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Citations sur Arbres d'hiver. La Traversée (56)

Wuthering Heights


Extrait 1

Les horizons m'encerclent comme des fagots
Qui penchent, disparates, et pour toujours instables.
Il suffirait d'une allumette pour qu'ils me réchauffent
Et que leurs lignes fines
Rougissent l'air
Lestant le ciel pâle d'une couleur plus sûre,
Avant que les lointains qu'elles fixent ne s'évaporent.
Mais ils ne font que dissoudre et se dissoudre
Comme une succession de promesses, à mesure que j'avance.
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Je Suis Verticale

Mais je voudrais être horizontale.
Je ne suis pas un arbre dont les racines en terre
Absorbent les minéraux et l’amour maternel
Pour qu’à chaque mois de mars je brille de toues mes feuilles
Je ne suis pas non plus la beauté d’un massif
Suscitant des Oh et des Ah et grimée de couleurs vives,
Ignorant que bientôt je perdrai mes pétales.
Comparés à moi, un arbre est immortel
Et une fleur assez petite, mais plus saisissante,
Et il me manque la longévité de l’un, l’audace de l’autre.

Ce soir, dans la lumière infinitésimale des étoiles,
Les arbres et les fleurs ont répandus leur fraîche odeur.
Je marche parmi eux, mais aucun d’eux n’y prête attention.
Parfois je pense que lorsque je suis endormie
Je dois leur ressembler à la perfection-
Pensées devenues vagues.
Ce sera plus naturel pour moi, de reposer,
Alors le ciel et moi converserons à cœur ouvert,
Et je serai utile quand je reposerai définitivement :
Alors peut-être les arbres pourront-ils me toucher, et
les fleurs m’accorder du temps.
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"L'obscurité se fond. Nous nous touchons comme des estropiés."
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(...)
Avant je pensais que cela pourrait peut-être marcher toutes les deux -
Après tout, c'était une sorte de mariage, d'être aussi proches.
Maintenant je vois bien qu'il faut que ce soit elle ou moi. Elle a beau être une sainte, et moi affreuse et velue,
Elle s'apercevra bientôt que ça n'a pas la moindre importance.
Je suis en train de rassembler mes forces; un jour je me débrouillerai sans elle,
Et alors le vide la détruira, et je commencerai à lui manquer.
DANS LE PLÂTRE
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Le ciel de nuit n’est qu’une sorte de papier carbone,
Bleu-noir, aux périodes très marquées d’étoiles
Qui laissent passer la lumière, judas après judas -
Lumière d’une blancheur d’os, comme la mort, derrière toutes choses.
Sous les yeux des étoiles et le rictus de la lune
Il endure son oreiller désert, l’insomnie
Etalant son sable fin, irritant, dans toutes les directions.
//
The night is only a sort of carbon paper,
Blueblack, with the much-poked periods of stars
Letting in the light, peephole after peephole...
A bonewhite light, like death, behind all things.
Under the eyes of the stars and the moon's rictus
He suffers his desert pillow, sleeplessness
Stretching its fine, irritating sand in all directions.
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INSOMNIAC

The night sky is only a sort of carbon paper,
Blueblack, with the much-poked periods of stars
Letting in the light, peephole after peephole –
A bonewhite light, like death, behind all things.
Under the eyes of the stars and the moon's rictus
He suffers his desert pillow, sleeplessness
Stretching its fine, irritating sand in all directions.

Over and over the old, granular movie
Exposes embarrassment – the mizzling days
Of childhood and adolescence, sticky with dreams,
Parental faces on tall stalks, alternately stern and tearful,
A garden of buggy roses that made him cry.
His forehead is bumpy as a sack of rocks.
Memories jostle each other for face-room like obsolete film stars.

He is immune to pills: red, purple, blue –
How they lit the tedium of the protracted evening!
Those sugary planets whose influence won for him
A life baptized in no-life for a while,
And the sweet, drugged waking of a forgetful baby.
Now the pills are worn-out and silly, like classical gods.
Their poppy-sleepy colors do him no good.

His head is a little interior of grey mirrors.
Each gesture flees immediately down an alley
Of diminishing perspectives, and its significance
Drains like water out the hole at the far end.
He lives without privacy in a lidless room,
The bald slots of his eyes stiffened wide-open
On the incessant heat-lightning flicker of situations.

Nightlong, in the granite yard, invisible cats
Have been howling like women, or damaged instruments.
Already he can feel daylight, his white disease,
Creeping up with her hatful of trivial repetitions.
The city is a map of cheerful twitters now,
And everywhere people, eyes mica-silver and blank,
Are riding to work in rows, as if recently brainwashed.
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C’était un bastion de violence…


Extrait 1

C’était un bastion de violence —
Me bâillonnant de mes cheveux,
Le vent dépenaillait ma voix, la mer
M’éblouissait, les vies des morts
Se déroulant dans sa lumière en huile.

Je subissais la malveillance des ajoncs,
Leurs piquants noirs,
Le chrême onctueux de leurs fleurs de cierge,
Leur force efficace et leur beauté vraie
Mais forcenée comme un supplice.



//traduction de Françoise Morvan et Valérie Rouzeau
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LA CUEILLETTE DES MÛRES


Personne sur le chemin …
Extrait 1

Personne sur le chemin, et rien, rien sinon des mûres,
Des mûres de chaque côté, des mûres partout.
Une allée de mûres, qui descend en crochets, et une
  mer
Quelque part au bout, qui se soulève. Des mûres
Aussi grosses que mon pouce, aussi muettes que des
  yeux
Ébène dans les haies, et pleines
De jus bleu-rouge, qu’elles abandonnent sur mes doigts.
Je n’avais pas demandé de telles sœurs de sang ; elles
  doivent m’aimer.
Elles sont accommodantes, elles se font toutes petites
  pour tenir dans ma bouteille à lait.



//traduction de Françoise Morvan et Valérie Rouzeau
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LESBOS

It is love you full of. You know who are hate.
He is hugging his ball and chain down by the gate
That opens to the sea
Where it drives in, white and black,
Then spewsit back.
Every day you fill him with soul-stuff, like a pitcher.
You are so exhausted.

C'est bien d'amour que tu débordes. Tu sais qui tu hais.
Lui, il étreint sa chaîne et son boulet
Face au portail grand ouvert sur la mer
Qui afflue, noire et blanche,
Pour qu'il la recrache.
Tu le remplis jour après jour de surplus d'âme comme un cruchon.
Tu es si lasse.
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WUTHERING HEIGHTS

Of people the air only
Remembers a few odd syllables.
It rechearses them moaningly :
Black stone, black stone.

Des gens, l'air ne se souvient que
De quelques étranges syllabes.
Il les répète en gémissant :
Pierre noire, pierre noire.
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