AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,24

sur 469 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Veuf et retraité, Emile a un emploi du temps immuable : pêche à la ligne le matin, apéro au bistrot le midi et pour finir cette journée en beauté, une émission des « Chiffres et des lettres ». Un jour, son copain Edmond lui révèle qu'il rencontre des femmes par l'intermédiaire d'une agence. C'est une surprise pour Emile qui, après son veuvage, s'est résigné à la solitude et à l'absence de toute vie amoureuse. Quelques jours plus tard, Edmond meurt soudainement dans son atelier. Ce drame bouscule le train-train d'Emile. Il décide de faire un voyage sur les lieux de son enfance et, au gré des rencontres et du hasard, va reprendre son destin en main. Cet album est une jolie surprise. Pascal Rabaté traite du troisième âge avec tendresse et nous montre que chaque personne âgée peut cacher un jardin secret et peut aussi redécouvrir les joies de l'amour. L'auteur crée le microcosme d'un village avec tous ses personnages : les pêcheurs, les cyclistes, le boucher, l'ancien combattant, le patron de bistrot, etc. On retrouve l'ambiance des « Copains d'abord » et des « Brèves de comptoir ». C'est drôle, touchant et plein d'humanité. « Les petits ruisseaux » nous livre un message formidable : tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir !
Commenter  J’apprécie          401
Rabaté traite dans "Les petits ruisseaux" d'un sujet encore tabou de nos jours: l'amour chez les personnes du 3ème âge. Mais cela nous est conté d'une façon si poétique que l'on ne peut y être insensible.
C'est l'histoire d'une très forte amitié entre Edmond et Emile, deux apprentis pêcheurs. Edmond s'adonne à la peinture à ses heures perdues et rencontre une belle femme grâce à une petite annonce. Quant à Emile, qui rentre seul le soir, il pleure sa femme, morte d'un cancer.
C'est l'histoire simple d'un petit village, avec ses rituels, ses enterrements, son boucher, les piliers de bar, les cyclistes du dimanche, le patron de bar et le poissonnier.
C'est une histoire sans héros, simple comme on les aime. tendre et légère. Cet album est d'une rare authenticité.
Les dessins sont doux, maitrisés et pétillants.
Les petites ruisseaux, en plus d’être une lecture agréable, nous montre qu’au gré des rencontres et des événements, la vie peut s’écouler de la plus belle façon qui soit.
Commenter  J’apprécie          345
Merci au père Noël de m'avoir fait découvrir ce livre.
Sa lecture devrait être obligatoire pour tous ceux et toutes celles qui ont un peu de mal à accepter leurs plis, leurs rides, leurs tâches de vieillesse, leurs bourrelets, leurs seins qui tombent, leur bedaine proéminente, ... Et le reste des dégâts que je vous laisse imaginer.
Il faut savoir chercher le bonheur de vivre à tous les âges de sa vie.
Il faut savoir s'accepter tel que l'on devient et tel que l'autre devient.
Il faut savoir être heureux de pouvoir faire encore tant de choses, de pouvoir profiter de tous les instants.
Arrêtons de gémir, de geindre, de penser à ce qu'on ne peut plus faire.
