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sur 851 notes
Essai intéressant d'un autodidacte engagé politiquement. Pierre Rabhi montre que le malheur actuel de nos sociétés est lié à la surconsommation et à la loi du marché. Il nous propose de nous délivrer de la frénésie du toujours-plus illimité qui crée les inégalités et les frustrations en nous tournant vers un idéal de vie plus sobre car seul « un esprit de modération peut triompher de l'envie et instaurer en nous un bien-être profond ». Il s'agit de mettre l'humain, la nature et l'équité au coeur de nos préoccupations et de contribuer à la construction d'un monde heureux et tranquille où les valeurs argent et travail ne nous oppresseront plus.
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Pierre Rabhi est écrivain, agriculteur et penseur français d'origine algérienne. Vers la sobriété heureuse, essai publié chez Actes Sud, délivre une critique du monde moderne. Pourtant, il ne défend pas un passé plus glorieux ou plus en harmonie avec la nature. Il oeuvre pour un futur plus juste et respectueux de la nature.
Analysant comment les Hommes vivent pour avoir et non pour être, il se sert de son expérience et de son savoir d'agriculteur pour révéler l'importance de la Terre, et donne des solutions. Des solutions contre l'absurde système actuel. Défendant corps et âme l'agroécologie, il ne s'agit pas de convertir tout un chacun à cette pratique. Mais de faire que dans chacune de nos actions futures, un pas vers le véritable « développement durable » promu par des gouvernements corrompus et des transnationales malades où la croissance n'est pas le but suprême et la destruction le moyen.
« Quel est le sentiment – ou l'intuition – surgi de la profondeur d'une sagesse millénaire, qui donne cet esprit de tempérance par un « cela suffit » ? Et, dans le même temps, fait advenir en nous cette gratitude qui, en s'épanouissant au plus profond de notre être, donne la plénitude de leur valeur à tous les présents de la vie, et à notre présence au monde une légèreté singulière, celle de la sobriété tranquille et heureuse ? ».
Un travail d'orfèvre dans l'écriture, Pierre Rabhi dans toute sa sincérité propose une vision optimiste qui ne peut que ravir le lecteur. Un plaisir.

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Il est à mon sens assez difficile de résumer cet ouvrage, tant le champ des questionnements est large. Ce qui est sur, c'est qu'il s'agit d'une critique de la société, en particulier de notre société de consommation et les excès qui en découlent, notamment dans l'agriculture.

Il revient également sur son parcours atypique. Il fait part de ses expériences, sans trop développer toutefois, puisqu'il l'a déjà fait dans d'autres ouvrages.

Dans cet essai, Pierre Rabhi est très sévère envers notre société, mais contrairement à d'autres, je trouve ses critiques très constructives, il ne critique pas pour critiquer, mais apporte toujours ses arguments. Je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce qu'il dit, notamment à propos des nouvelles technologies, même si lui-même n'est pas totalement contre. Mais, dans l'ensemble, je trouve malheureusement qu'il a plutôt raison.

Vers la sobriété heureuse est à mon sens un ouvrage permettant d'éveiller ou de réveiller les consciences, mais il permet également de nous montrer, que l'écologie peut être vu/vécu comme quelque chose de positif, et que même le geste le plus insignifiant peut aider à protéger notre planète. Que l'on soit attirer par ce thème ou non, je trouve que c'est un livre à lire, même si par moment, il est un peu complexe.

