Femmes qui courent avec les loups

Un livre d'une richesse et d'une densité inouïe, qui mériterait d'être lu plusieurs fois et d'être analysé en profondeur pour en faire ressortir toute la saveur.
A travers cet essai, l'auteur utilise les contes et légendes de sa culture pour réaliser une analyse psycho-sociologique de la psyché féminine et de la place des femmes dans la société. Même si le texte mériterait une traduction un peu plus souple pour être facilement lisible, cet ouvrage mérite vraiment le détour et trouve une résonance contemporaine avec le texte de Sorcières de Mona Chollet.

Je n'ai pas réussi à finir le livre. Je l'ai trouvé long et les différentes étapes se ressemblaient trop entre elles, les idées étaient prolongées, expliquées sous d'autres termes et d'autres images mais voulant toutes dire la même chose.
L'idée centrale est intéressante : la femme doit retrouver son pouvoir interne, sa force d'intuition, d'émotion, que la société tente d'étouffer (puisque non productive sur le plan économique). Son intuition est son guide le plus précieux et ce qui constitue son identité. La femme doit se séparer de la mère et se réaliser, se réaliser réellement et s'extirper du piège dans lequel tombe souvent la jeune femme et la femme : attente, niaiserie, romantisme stérile dans lequel elle s'oublie et perd du temps. La femme doit dépasser l'obstacle de la faiblesse et de la peur du monde qui la prive de transcendance et de liberté.
Qu'elle rompt le lien avec la fragilité excessive typiquement féminine qui frôle l'état d'esprit constamment peureux, timide, qu'elle se construise et se fasse confiance, s'ecoute et prenne conscience de son rôle en tant que femme, de ce que lui confère son sexe.
C'est une ode à la femme forte, et qui ne trouve non sa force dans la fuite de la féminité (rejet de la maternité, du cadre familial/marital, de l'hétérosexualité et de l'émotion) mais dans sa féminité elle-même.
C'était juste un peu trop long et répétitif à la fin, et un peu trop abstrait pour moi.

Le titre de ce livre est étrange, on se demande bien sur quoi on va tomber??? mais le livre n est pas du tout comme celà, il est philosophe, réfléchie, ouvert.
Avec différents chapitres qui peuvent êtres lus indépendamment, ce livre propose une réflexion sur le cour de la vie humaine.
intéressant pour tous c est un livre de réconfort

J'abandonne pour le moment cette lecture pourtant passionnante mais il faut être dans un certain état d'esprit pour accueillir la réflexion de Clarissa Pinkola Estès et au bout de quelques mois (c'est un "pavé"!), j'ai envie d'autres choses, d'autres horizons... des histoires plus légères !
Ce type de littérature très "perché" quand même demande un peu de concentration pour vraiment comprendre ce dont il est question.
J'y reviendrai...

‘Femmes qui courent avec les loups' est au service de l'individuation de la femme, c'est-à-dire de sa capacité à trouver sa propre voie, indépendamment des injonctions familiales, culturelles ou sociétales.
Pour cela, Clarissa Pinkola Ester s'appuie sur des contes, qu'elle analyse avec un regard psychanalytique (jungien).
Dans son travail, on sent les nombreuses influences de l'auteure : elle est issue d'une famille de conteurs guérisseurs mexicains, élevée par une famille hongroise aux Etats Unis, diplômée en ethnologie, docteur en psychologie, conteuse et psychanalyste.
C'est sûrement le croisement de ces nombreuses influences qui fait la force et l'intensité du livre mais peut-être aussi une de ses faiblesses (il pourrait sûrement être beaucoup plus concis).
Ne vous découragez pas : autorisez-vous à le lire en pointillés, et vous sentirez émerger de ce long récit / essai (ce n'est ni l'un ni l'autre mais quelque chose entre les deux) un chant qui autorise et encourage à se chercher et se trouver, en toute liberté.
De manière très cohérente avec le propos, vous ne trouverez donc pas dans cet ouvrage des recettes type ‘faites ceci, faites cela' mais plutôt une multitude de références qui pourra vous aider à réfléchir, passer à l'action, prendre une pause, vous adapter, vous exprimer, aimer...
Excellente lecture pour les hommes et les femmes qui s'intéressent à la liberté et au féminisme et sont à l'aise avec les concepts, entre autres en psychologie.
Lu en deux ans pour ma part ;-)

J'ai beaucoup aimé cet ouvrage de psychanalyse empreint de féminisme juste et de spiritualité libératrice. C'était très intéressant de redécouvrir ou découvrir des contes connus et moins connus et d'en lire une analyse très détaillée. Cet essai se lit par petites doses pour bien intégrer la richesse de son contenu. Je possédais ce livre depuis plus d'un an, il prenait les poussières sur une étagère, puis je me suis sentie prête à le lire, exactement au moment où j'étais en train de m'envoler en tant que femme. Il n'y a pas de hasard... Quel bonheur!

Il existe au coeur de chaque femme une femme sauvage endormie. Réveillons-la.

J'avais commencé à lire ce livre il y a une vingtaine d'années mais je n'avais alors pas réussi à passer les cent premières pages.

