AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,83

sur 501 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Alors qu'il se rend à Londres pour ce qui est à priori un simple entretien, Brendan Doyle est bien loin d'imaginer qu'il va vivre une aventure absolument irréelle et trouver des réponses surprenantes à certaines questions que l'historien qu'il est se posait.

Ce roman est un véritable feu d'artifice. du voyage dans le temps l'espace et les corps, de puissantes magies, une machination impitoyable mise en place par des méchants surpuissants, il y en a pour tous les goûts et le résultat démontre l'imagination débordante de l'auteur.

Comme le tout est mis au service d'une intrigue complexe, autant dire que c'est une lecture très recommandable pour ceux qui ne sont pas effrayé par ce mélange que d'autres pourront peut-être trouver un peu lourd pour être totalement digeste.
Commenter  J’apprécie          90
CECI N'EST PAS DU STEAMPUNK. On vous fera croire que c'est du steampunk, mais CE N'EST PAS DU STEAMPUNK. Je le répète encore une fois pour les balek life qui assurent que de toute façon ça sert à rien de vouloir tout classer et définir par coeur, Y'A STRICTEMENT RIEN DE STEAMPUNK LÀ-DEDANS. C'EST STEAMPUNKO-PERMÉABLE, POINT BARRE.
Et pourtant, on nous le présente comme LA référence de ce mouvement. (Merci Bragelonne pour cette réputation, soit dit en passant...) C'est comme les mecs qui prennent de la hardtek et qui appellent ça de la ragga psytrance... Bon, en gros, c'est la même différence qu'entre les spaghettis et les nouilles au beurre.
Cela dit, si c'en est pas, c'est quoi, alors ? Time opera et donc SF, réalisme magique / urban fantasy ou fantastique (selon les points de vue des protagonistes et les définitions des spécialistes), de l'Histoire secrète, de l'aventure, de l'horreur, bref tout ce que vous voulez, mais pas du steampunk. Et ce parce qu'il manque un élément-pilier à l'histoire : la technologie rétrofuturiste. Faut pas oublier que c'est basé uniquement là-dessus : voir comment le XIXe siècle aurait pu se dérouler autrement. Ça peut se faire dans le cadre d'une uchronie, d'un récit de fantasy (gaslamp selon les experts, mais on va pas rentrer dans les détails), ou même allez ! dans un roman historique où on dit qu'il y a un inventeur un peu fou qui n'a jamais été reconnu à sa juste valeur et où, par un aléa du scénario, celles-ci partent toutes en fumée... Là où je veux en venir, c'est que j'en ai marre qu'on mélange des vessies avec des lanternes : ce n'est pas parce qu'un roman se déroule dans le Londres (cliché n°1 du steampunk, juste avant le contexte forcément victorien) du XIXe siècle, avec des éléments surnaturels (ce qui est un élément récurrent dans le genre, mais ne lui est en aucun cas indispensable) qu'on est dans du steampunk. Sinon, bientôt on va mettre Peter Pan dans cette catégorie.
Inutile de vous dire que moi qui essaye d'approfondir mes connaissances dans le domaine, j'ai été plutôt mis à mal. Mais pour autant, est-ce qu'on est sur du mauvais roman ? On m'avait dit qu'il serait ennuyeux, tiré par les cheveux par moments, hermétique au non-initié. Eh bien...
Non, pas vraiment. Et quitte à se la jouer Durendal, enfonçons le clou sourire aux lèvres face à la caméra : c'est pas mal du tout.
En fait, je ne vois même vraiment pas ce qu'on trouve d'ennuyeux à ce bouquin. Certes, il reprend pas mal d'archétypes (le creepy clown, la fille garçon manqué dans un contexte simili-victorien), mais ils sont introduits de manière plutôt bien orchestrée, et même si tous ces thèmes ne sont clairement pas mon truc, pour une fois, j'ai kiffé. Les expériences maléfiques d'Horrabin père et fils dans les sous-sols, c'est d'une inventivité effroyable, et dans tous les sens du terme ! Et puis j'ai trouvé les MacGuffin nombreux mais bien dosés eux aussi, le rythme bon sans jamais se précipiter, et que ça faisait du bien de voir un livre aussi dense tout en restant fluide.
Super, vous vous dites ! Sauf que... Passées les 200 premières pages, d'un coup ça part en vrille. Ça reste du bon roman, mais on vous balance des personnages et des intrigues et des rebondissements en plus à ne plus rien y comprendre ! Et ça va en Égypte, et en 1660, et en Grèce, et lord Byron se fait cloner, ce qui soit dit en passant est pour ainsi dire complètement inutile au scénario... C'est terrible !
Terrible, je vous dis ! Il y a eu un moment, je me suis dit : Cherche pas à comprendre, lis juste. Ah, comme ça, le Maître part sur la Lune ? Autant pour moi ! Je suis bien dans mes coussins, avec ma narghilé à charbon, et s'il me tombe dessus, on fera des bébés ensemble.
