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Basse-Fosse : un nom guère reluisant pour une ville qui ne l'est guère plus. Dealers, taverniers, macs, putains, gardes..., tout ce petit monde se mêle plus ou moins harmonieusement dans ce trou perdu réunissant la lie du royaume. Alors autant vous dire que lorsque les cadavres d'enfants commencent à s'accumuler dans le coin, l'air de Basse-Fosse se fait encore moins respirable que d'ordinaire. Sans vraiment se distinguer, le pitch de base à au moins le mérite d'intriguer, aussi est-ce avec bon espoir que je me suis plongée dans la lecture de ce premier roman de Daniel Polansky. Une lecture très mitigée, car malgré quelques bons éléments le roman peine à véritablement se débarquer. Son principal atout réside avant tout dans la plume de son auteur qui possède un style rafraîchissant qui n'est pas sans laisser penser, dans une moindre mesure, à celui employé par Cédric Ferrand dans l'excellent « Wastburg » ou encore par Jean-Philippe Jaworski dans « Gagner la guerre » : les dialogues sont crus et percutants, le protagoniste possède un certain bagout et enchaîne les répliques mordantes qui font mouche...

Les quelques bons points du livres peinent cela dit à rattraper tous les aspects négatifs qui m'ont sauté aux yeux lors de ma lecture, à commencer par l'intrigue. Car s'il serait nettement exagéré que de parler d'ennui, il faut toutefois admettre que l'auteur ne s'est pas vraiment compliqué la vie. L'identité du responsable se devine très aisément (et longtemps à l'avance), et ce malgré les nombreuses tentatives (peu subtiles) de l'auteur pour nous induire en erreur. le protagoniste rattrape heureusement un peu le tout par son charisme mais le pauvre ne peut pas porter la totalité du roman sur ses épaules ! Les personnages secondaires sont pour leur part prometteurs mais restent tout du long trop en retrait pour que l'on s'y attache ou s'y intéresse vraiment. le jeune et impertinent Pinson, le vétéran Adolphus, le vieux Héron, autant de figures emblématiques de Basse-Fosse qui auraient mérité d'être davantage étoffées afin de rendre le roman plus immersif. Car de ce côté là, on reste là aussi sur notre faim : Basse-Fosse est certes une ville mal-fâmée, dangereuse, corrompue, oui mais voilà : Basse-Fosse n'a pas d'âme...

Récompensé en 2012 par le Prix Imaginales, « Le baiser du rasoir » peine donc à se hisser à la hauteur des précédents lauréats (« Les salauds gentilshommes » ; « Rois du matin, reines du jour »...). Oui il y a de bonnes idées, oui le style est efficace, mais l'intrigue reste trop peu ambitieuse et le rythme mal maîtrisé. Dommage, car le personnage de Prévôt n'est pas sans un certain intérêt, aussi ne serais-je malgré tout pas contre poursuivre plus avant la découverte de ses aventures.
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Je suis Pinson…
Un gamin des rues comme il en existe des centaines dans Basse-Fosse. J'ai rencontré Prévôt par hasard, il devait se débarrasser de sa marchandise avant l'arrivée des cognes…
C'était le jour où il a trouvé le corps de Tara…
J'aurai pu m'enfuir avec la besace pleine de drogue, mais j'ai pensé qu'il était plus malin de bosser pour lui… Ou moins dangereux…

Je suis Adolphus…
J'ai fait la guerre avec Prévôt. J'ai vu sa chute et je sais les activités qu'il mène ici, dans Basse-Fosse pour subvenir à ses besoins. Je les réprouve un peu, mais nous sommes frères d'arme et associés puisqu'ensemble on a acheté « le Comte qui Titube », notre auberge.
Au fond de lui, il ne va pas pouvoir laisser le meurtre de la petite – et les suivants – impunis…

Je suis Guiscard…
Je suis un givre, un bonhomme de neige, un glace, un diable gris comme on dit dans les rues : Un Agent de la Couronne. J'ai remplacé Prévôt. Je suis le coéquipier de Crispin aujourd'hui. Je ne sais pas bien pourquoi il a été exclu de Maison-Noire mais je vois qu'il y a toujours du respect entre lui et Crispin.
Si je supporte ses traits d'humour noir, si je suis prêt à faire un pas sur la frontière du crime, c'est que je pense que Prévôt peut trouver celui qui enlève et tue des enfants dans le quartier…

