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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ces derniers temps, j'ai eu le privilège de découvrir deux merveilles littéraires signées Valentina D'Urbano qui ont su toucher mon coeur. J'ai voulu explorer davantage cette littérature italienne que je connais mal ou trop peu. Après quelques fouilles sur Babelio, j'ai retenu plusieurs romans dont Illusion tragique. Dans ce roman, j'ai retrouvé les nuances et particularités souvent propres à la littérature italienne : des personnages incarnés et une atmosphère presque animale se dégageant d'une Italie souvent sombre et désenchantée.

Au centre de l'intrigue se trouve Monsieur Ruper, qui vit au neuvième étage d'un immeuble situé près du Tibre à Rome. Avec sa personnalité mystérieuse et énigmatique, il mène une existence solitaire, sans attaches visibles ni visiteurs connus.
Mario, un garçonnet de dix ans vivant seul avec sa mère dans l'appartement du bas, devrait passer ses jours libres à jouer à l'extérieur avec ses camarades. Cependant, une activité prédomine sur toutes les autres: il est obsédé par l'idée d'espionner son voisin Ruper et cette femme étrange qui semble habiter chez lui mais que personne n'a jamais aperçue. Convaincu que l'homme séquestre cette dame en secret, Mario décide en compagnie de son meilleur ami Riccardo de pénétrer clandestinement dans l'appartement de Ruper – marquant ainsi la fin abrupte et irréversible de leur innocence juvénile.

Parallèlement à cela, nous découvrons les pensées obscures d'Elisabetta, « la belle endormie perdue dans les bois de la littérature », une romancière veuve recluse chez elle en compagnie de sa domestique Magda. Au fil des pages, son histoire se clarifie peu à peu : sa souffrance latente, sa solitude pesante et ses démons du passé refont surface. Il nous faut attendre avant de saisir le lien entre ces deux récits distincts mais ce qui est certain c'est que ces deux histoires s'entremêlent progressivement habilement pour imprégner le lecteur. le suspense atteint son apogée tandis que les réponses arrivent telles des éclairs successifs illuminant la trame narrative.

Gilda Piersanti excelle dans l'art subtil de brouiller les pistes en abordant frontalement des thèmes forts et poignants. Les traumatismes de l'enfance sont palpables tout au long du récit. L'histoire de Mario nous touche particulièrement lorsque nous prenons conscience des ravages causés par la malchance sur un être jeune et innocent : comment celle-ci peut entailler sa confiance en lui-même, voler son insouciance naturelle et entraver sa liberté.
Ce roman traite in fine de thèmes universels tels que l'amour maternel, la solitude accablante, les choix maladroits qui peuvent transformer radicalement notre destin, la fragilité inhérente aux êtres perdus dans un monde indifférent qui ne leur offre plus aucun refuge.
La réalité se confond avec la fiction dans cet imbroglio troublant où non-dits, secrets enfouis et traumatismes passés s'imbriquent patiemment pour créer une oeuvre unique oscillant entre le roman noir, le polar palpitant ou encore la pure littérature contemporaine. Ce mélange éclectique est savoureux et captivant car Gilda Piersanti imprime avec brio et de sa plume experte cette étrange abysse où se cachent les écrivains – offrant ainsi des passages intéressants sur la littérature, son processus créatif complexe, parfois utilisé comme thérapie cathartique.

Illusion tragique est donc un roman-miroir sibyllin élégamment stylisé explorant les déséquilibres du psychisme humain face aux fléaux tels que la perversion et le désoeuvrement.

« Les personnes auxquelles nous nous attachons occupent souvent la place laissée vide par d'autres qui ont déjà beaucoup compté dans notre vie. La soif d'amour est aveugle, elle se contente de ce qu'elle trouve sur son chemin. »
Lien : https://coccinelledeslivres...
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Tous les soirs, Maddalena attendait son retour du travail, assise près de la fenêtre. Il se sentait heureux et comblé d'avoir une femme aussi douce et attentionnée. Comme tous les soirs, il y avait le rituel du bain, tous les deux enlacés, jouant parfois à des jeux érotiques... Malheureusement, ce soir-là, Roberto aperçut une ombre sur la vitre du velux. Mario, 10 ans, ne fut pas assez prudent et disparut aussi vite qu'il le put. Espionner son voisin du dessus était devenu un jeu pour lui. Aussi, lorsqu'il raconta à son meilleur ami, Riccardo, l'attitude étrange de ce voisin qui semblait séquestrer une jeune femme, les deux copains décidèrent d'entrer par effraction dans son appartement. Et c'est une bien étrange femme que les deux gamins découvrirent. Malheureusement, monsieur Ruper rentra plus tôt que prévu et, alors que Mario réussit à s'échapper, tomba nez à nez avec Riccardo...
Auteure à succès depuis des années, Elisabetta passait le plus clair de ses nuits à écrire, s'immisçant de plus en plus dans la vie de ses personnages au point de confondre parfois la vie réelle et la vie imaginée...