Pourtant, j'ai pas baissé les bras aussi facilement. Même dans les pires moments, je voyais bien que l'auteur parvenait à s'accrocher encore. Et puis, j'ai lu "Wonderful" de Calvo en entier, moi, je suis un warrior. C'est pourquoi j'arrive aux 75 dernières, et là, miracle, tout redevient comme avant avec un peu d'humour et une belle ingéniosité.
Alors, est-ce que le fait de retomber aussi bien sur ses pattes justifie tout ? Pas vraiment, non. Plein de personnages sont restés sous-exploités : Sheila, Copenhagen Jack, Rase-crottes... Je ne cracherais pas sur un petit spin-off, perso. Car on était sur un univers tellement vaste qu'on sentait que l'auteur ne savait parfois pas quoi en faire.
Sinon, bah... Bon sens du coup de théâtre sans trop en faire, aventure avec un grand A, paradoxe de l'écrivain bien exploité... Et pour ceux à qui ça plait, un hommage vibrant à la poésie anglaise... et aux Beatles.
Décidément, c'est vrai que ça en brasse, des thèmes ! de la mythologie égyptienne à l'histoire de l'Angleterre, en passant par le loup-garou... Et on nous dit juste que c'est du steampunk. c'est bête, mais c'est comme ça.
Uniquement du steampunk. C'est quand même bien bête.
Steampunk par ci, steampunk par là... Eh oui, que voulez-vous, c'est la mode de balancer ce nom à tous les coins de rue ! Soit dit en passant, j'aimerais bien qu'on privilégie un peu plus ses petits frères clockpunk, silkpunk, dieselpunk et autres, mais visiblement en France on n'aime pas la diversité. (Ce qui s'est d'ailleurs fait sentir aux dernières élections... Ah, Nathan, je digresse, sblaffe-moi vite que je reparte sur mes rails. SBLAF)
Toutefois, on peut dire que, comme certains romans de fantasy sont dans un esprit fantastique, ce bouquin est bien dans un esprit steampunk. Pourquoi pas, après tout ?
Et même s'il regorge d'imperfections bien trop nombreuses à lister (côté magicbuilding on est presque sur du TGCM, certains trucs restent pas clairs ou pas expliqués), si ça pouvait promouvoir un livre de si bonne facture, alors tant mieux.
Alors, finalement, "Les voies d'Anubis" mérite-t-il ses réputations, bonnes ou mauvaises ? Pas complètement, non. Pour ses fans, ce n'est pas réellement du steampunk et donc pas un de ses livres cultes, pour ses détracteurs, il est certes un peu bancale mais loin d'être mauvais.
Ma foi... Des moments, il ne faut pas chercher à tout comparer, tout classifier, tout rationaliser. "Les voies d'Anubis", c'est pas un roman qui se pense, c'est un roman qui se ressent, et au plus profond de nos tripes.
Pourquoi donc s'attarder là-dessus ? C'est du divertissement quatre étoiles, voilà tout. C'est un très bon livre, mais pas un excellent. C'est pas un livre steampunk, mais si on l'avait pas étiqueté comme tel, je m'y serais jamais intéressé.
Un livre que je recommande, donc. Mais pas aux débutants dans la SFFF, toutefois ; et certaines scènes étant assez hard (sans qu'il y ait beaucoup de sexe ou de descriptions pour autant), évitez de faire lire ça à quelqu'un de sensible.
Non, c'est à réserver aux passionnés de celle-ci, sous toutes ses formes, de la plus roman-feuilletonnesque à la plus grandiloquente, à ceux qui n'ont pas peur de voir se côtoyer le meilleur comme le pire, le merveilleux comme l'épouvantable, des fois si liés qu'ils en sont indissociables... Bref, des gens comme moi, quoi.
Kouide donc des autres ? Eh bien, ils pourront toujours essayer de se lancer dans l'aventure (sachant que CE N'EST PAS DU STEAMPUNK, même si ce roman peut être considéré comme une de ses origines), et un jour où ils aimeront lire quelque chose qui fait penser au steampunk (MAIS QUI N'EN EST PAS), ils pourront lire ce fameux bouquin (LEQUEL N'EST SURTOUT PAS DU STEAMPUNK).
Commenter  J’apprécie          80
Une superbe découverte que ce livre !
D'abord, gros bonus pour la tranche dorée du livre, ça en jette et ça donne vraiment envie de l'ouvrir.
Les éléments peinent à se mettre en place au début, puis les choses se précisent et deviennent plus claires dans l'esprit du lecteur. le génie de l'auteur, c'est de réussir à combiner tous les éléments mentionnés au début du livre pour former une intrigue tentaculaire, parfois trop (à force de personnages secondaires et notemment ). Franchement, j'ai décroché dans la partie la plus intéressante du bouquin parce qu'il arrivait des choses à des personnages que je n'arrivais pas à situer ("c'est qui lui, déjà ? C'est pas celui qui... Ah non celui-là est plus vieux. Mais c'est qui lors ?")