Profitons de la vie, de ce qu'on peut encore faire, écouter, ressentir.
La grande faucheuse passera par là, bien sûr et alors en attendant .... Je l'emmerde na !
Commenter  J’apprécie          264
Un bien agréable et frais moment avec Rabaté que ces Petits Ruisseaux... Tout ce qui manque à Davodeau - sic... voir critiques "Lulu, femme nue"... - est présent chez Rabaté. Je compare les deux, car ils ont sensiblement la même esthétique et les mêmes inspirations, celle de la vie de tous les jours, le quotidien, les gens "normaux"... Mais là où l'Etienne devient coincé et part en ellipses poétiques plus ou moins réussies, le Rabaté n'use pas de fausse pudeur et montre les choses telles qu'elles sont : il appelle une chatte une chatte. ^^
Et c'est pour ça que je le préfère à Davodeau, le Rabaté... Parce qu'il est plus vivant, plus cash et sonne plus vrai.
- Bon, t'as pas fini de nous souler avec ton Davodeau si tu l'aimes pas ?
Bâh... c'est pas qu'j'l'aime pas, c'est qu'y m'déçoit...
Oui mais, là, on cause pas d'lui, mais du Rabaté...
Ah oui, non mais, c'était pour comparer, parce qu'y se r'ssemblent ! -
Sinon, elle parle de quoi cette histoire si super alors ?
Elle parle de petites choses... Comme chez Davodeau... - oh, hé ! qu'est-ce qu'on a dit... ? - Des petits ruisseaux, qui font la mer...
Emile et Edmond sont deux vieux voisins et amis qui pêchent ensemble depuis tout le temps. Emile est veuf, Edmond divorcé. Quand Edmond décède subitement d'une crise cardiaque, Emile venait d'apprendre que son vieux poteau allait régulièrement voir des femmes à la ville... des femmes qu'il connaissait par une agence de rencontre. Et en plus, le bougre, il peignait certaines de ces femmes, nues ! Avec un certain talent d'ailleurs...
Emile est tout chamboulé par ces révélations tardives, et à l'enterrement de son Edmond, il rencontre une de ces femmes, la dernière, qu'Edmond avait rencontré quelques semaines avant sa mort.
Et là, tout change pour l'Emile, qui depuis la mort de sa Jeanne, s'était fait une vie bien rangée.
Mais je vous laisserai découvrir la suite par vous-même, car il n'a pas fini de nous étonner le Mimile ! Encore vert le bougre... ^^
Voilà, c'est ça Rabaté, un pur moment de jubilation, bref, mais intense.
Et tant pis pour l'Etienne ! ^^
Commenter  J’apprécie          234
Il y avait un bon génie qui vivait sur les bords de Loire, entre Touraine et Anjou, ces provinces où il fait si bon vivre et...vieillir.
Pascal Rabaté, c'est cet artiste patient du dessin et du récit léger et scintillant comme le reflet du fleuve dans un matin ensoleillé.
Ces Petits ruisseaux ont le goût raffiné de ces anguilles ou de ces poissons de Loire que l'on déguste accompagné d'un vin blanc, ou de ces rillauds fumants avec le rouge qui râpe un peu.
Tendresse et humour en vif-argent, Pascal Rabaté comble son public qui le suit depuis de longues années, déjà, dans ses albums qui sont autant de tranches de vie au personnages pittoresque et émouvants.
Commenter  J’apprécie          220
BD/Roman graphique. 2006. Scénario, dessins et couleurs de Pascal Rabaté.