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Ce livre, je veux le lire depuis un bon moment ! J'ai fini par le trouvé chez Emmaüs et j'ai sauté dessus !
La sobriété heureuse, tout est résumé dans ces deux mots, la quête qui est mienne depuis quelques temps maintenant.
Se contenter de peu, mais être heureux. La décroissance comme moyen de sortir de cette crise dans laquelle nous nous sommes mis.
Je m'attendais donc à lire le livre d'une traite, totalement hypnotisée par les solutions miracles du Docteur Rabhi.
Ce ne fût pas le cas. Si le fond est très parlant et que le discours qu'il délivre me touche particulièrement, le livre, soyons honnête n'est pas très agréable à lire. Certains même pourront lui reprocher un petit côté un peu trop moralisateur. Mais c'est Pierre Rabhi est convaincu depuis trop longtemps maintenant que notre société actuelle va droit dans le mur. Et il a raison ! Cette société du consommer toujours plus n'est pas viable. Il le montre par des exemples très concrets qui touchent à toutes les sphères de la société, en passant par l'éducation, le logement, le travail, la surinformation, etc...
Peut-être aurais-je du lire son autobiographie avant de lire ce livre ci. Car il m'a manqué quelques éléments et j'en suis ressortie quelque peu frustrée.
Evidemment, ce livre ne se présente pas comme une solution clé en main. Pierre Rabhi relate les faits, pousse à la réflexion et donne quelques pistes. Son rejet de la modernité en fera bondir certains.
Un livre qui pousse à la réflexion et encourage au débat.
La sobriété heureuse, rêve ou utopie ?
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Livre qui nous interpelle sur notre mode de vie, à la fois du point de vue matériel, avec la menace sur l'environnement, mais aussi, et c'est plus original, sur notre relation intime avec le monde. J'apprécie beaucoup le fait que Pierre Rabhi dise clairement que le mode de vie qu'il a choisi est difficile, et qu'il y a eu des moments de doutes, pour lui et sa compagne. On reste néanmoins un peu sur sa faim : au-delà du constat, que peut-on faire ? Peut-on imaginer que 6 milliards d'humains puissent vivre comme P.Rabhi ?
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La première partie de ce livre m'a rappelée "Manifeste pour la terre et l'humanisme" et donc ne m'apprenait rien de nouveau. Par contre, je me suis laissée emporter par la seconde partie et la personnalité profondément humaniste de Pierre Rabhi, qui est quelqu'un que j'admire beaucoup.
Quelques passages m'avaient fait tiquer au départ (le fait de citer en exemple des sociétés masculines, un certain passéisme, et un autre point que j'oublie là maintenant), mais il y répond justement ensuite et s'explique très clairement.
Ce n'est pas le livre de Pierre Rabhi que je préfère, probablement parce que je suis déjà très familiarisée avec ce qu'il écrit, mais après tout c'est une introduction récente à ses idées pour ceux qui ne le connaissent pas vraiment.
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Vers la sobriété heureuse/Pierre Rabhi
J'ai découvert l'existence de Pierre Rabhi lors d'une émission télévisuelle qui m'intéresse particulièrement, « La Grande Librairie » animée par F. Busnel sur la 5. Étaient alors conviés J.M.G.Le Clézio et Pierre Rabhi. Ce fut un beau moment d'échange.
C'est ainsi que je me suis décidé à lire un ouvrage de Pierre Rabhi. J'ai choisi « Vers la sobriété heureuse » qui m'a paru être dans l'air du temps.
Dans son livre, Pierre Rabhi commence par faire un constat consternant de l'état de notre planète.
Rien de bien nouveau en fait quand on sait que celle-ci impose des limites par sa constitution même. le principe de croissance économique infinie est une absurdité ipso facto. Et le pillage et le dépeçage de notre Terre ne sont pas finis ! Et quand on sait que l'épuisement des ressources évolue selon une courbe exponentielle, nous avons du souci à nous faire, les pays émergeants contribuant à accélérer le processus.
le mot d'ordre est devenu : « la Terre nous appartient » alors que la vérité est : « nous appartenons à la Terre. »
La fin d'un monde séculaire est bien avancée pour notre désespoir et notre ruine. Au lieu de travailler pour vivre, nous vivons pour travailler. Les Trente Glorieuses sont passées par là et ont tout bouleversé faisant de chaque individu un consommateur en premier lieu, le rouage d'une machine qui produit toujours plus afin que l'on consomme plus. L'obsession absurde de nos gouvernants consiste uniquement à vouloir relancer la consommation ! le destin de l'humanité est hélas subordonné au lucre, et faire envie est un élément important dans le processus mimétique mis en oeuvre afin de stimuler le désir. Avec pour conséquences les frustrations pour ceux qui n'obtiennent pas l'objet de leur désir.
La finance est devenue « une croyance d'essence quasi métaphysique, ancrée au plus profond de la subjectivité humaine, une hantise dévorante, une divinité tutélaire donnant une sensation vaniteuse de puissance. »

