Feu

Je suis un peu embarrassée au moment de rédiger la critique de ce livre qui attendait d être lu comme beaucoup d autres.
J adhere au critique précédente
Par moment j ai vraiment eu envie d abandonner mais par d autres j ai été emporté par l histoire de ces deux personnages si bien que je l ai lu dans la journée. En ce qui concerne l histoire et le style tout est dit dans les critiques précédentes

Une Passion satirique

Feu, c'est l'histoire de Laure, professeure et épouse lassée, mère d'une féministe enragée dont elle envie la liberté, et de Clément, la cinquantaine désabusée, fatigué de se pointer à La Défense tous les jours, avec pour seul exutoire affectif son chien adoré, Papa.

Feu, c'est d'abord la passion dévorante entre ces deux êtres plutôt égoïstes qui voient en l'autre une manière d'échapper à leur quotidien.

Puis c'est l'incompréhension qui semble les consumer au fur et à mesure que leur relation chaotique se heurte à leurs besoins, caractères et frustrations respectives.

Enfin, c'est la brûlure de la société, de ses normes et de ses attentes, de ce qu'elle a fait d'eux et de leurs vies.

La particularité de ce livre en est sans doute le style : lapidaire, cassant. Il m'a parfois saisie, parfois rendue perplexe et un peu lassée au milieu. Les personnages sont assez détestables, ce qui nous amène au vrai sujet du livre : la satire sociale. Maria Pourchet dresse un portrait bien sombre de notre société, sa prose ironique et sans appel faisant écho au peu d'espoir qu'elle laisse percevoir…

Un roman fort, une histoire d'amour et de haine. Ces deux sentiments ne cessent de s'entremêler au beau milieu d'un désir ardent qui nous brûle le doigts à la lecture de ce livre. Un roman qui frappe le lecteur avec son rythme rapide, comme scandé. Des mots forts, crus qui nous marquent . Des thèmes importants qui sont abordés par les personnages principaux; qui selon moi sont trois.
En effet la fille de l'héroïne, une adolescente qui nous surprend par la violence de sa jeunesse, des idéaux puissants, et des actes pour les défendre qui le sont tout autant. Sa force gagne en degré au fur et à mesure du roman, tandis que celle de sa mère ne fait que s'ammoindrire;
Une seul mot suffirait pour résumer ce roman : FORT.

Une auteure qui elle aussi mérite vraiment sa place dans la compétition pour le prix du roman étudiant.

Et ben pas pour moi ce bouquin l'écriture est trop nerveuse, trop noueuse, trop "urgente"
On a pas le temps de respirer
le thème est vu et revu, adultères, couple qui s'étiole, désirs perdus... je n'ai pas compris l'emballement médiatique autour de ce livre (!) Je me suis accrochée jusqu'à la moitié du roman puis je suis allée directement à la fin, définitivement je passe mon tour !

J'ai bien aimé ce roman, mais je m'attendais à bien plus par rapport à la critique générale. le personnage de Laure me semble plus finement écrit que celui de Clément, qui sont les deux narrateurs de l'histoire. L'écriture est plutôt originale, mais je n'ai pas trouvé ce roman particulièrement drôle, ou à de rares moments.

Les points forts sont pour moi les personnages qui sont fouillés et bien dépeints, et l'histoire qui donne une impression d'étau, d'étouffement au fur et à mesure qu'on tourne les pages. J'ai trouve la fin cependant attendue.

J'ai apprécié le style d'écriture de l'auteur, la forme était sympa mais le fond était insipide. Avec un titre si prometteur que "feu" on s'attend à le ressentir en même temps que les personnages, qui au final ne sont que deux parisiens à la vie monotone et vide de sens qui se consomment comme on achète des conneries, des emporte-pièces en forme de fleurs dans un magasin de de déstockage pour le plaisir de les ramener à la maison et les revendre sur une brocante. L'écriture est au service de cette sensation, c'est là où on comprend que l'auteure mérite ce titre mais je m'en serais bien passé.

Au sortir du livre, on ne sait plus à quelle saint se vouer.
Ai-je lu un livre à part, une histoire à cent à l'heure ou un projet bâclé ?
J'en sors, pour ma part, un peu essoré, déstabilisé malgré une fin que je juge "improbable" et décevante.
toutefois, une expérience intéressante qui donne l'envie de découvrir un peu mieux cette auteure.

Si le style de l'autrice, notamment avec sa narration à deux voies, déroute un peu au début, on se laisse vite entraîner dans le méandre des sentiments de Laure et Clément. L'autrice nous conte moins l'histoire d'une passion, que celle de la vie, avec ce qu'elle pose de remise en question, de doute et de désespoir. L'écriture vive et acérée sert à merveille cette histoire; on est happés du début à la fin.

Un style assez vif porté par une narration à la deuxième personne. L'histoire se révèle à travers les points de vue des personnages qui se répondent d'un chapitre à l'autre. L'idée est originale mais les personnages sont trop stéréotypés pour que l'on s'y attache vraiment et le rythme des phrases finit par nous essouffler.. une histoire faite pour une adaptation en série ?

Lu en tant que jurée du coup de coeur d'août 2021 des lectrices de Version Femina.
Une histoire de prime abord assez banale : Laure, professeure d'université, mariée et mère de deux adolescentes. elle doit organiser un colloque et a l'idée d'inviter un banquier d'affaire alors qu'il s'agit d'un colloque d'histoire contemporaine.
La première rencontre se fait lors d'un déjeuner et une relation va alors se lier entre Laure, un peu coincée et qui essaie de comprendre sa fille, adolescente un peu rebelle, et Clément, célibataire de 50 ans qui vit avec son chien, Papa.
Chaque chapitre va donner la parole à chacun d'eux.
Laure va décrire sa vie monotone, ennuyeuse et qui avance. Sa relation avec sa famille et en particulier, sa fille, Véra, qui est en âge de bousculer les règles, en famille, dans l'institution de l'éducation..
Clément lui est banquier d'affaires et va nous décrire la vie d'entreprise avec les excès de management. Il va nous raconter le monde de la finance et du travail dans les tours de la Défense.
D'une écriture qui m'a un peu déroutée, au début, on est happée ensuite par cette histoire d'adultère, de sexe, d'amour ou pas ! Serait-ce qu'une histoire entre deux êtres, que rien n'approche puis ils vont devenir addict l'un de l'autre. Chacun va nous raconter cette relation.
Une écriture surprenante, trash, mais on s'attache aux personnages, il y a aussi des moments et des scènes assez cocasses, voire burlesques (Vera, la jeune adolescente révolutionnaire qui fait des actings surprenants dans son collège, les relations et discours entre Clément et son chien).
Une sacrée fin aussi, qui pourrait expliquer un peu ce titre.
Ce texte et la sortie d'une adaptation m'ont donné envie de lire passion simple d'Annie Ernaux.