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Gus, ayant perdu la garde de sa fille, Émilie se refugie dans l'hôtel qui le loge et décide afin de prouver son amour pour sa fille de prendre en otage les habitants. Ses revendications ? Un avion pour le Vénézuela pour sa fille et lui et de l'argent.

Dans l'hôtel miteux tenu par Georges vont se cotoyer Cerise, jeune prostituée au grand coeur, Boudu, sdf aidé par Georges, Gwen et Dany, amants illégitimes dont la présence sur les lieux doit rester incognito, Hubert, livreur uber, Fatou, jeune migrante enceinte et bien sûr Émilie. C'est sans compter sur la présence de Sergeï, dont la chambre d'hôtel sert de planque pour un trafic de drogue.

C'est avec tous ces personnages que Gus et Émilie vont devoir cohabiter et que Mia Balcerzak va devoir mener une âpre négociation.
Premier livre que je lis de cet auteur, découvert dans le cadre d'une prochaine rencontre au prochain club de lecture de ma chère Bibliothèque Sorbier #mamygeek
.
Que dire si ce n'est que cette bande de baltringues m'a beaucoup amusée mais également beaucoup touchée. Gus en personnage central dont l'action jusqu-au-boutiste, folle et inconsciente est très touchant dans son rôle de père.

Cerise m'a également beaucoup émue. On sent les difficultés de sa vie, ses fêlures mais j'ai également beaucoup aimé sa force.

Je parle d'eux mais Fatou, Boudu, Georges, Mia.... sont également inconiques.

Le gros point fort du roman consiste en des dialogues percutants. J'avoue avoir bien ri par moments avec cette bande de bras cassés.
Une belle découverte atypique.
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Le boulanger-pâtissier de la Salvetat-sur-Agoût se soucie comme de Colin-Tampon du Nutri-score. Savourant l'une de ses préparations, plaisir amplifié en raison d'un appétit aiguisé par une splendide randonnée dans le Somail, je me réjouissais qu'il existe encore des artisans qui s'obstinent à résister aux injonctions de la bien-pensance culinaire. Allongé sur un transat en bois, judicieusement installé par l'ONF, je me replongeais, autre délice, dans ce « Petiote » commencé la veille au soir près de Vésoles le plus conémaresque des lacs héraultais.
Benoît Philippon ne connaît pas non plus le nutri-code narratif. Son roman offre une roborative galerie de portraits de personnages qu'il croque avec appétence tant les gentils que les méchants. Féministe à sa façon, c'est aux protagonistes, bien plus qu'aux protagonists, que l'auteur réserve la part belle, à part bien sûr Mme Thatcher. Même la JAF qui a fait son nid du malheur de Gus, échappe, in extremis, à la vindicte de Philippon, petit patapon…
Les dialogues sont eux aussi riches et nappent l'ensemble de cette pièce montée sans vergogne. Philippon prétend qu'une de ses héroïnes a bingé la Casa de Papel, mais c'est celui qui dit qui l'est tant les clins d'oeil à la série semblent nombreux… Les deux scènes des sulfateurs sulfatés valent à elles seules le détour.
Les adeptes du véganisme en littérature, qui honnissent l'hémoglobine et les conversations lipidiques, risquent de trouver indigeste « Petiote ». Ils seront peut-être incommodés par l'insistance anarchisante, dont Boudu semble le porte-parole, qui égratigne la presse, dénonce nos institutions et prend partie pour les migrants. Hubert-Uber les contenteront moins que Humbert-Humbert. Comme je suis du genre à manger le gras du pâté, je me suis pourléché les babines grâce (ou grasse) à ce livre gourmand d'autant que l'auteur a le mérite d'imaginer une chute réussie… La cerise sur le gâteau ?
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MAIS QUE QUELQU'UN ADAPTE LES LIVRES DE BENOIT PHILIPPON EN FILM SVP !!!!
Cet homme a le pouvoir de créer des personnages tous plus attachants les uns que les autres.
Si on peut le trouver parfois un peu tendre avec les personnages et très protecteur ( je veux dire par la qu'il leur arrive souvent d'être sauvés miraculeusement…) moi ça me fait un bien fou de lire un livre dans lequel on ne court pas toujours vers la catastrophe.
Enfin …
Presque 👀
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Lose toujours, lose un jour. Gustave Samson, dit Gus, est aux abonnés présents. Il a tout raté : ses études, sa vie professionnelle, son rôle d'époux, son rôle de père. Et pourtant Emilie, sa "petiote", comme il l'aime. le soleil de sa vie. Et quand la juge aux affaires familiales lui retire son droit de visite, Gus pète un plomb. Dans l'hôtel miteux où il essaie de subsister, réside Sergueï, un type patibulaire mais qui a l'avantage de vendre des armes. Gus décide alors de prendre tout l'hôtel en otage et il butera tout le monde s'il ne récupère pas un avion et 500000 euros, mais surtout, la garde de sa fille.
Benoît Philippon a décidément le chic pour raconter des événements tragiques avec cocasserie et aussi amertume. Pas de spoil si je dis qu'évidemment cette prise d'otages va partir en couille. Gus va devoir : faire avec les personnalités des résidents de l'hôtel, tous aussi paumés qui lui en fait (amants maudits, clodo céleste, migrante enceinte...); des reporters-vampires (pléonasme); une mafia serbe qui fait des dégâts aussi bien dans l'hôtel que dehors; une foule de badauds tout acquise à sa cause.
Dieu que Gus est attendrissant dans sa candeur et son amour immodéré pour sa petiote. Ses vaines tentatives de faire peur via les réseaux sociaux tournent au ridicule. Tout ce qu'il touche semble se transformer en eau de boudin. Et pourtant, il gagne la compassion de tout le monde, y compris de Mia, la négociatrice dure à cuire.
Malgré la violence de certains passages (big up au mari de Mia), on ne peut s'empêcher de se mettre du côté du "héros", un homme qui tente le tout pour le tout par amour. C'était aussi le cas dans Mamie Luger. Ce qui prouve que l'auteur a le don de voir au plus profond de l'âme humaine.
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Un mélange d'amour parental, d'ironie caustique, de rebondissements improbables, et d'humanité.
C'est un livre qui se dévore, tellement l'attente de la prochaine étape est intenable pour le lecteur.
C'est le deuxième ouvrage de B. PHILIPPON que je lis. Son humour perpétuel en fait un romancier très agréable à lire
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Mon envie originale était de mettre d'abord 3 étoiles à cette lecture c'est la première fois que les 30 dernières pages me font totalement changer d'avis, car ce sont bien ces dernières pages qui m'ont fait totalement changer d'avis sur ma lecture globale de ce livre.

