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4,3

sur 2073 notes
Un seul mot pourrait définir ce bouquin : Réussi !
Au début, je me suis dit "sans ponctuation, ça risque d'être chaud.." mais des les premières pages, c'est fluide, c'est léger, c'est drôle, c'est vrai, c'est sincère, c'esr cru, c'est profond, c'est magique..

Bravo pour ce premier livre Joseph Ponthus !

Coup de
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Excellent roman ! Un enchantement du début à la fin. Cela fait plus de 6 mois que je l'ai lu et j'ai encore des passages en tête, des rythmes, des refrains. Roman choral non et encore, l'auteur s'adresse à nous, à lui-même lorsqu'il travaille la nuit, lorsqu'il s'évade en poésie, en chansons : roman musical, sûrement.
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Je n'ai pas été enthousiasmée et ai abandonné au bout de 102 pages. Pour moi, l'auteur est dans une posture et l'écriture me semble prétentieuse...
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Un journal d'usine arraché à la fatigue exténuante des jours. La complainte de l'intérimaire qui tente d'arracher du beau au quotidien qui en manque tant, du sens à l'absurdité. Une écriture de la survie, très brute. Un texte poignant, écrit en vers, ou plutôt à la ligne, qui ne cherche pas à embellir ni à enlaidir la réalité. Un livre extraordinairement authentique.
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Un livre ouvrier plein de poésie et d'espoir, décrivant notre société, exposant la vie précaire des intérimaires, esclaves des temps modernes. Un homme qui face aux difficultés, aux épreuves physiques, sait faire preuve d'humanité et de compréhension envers ses compagnons de galère. Un homme qui s'appuie sur ses connaissances littéraires pour résister, un homme qui traverse les tempêtes en chansons. Un livre social qui culpabilisera ceux qui se plaignent de leur destin quand bien d'autres sont plus malheureux. Un texte sans ponctuation qui pousse à ouvrir les yeux, à ouvrir son coeur, pour voir autour, s'ouvrir aux autres, pour plus de solidarité.
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J'ai découvert ce livre en regardant La Grande Librairie. le parcours de l'auteur ainsi que l'éloge de François Brusnel m'ont donné envie de le lire.
Le titre À la ligne renvoi au travail à la chaîne qui s'appelle désormais travail à la ligne.
J'ai eu beaucoup de mal au début de ma lecture. le style est tellement particulier que celle-ci en devient compliquée.
Absence totale de ponctuation.
Les phrases sont coupées et je dois lire leur suite à la ligne suivante.

J'aurais pu abandonner ce roman si je n'avais pas suivi cette émission. Grâce à elle je sais pourquoi l'auteur à choisi cette forme d'écriture. le but est de prendre le rythme des machines des chaînes de production sur lesquelles il travaille chaque jour.
Joseph, qui est éducateur de formation, par vivre en Bretagne pour rejoindre celle qu'il aime. Ne trouvant pas de travail dans son secteur, il décide de s'inscrire dans une agence intérim. Celle-ci l'envoi travailler à l'usine.
Il y découvre la vie d'usine, du travail à la ligne.
La difficulté du travail.
La fatigue, tant physique que mentale.
Pour arriver à tenir, il s'évade en évoquant Apollinaire et en chantant Trenet.
Un beau livre qui reflètent à merveille le quotidien de ces hommes et ces femmes aux horaires impossibles.
Aux intérimaires qui ne savent pas s'ils travailleront le lendemain…
Une vie basée sur l'incertitude…
Lien : https://leslecturesdemy.word..
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L'auteur écrit « Ce n'est pas du Zola mais on pourrait y croire On aimerait l'écrire le XIXème l'époque des ouvrier héroïques On est au XXIème siècle ». Oui, mutatis mutandis, Joseph Ponthus narre avec une intensité remarquable qui pourrait bien s'apparenter aux écrits de Zola.

Le peintre Pellizza da Volpedo a créé pour le titre de son plus célèbre tableau une expression, « le Quart-État », en écho à celle de Tiers-État, pour désigner le prolétariat, les exclus, ceux qui n'ont rien dans les mains, rien à perdre. Dans cette longue poésie de 272 pages il est question d'un « Quart-État » contemporain.