Puis, récemment, j'en ai à nouveau beaucoup entendu parler. Jusqu'à ce que quelqu'un me le conseille très directement.

Je l'ai repris et, je ne vous le cache pas, j'ai bien failli craquer à nouveau avant la centième page. le style m'est très abscons et j'ai souvent été lassée par la redondance du propos.

Cependant, c'est un livre qui m'a parlé. L'apprentissage de la gentillesse qui finit par se transformer en quelque chose qui approche de la soumission. Les renoncements qui paraissent naturels aux femmes. La tension entre ce qu'on nous apprend à être et ce qu'on est réellement. L'injonction au silence. La nécessaire expression de notre créativité. La recherche de liens, de guides, de soeurs.

Il y a énormément de pistes et de richesses dans ce livre. Sa lecture m'a beaucoup apporté. Je me suis sentie inspirée. Sur la voie du changement peut-être même.

A lire avec un carnet et un stylo sous la main.
Lien : https://lucioleetfeufollet.c..

Il était une fois. Il était une fois la Femme, la Femme Sauvage. Où la trouver ? Comment la libérer ? Il était une fois un récit-essai qui ne se laisse pas facilement chroniquer et pour cause ! La lecture de cet ouvrage est spécifique. Ce n'est pas le genre qu'on avale goulument. Il est plutôt du côté du slow-food, parce que, de même qu'il faut du temps pour descendre en Soi, de même les pages de ce livre nécessitent d'être méditées.
C'est à travers le prisme des contes que l'auteur expose le processus d'individuation nécessaire aux femmes. Wait, whaaaaaaat ? L'individua…quoi ? Ah oui, Clarissa Pinkola Estès est aussi psychanalyste. Femmes qui courent avec les loups, c'est avant tout un ouvrage qui regroupe trente années de travail auprès des femmes et du processus de construction de la psyché. Pas une psyché ratatinée, rabougrie, rikiki, non, une psyché solide, lumineuse et rayonnante. Et c'est cela, l'individuation (ou ce que j'en ai compris).
Entre les mains de l'auteure, des contes aussi connus que « Barbe-bleue » ou « le vilain petit canard » revêtent une fonction didactique et curative : plus question de nous endormir, au contraire, il faut nous éveiller à nous-même. Telle pourrait être la morale de ce livre. Cette relecture psychanalytique pousse le lecteur / la lectrice à se positionner par rapport à ces histoires en les replaçant dans leur histoire personnelle.
C'est un livre féministe, qui raconte que la femme dispose d'un pouvoir bien plus grand et fécond que celui qu'on lui a fait croire qu'elle avait. La lutte proposée par l'auteure est une lutte contre nous-même, pour guérir des autres. On comprend pourquoi il faut du temps pour digérer la nouvelle !!!
C'est une approche différente de celle à laquelle nous sommes habitué(e)s. L'enjeu pour les femmes n'est plus de « prendre le pouvoir en place » mais de proposer un autre pouvoir, de le mettre en lumière, de le fortifier. Ce pouvoir a pour nom « intuition », « instinct », « créativité ». le parcours est long avant d'y arriver.

si vous pensez que dans les contes, la femme n'est qu'une princesse timorée qui attend passivement son prince, ce livre est à lire d'urgence! L'auteure, psychologue, nous présente la femme sauvage, avec ses instincts féminins, maternels, créatifs, et la manière dont les contes montrent son chemin de vie. C'est un livre assez longs (je l'ai lu en plusieurs fois) mais lisible et intéressant par rapport au rôle de la femme. On y sent bien sûr du féminisme, mais jamais agressif. En clair, chaque femme doit s'écouter, écouter son instinct, et non se laisser cantonner dans des rôles tout faits par la société.

Lu il y a longtemps mais je conserve le souvenir d'un livre poétique et tonique, qui devrait être lu par toute sa femme qui se respecte et dont l'aspiration ne se limite pas à la soumission aux rôles archi stéréotypés conçus pour elle. Par son recours aux contes l'auteure emprunte une démarche qui me semble proche de celle de Carl Gustav Jung, un psychanalyste à mon sens bien plus recommandable que Freud car reconnaissant, sur pied d'égalité, les parts masculine et féminine de la psyché humaine, s'opposant à la misogynie crasse de Freud. Toutefois lorsque l'auteure évoque la "femme sauvage", je ne pense pas qu'elle évoque un être ayant vraiment existé sur le plan anthropologique mais qu'elle construit plutôt un stéréotype symbolique, évoquant pour les femmes l'ordre des possibles, tous les possibles. En ce sens ce livre est profondément inspirant et s'il n'échappe pas lui-même à quelques autres stéréotypes irritants (la femme qui "donne la vie", comme si donner la vie faisait partie de son ontologie en telle sorte qu'une femme sans enfants ne serait pas une vraie femme, discours sexiste entendu tellement souvent que l'auteure ne tient pas mais auquel son propos pourrait donner lieu), sa lecture nous donne envie de bomber le torse et d'appréhender, une fois de plus, la "guerrière" qui est en nous, une guerrière de vie et non pas de mort...