C'est mon premier de Benoît Philippon, connu pour son humour décalé je savais à peu prêt dans quoi je m'enbarquais. Et la couverture du grand format est tout simplement magnifique. Prise en main de la 4eme couverture. Un père qui fait une prise d'otages pour faire entendre sa voie auprès de la justice pour la garde de sa fille m'a de suite emballée.

Les personnages sont certes très caricaturaux mais cela n'a en rien gêné ma lecture et fait que l'on s'identifie facilement des histoires banales et simple me direz-vous ? N'est-ce malheureusement pas le cas pour la majorité d'entre nous?

Bon on peut y voir la volonté de l'auteur de se caler un peu sur la moovance de Tarantino de part justement les personnages (où je vois dailleurs bien Cerise en Mia Wallace) et le côté burlesque des situations, tout en surfant un peu par moment sur la vibe Casa de Papel. Cela aurait pu donner un super cocktail encore plus détonnant en agitant un peu plus le shaker.

Malgré beaucoup de mises en scène que j'ai trouvé vraiment amusantes voire même certains dialogues franchement hilarants, je trouve que le côté comique reste mal maîtrisé à certains moments et en fait des passages très lourds, invraisemblables, en voulant aller peut être trop loin dans ce registre l'auteur en fait trop à certains moments ce qui a perdu mon attention et délayé mon attrait souvent.

J'ai trouvé le roman assez inégal tout au long de sa lecture, alternance de longueurs où je me suis vraiment ennuyée mais en parallèle des chapitres que j'ai dévoré.

Je mets un gros plus pour sa vision éclairée du journalisme et des merdias, comme j'aime le dire souvent, un grand merci pour ça rien de plus juste que ce tableau d'insectes!

La fin du roman est quant à elle totalement folle, je ne m'attendais pas du tout à cela et j'ai finalement eu le coeur serré en quittant tous ces écorchés de la vie du Love Hôtel. La morale est belle et saisissante, le dénouement renverse tout le reste du livre ce qui m'a fait oublier toutes les anicroches que j'ai pu ressentir parfois à la lecture.

Finalement ce livre est à l'image de Gus, loin d'être parfait à mes yeux et parfois ennuyant mais en même temps magnifique et fort. In Gus We Trust !
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L'histoire que nous raconte ici @benoit.philippon est d'abord celle d'un père. Un père désespéré pour avoir la garde de sa fille, un père prêt à tout et même au pire.
Un père qui aime sa fille de manière inconditionnelle.
Il décide de frapper fort en organisant une prise d'otages dans l'hôtel miteux où il vit.
Autant vous dire que les otages forment un groupe éclectique, d'exclus de la société. Ils vont apprendre à se connaître et s'entraider.
Évidemment, qui dit prise d'otages dit négociateur. C'est une flic expérimenté qui affronte Gus. Au fur et à mesure de l'avancée de l'histoire, Mia découvre ce profil atypique de forcené et ses revendications plus qu'originales.