Gilda Piersanti mène le lecteur par le bout du nez dans ce roman labyrinthique et original, qui, dès le deuxième chapitre bascule. Quel lien unit Mario et Elisabetta ? Que cherche à nous dévoiler l'auteure qui couche sur papier ses souvenirs ? Deux intrigues qui s'entremêlent dans ce récit sombre à l'ambiance oppressante et pesante. Gilda Piersanti dissèque avec justesse l'enfance et ses blessures et apporte une certaine réflexion sur le métier d'écrivain, sur la frontière entre la fiction et la réalité et le rapport lecteur/auteur. Des révélations inattendues, une intrigue captivante, une narration habile et des personnages complexes font de ce roman une lecture singulière, surprenante et sombre.

Merci pour le prêt, Cécile !
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La photo de couverture a quelque chose de fascinant. C'est à la lecture que l'on comprend. Un enfant, vivant seul avec sa mère, épie le voisin qui porte une femme dans son bain qui va lui faire des gâteries. Et chaque soir cela recommence. Etrange ! On ne l'a jamais vu que seul. La tentation est forte d'y jeter un oeil de plus près. Il entraîne son copain à entrer dans l'appartement. La femme est seule dans la cuisine et ne bouge pas. Comme c'est amusant ! Mais le locataire entre… Mario s'en échappe tandis que son ami, trop gros, n'arrive à pas à passer par le vasistas… le suspens est lancé dès le départ, avec beaucoup de surprises. Chapitres alternés avec l'écrivain qui invente ce polar et dont la vie n'est pas claire non plus. L'intrigue est bien menée. La relation mère-fils et futur beau-père est intéressante, ainsi que la manipulation. Toutefois, un peu gênée par tous ces meurtres impunis ou passés sous accident. Mais que fait la police ?
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Roberto et Magdalena ont un rituel: chaque soir, ils prennent un bain ensemble. Mais, un soir, Mario le petit voisin de 10 ans, les découvre en les épiant par la fenêtre. Il raconte, alors, à son copain Riccardo qu'il est sûre que ce type garde une fille enfermée chez lui. Ils décident d'entrer dans l'appartement de Roberto pendant son absence mais celui-ci les surprend. Mario réussit à s'enfuir mais Riccardo...

Elisabetta est une auteure célèbre de thrillers. Son mari Giorgio est mort dans d'étranges circonstances...

Plusieurs questions se posent au lecteur: Qui est Roberto? Les locataires le voient seul alors que Mario dit qu'il séquestre une femme. Roberto se rapproche de Stella, la mère de Mario. Ce petit garçon semble acculé depuis sa découverte. Il veut se protéger et protéger sa mère. Quand la curiosité d'un enfant tourne au drame... Qui est Elisabetta? Cette auteure semble étrange et cache plus de secrets qu'on ne le croit. Tous les personnages ont une part d'ombres. Quand la fiction se mélange avec la réalité, les histoires de chacun se révèlent trompeuses. Chacune est imbriquée dans l'autre avec brio. L'auteure a subrepticement inséré l'une à l'autre et une autre se dévoile même à la toute fin. L'auteure nous emmène dans l'univers sombre de l'écriture et du thriller! (...)

Ma page Facebook au chapitre d'Elodie
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Un jeu d'enfants tourne au drame. Une écrivaine vit recluse. Un voisin dangereux. Et Gilda Piersanti, l'auteure, tire les ficelles. Je n'en dirai pas plus, à vous de démêler les noeuds.


Après la lecture d'Illusion tragique, je ne vois plus les auteurs de thrillers de la même façon. Qui se cache derrière eux ? Est-ce leur expérience qui leur permet d'écrire ? de quelle manière utilisent-ils leurs recherches ?


Dans ce suspense, la réalité se mêle à la fiction et inversement. Comme des poupées russes, les éléments s'imbriquent et se rajoutent aux autres en transformant l'histoire. le lecteur ne sait plus qui croire ni comment relier ces histoires. La méfiance s'éveille, les noeuds au cerveau se forment et la sensation d'être manipulé se fait de plus en plus sentir.


Le psychisme des personnages est très travaillé. La manipulation est aussi présente en certains d'entre eux. Gilda Piersanti montre le besoin de domination des esprits pervers, leur envie de soumettre. Elle retranscrit les pensées d'un psychopathe. Elle décrit également le sentiment de culpabilité et cette impossibilité de s'en échapper lorsqu'il est mêlé à la peur, surtout lorsque l'on est fragile. Elle montre le danger d'une parole non libérée. Elle donne aussi une vision du métier d'écrivain.


