Ce quatrième tome signe (enfin) l'achèvement du cycle du Trillium.
Dans ce dernier volume, la pédante Archimage Haramis ne se bat pas contre des sorciers ou des éléments surnaturels, mais contre une jeune fille rebelle qui ne souhaite pas prendre sa relève... C'est bien de la part de l'auteure d'essayer de renouveler son schéma narratif, mais vraiment ? Passer de la lutte contre Orogastus et ses dangers aux états d'âme d'une adolescente rebutée par Haramis (et on peut la comprendre) est un changement pour le moins surprenant. Et bien moins épique.
Je n'ai lu aucune documentation particulière sur ce tome, j'ignore si Marion Zimmer Bradley avait souhaité se rapprocher de l'intime et laisser de côté les grandes aventures ; en tous cas, cet opus détonne par rapport au reste. L'héroïne apporte de la fraîcheur dans une intrigue dont on devine rapidement les rouages : refusant d'abord son fardeau (comme les jumelles chacune avant elle), Mikayla finira forcément par devenir Archimage pour le meilleur et pour le pire.
Malheureusement, le va-et-vient entre la sénile Haramis et la jeune fille en crise a été décevant. Les rôles sont stéréotypés et manquent de finesse, et les encourageants Fiolon et Uzun n'arrivent pas à remonter la moyenne. Malgré la crise naturelle que l'on voit se dessiner dans le(s) pays, il ne se passe finalement pas grand chose. de plus, je n'ai pas du tout accroché à la personnalité de Mikayla ; je me suis rendu compte que je lisais plus pour avoir le fin mot de l'histoire que par intérêt pour elle.
Dernier reproche : quid de l'histoire d'amour entre Haramis et Orogastus ? Dans le tome 5 (qui se déroule avant celui-ci), Haramis amène Orogastus dans la lumière et fait de lui le nouvel Archimage du Ciel. Je m'attendais donc à le retrouver ici... Ce qui n'est pas le cas. C'est fort dommage car le décalage entre les deux intrigues est léger, mais bien visible.
Bref, il était tant que le cycle se termine. Maintenant que le Ruwenda a retrouvé une Archimage saine, nous allons pouvoir laisser ce pauvre pays tranquille !
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J'avais déjà lu il y a longtemps (ainsi que les tomes qui précèdent et le tome qui suit) et j'en gardais un souvenir assez positif. Dans ma mémoire, c'était le meilleur de la série.
Je partais donc avec un super à priori !
Et, du coup, j'ai été un peu déçue par une grosse partie de l'histoire. Pas à cause de l'histoire en elle-même, que j'ai toujours bien aimée (les épreuves, les découvertes, les prêtres des ténèbres, les créatures fantastiques, tout ça tout ça), mais en grande partie parce que les deux personnages féminins au centre de l'histoire sont juste pénibles !
Entre Haramis, vieille Archimage acariâtre voyant sa fin venir et qui décide de former celle qui va lui succéder et Mikayla, jeune princesse un peu sauvage qui se retrouve disciple d'un poste qu'elle n'a pas choisi… ben on a parfois l'impression d'être pion dans une école de fille caricaturale. Elles sont tout le temps en train de se crêper le chignon, et sans que ce soit, à mes yeux, toujours justifié.
Autre petit bémol, le séjour de Mikayla durant un certain nombre d'année, et le personnage d'Haramis n'évoluant que très tard, il y a quantité de répétitions qui, peut-être exprès, illustrent parfaitement le ressenti de la jeune disciple qui n'en peut plus.
La fin est aussi un peu culcul, mais bon, personnellement, j'adore ce genre de fin ^^
Donc c'est un livre que je relirai surement (parce que j'aime beaucoup l'auteur) et que, me connaissant, d'avoir lu celui-ci, je vais être tentée de relire les autres ; mais ce n'est plus un coup de coeur.
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Elle montait dans le ciel vers la lumière, accompagnée des Seigneurs de l'Air, sous la forme de grands gypaètes. Sa vie avait atteint son terme, et la tâche qui lui avait été confiée était achevée.
Votre déesse est fausse, lui dit calmement Haramis, s'efforçant de rester consciente quelques secondes de plus. Je suis le Pays, et je ne meurs jamais.
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