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3,4

sur 1125 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un curieux roman dont je ressors avec des sentiments contradictoires.

L'histoire de la rencontre de Laure, prof d'université mariée et de Clément banquier totalement désabusé qui vit avec son chien dénommé Papa. L'auteure revisite le thème ressassé de la liaison adultère d'une femme mariée, digne héritière d'une Anna Karénine ou d'une Emma Bovary. Laure s'ennuie, délaisse son mari et ses filles. Clément s'ennuie aussi à la « banquise » (la banque d'affaires qui l'emploie et lui verse une très généreuse rémunération).
Plus qu'une histoire d'amour, c'est à mon sens une histoire de désir car les deux protagonistes vont finalement rester des étrangers l'un pour l'autre et ne se comprendront jamais. Laure va être le moteur de cette relation, elle croit pouvoir « sauver » cet homme qui n'attend plus rien de la vie et n'a qu'une seule attache : son gros chien bouvier.

Le style est très particulier : des mots qui s'enchaînent sans verbe, des phrases hachées qui fatiguent parfois le lecteur, une écriture comme un stroboscope. Il y a aussi de très jolies fulgurances. L'auteur a clairement le sens de la formule.

Le ton est très (voire trop) cynique et enlevé. Il y a beaucoup d'humour et l'auteure arrive à faire d'un thème vieux comme le monde une histoire moderne révélatrice de l'époque. Quant au final, que dire à part …. Feu !!?

Je suis contente de l'avoir lu mais je ne suis pas certaine de l'avoir aimé, et encore moins certaine qu'il restera dans ma mémoire de lectrice. Comme un sentiment de trop d'effets qui ont nui à la force de l'ensemble.
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Laure est professeur d'université. Elle doit organiser une conférence pour ses étudiants et elle rencontre Clément, un financier.
Laure est mariée à Anton (médecin), ils ont deux enfants Vera et Anna.
Clément travaille dans la finance et appelle son employeur La Banquise. Il vit seul avec son chien qu'il appelle papa.
A l'occasion de ce rendez-vous, Laure est intriguée et attirée par Clément.
La relation timide de départ laisse place à une liaison qui prend de plus en plus de place dans leur vie. Laure développe ses aptitudes au mensonge.
On est intrigué par l'issue de l'histoire.
Un livre sur l'adultère cru et impudique. Franchement, je ne comprends pas ce besoin de décrire aussi précisément les petits détails sordides...
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Maria Pourchet, c'est celle qui a écrit "Le tweet est à la pensée ce que le pet est au système gastrique". C'était dans Les impatients, roman que j'ai a-do-ré pour sa férocité, son ironie mordante, son côté cash. A l'époque j'avais écrit : "Maria Pourchet manie la kalachnikov avec style et élégance"... Alors, imaginez comme j'avais hâte de retrouver son regard acéré et tout le reste. J'ai acheté Feu le jour de sa sortie, alors que les louanges commençaient déjà à fleurir. J'ai attendu quelques semaines, je savourais l'idée. Pendant ce temps, les avis enamourés continuaient de pleuvoir ainsi que les sélections dans les listes des prix d'automne. J'aurais bien voulu qu'il en soit de même à l'époque pour Les impatients...

Parce que moi, j'ai été déçue. J'ai lu un peu partout que Feu était une sorte de variation féroce sur les affres de la passion, que certes l'histoire n'avait rien d'exceptionnel mais que l'écriture et l'énergie qui se dégage de la plume de Maria Pourchet sont irrésistibles. Ce n'est pas faux. L'histoire est des plus banales, et Maria Pourchet manie toujours le clavier comme une mitraillette. Il y a des expressions délicieusement sucrées-salées, d'autres d'une acidité épicée à faire exploser le palais. Mais... Tout ceci est d'une tristesse et d'une violence sans nom, peut-être le reflet de l'époque (on retrouve à travers le personnage de Clément, 50 ans, cadre à la communication d'une banque du CAC 40, ce que l'auteure avait déjà laissé transparaitre de sa vision sur le monde de l'entreprise et je ne peux l'en blâmer) mais qui laisse peu de place à l'espoir. Je n'ai pas senti l'once d'une goutte de passion entre Laure et Clément, juste une énorme méprise, des transferts totalement égocentrés de l'un vers l'autre. Un gros mensonge, chacun à lui-même bien plus qu'à l'autre. Et une grosse envie de leur coller des baffes.

Alors oui, il y a des phrases qui claquent. Des expressions qui provoquent quelques sourires en coin. Des trouvailles grinçantes voire glaçantes (le dialogue de Laure avec les femmes disparues de sa lignée, celui de Clément avec son chien), le savoureux personnage de Vera la fille adolescente de Laure certainement la plus prête à affronter le monde tel qu'il semble se profiler. Mais il y a aussi de l'ennui. J'ai trouvé l'ensemble bancal de désespérance, et qui finit par se casser la figure dans une fin tirée par les cheveux (on peut dire ratée ?) qui laisse un goût d'amère perplexité face à tant de vacuité.