Je suis Ling Chi
J'ai l'insigne honneur d'éclairer de ma bienveillante sagesse la communauté de mes semblables Skirènes de cette auguste cité. Mes lumières s'étendent dans les recoins les plus sombres où nul individu à l'âme sans tache n'oserait demeurer.
Je bénis chaque jour l'Empereur céleste que celui que l'on nomme Prévôt me fasse la bonté de son inestimable amitié et de son partenariat commercial à nous deux profitable.
Mais je ne peux rester insensible à la mort qui transperce de pauvres enfants en les rues de nos quartiers et loue les cieux d'avoir mis mon ami sur la route de cet assassin…

Je suis Meski Mayana…
Je suis blanchisseuse à Basse-Fosse. J'ai cinq enfants, quatre filles et un garçon. Enfin…
Avraham, mon fils, comme Tara a disparu. Je crains le pire. Prévôt est passé me voir. Je lui ai fait promettre de le retrouver. Il n'a pas voulu…

Je suis le Duc Rogar Calabbra III, Seigneur de Braconfield…
On m'appelle la Lame qui Sourit. Je suis la meilleure lame de Rigus et un noble oisif…
Prévôt travaille pour moi. Il fournit mes soirées mondaines en produits festifs plutôt inhabituels. J'apprécie son sens de la discrétion et de la répartie…

Je suis Célia…
Je viens d'être élevé au rang de Première thaumaturge du royaume. C'est Prévôt qui m'a trouvée. J'étais une enfant abandonnée comme tant qui avaient perdus leurs parents durant l'épidémie de Fièvre Rouge… Il ne m'a pas vendue, il ne m'a pas violée. Il m'a confié au Héron.
Le Héron est le magicien dont le Nid d'Aigle, la tour qui surplombe le quartier de Basse-Fosse. Sans lui pour protéger la ville de sa magie, le quartier ne serait plus que ruine.
Je suis ses pas et je me souviens de notre enfance. le Héron, Prévôt et moi…

Les ruelles sombres du quartier miséreux d'une grande ville, dans un monde médiéval-fantastique. La tragique disparition de jeunes enfants innocents, retrouvés exsangues. Un anti-héro, ancien soldat, flic déchu, trafiquant de drogue qui fait contre mauvaise fortune bon coeur et « prend l'affaire en main »… de grosses ficelles avec lesquelles vous allez vous trouver les pieds et les poings liés…
Sans prendre parti, sans noirceur facile, relaté à la première personne mais sans cynisme excessif – souvent caractéristique du genre -, ce récit vise juste : Evoluer dans les ombres si familièrement lointaine, mettre ses pas dans ceux d'un archétype de l'ange déchu réinventé. Ce récit garde l'essentiel : Demi-vérités, faux-semblants, personnages en clair-obscur… Les canons du genre. On s'y accroche jusqu'à la fin, ce dénouement si terrible, si improbable… Mais ceci ne peut-être révélé ici, comme il se doit. Toujours…
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Le mélange fantasy et policier est efficace et a souvent donné de beaux résultats. Ici la recette fonctionne encore très bien avec la prose et l'univers de Daniel Polansky, bien mis en valeur par la très bonne traduction de Patrick Marcel.

Le Prévôt nous balade à travers sa ville de lieux en lieux et d'interlocuteurs en interlocuteurs dans la plus grande tradition des enquêtes policières à l'ancienne. Mais malgré un style et un rythme très agréable, ni la description des uns ni la personnalité des autres ne laissent de souvenirs véritablement impérissables. C'est du solide mais du classique car la plupart des rebondissements sont prévisibles sinon annoncés à l'avance pour un vieux routard du polar. Je me suis même laissé un peu endormir dans l'enchaînement des faits durant les 7 jours de survis du Prévôt qui constitue l'essentiel du roman.

Avec la narration à la 1ère personne, un personnage principal cynique qui navigue entre la voyoucratie d'en bas et la voyoucratie d'en haut, avec moult magouilles et une ambiance dignes d'un Roman Noir, le Prévôt de Daniel Polansky marche carrément sur les plates-bandes de "Garett" (Glen Cook) et de "Taltos" (Steven Brust). Il flotte aussi ici et là le parfum de "L'Ange de la Nuit" (Brent Week) et des "Salauds Gentilhommes" (Scott Lynch), il flotte aussi ici et là le parfum des espaces urbains de "Baldur's Gate" et "The Witcher".

