Une émouvante autofiction qui, sur le ton de la comédie, camoufle un drame à faire pleurer tous les cœurs.
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Si ça prend un village pour élever un enfant, j’imagine qu’il faut réunir le conseil de temps en temps pour que ça fonctionne.
De toute façon, ce n’était pas tellement important. Je n’avais pas l’âge où on a peur du cancer parce que je savais à peine que ça existait. Ma mère était malade et allait mourir, que ce soit du cancer, de la grippe espagnole ou du scorbut, ça ne changeait pas grand-chose à l’issue imminente de sa maladie.
J’ai fait comme si je le savais et je ne lui en ai pas parlé parce que je trouvais que sa maladie avait déjà l’air assez pénible comme ça, je ne voulais pas en rajouter. Je mijotais déjà de lui annoncer quelque chose qui n’allait pas lui faire plaisir, il fallait bien que je choisisse mes combats.
On dit que ça prend un village pour élever un enfant. C’est souvent ce que les gens répondent à leurs amis quand ils reçoivent plein de cadeaux lors de la petite fête qu’ils organisent avant que leur enfant naisse. Moi, je ne sais pas trop, je ne vais jamais dans ces partys-là parce qu’il n’y a pas d’alcool, mais si je m’arrête pour réfléchir au sens réel de cette expression, je dirais que ça veut dire qu’un enfant devient un adulte épanoui grâce à l’influence de toute une communauté, au-delà de sa famille immédiate.
Le fait de déménager angoisse profondément mon amie, elle ne comprend pas comment je fais. Pourtant, c’est facile, j’ai trouvé une méthode révolutionnaire en surorganisant tout. Cette façon de faire inclut un dossier Excel pour gérer les coûts, un code de couleurs pour les boites et des petites fiches sur chacune d’elles pour en répertorier le contenu de façon exhaustive. Laurence dit que ça prend trop de temps pour rien et trouve toujours le moyen de mélanger mon système, qu’elle qualifie de complètement ridicule.
J’étais une enfant, et c’est rare qu’on nous demande notre avis quand on a neuf ans, sauf pour les choses pas importantes. Ce n’était donc pas vraiment à moi de décider où j’allais vivre, car il y avait déjà un nombre considérable d’adultes qui réfléchissaient à la question depuis plusieurs semaines, mais il me semblait que j’avais quand même mon mot à dire.
Il y a de ces choses qu’on apprend quand on est petite et qui ne nous quittent jamais. Pour mon ex, c’était qu’un cadeau qui vient de la famille, c’est sacré. Que ce soit pratique, joli ou carrément une paire de Crocs, tout ce qui vient de sa famille, on ne touche pas à ça.
Le Salon dans tes oreilles - S1E37 - Autopsie de l'enfance
À travers leurs plus récents romans, les auteurrices Claude Champagne, Mélanie Michaud et Michèle Nicole Provencher parlent de l'enfance, avec son lot de grandes joies, de grandes peines et d'épreuves à surmonter.
Présenté par
SALON DU LIVRE DE MONTRÉAL
LA MÈCHE
STANKÉ
Avec
Claude Champagne, Auteurrice
Mélanie Michaud, Auteurrice
Michèle Nicole Provencher, Auteurrice
Catherine Voyer-Léger, Animateurrice
Livre(s)
La dernière fois qu'on l'a vu, c'est au Perrette
Burgundy
Mardi comme mardi
Le Salon dans tes oreilles est un balado issu des entrevues, tables rondes, et cabarets enregistrés dans le cadre du Salon du livre de Montréal 2020. Écoutez des auteurs, autrices et personnalités parler de livre, de lecture et d'écriture et échanger autour des cinq thématiques suivantes: le Féminisme, la Pluralité des voix, 2020, et après?, Récit et inspiration et Famille et enfance. Bonne écoute!
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