Sinon l'écriture est fluide, rapide, et quand on retrouve notre héros à l'épilogue, on pense connaître la fin... Et en fait non. Et ça fait plaisir.
Commenter  J’apprécie          80
Le prologue est très prometteur. Nous sommes en 1802, des sorciers ont une mission à remplir et leur objectif semble être de restaurer l'ordre antique et l'Egypte dans la suprématie qu'elle avait perdue.
Le premier chapitre nous amène à une époque plus récente, dont Doyle est le personnage central en qualité d'expert du poète anglais Coleridge. le voilà embarqué, avec d'autres personne dans une incroyable aventure : aller en 1810 écouter la conférence que donne le poète. Mais voilà, tout tourne mal pour Doyle qui se fait enlever par Romanelli. Il réussit à s'enfuir, mais dès lors c'est une chasse à l'homme qui est organisée contre Doyle. Romanelli voit en effet en lui une menace, car celui-ci pensait être le seul au courant de l'existence des portails.
Doyle se retrouve donc coincé à cette époque, sans ressources ni contact, hormis son espoir de rencontrer William Ashbless, un poète dont il connait la vie et l'oeuvre sur le bout des doigts, un poète qui pourrait le mettre en contact avec Lord Byron et lui assurer une bonne vie. Mais rien ne se passe comme prévu. le voilà obligé de mendier, de se cacher, etc...
Si j'ai été un peu déçue que l'intrigue autour de l'Egypte ancienne, qui promettait d'être grandiose, n'a finalement pas prédominé pour laisser place à cette chasse à l'homme contre Doyle, à cette chasse au loup-garou, j'ai été tout de même passionnée par l'histoire, les descriptions de la vie, l'ambiance de Londres. Doyle aimerait bien poursuivre sa vie mais tout le ramène à ce sorcier et le voilà qui enquête, qui finit par comprendre le mécanisme des portes (au fil du livre notre héros garde tout de même l'espoir de revenir à son époque), et veut empêcher le mage de nuire. Pour suivre cette histoire, j'avoue qu'il faut s'accrocher, s'immerger complètement dedans car la structure du roman, que j'ai trouvé très élaborée, laisse de multiples détails qui trouvent leur sens une centaines de pages plus loin. Il y a certains passages très denses et, à mon sens, c'est le genre de livre qu'il faut lire deux fois pour vraiment saisir ces petits détails qui sont malgré tout important pour la compréhension globale de l'histoire. Je pense pouvoir dire que de tous les romans de sf dont j'ai parlé ici, c'est celui qui m'a le plus bluffé pour sa construction.
Lien : http://aucafelitterairedecel..
Commenter  J’apprécie          80
Les Voies d'Anubis est un roman que je qualifierai de "fantasy urbaine". Je ne sais pas trop ce qui en fait un des "romans fondateurs du steampunk", puisqu'il est décrit comme tel partout.

