...Il y a quand même de jolis passages et de bonnes trouvailles.
Je vais attendre un peu et sortir Mamie Luger de ma pal, livre qui, je l'espère, me plaira plus.
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Avec son “Love/Lose Hotel” George est le grand saint des paumés. Entre Sergeï le marchand d'armes serbe, Cerise la pute aux yeux intelligents, Gwen qui vient tromper son mari en cachette (tout cela parce que ce salaud machiste et patriarcal refuse les relations libres), Boudu l'ex-SDF, Fatou l'immigrée clandestine, et Gus le Droopy désoeuvré prêt à tout pour récupérer sa fille, ce n'est pas l'action qui manque. L'argent, lui, en revanche, manque peut-être. Mais ça, c'est une autre histoire.
Si l'histoire est grotesque et edgy, elle peut au moins se targuer d'être sacrément bien rythmée et divertissante. Enfin, durant le premier tiers. On finit par s'embourber dans une prise d'otages guignolesque et bruyante, soutenue par des gentils qui sont gentils et des méchants qui sont méchants.
Un roman humoristique haut en couleur, qui m'a toutefois laissé une impression en demi-teinte.
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