De nos jours, en été, un village à la campagne, des gens.

Il y a L'Emile. Il y a l'Edmond. Deux retraités sur le fil de petites vies désormais ratatinées et rabougries. Septa ou octogénaires, quelle importance, quand on ne compte plus les ans qui passent. Deux veufs, chacun une épouse emportée par le cancer. L'un pour l'autre, des amis dans la monotonie des jours. Taquiner le bouchon au bord de l'eau ; le bistrot, les pastis, les brèves de comptoir au kilomètre ; les fleurs au cimetière, sur les tombes le dimanche. Une minuscule auto rouge sans permis qui pétarade sur le goudron chaud des vicinales. « le mot le plus long » à la TV, l'après-midi, au frais des persiennes entrebâillées, comme une messe à ne pas louper.

L'Edmond meurt d'un infarctus alors que, tout à son nouveau hobby, il peignait des femmes nues. Des héritiers, comme en génération spontanée, viennent et vendent tout comme des voleurs un butin. le chat d'Edmond erre, personne ne peut l'approcher, un cône de protection vétérinaire au cou.

Que reste t'il à Emile, si ce n'est comprendre pourquoi l'Edmond, sur la fin, se plaisait à raconter qu'il avait trouvé l'âme soeur par petites annonces interposées ? Rencontrée, la dame lui plairait bien, et c'est réciproque, si ce n'est que, quelque part ce serait trahir un ami …

En finir, retourner là-bas, vers la maison de son enfance heureuse, des somnifères en poche à assommer un boeuf. Un lent road-movie débute le long de routes étroites et sinueuses … A un buraliste : « Qu'est ce que vous conseilleriez comme marque de cigarette à quelqu'un qui a arrêté de fumer il y a 30 ans ? ». Des rencontres vont le faire changer d'avis, lui redonner goût aux jours qui restent. Une communauté hippie, de la beuh, des corps nus dans une rivière, une organique vigueur masculine renaissante malgré l'eau froide, une jeune femme comme un cadeau dans son lit. Revenir chez lui, il a des aveux amoureux à faire, quelqu'une l'attend, si ce n'est que sur la route, un refus de priorité …

Une histoire simple, sensible et douce, un rien coquine et leste, pétrie d'optimisme, de fatalisme repoussé, d'envie de revivre presque comme avant, de manger goulument et sereinement les petits bouts de vie qui restent, au côté de quelqu'un pour que la solitude à deux soit moins pesante. Une renaissance des corps et des esprits. « Tu veux de la beuh ? ». D'anciens émois qu'on croyait enlisés, verrouillés ; la jeunesse retrouvée comme une fleur de printemps. Une BD à faire lire en EHPAD ? Pour que sur les visages la tristesse de l'espoir enfui s'efface, que la fatalité repoussée à plus tard redonne le sourire et l'envie de sourire.

« Les petits ruisseaux » est mon premier Rabaté. Je ne serais pas allé, de prime abord, vers ce dessinateur-scénariste. Sa manière de dessiner ne me convenait pas. Fausse première impression s'il n'y avait eu une Boite A Livres sur mon chemin et ce « On verra bien » souvent prélude à l'enchantement. Bonne pioche. Rabaté m'a choppé, ses dessins sont devenus beaux et son scénario, en pied de nez à la mort qui guette, se montre une merveille de sens, de concision et d'efficacité…

... je reviendrai vers d'autres BDs de sa plume. Je suis sûr d'y retrouver la même poésie, la même tendresse, le même goût des autres, le même sens du partage.

PS: cette chronique a été écrite un premier jour de printemps, si çà ce n'est pas un signe ... de la malice des choses.


Lien : https://laconvergenceparalle..
Commenter  J’apprécie          165
Il me semble que c'est une réédition, je l'ai vu en pile chez Cultura, alors que sa publication remonte à 2006.

Beaucoup de BD ne me plaisent plus, je n'aime ni les histoires, ni les couleurs, ni les dessins comme s'il n'y avait plus d'inspiration, mais celui-là m'a plu. Je l'ai feuilleté dans le magasin, il me semble sortir du lot, ce sera mon prochain achat. Il m'a fait une forte impression comme si j'étais plongé dans un bain de jouvence. Tous les clignotants se sont allumés pour moi qui font qu' une BD est de qualité. Depuis bien des années maintenant, en continuant d'aller au rayon BD, je feuillette bien des albums pour voir les dernières parutions, où je m'arrête par dépit aux premières pages sans plus de détail, tout me paraît insignifiant, je ne vois pas l'investissement artistique que les auteurs y mettent dedans, ils sont complètement à côté de la plaque, c'est illisible, les couleurs déjà sont affreuses .. Je ne comprends pas ! Il y a eu tant d'aînés de talent qui ont montré le chemin que c'est comme si cela n'avait servi à rien. C'est avec un grand désappointement que je ferme ces albums sur les étals aussi vite que je les ai ouverts. Mais je ne renoncerai jamais à tenter de découvrir des perles au milieu de ces trop nombreuses séries insipides qui se ferment au numéro 1: la BD m'a trop apporté de joie à son âge d'or, j'ai même dû courir après car elle ne m'avait pas attendu naturellement !..

Ces Petits ruisseaux de Rabaté me donnent raison d'y croire.