C'est aussi le monde rural qui s'est vu peu à peu aliéné.
Pour Pierre Rabhi, la modernité est une imposture. Ne va-t-il pas trop loin ? Il avoue alors ses propres contradictions, lui qui use d'une automobile, d'un ordinateur, qui prend souvent l'avion pour se rendre à ses conférences etc…
Je suis par contre assez d'accord avec lui pour « faire de temps en temps une bonne diète de l'information, comme un jeûne purificateur, un acte de sobriété des plus bénéfiques. » Évitons la crétinisation de masse avec la publicité notamment.
Et puis est venu le nouvel ordre mondial anthropophage appelé mondialisation, pour des rythmes frénétiques, tétanisant et anxiogènes et un manque de temps permanent. La surabondance et la misère cohabitent.
Alors Pierre Rabhi se pose la question : pour quand la reconquête d'un temps réel, convivial et solidaire, pour recréer liens sociaux. Selon lui, « les impasses dans lesquelles le monde contemporain va se trouver l'obligeront à réhabiliter bon nombre de pratiques du passé.
Ce point de vue, à mon avis, est assez discutable. Ce n'est pas parce qu'il faut renoncer au superflu afin de mettre en évidence le nécessaire et l'indispensable qu'il faille en revenir aux pratiques ancestrales.
Selon Pierre Rabhi, la route vers la sobriété heureuse est un chemin initiatique ascendant qui a aussi ses contraintes et ses complications. « La simplicité, dans un monde voué au profit sans limites, a un coût. »

« La sobriété heureuse ne peut se réduire à une attitude personnelle, repliée sur elle-même. » D'où l'action menée par Pierre Rabhi pour mettre en place divers organismes et associations sont l'objet de la dernière partie du livre. du concret en quelque sorte : la pierre que Rabhi ajoute à l'édification du concept. Des établissements éducatifs où on apprend à cultiver la terre, des ateliers d'initiation manuelle ou artistique devraient voir le jour. Car le rôle de l'éducation est essentiel, et c'est pourquoi il faut se poser la question de deux façons : « quels enfants laisserons-nous à notre planète ? » en plus de « quelle planète laisserons-nous à nos enfants ? »
Relocaliser l'économie en produisant et consommant localement, respecter les animaux, compagnons de notre destin, auxquels on inflige des souffrances inutiles. Un très beau passage du livre de Pierre Rabhi nous rappelle à l'ordre.
Parvenu au terme de ce petit livre qui nous rappelle beaucoup de choses que l'on connaît déjà dans un style un peu scolaire, je suis déçu par la pauvreté des solutions concrètes. Mais en vérité, y en a-t-il de simples ?
Pierre Rabhi est un humaniste, idéaliste et sincère. Tel que je l'ai vu à la télévision, il m'a paru aussi être un sage, non violent, et heureux. Est-il optimiste ? C'est une autre question, mais est-il toujours besoin d'espérer réussir pour entreprendre ?
Il était bon toutefois de faire un rappel et c'est pourquoi Pierre Rabhi a eu raison d'écrire ce livre.

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Un cheminement de pensée construit sur l'expérience de deux mondes aux antipodes. le monde d'hier, avant l'industrie finalement et l'ère industrielle avec ses conditions de travail, cette aliénation volontaire, cette perte de sens progressive et la surconsommation issue de ce modèle. Retour aux sources, refus d'un monde hors sol, retour à la terre avec le bonheur qu'elle procure et le labeur qu'elle exige. Histoire d'une harmonie et d'un bonheur retrouvé.
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Livre lu il y a quelques années maintenant.
J'aurais pris le temps de le digérer, à la Montaigne. Voilà ce qu'il ressort de cette lente digestion :
Ce type a parfaitement raison. Mais alors complètement. Je ne dis pas ça parce que Rabhi est à la mode et que vraiment, ça fait bien de dire qu'on le lit.
Nan nan, je dis ça parce que c'est évident. Revenir à la vie et aux valeurs simples, ça fait du bien. Allez juste vous promener dans les bois ou à la campagne. Ne prenez rien d'autre que de quoi vous couvrir pas ce temps. Respirez l'air, sentez les odeurs, contemplez l'horizon, les nuages. Voilà. Pas besoin du dernier smartphone pour ressentir contentement et pleinitude.
La sobriété fait le bonheur. Si, si !
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Pierre Rabhi propose une société idéale dans le partage, la communion des biens, des savoirs, avec un partage de la terre. A la fin, il donne des précisions sur les structures qui oeuvrent pour le développement de la terre. C'est un livre bien écrit, réaliste sur certains points (les bienfaits de ce qu'il dénonce : le capitalisme entre autres) mais totalement idéaliste sur d'autres (la société qu'il prône, difficile en ville).
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