Bref. le livre suit les mésaventures de Doyle, un universitaire spécialisé en poésie anglaise (donc pas très rock'n'roll), engagé par un riche vieillard qui a découvert un moyen de voyager dans le temps en exploitant des "trous de vers". Pour amortir ses dépenses le vieux se la joue agence de voyages, sauf qu'au lieu de séjours en hôtel club aux Maldives, il propose plutôt des transferts all inclusive dans le Londres de 1810. Lui, Doyle et un groupe de riches touristes se rendent donc à l'époque victorienne pour assister à la conférence d'un célèbre poète (dont je n'avais jamais entendu parler). Evidemment, rien ne se passe comme prévu, et Doyle reste coincé au XIXeme siècle...

Le tout est un mélange assez réjouissant de voyages temporels, de dieux égyptiens, de magie, de Beatles et d'histoire anglaise. Les références historiques et les personnages sont nombreux, tout comme les péripéties. C'est très touffu, ce qui est un bien et un mal. Il faut avouer que le style de Tim Powers n'est pas forcément des plus fluides, et qu'il perd souvent son temps dans des phrases interminables et trop détaillées. J'ai souvent lutté lors de séquences trop descriptives ou de passages où il passe du coq à l'âne sans crier gare. Il faut bien suivre entre les clones, les personnages qui changent de corps, ceux qui disparaissent puis réapparaissent soudainement... c'est très bordélique dans le dernier tiers.

