Poupée russe

A première vue, Céline est une femme de 52 ans comme les autres. Récemment grand-mère, gérant ses chambres d'hôtes dans un jardin bichonné avec amour, elle entretient une silhouette que beaucoup de jeunettes peuvent lui envier. Et pour cause. Céline n'a rien d'une femme de 52 ans comme les autres, on sait dès le départ que cette vie-là, elle se l'est construite de 0. Qu'elle ne tenait pas à être retrouvée. Mais pourquoi, ça... il faut attendre le second tiers du livre pour avoir des réponses. Impossible d'en dire davantage, au risque de gâcher la surprise. Une chose est sûre : elle est de taille, et ce n'est pas du tout ce que vous imaginiez !

A partir de là, l'intrigue bascule dans le pur thriller d'espionnage, et l'on ressent bien le danger à travers l'infinité de précautions à prendre, partout, tout le temps. le suspense est là, mais c'est bel et bien à travers un long flashback révélant les origines de l'histoire qu'on a droit à une scène d'action plus qu'haletante. Et dans le présent, alors ? La conclusion apporte elle aussi son lot de stress ainsi qu'un ultime rebondissement encore plus imprévu que tout le reste.

On pourra lui reprocher son début très tranche-de-vie, très longuet, qui certes ménage le suspense, mais peine à en venir aux faits. Ou sa fin un peu rapide. Ou la simplicité relative de son intrigue. Mais peu importe, parce qu'en 123 pages, on s'attache à Céline, on découvre l'intégralité de sa vie, l'actuelle comme celle(s) d'avant, on a peur pour elle et on se laisse embarquer à ses côtés. On passe un super moment, et c'est là l'essentiel !