Rigus la cosmopolite, sa ségrégation socio-spatiale en quartiers paumés (gangrenés par les mafias, les gangs, les dealers et les trafics de stupéfiants) et en quartiers huppés (très bons clients desdits dealers et desdits trafics de stupéfiants), ses communautés diverses avec son Chinatown et sa Little Italy, son racisme ordinaire et sa police aux ordres du pouvoir aristocratique en place qui s'embourbe dans les conflits d'autorités ou/et de personnalités... Toute ressemblance avec une métropole américaine moderne lambda serait-elle purement fortuite ?
Tous ces policiers au lourd passé, du flic de base qui patrouille dans les rues au sosie du tyrannique Edgard Hoover en passant par la criminelle, les experts froids et les groupes d'intervention spéciaux... Tous ces discours explicites ou implicites sur les partenaires, les ripoux, les boeufs-carottes... Et un Prévôt qui a une bonne tête de Michael Chiklis de la série culte "The Shield"... Tout cela rappelle sans conteste l'univers des séries policières américaines !
Si on ajoute un scénario dans le plus pure tradition du Hard Boiled (les autorités corrompues, les crapules en tout genre, les femmes fatales, les représentants de l'ordre blasés qui naviguent entre différents niveaux de gris)... On pourrait se demander si l'auteur n'aurait pas mieux fait d'aller plus franchement sur les terres de la fantasy urbaine.

Ce "Baiser du Rasoir" est très satisfaisant, mais il lui à nombreux niveau d'un je-ne-sais-quoi pour pouvoir passer un cap supplémentaire.
Si tout n'est pas convainquant (worldbuilding, rythme, intrigue), un 1er roman qui a assurément de la gueule. Bref, un auteur que je retrouverais avec plaisir.

Lien : http://www.chemins-khatovar...
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Les menaces qui pèsent sur Basse-Fosse sont nombreuses et variées… Les multiples guerres ont déjà ravi leur quota d'hommes, mais nul fléau ne fût plus redoutable et meurtrier que la grande peste qui prit la vie, sans distinction d'âge, de classe sociale ou de sexe, de milliers d'habitants de la cité. Fort heureusement, le bouclier magique créé par le Héron protège de nouveau la population. Jusqu'au jour où une nouvelle menace va poindre dans Basse-Fosse…


Des enfants disparaissent pour être retrouvés plus tard, le corps inanimé, dans de sombres ruelles. Prévôt, un ancien enquêteur au service de la Couronne, destitué de ses fonctions pour une mystérieuse raison, est devenu un dealer craint et respecté et le fournisseur principal de tout Basse-Fosse. Accro lui-même au souffle de farfadet, il va se retrouver mêlé à cette sombre affaire. Son enquête pour retrouver l'assassin va le replonger au coeur d'un sombre passé…


Certes, on ne peut pas dire que l'histoire de l'anti-héros tombé en disgrâce mais dont l'aide s'avère nécessaire pour sauver la situation soit vraiment originale, loin de là… Mais cela n'empêche pas non plus de passer un très bon moment en compagnie de cette gueule cassée qu'est Prévôt ! Daniel Polansky joue au contraire sur la noirceur et l'ambiguïté de son personnage. Les valeurs nobles côtoient les instincts les plus vils et les plus sombres chez cet homme qui a connu la misère, la faim et la violence d'une vie passée dans la rue et c'est justement ce qui le rend intéressant. La soif de justice se mêle au goût du sang, le rendant impitoyable envers ses ennemis.


J'ai aimé également ce décor médiéval austère et crasseux, où le danger guette à chaque coin de rue. La tension engendrée par les meurtres bouillonne et ne cesse de croître au fur et à mesure que l'enquête avance, s'emparant du lecteur avec une redoutable efficacité… On se promène avec aisance entre les différents cercles de la ville, des plus pauvres aux plus nobles, mais liés tous deux par un même goût pour l'alcool et la drogue. L'écriture de Daniel Polansky est agréable, fluide, presque trop littéraire pour ce décor brut, sale et hostile. Si « le baiser du rasoir » n'est pas spécialement un coup de coeur, j'ai néanmoins passé un très bon moment de lecture.