J'ai lu un article au sujet de ce livre qui expliquait que l'on pouvait prendre le titre "Feu" dans le sens du brasier ou alors dans celui qui désigne les disparus : feu l'amour, feu l'espoir, feu le désir, feues les illusions... cette dernière option étant celle qui se rapproche le plus de ce que j'ai ressenti. Pour moi, cette fois, Maria Pourchet y est allée un peu trop fort avec la kalachnikov, au point que la littérature peine à émerger du carnage. Dommage, mais je préfère garder le souvenir de l'explosive et impatiente Reine.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Laure est professeure, mariée, mère de deux filles. Clément est célibataire endurci, ponte aigri d'une grosse banque, seul avec son chien. Ces deux là se rencontrent pour l'organisation d'un colloque universitaire. Cela va changer leurs vies, leurs visions du couple, mais pas leurs caractères ni leurs attentes inassouvissables.

J'ai débuté le roman sur les chapeaux de roues : lecture à flot, d'une traite pour les 90 premières pages. Et puis je me suis lassée des personnages, au point de frôler l'abandon. Je n'ai pas réussi à trouver de richesse ou de tendresse particulière auprès de Laure, et encore moins de Clément. La première m'a semblé terne, le second imbuvable ; aucun sentiment d'attachement donc... Mis à part un intérêt fragile pour Véra, l'aînée de Laure, née de "père inconnu" bien avant son mariage. Ces trois personnages permettent à Marie Pourchet d'aborder des thèmes tels que : parentalité, solitude, sexe, rapports à son ascendance, rebellion adolescente, questionnements de société (exaltés et véhéments pour Véra, désoeuvrés et plats pour Laure, acrimonieux et dédaigneux pour Clément).

Tandis qu'une narratrice floue s'adresse à Laure pour décrire sa situation, Clément s'adresse à "Papa", son chien... On alterne entre les deux visions de cette relation charnelle interdite, sentimentalement dangereuse, nocive, entre sincérité et mensonges, entre authenticité et faux-semblants.

Ce qui m'a maintenu en éveil, c'est sans conteste la plume acérée, travaillée, emportée de Marie Pourchet. Son style particulier est tantôt factuel à l'extrême, tantôt poétique (surtout lorsque la narratrice s'adresse aux aïeules de Laure). Marie Pourchet a tendance à jeter les mots sur la page, ce qui m'a parfois lassée, mais la curiosité a pris le dessus. Et heureusement car j'ai apprécié la dernière partie et la conclusion qui clôt définitivement les relations.
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Il y a des auteurs et autrices dont je reconnais les qualités littéraires même si je n'accroche pas avec leur style. C'est le cas de Maria Pourchet dont l'écriture est originale mais ses romans ne me touchent pas plus que ça.

Avec "Feu" elle fait parler Laure et Clément alternativement.
Elle est professeure d'université et mère de deux filles dont une adolescente rebelle et lui est célibataire, travaille dans la finance et vit conjointement avec son chien qu'il appelle papa.
Laure et Clément se rencontrent à un colloque, deviennent amants et cela semble leur compliquer beaucoup la vie. Elle est amoureuse, lui prend sa température et ses constantes chaque jour.
Il y a donc le feu, le feu aux fesses mais aussi celui de la passion inaboutie et l'urgence d'échapper à la déception. On croise des fantômes, une adolescente qui jette des flammes sur ce et ceux qui l'entourent et une image de l'époque bien triste.

Ce n'est pas vraiment mon genre car je ne trouve pas ces personnages en mal d'amour très intéressants même s'il y a du rythme dans ce texte nerveux.


Challenge Coeur d'artichaut 2023
Challenge Plumes féminines 2023
Challenge Gourmand 2023-2024
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Laure est prof de fac. Son mariage avec Anton bat de l'aile. Sa fille Véra est en pleine révolte contre la société et sa famille.
Clément a un poste très important dans une société financière. Seul dans la vie, il n'est réellement attaché qu'à son vieux chien, Papa. Son boulot lui pèse, même s'il lui rapporte énormément d'argent.
Laure et Clément se questionnent sur le sens de leur activité et de leur existence.
Ils se rencontrent par hasard, et c'est la passion. le feu.
Puis tout se complique, tout se délite.
Les histoires de « je t'aime moi non plus » m'ennuient très vite. C'est le cas ici. C'est à peine rattrapé par le ton du livre, un style froid et sec, parfois épicé d'humour grinçant. Cela ne suffit pas.
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Laure, intello bourgeoise, rencontre un banquier dans un restaurant pour organiser un colloque universitaire. Entre Laure et Clément c'est l'étincelle amoureuse immédiate et la mise à feu de ces deux corps en pleine déliquescence.

Laure comprend qu'elle ne supporte plus son foyer, sa fille de 17 ans, activiste aggressive avant l'heure (qu'elle envie pourtant), son mari dont elle a fait le tour, sa petite dernière dont les contraintes horaires l'épuisent.