Intérimaire par nécessité, la découverte de l'usine, des usines se pose sur le papier, devient un récit lucide et éloquent d'une situation subie qui pourtant permet de survivre et de demeurer là où son amour, son mariage l'ont conduit et où il veut être.

Jour après jour sa formation littéraire et les expériences vécues dans « sa vie d'avant » le soutiennent et l'accompagnent.

Pas possible de manifester pour des meilleures conditions de travail, l'auteur est conscient de tout ce qui se passe autour de lui mais l'immense fatigue, le besoin et l'instinct de survie qui rend individualiste prévalent.

Notre protagoniste montre une forme de gratitude envers son agence d'intérim et toutes celles et tous ceux qui peuvent lui proposer du travail, en se disant je veux du boulot juste du boulot et mon chèque à la date convenue, c'est sa servitude volontaire.

Mais ne nous méprenons pas : l'esprit de révolte est toujours sous-jacent.

Avec un journal intime en vers qui a une résonance de pamphlet cet intellectuel au pays de l'intérim trouve un moyen de transmission éclairé et intense, les citations littéraires ou musicales sont toujours ad hoc et enrichissent le récit.

Ce premier roman de Joseph Ponthus est un coup de coeur pour moi et nous rappelle, si nécessaire, le formidable pouvoir des mots.

Lien : https://blog.lhorizonetlinfi..
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Lu l'année de la sortie du roman (2019), d'une seule traite, n'ayant pas pu le lâcher. Un récit prégnant et magnifiquement écrit !
À la ligne, c'est à la fois une voix intérieure, un écho, un monologue, une complainte, un chant, une ode, un hommage, un éternel retour (à la ligne), un "cauchemar" éveillé, une déclaration, le tout sans point final.

Happée de la première à la dernière "sentence", quasiment en apnée (absence de ponctuation). Happée par le rythme infernal et la cadence effrénée des machines, des chaînes de production. Happée par les heures "encore à tirer" , le bruit, les odeurs, la fatigue, la souffrance physique, mentale, le manque de lumière.
Happée par l'infiniment humain, la pénibilité, la précarité, l'incertitude, la capacité de résistance, la solidarité, la colère, le découragement, la fierté, la dignité, la résignation, la révolte, l'humour.
Happée par les mots, leur poésie, leur histoire, leur musicalité. À travers Apollinaire, Dumas, Trenet, Marx, les collègues, l'épouse aimée, le chien, la grand-mère, la mère, ces belles échappées.
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La couverture ne m'a pas vraiment emballée. le titre n'est pas non plus très engageant.
Et puis à la lecture, il ressort une certaine humanité, quelque chose d'universel.
Il n'y a pas de ponctuation, beaucoup de retour à la ligne, c'est assez facile à lire, « ça coule », c'est poétique sans emphase.
C'est un un témoignage sur les travailleurs sur les chaînes dans des usines alimentaires, entrecoupé parfois d'une mission dans le secteur d'activité de l'auteur : éducateur.
La précarité pour les intérimaires. Préparer des plats que l'on ne peut s'offrir. Crustacés, fruits de mer, bulots et autres joyeusetés.
Les carcasses de porc. Prépare de la béchamel des heures durant.
Le froid, l'odeur, l'entraide, la camaraderie.
La vie de couple avec les décalages dus au travail de nuit.
Cela interpelle aussi les consommateurs que nous sommes.
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La lecture du livre est avant tout une expérience littéraire de petites scènettes de la vie quotidienne écrite sans ponctuation mais avec style et poésie.
C'est un peu surprenant au début, mais on s'y fait rapidement s'alignant sur le souffle de l'auteur.
Le livre relate des petits moments du travail quotidien harassant dans les ateliers de poissons ou de viande ou la difficulté du quotidien est contrebalancée par des moments d'humour, de poésie et aussi de références littéraires ou musicales.
Une belle découverte et un livre qui se lit facilement.
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