L'auteure m'a emmenée dans un labyrinthe, sans jamais me lâcher la main. J'ai arpenté les dédales de ces histoires sans deviner la sortie, mais sans me sentir perdue. J'ai suivi, chaque fois, le chemin indiqué, je me suis cognée à des illusions, mais Gilda Piersanti m'a indiqué une autre voie à chaque fausse route. J'ai été embobinée et j'ai adoré cela.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/
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Je me suis régalé avec ce polar. D'abord parce son écriture et élégante. Ensuite parce que son intrigue nous surprend tout au long du livre. L'auteur pose magnifiquement des situations et des personnages, puis change notre point de vue en pervertissant cette même situation par un point de vue nouveau. Les chapitres se succèdent entre une histoire et un écrivain en train d'écrire cette histoire, si bien que la frontière entre fiction et réalité finit par nous échapper. Bref, un polar complexe et subtil, sans aucun cliché et bien écrit, ça fait du bien !
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C'est un jeu vertigineux.
Gilda Piersanti se joue de son lecteur du début à la fin de son livre.
Habilement imbriquées les unes dans les autres, deux histoires (peut-être trois...) se déroulent sous les yeux du lecteur et chacune n'est que surprise.
Une construction machiavélique qui nous mène par le bout du nez. Qu'est-ce qui est réalité ? Qu'est-ce qui est fiction ?
C'est un dédale. On pourrait si perdre mais non, tout est millimétré.
Un mille-feuille savamment construit.
Rien, vous ne verrez rien arriver et je crois que c'est ce que l'on attend d'un polar.
Mission 100% réussie.
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Nous sommes en Italie et nous suivons le petit Mario, dix ans, s'amusant à épier son voisin du dernier étage : monsieur Ruper. Un homme sans histoire qui vit seul et mène une vie rangée. Personne ne lui connaît la moindre relation, personne ne l'a jamais vu rentrer chez lui accompagné, et pourtant chaque soir, comme un rituel, cet homme étrange donne le bain à une femme. Ce qui intrigue particulièrement Mario qui décide un jour de pénétrer dans l'appartement de son voisin. le plus difficile, toutefois, n'est pas de s'introduire dans l'appartement de monsieur Ruper, mais d'en sortir une fois qu'on y est entré…

En parallèle de cette histoire, on suit Elisabetta, grande écrivain à succès. Elisabetta passe ses nuits à écrire depuis la mort de son mari. Elle souffre et commence à se perdre dans la vie de ses personnages. Elle perd le lien avec la réalité, l'imaginaire se confond à sa vie.

Illusion tragique, est un roman original dans sa narration et sa construction, car les deux histoires s'alternent un chapitre sur deux, elles sont liées et s'entremêlent. Dans ce suspense, la réalité se mêle à la fiction et inversement. Comme des poupées russes, les éléments s'imbriquent et se rajoutent aux autres en transformant l'histoire. Leur regroupement se fait dans un épilogue génial où tout s'explique à la fin. L'auteure joue avec nous à essayer de démêler le vrai du faux en suivant les deux histoires : celle de Mario et celle d'Elisabetta. Quel lien les unies ? Que cherche à nous dévoiler l'auteure qui couche sur papier ses souvenirs ?

Autant la première histoire m'a convaincu, autant, dans la deuxième, j'ai ressenti quelques longueurs. J'ai eu parfois l'impression de tourner en rond. L'alternance était aussi parfois difficile à suivre, j'ai été un peu perdue. le lecteur ne sait plus qui croire ni comment relier ces histoires. La méfiance s'éveille, les noeuds au cerveau se forment et la sensation d'être manipulé se fait de plus en plus sentir.

Un jeu d'enfants tourne au drame. Une écrivaine vit recluse. Un voisin dangereux. Et l'auteure, Gilda Piersanti, tire les ficelles. Je n'en dirai pas plus, à vous de démêler les noeuds.
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Mario est un garçon âgé de dix ans qui s'amuse à épier son voisin, Monsieur Ruper, par la fenêtre de sa salle de bain. Mais la curiosité est un vilain défaut et il se pourrait qu'elle ait de dramatiques conséquences. Je n'en dirais pas plus au sujet de l'histoire car, dès le deuxième chapitre, Gilda Piersanti nous prépare un rebondissement qui change la donne ! Illusion tragique est un roman bien construit et étonnant qui mêle fiction et réalité. Notre auteure italienne nous réserve de nombreuses surprises et nous mène par le bout du nez, j'adore !
Lien : http://romansurcanape.fr/les..
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Un roman avec une intrigue bien menée mais il manque quelque chose pour que je le trouve parfait...

Le personnage du psychopathe est bien trouvé assez bien défini, mais l'auteur aurait pu pousser le bouchon un peu plus loin. le donner un peu plus de folie, le poussé dans ses retranchements de fou....

Et le personnage du petit 10 ans, je sais pas mais peut être le rendre plus fort au fur et à mesure... je sais pas moi !!!

Bref dans l'ensemble, l'histoire se lit bien, on entre bien dans l'histoire, elle est assez captivante mais j'aurais aimé une Fin un peu plus recherché.......... parce que là c'est un peu BOF BOF pour ne pas dire ennuyeux.
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