C'est fun, original et plein de rebondissements malgré une écriture un peu confuse et un final brouillon qui m'ont empêché d'entrer complètement dedans.
Commenter  J’apprécie          70
Les Voies d'Anubis est un roman qu'on pourrait classer dans la catégorie science-fiction. Je l'ai découvert sur plusieurs sites de blogueurs livresques et leurs avis m'ont à chaque fois donné envie de le lire.
L'intrigue débute avec Brendan Doyle, professeur de littérature anglais du 19ème siècle. Il est spécialiste de Coleridge et s'intéresse particulièrement à un obscur poète anglais du nom de Ashbless. Il est contacté par un certain Darrow afin de se livrer à une expérience inédite: faire un saut dans le temps et rencontrer Coleridge lors d'une conférence donnée en 1810. Doyle se laisse tenter mais rien ne se passe comme prévu. Il ne parvient pas à revenir de son voyage et reste coincé au 19ème siècle. C'est le début de l'aventure pour Brendan qui ne sait pas encore qu'il est au coeur d'une machination infernale….
En effet, tandis qu'il cherche à tout prix à revenir en 1983, un certain Docteur Romany s'entête à le kidnapper afin que Brendan lui livre tous ses secrets sur les fameuses brèches temporelles qui permettent d'aller et venir dans le temps. L'intrigue se complique de plus en plus. Brendan doit non seulement chercher à s'échapper de cette époque qui n'est pas la sienne mais également sauver sa peau.
Dans ce récit, Tim Powers s'en donne à coeur joie. Avec Doyle, le lecteur explore les bas-fonds du Londres du 19ème siècle. En effet, Doyle va devenir mendiant pour survivre et il devra entrer dans l'une de "ces confréries". L'auteur dévoile à son lecteur tout un pan de la société qui tente tant bien que mal de vivre, vivant de mendicité et de larcins. Doyle est adopté par une troupe de clochards qui lui font jouer le rôle de "Tom le muet". Doyle s'en sort plutôt bien et se fait même un allié: Jacky, un jeune homme très efféminé. J'ai beaucoup apprécié la galerie de portraits dressée par l'auteur qui détaille avec soin chaque personnage tant du point de vue physique que psychologique. On s'y perd même un peu à certains moments tant les personnages sont nombreux et jouent tous un rôle important. le personnage du clown Horrabin est particulièrement réussi et m'a même fait frissonner tant il apparaît pervers et machiavélique.
L'intrigue prend un nouveau tour quand la magie s'en mêle. Là encore, l'auteur se fait plaisir! le Docteur Romany est capable de jeter des sorts et surtout de créer des "kas", sortes de sosies capables de prendre la place du véritable personnage et doté de tous ses souvenirs! Très pratique lorsqu'on veut se débarrasser de quelqu'un tout en voulant garder trace de ce qu'il sait. le Docteur Romany veut renverser le pouvoir afin d'instaurer à nouveau le règne d'Anubis. Son rêve devra passer par de nombreux meurtres et attentats conte la couronne. L'auteur déploie une intrigue politique complexe qui prend ses racines en 1810 et qui coure sur plusieurs décennies.
La magie et les phénomènes fantastiques prennent plus d'ampleur. L'auteur fait intervenir un personnage nommé Joe face de chien capable de changer de peau à l'infini et de se glisser dans celle de sa future proie! Doyle en subira les conséquences. Attaqué par Joe face de chien, il va échanger son corps avec lui et se retrouver dans celui du poète Ashbless! Mais alors, ce Ashbless au départ existait-il vraiment? Si Doyle n'avait pas pris sa place, aurait-il écrit les poèmes qui ont fait sa renommée? Car au-delà de la fantaisie du roman et de la magie qu'il décrit, l'auteur mène une réflexion sur le sens de l'Histoire. Peut-on en changer le cours? Et si Doyle n'avait pas fait ce voyage dans le passé, Ashbless aurait-il exister? C'est la théorie des "et si" mise en oeuvre ici avec brio.
Certains détails qui apparaissent au début du roman trouveront leur place un moment ou à un autre. L'architecture de l'intrigue est donc basée sur toutes ces allées et venues dans le temps et rien n'apparaît comme étant une coïncidence chez Powers. Son travail d'écriture est titanesque.
Même si l'intrigue paraît compliquée parfois, j'ai aimé la manière dont l'auteur a construit la structure de son livre. Il décrit à merveille l'ambiance des bas-fonds de Londres. Sa galerie de personnages vaut le détour. Sans conteste, Les Voies d'Anubis est un très bon livre de Science-fiction.
Lien : http://carolivre.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          67
Vous connaissez forcément ces films d'aventure du dimanche après-midi, qui entraînent leurs personnages en quête d'un trésor ancien, au travers d'un chemin parsemé d'embûches et saupoudré d'une pointe de mythologie surnaturelle… C'est exactement l'effet que m'a fait cette lecture !

Tous les éléments sont là : le personnage principal tiré de son train-train quotidien pour une expérience extraordinaire, le vieil homme et sa fortune dépensée pour un projet fou, le plan qui dérape dès le début, et les nombreuses péripéties qui s'en suivent ! J'ai adoré cette ambiance très particulière de pure aventure de divertissement : je l'ai lu en n'attendant rien de plus qu'un bon moment, et j'ai eu exactement ce que je voulais. L'intrigue apporte des éléments de voyage temporel, réécrit le mythe du loup-garou, emprunte à la mythologie égyptienne et va même jusqu'à tremper un orteil dans les eaux des manipulés génétiques et de la poésie… Un ensemble de grands écarts par lesquels l'auteur s'assure de ne pas ennuyer son lecteur !