Je tiens à remercier les éditions Folio et Livraddict pour ce partenariat.
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Ainsi que l'indique la quatrième de couverture, ce roman associe les codes de deux genres : le médiéval fantastique, d'une part, et le roman noir, d'autre part. Et, autant le dire tout de suite, l'association des deux est ici pertinente et réussie !

Le personnage de Prévôt est un de ces personnages comme on les aime. Pas très recommandable, impliqué dans de nombreux trafics pas jolis-jolis, et visiblement prêt à détourner le regard quand l'efficacité le recommande. Bref, pas quelqu'un à qui on aurait envie de confier ses intérêts…

Pourtant, il se trouve rapidement contraint de s'impliquer plus qu'il ne l'aurait souhaité initialement dans ces disparitions d'enfants. Et on découvre alors un personnage bien plus complexe… bien plus humain ! En effet, lorsqu'il est obligé de renoncer au cynisme, on découvre chez Prévôt des cassures qui le rendent bien plus attachant.

De son métier de soldat, il a gardé l'habitude de se battre ; de son passé d'enquêteur, il a conservé la capacité à mener des investigations ; de sa vie de truand, il tire une connaissance des réseaux et des fonctionnements dans la cité. de sa jeunesse, enfin, il garde un lien avec le Héron Bleu, le protecteur de la cité, et avec Célia, son apprentie, qu'il lui avait présenté vingt ans plus tôt.

L'intrigue est plutôt bien construite – un seul bémol : j'ai deviné le principal élément de la chute à la moitié du livre, alors que tout semble fait pour conserver la surprise -, elle est plutôt maligne. Et la partie qui se rattache au genre médiéval fantastique est bien mis en scène.

Bref, ce livre mérite vraiment le coup d'oeil. Les deux seules conditions sont naturellement de ne pas avoir le poil qui se hérisse face à la fantasy, et d'apprécier les romans noirs. Mais si c'est votre cas, alors aucune hésitation à avoir !
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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Je me suis jetée sur ce roman après qu'il ait reçu le Prix Imaginales... et ma foi, je pense que 2012 n'a pas été un grand cru ! Ce roman est certes plus qu'honnête et rentre sans difficulté dans la catégorie des bons livres de fantasy. Il manque toutefois un peu d'originalité : le personnage de l'ex soldat désabusé est bien connu, même si ici il se mâtine d'un autre archétype, plus courant dans les romans noirs américains : celui de l'ex-flic alcoolique passé de l'autre côté de la barrière... et qui s'attache à un enfant perdu... L'univers reste très classique : les bas-fonds d'une ville qui à quelques noms de drogues et d'ethnies près, pourrait se trouver dans notre bon (?) vieux monde. La fin est par contre très originale, mais évidemment, je ne peux pas vous en parler. Un livre à lire donc si vous cherchez à passer un bon moment avec une lecture facile, mais vous n'y trouverez pas la révélation de la décennie.
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Je suis un peu mitigée sur ce roman... L'histoire se passe à Basse-Fosse, une ville où il ne fait pas vraiment bon vivre, où les riches écrasent les pauvres et où la garde ne fait pas grand-chose pour empêcher les crimes. On suit le Prévôt, ancien soldat, alors que des enfants commencent à disparaitre avant d'être retrouvés morts. Notre narrateur va enquêter et s'apercevoir que ces victimes sont peut-être l'oeuvre d'une personne pratiquant la magie.

Je commence avec ce que j'ai aimé : le ton général du roman est très plaisant. le héros, cynique et impertinent, possède un sens de la répartie incroyable. Les dialogues sont vifs et acérés, un plaisir à lire. le roman nous offre beaucoup de personnages fouillés et intéressant à suivre, en dehors du Prévôt (Adolphus, Wren, Célia, Guiscard...) Dommage qu'ils restent, pour certains, beaucoup mis de côté, mais c'est le premier tome d'une trilogie alors peut-être en apprend-on plus sur eux dans les suites. le style général de l'auteur est le gros point fort du roman, vraiment agréable à lire.

