Dans ma liste " Les grands prix littéraires l'année de ma naissance"
Grand prix du roman de l'Académie française.
La Bretagne ça vous gagne...
C'est un livre qui parle de la mer et de l'amour. L'amour de la mer, l'amour de la pêche, l'amour que Madeleine et Jean, le patron de pêche, ont l'un pour l'autre mais qu'ils ne peuvent exprimer. Parce que sur la mer ou à quai ces hommes sont des taiseux. Et le drame se déroulera sous nos yeux impuissants.
C'est un très beau roman d'un auteur oublié que les Éditions des régionalismes viennent de rééditer. Une histoire prenante et sensible. Une écriture dans un beau français dont ont a perdu l'habitude
Si vous avez le mal de mer, évitez la scène de la tempête, d'un grand réalisme!
Un auteur à re-découvrir et un très beau roman.
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Il faut aimer le milieu des marins pour bien apprécier ce roman, ou aimer la mer ce qui est mon cas, car tout tourne autour de cet élément, la mer est le personnage principal de ce roman, sans elle pas de frères tombés, pas de convoitises ni trahisons. L'auteur est un amoureux de la mer et ça se ressent, il aime aussi ses racines bretonne, lieu où se déroule le roman. J'ai trouvé les personnages humains très clichés en revanche, le pêcheur Jean Modénou qui ne supporte pas sa femme, sa vie à terre, elle, Madelaine, au caractère acariâtre qui ne laisse pas place à la douceur des bretons que j'ai pu rencontrer. L'ouvrage est dur, jusqu'à la découverte d'un coin à pêche qui viendra mettre un peu de piment entre les personnages.
A part la mer, rien ne m'a vraiment plu dans ce roman et sans elle, je ne l'aurais pas terminé. Il manque de consistance à mon goût, surtout dans la première partie qui parle en gros de pêche et rien d'autre, par la suite le récit se concentre plus sur les trahisons et les travers de l'humain. La plume est bonne cela dit, il y a de belles tournures de phrases, peu de répétition, on sent un vocabulaire variés chez l'auteur.
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Alternant les scènes sur le bateau de pêche et à terre, ce roman de mer suit un patron de palangrier de Douarnenez professionnellement comblé mais maritalement en difficulté. Si les nombreuses scènes de pêche peuvent sembler rébarbatives et répétitives, la trame de l'histoire mérite ce petit effort de la part du lecteur.
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Bien que l'écriture soit d'un beau style poétique, je me barbe à mourir et préfère abandonner la lecture pour un roman plus enjoué et vivant.
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Henri Queffélec, c'est l'assurance de lire un livre sur la Bretagne. Ecrivain régionaliste mais qui a su se faire connaître au-delà de ses étroites frontières, comme le montre ce roman qui a obtenu le Grand Prix du roman de l'Académie Française en 1958. C'était une bonne lecture en perspective donc, un moment simple de détente iodée espérais-je. Mais j'ai été bien déçue. J'ai trouvé une histoire sans intérêt et bien pensante, un style plat qui ne m'a pas emportée, qui ne m'a pas fait me sentir sur le pont d'un bateau ni à la criée de Douarnenez. J'ai même été étonnée par le vocabulaire, ne reconnaissant pas les noms des poissons, ni même celui du type de bateau qu'est le Gamineur, un cordier, alors que je n'ai jamais entendu parler que de palangrier. de même, j'ai été embêtée par la course au tonnage et à la négation de la baisse des ressources halieutiques, qui était pourtant déjà signalée à l'époque, mais peut-être suis-je ici un peu anachronique.
Un roman dont ni le fond ni la forme ne m'ont accrochée est pour moi un coup d'épée dans l'eau, et c'est bien le sentiment qu'il m'est resté quand j'ai eu refermé ce livre.
------------ Deuxième note de lecture (juin 2019) ------------
Je pensais, en lisant ce livre, pouvoir réduire d’une unité le nombre de livres qui dorment depuis trop longtemps sur les étagères sans que je les aie jamais ouverts. Mais les premières pages m’ont semblé bien familières, puis il y a eu l’épisode des radis et là, je me suis dit qu’il y avait anguille sous roche (ou julienne au fond de la mer). Je me suis donc aperçue, en venant farfouiller sur ce précieux site qui recense toutes mes lectures depuis bientôt dix ans que j’avais déjà lu ce livre, en 2013, cela ne nous rajeunit pas ma bonne dame…
Et ma note de lecture était plutôt acerbe à l’époque. Je crois que je vais être plus clémente aujourd’hui, j’ai été plus sensible aux tiraillements entre la fierté de pêcher, de ramener le plus de poissons possible et les inquiétudes face à la raréfaction des ressources. Il n’est pas facile de changer ses pratiques, de savoir placer sa fierté ailleurs que là où on l’a toujours mise, et où nos pères ont mis la leur avant nous.
Par contre, je suis toujours aussi agacée par les tensions conjugales qui font la trame narrative de ce livre. Trop mélodramatique pour moi, tout à fait dispensable. Est-ce un poncif des romans de mer de dépeindre ainsi le brave, fier et valeureux capitaine comme un homme malheureux en amour ? Roger Vercel utilise la même trame dans le célèbre Remorques ou le moins célèbre Jean Villemeur, et cela devient lassant. Certes, c’est un peu l’Albatros de Baudelaire (toutes proportions gardées !), l’intrépide homme de mer que ses ailes de géant empêchent de marcher dès qu’il rejoint le plancher des vaches, mais au bout de quelques livres, cela devient un marronnier, et j’attends mieux d’un roman maritime.
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