Pourtant, vers la fin, je commençais un peu à m'impatienter d'en voir le bout… Je suis arrivée au dernier tiers sur une période où, ayant beaucoup moins de temps disponible, j'ai dû avancer dans cette lecture de manière beaucoup plus fractionnée. Je ne sais pas jusqu'à quelle proportion ç'a joué, en tout cas j'ai trouvé que la fin manquait de cohésion et traînait un peu en longueur. Tous ces éléments disparates n'ont pas vraiment été réunis dans un grand final éclatant, et j'ai finalement trouvé la présence des fameuses « Voies d'Anubis » presque trop ténue, éclipsée par le reste.

Finalement, je maintiens que j'ai passé un bon moment avec cette lecture. Elle ne m'aura pas surprise en proposant davantage de profondeur que prévu, mais elle aura malgré tout rempli ses fonctions de divertissement : si vous entrez dedans, vous saurez à quoi vous attendre !
Lien : https://pagespluvieuses.word..
Commenter  J’apprécie          50
C'est une lecture que j'ai beaucoup appréciée. Les voyages dans le temps sont assez délicats à manipuler sans générer d'invraisemblances et il faut reconnaitre que Tim Powers a réussi à construire une histoire logique où les pièces du puzzle s'assemblent au fil de l'histoire de façon très naturelle. En parlant d'histoire, celle-ci est intéressante avec des rebondissements, de la magie et de l'humour.
En revanche, le gros frein que j'ai rencontré au cours de ma lecture concerne la seconde partie du livre où les histoires de plusieurs personnages coexistent et Tim Powers fait le choix de ne pas dire d'emblée au lecteur, au début de chaque chapitre ou paragraphe, de quel personnage il est en train de parler. le lecteur se retrouve ainsi régulièrement à lire une page sans savoir de qui il s'agit. C'est un procédé qui permet de comprendre certains éléments a posteriori, mais en contre partie j'ai très souvent interrompu ma lecture lors de ces phases de transitions car elles me coupaient dans mon élan.
Malgré ce défaut c'est un livre dont je vais garder un très bon souvenir.
Commenter  J’apprécie          40
Les plus: une couverture soignée, une intrigue haletante et une plongée dans l'Histoire avec des personnages ayant réellement existé. le Londres du xixe siècle décrit est proche du réel et fait frémir avec ses conditions de vie précaires.Le côté fantaisiste ajoute un plus à ce roman noir.

Les moins: des difficultés à entrer dans ce roman. le premier chapitre est insipide et il faut attendre le deuxième pour commencer à comprendre quelque chose. L'intrigue est complexe du fait des voyages temporels et surtout du personnage de Joe face de chien. A un moment donné,on ne sait plus trop dans quel corps il est. Enfin,le Maître est peu présent,même si le récit tourne autour de lui.

En résumé : un bon roman sur le voyage temporel quoique complexe et confus par moments.
Lien : http://portdragon.fr/les-voi..
Commenter  J’apprécie          41
Superbe roman de Tim Powers plein de rebondissements et de magie. Je l'ai trouvé envoûtant et débordant d'idées géniales .
L'auteur marie avec une rare maîtrise ,voyage temporel ,époque victorienne , mythes égyptiens ,loups garous et personnages truculents dans un tourbillon d'aventures effrénées qui pour en paraître parfois échevelées n'en trouvent pas moins leur résolution toujours à point .
Ce livre est devenu un classique du genre , à sa sortie en 1983 il a obtenu les prix Apolo et ph.k. Dick ,récompenses tout à fait méritées à mon sens.
Voilà bien une perle de la SF.. !
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (1334) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4960 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}