Le 12 août 2023
J'ai reçu les Ruisseaux, bien enveloppé, cartonné rigide plus des bulles. Pas d'écorné, - je déteste - le roman graphique de Rabaté est lui-même en couverture cartonnée, et dans un papier probablement recyclé .. mais c'est bon là ! Je suis émerveillé par la qualité du dessin et des couleurs qui ne sont pas mentionnées donc je présume que son auteur fait la passe des trois. Il me semble qu'il a fait les Beaux-Arts notre ami !

De Rabaté, je suis passé à côté car la BD a cessé de me plaire il y a une bonne vingtaine d'années : une désaffection légitime jointe à des problèmes personnels de grande difficulté. Je confirme que c'est une réédition de Futuropolis dont la première parution remontait à 2006. Quel magnifique ouvrage !

Il ne faut jamais dire fontaine je ne boirai pas de ton eau (Never say never) ; ce n'est pas parce qu'on a le dos tourné qu'il ne se passe rien, même si on a le nez fin ! Quelle vanité ce serait !

Ce qui est bien avec Rabaté qui fatalement donne raison au dessin comme les chinois donnent à leur langage une forme minimaliste de la conjugaison ; ainsi pas nécéssaire de comprendre le français par parcourir cette oeuvre, l'auteur a un rapport à la bulle minimal, mais qui existe cependant. Je pense qu'on aurait du mal à lire de la BD sans légende.
Commenter  J’apprécie          1613
Du pur bonheur ! le quotidien des gens simple : pêche, copains, blagues, espoir, amour, art, rencontres, ouverture d'esprit. Et pourtant ils sont vieux, pas très beaux, pas riches, mais on les adore... Dessin et texte à déguster....
Commenter  J’apprécie          160
Quel plaisir et bien-être j'éprouve en refermant ce livre. Pascal Rabaté dont le travail me plaît de plus en plus, nous fait passer par tous les sentiments, de la joie à la tristesse en passant par la peur et le bonheur.

Nous suivons Émile, installé dans sa petite routine, entre la pêche, le café et les copains. Un jour, son vieux copain Edmond lui parle de ses petits secrets...
Les événements vont alors se précipiter et le faire réfléchir sur sa vie et ses envies.

C'est un très beau livre sur la vieillesse, la vie qui passe et ce que l'on en fait. Arrivé à un certain âge, doit-on forcément arrêter de rêver, arrêter d'aimer, arrêter de vivre?
C'est un peu tout cela et bien d'autres choses que l'on trouve dans ce joli livre trouver dans les rayonnages de la bibliothèque de Saint-Gilles-Croix-de-Vie.

Ce livre m'a fait penser à un autre "Le voyage d'Abel" d'Isabelle Sivan et Bruno Duhamel, dans l'atmosphère, l'histoire et un peu dans le dessin aussi.
Commenter  J’apprécie          142
Le trait fin, les couleurs claires, le dessin crayonné, voilà les caractéristiques principales du dessin. C'est simple, c'est gentil, c'est joli. Clairement, on ne lira pas pour le dessin. Il y a tout de même quelques finesses, sur les contrastes, sur les ombres, sur les crayonnés qui ajoutent un peu de réalisme à ce dessin faussement enfantin. le fond de l'ouvrage tient sur le thème de l'histoire. Peut-on être amoureux, peut-on avoir des relations sexuelles quand on a quatre fois vingt ans ? Loin de tout voyeurisme et de toute obscennité, Rabaté traite le sujet avec finesse, humour et tendresse. A partir d'un évènement tragique, il nous narre la seconde vie de l'un de ses héros au travers de rencontres, d'imprévus, de désirs, de déceptions et de coups de blues. Comme écrit précédemment, on sourit souvent, on s'attache à ces personnages et on referme le livre en se disant que l'amour n'a pas d'âge si tant est qu'on veuille prendre son destin en main quand bien même les petits hasards de la vie donnent des petits coups de pouce. Une vraie belle histoire comme on les aime.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
Commenter  J’apprécie          120




Lecteurs (928) Voir plus



Quiz Voir plus

harry est fou

comment s'appelle le perroquet?

gorge
fred
chouette
madison
harry
pèrio
foxy
ric
alfonse

4 questions
8 lecteurs ont répondu
Thème : Pascal RabatéCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..