Clément est un suicidaire en sursis depuis 30 ans. Son chien, Papa (c'est le nom du chien), l'a empêché de se jeter sous un train le jour où il l'a trouvé. Mais là, le chien meurt… comme son père, quand il était enfant, le laissant avec une mère violente et perverse. Alors comment pourrait-il être aimé par Laure?

Voilà bien le sujet le plus banale de l'histoire de la littérature: l'amour infidèle, la bourgeoise lassée, le salaud qui ne sait pas aimer.
Il faut un truc en plus pour ne pas tomber dans du Harlequin.
Sans aucun doute Maria Pourchet a ce truc en plus.

L'écriture est cinématographique, l'alternance des voix, je/tu, est addictive, les trouvailles littéraires sont fabuleuses, et surtout le personnage de Clément est bouleversant.

Mais, sous couvert de modernité stylistique, il y a des pages où on ne comprend rien (trop implicite? mal écrit?).

À force de ne pas vouloir tomber dans de la romance pathos, on ne sait pas grand-chose de leur amour, de leurs rencontres, et tout se résume assez vite à des scènes de cul assez glauques (la romance 2021?).

Le personnage de Laure me laisse perplexe car peu convaincante (n'est pas Emma ou Anna qui veut).

Je l'ai dévoré. Je ne regrette en aucun cas cette lecture malgré mes réticences. J'ai aimé Clément, Papa, le cynisme et l'humour, Véra, la fille aînée.
Je vous conseille de le lire si vous aimez le non conformisme en littérature.
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Laure est une enseignante, mariée, deux enfants qui tombe amoureuse de Clément, célibataire travaillant dans une banque qui frôle la faillite et qui lui aime aussi Laure mais privilégie son chien nommé Papa.
Voilà, un trio amoureux où l'adultère est vécu
plus ou moins bien par Laure qui a du mal à gérer sa fille ainée, où le banquier ne sait pas s'il aime ou pas la belle prof et a du du mal à gérer ses affaires professionnelles et ou Papa va mal, il est malade.
L'intérêt de ce roman on ne peut plus banal par le thème mille fois ressassés c'est la forme, très bien écrit, au vocabulaire choisi, il mêle le ressenti des personnages par un montage de chapitres courts où l'on se demande parfois qui parle. Sinon cela n'a pas le feu à mon enthousiasme.
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Un pitch classique :
Elle, quarantenaire, mariée, bon boulot.
Lui, célibataire.
Une rencontre, l'attirance…

L'originalité de ce roman est son écriture.
Difficile de la qualifier tant elle perturbe. J'ai lu qq pages, l'ai mis de côté pour le reprendre plus tard plus « préparée » pour le lire.
Le style est déroutant, haché, ciselé, haletant… cela s'enchaîne et on s'y perd par moment (qui parle ? Qui s adresse à qui ?).
J'ai persévéré jusqu'au bout du roman ( fin surprenante).
Avec Feu pour titre, j espérais plus d exaltation, de passion… cela a manqué d effervescence à mon goût.

Un fond classique pour son histoire et une forme originale pour son écriture, mais ce sera un avis mitigé pour moi.
Les chroniques sont plutôt élogieuses mais j'ai eu aussi de nombreux retours d abandons à cause du style.
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Ai-je fait partie de la team emballée, ou de la team l'ayant abandonné ? Et bien ni l'une ni l'autre. Je ressors mitigée de cette lecture, mais pas pour autant emballée.

S'il y a une chose à dire sur ce roman, c'est qu'il ne peut pas laisser indifférent, dans le bon comme dans le mauvais sens. Beaucoup de lecteurs l'ont apparemment abandonné à cause du style de l'autrice; je le comprends. Maria Pourchet a un style brutal, violent. Elle nous offre un dialogue intérieur alterné entre ses deux personnages, ce qui désarçonne. Je n'avais pour ma part jamais lu de « romance » narrée de cette façon, et ce fut une véritable expérience de lecture que m'a offerte l'autrice. J'ai apprécié ce style très direct, sans fioriture, limite haché, qui explore les pensées et opinions les plus sombres des personnages. Maria Pourchet a clairement son style, et j'apprécie cette personnalité qu'elle introduit dans son récit.

Cependant, je suis ressortie mitigée de ma lecture. Malgré ce style qui m'a interpelée, je n'ai pas pris de plaisir pendant ma lecture. L'écriture brutale, ajoutée à des personnages vraiment peu attachants, a rendu le tout à la limite du glauque. Sous la plume d'un autre auteur, la même histoire et les mêmes personnages aurait pu donner un récit totalement différent. Ici, l'autrice n'a aucune compassion envers ses personnages, et explore la part sombre de leur personnalité et de leur vie. du coup, le plaisir de s'attacher à des personnages et d'avoir envie de s'avoir comment leur histoire va se terminer était clairement absent lors de ma lecture…

Même si je n'ai pas pris de plaisir à découvrir ce roman, je ne peux nier l'indéniable style et talent de Maria Pourchet. A voir si ce roman pourrait vous plaire…
Lien : https://matoutepetiteculture..
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