Passons aux points négatifs, maintenant : d'abord, j'ai trouvé qu'il y avait pas mal de longueurs. Beaucoup de passages où l'intrigue patine, où on a l'impression de faire du sur-place. Je n'ai pas vraiment apprécié les chapitres de flash-back du temps où le Prévôt était encore soldat. Même s'ils donnent des informations utiles à l'intrigue, ils nous sortent de l'intrigue et m'ont, au final, pas mal ennuyés.
Ensuite, il y a beaucoup de noms de personnages secondaires que l'on croise plusieurs fois mais qui ne sont pas assez importants pour qu'on les ait retenus. Je ne sais pas si c'est parce que je n'étais pas assez attentive, mais j'ai souvent été un peu perdue parmi tous ce petit monde. Il y a aussi beaucoup de noms d'ethnies différentes, qui sont justes énoncées sans que l'auteur nous les décrivent vraiment, un peu comme si on devait déjà tout savoir d'eux. J'avoue que ça m'a rendue un peu perplexe, parfois , ce manque de détails.
Enfin, le dénouement de l'histoire se veut comme une grosse surprise, mais il est très facile à deviner. L'auteur laisse des indices pas très subtils de la vérité un peu partout, tellement que c'est d'autant plus énervant de voir le héros ramer aussi longtemps.

Un petit problème entre le fond et la forme, donc : le style du roman, les personnages et leurs interactions nous gardent intéressés jusqu'à la fin, mais l'intrigue en elle-même est un peu brouillonne, un peu trop relâchée pour vraiment conserver notre attention.
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Dans le quartier de Basse-Fosse, le dealer Prévôt protège férocement son territoire. Un jour, il découvre le cadavre d'un enfant. Les gardes de la couronne ne semble pas prêter attention à ce meurtre ainsi qu'aux récentes disparitions d'enfants. Prévôt décide alors de s'occuper lui même de l'enquête !

Je ne lis pas beaucoup de roman fantasy, je ne suis donc pas une spécialiste dans le domaine pourtant cette fois, le résumé m'a interpellé et intéressé, je me suis donc lancée dans cette histoire sans trop savoir où j'allais.

J'ai adoré le personnage de Prévôt, un dur au coeur tendre, une répartie à toute épreuve et un esprit fin du début à la fin. Il est le narrateur de la première à la dernière page. On le suit, on enquête avec lui et on sent l'évolution du personnage. En effet, il s'adapte en fonction de l'entourage : que ce soit chez les Kirenes où il s'emploie à parler leur drôle de langage, ou lorsqu'il s'adresse à un noble ou enfin lorsqu'il s'occupe malgré lui d'un jeune garçon nommé Pinson.
J'ai également apprécié les chapitres où le narrateur revient sur son passé lorsqu'il était au service de la couronne ou encore son enfance difficile. Cela nous permet d'en apprendre davantage sur lui et de le comprendre plus facilement.

L'histoire en elle-même reste simple malgré tout, l'univers particulier que nous impose Daniel Polansky peut parfois rebuter ou du moins rendre la lecture un peu plus complexe. J'ai eu du mal à savoir exactement ce qu'était les Kirenes ou encore les Drennes. Mais petit à petit, on se laisse bercer par cette étrange ambiance !

Quant à savoir ce que signifie le basier du rasoir, je vous invite à le découvrir par vous même ;)

J'ai donc passé un très bon moment avec ce roman mi fantasy mi roman noir !

Ce livre a reçu le Prix Imaginales 2012.
Lien : http://lespetitslivresdelizo..
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[...] Pour conclure, "Le Baiser du Rasoir" est brillant pour un premier roman. Ce n'est pas qu'une jolie couverture, c'est aussi un univers sombre et puissant, très bien travaillé, où évolue un antihéros que vous devriez adorer. Un thriller fantasy à découvrir.
C'est un coup de coeur pour moi et je ne peux que vivement vous le conseiller !
Lien : http://les-lectures-de-mina...
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En résumé : Je dois bien avouer que j'attendais plus de ce livre qui m'a juste offert une histoire honnête et limite plaisante à lire. Dommage car l'auteur nous offre un cadre vraiment sombre, captivant et glauque, avec un personnage principal intéressant et cynique. Mais voilà l'auteur tente de nous offrir un univers vaste sans jamais l'étoffer, l'intrigue, malgré qu'elle soit plaisante, fut, pour moi, vite éventée et la conclusion se révèle un peu trop rapide et légèrement improbable. Mais l'auteur possède un petit quelque chose qui fait que je pense que je reviendrai dans Basse-Fosse.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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