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Citations sur Today we live (83)

"Les convictions idéologiques , la haine raciale , le sens de l'obéissance appris à coups de badine et de bottes dans le cul, la passion démentielle pour le führer et la foi en la victoire , tout cela s'effritait d'un coup , à cause d' une petite chose, complètement anodine, à peine entrevue, mais, qui, une fois remisée dans un espace obscur de la mémoire, ressurgit un jour et vous explose à la gueule comme une bombe.........."
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Mathias n'était pas son premier. Il y a eu Germain Jaumotte, le fils d'un riche fermier avec qui ses parents la voyaient bien se caser, pour qu'ils fassent des fils et des filles de riches fermiers, qui engendreraient des générations de riches fermiers jusqu'au Jugement dernier.
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[ décembre 1944 ]
Elle avait faim, comme tout le monde, mais il fallait attendre encore deux heures avant de pouvoir grignoter le minuscule quignon de pain et la tranche de jambon. […] La ferme P. avait été prise par les Allemands, reprise par les Américains, et les uns comme les autres avaient dévalisé les réserves de nourriture. […]
Les Allemands avaient été brutaux, méprisants et mufles. Mais les Américains étaient si nerveux qu'ils en devenaient tout aussi déplaisants.
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Le mot Juif constituait un véritable mystère.... Ce que ce mot déchaînait comme émotions, la faculté de mettre les êtres à nu.
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Un soir pluvieux de 1931, Mathias s'était laissé entraîner par un copain de comptoir à la Société ariosophique de Berlin, pour y entendre une conférence sur les théories d'un moine défroqué, un certain Liebenfels. Ils étaient déjà tous deux un peu éméchés. Mais une fois dans la salle de conférences, Mathias s'était brusquement dégrisé : le petit type sur l'estrade racontait le plus sérieusement du monde que la race aryenne descendait d'entités divines s'engendrant par l'électricité. Tout se déroulait à merveille et très proprement, très électriquement, jusqu'à ce que quelques sublimes Aryens se laissent séduire par… des singes. Des singes sodomites, précisait le conférencier, haussant le ton, le doigt levé. Sortis d'où, on ne savait pas trop. Ils étaient apparus, voilà tout, afin de tenter les surhommes. […] Ces accouplements de surhommes et de singes sodomites donnèrent naissance à des races humaines plus ou moins pures, ayant perdu leur pouvoir originel. Les Juifs étaient bien entendu très bien classés, en tête de ces lignages dégénérés. Mathias avait levé la main pour faire remarquer que la procréation était impossible par la sodomie. On l'avait fait taire.
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T’en fait pas, m’fèye, sont pas méchants. Z’ont juste peur, c’est tout. Et la peur, ça rend bête. Mais ici, c’est chez moi, et moi, j’ai pas peur.
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Et pendant qu'il jouait à l'espion et à l'infiltration, il n'avait guère eu l'occasion de s'embarrasser de ce qui se passait dans les camps d'extermination.
Mais il savait qu'indirectement chacune de ses actions au sein de ses glorieux commandos d'élite réduisait en cendres quelques Juifs, quelques Tziganes, quelques pédés de plus. Sa guerre n'était pas plus propre que celle du soldat qui pousse la vieille Juive hongroise et son petit-fils en loques sur la rampe d'accès à la chambre à gaz. Mathias était un maillon de cette machine de destruction. Il était un des membres de l'ogre affamé. Mais cela ne l'empêchait pas de dormir. Il avait pris ce que le système avait de meilleur à lui offrir, en sachant exactement dans quelle merde il mettait les pieds. Et personne ne l'avait obligé à participer à la danse, il s'était invité tout seul.
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Le lieutenant Pike demande aux femmes d'aller à la cuisine, de faire du feu et de préparer à manger pour les soldats.
"Il en a de bonnes, celui-là, dit Berthe, on a déjà rien pour les enfants !"
(...)
Berthe commence à mélanger une sorte de drôle de farine, pleine de bouts de céréales dedans, avec de l'eau. Max, un grand soldat noir plein de muscles, regarde la mixture avec perplexité.
"What's that ?" demande-t-il, dégoûté, en pointant son gros doigt vers le plat.
- Farine pour les bêtes, déclare fièrement Berthe comme si elle lui proposait de la dinde farcie. Y a plus que ça m'fi."
Max n'a toujours pas l'air convaincu. Mais Berthe prend l'air gourmand.
"Miam", fait-elle en se frottant le ventre.
Le soldat lui répond par un grand sourire de gosse.
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De l'allemand. Ce n'était pas autre chose. Elle reconnaissait parfaitement la langue de ceux qui ne devaient jamais croiser son chemin. Elle ne l'avait entendue que deux fois, mais jamais elle ne pourrait confondre ce langage avec aucun autre : ça vous piquait comme un bouquet d'orties, ça avait la couleur, la texture d'un bloc de glace, et pourtant...Pourtant, il y avait une clarté, une lumière tapie derrière les mots, quelque chose de chaud et de familier à l'oreille de Renée, quelque chose de confus qu'elle ne pouvait s'expliquer.
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On pouvait se demander quand cette quête de la pureté du sang devait finir... Quand il n'y aurait plus que les soi-disant purs Aryens, on leur chercherait encore des poux: il y aurait ceux qui avaient un nez trop long, des jambes trop courtes, des varices, de l'acné ou des poils aux fesses.
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