Clairement, @benoit.philippon m'a une nouvelle fois conquise. Malgré l'esprit loufoque et improbable de la tournure ce cette histoire, ce père de famille m'a ému. Je me suis attachée à lui et à ces otages aux histoires si fortes.
De l'humour à toutes les pages, du rythme dans chaque chapitre, on ne s'ennuie pas en lisant ce roman si original et si incroyable.
J'aime énormément la plume de cet auteur et ses scénarios si recherchés.
Un auteur coup de coeur pour moi.
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Ne connaissant ni l'auteur ni son best seller Mamie Luger, c'est sans attentes ni aucun a priori que je me suis lancé aléatoirement dans Petiote.

L'espace des premières 100 pages, on ne sait pas exactement ou on va mais on sait qu'on y va et j'ai bien aimé cette sensation. le ton ironique, sarcastique, parfois brutal ou doux mais quasi toujours de manière excessive, surprend, fait tourner les pages, et fait sourire régulièrement.

Le "problème" de mon ressenti est qu'une fois -parfaitement, donc - emmenés par la main de Philippon dans le coeur du sujet, j'ai trouvé que le tout se tassait un peu. Les personnages ne me déplaisent pas mais leur aspect caricatural finit par ne plus surprendre beaucoup et, par définition freine un poil l'identification du lecteur à eux.

Le style d'écriture aussi m'a perturbé. Brillant à mes yeux lors de la mise en place initiale, ça m'a paru beaucoup moins fonctionner par la suite. Il y a comme un paradoxe entre le fait que les personnages soient caricaturaux au possible, et l'écriture de l'auteur qui nous rapelle à chaque évocation de l'un d'eux ses (seules) 2 ou 3 caractéristiques. Oui on sait que Gus est con et que Cerise en a chié, le rappeller toutes les 2 pages n'est pas un guidage nécessaire, au contraire.
Idem pour ce qui est des scènes d'actions que j'ai trouvé un peu trop nombreuses et à la fois absolument invraisemblables (un peu comme dans un dessin animé des Looney toons comme le signalait très justement une autre critique) sans pour autant être amusantes ou décisives.

Le dénouement et la "morale de l'histoire" sont néanmoins d'une finesse que j'ai beaucoup apprécié.

Dans l'ensemble je garderai un souvenir agréable et original de la lecture de Petiote, bien qu'un peu mitigé par la sensation que l'auteur s'est fait un petit délire très à lui qui ne m'a pas toujours atteint.
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Je n'ai pas trop accroché sur les 100 premières pages. le temps que l'histoire se mette en place, que l'auteur présente les personnages. Ensuite, le rythme s'accélère et le ton prend définitivement un côté grinçant.
Benoît Philippon réussit le tour de force d'une narration outrée et juste. Les personnages sont à la limite de la caricature, mais ils ont un petit quelque chose qui nuance et les rend attachants. Il y a des scènes dignes d'un "nanar des années quatre-vingts" (pour paraphraser l'auteur) et qui sont pourtant jouissives.
L'émotion est au rendez-vous sans sombrer dans le pathos.
Les personnages sont cabossés, la société aussi, mais il reste des personnes de bonne volonté.
Si c'est l'histoire d'un père qui ne sait pas comment l'être, c'est aussi un panel de femmes qui doivent composer avec une société machiste et qui usent de moyens différents pour se libérer. Cerise, Fatou, Gwen, Mia, Charlotte et même la jeune Emilie, toutes font face à leur façon.
Une belle découverte !
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Je serai peu prolixe sur ce roman et je resterai sur une prudente réserve tant je me sens démuni d'arguments .J'ai essayé de trouver pour quelles raisons j'avais peiné sur cette lecture , moi qui suis pourtant plutôt friand du travail de Benoit Philippon .Le thème ? Bof , non . Une prise d'otage , il est vrai un peu particulière , c'est bien dans son registre ça .Un certain manque d'actions , peut -être , le lieu reste un peu " figé " trop longtemps . Des personnages caricaturaux , des situations improbables , oui , mais ça aussi , c'est lui , même que son outrance m'a toujours fait rire .Non , je ne sais pas ...Mais , oui , " Bon Dieu , mais c'est bien sûr ", la lecture trop proche d'un autre de ses romans , donc un manque " de fraîcheur " de ma part , c'est ça . Il faut le reconnaître , lire deux ouvrages de cet auteur à la suite , c'est peut -être un peu trop pour les apprécier comme il se doit car , au - delà de l'histoire, c'est plutôt les moyens d'expression qui constituent " le sel " des romans , d'où une certaine impression de redondance . Bref , j'aurais dû être patient , attendre le bon moment , un moment de déprime ou tout au moins de lassitude , par exemple , pour me " refaire une santé " avec " La Petiote ". Oui , je crois que l'auteur est toujours aussi bon et moi un lecteur moins disponible . Mais oui , les rencontres , c'est souvent un moment de disponibilités , non ? je vous le dis , moi , " La Petiote " et moi , on se retrouvera ...ou pas . Un nouveau rendez -vous , peut - être mais c'est ma PAL qui va " faire la gueule " ....Et ma PAL , c'est ma PAL , quoi .
A bientôt , chères amies et amis .
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