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EAN : 9782367951355
108 pages
Chèvre-feuille étoilée (17/05/2019)
3.62/5   4 notes
Résumé :
Deux voix s'appellent, se cherchent, se répondent. Lui raconte l'exil, le travail, les humiliations. Vieux travailleur maghrébin à la retraite, il est tous ces hommes au corps usé qui font encore la traversée, dune rive à l'autre de la Méditerranée, pour rester utile, pour rester debout. « Ses mains ne travaillent plus la France. » Il arrive à la fin de sa vie et se demande à quel endroit il doit se faire enterrer : ici ou là-bas ? Elle, elle est toutes ces filles f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je remercie Babelio, Masse Critique et les Editions chèvre-feuille étoilée pour cette découverte.

Ce livre n'est pas un roman, ni un récit mais un dialogue imaginaire, très poétique, entre une fille et son père.

Le père a quitté la Kabylie pour participer à la reconstruction de la France. Il n'en a jamais eu la moindre reconnaissance.

La fille est née en France, n'a jamais vécu dans le pays de ses parents. Elle se sent tiraillée entre les deux rives de la Méditerranée : la langue maternelle qu'elle ne connaît presque plus, la pudeur, tous les non dits des parents soumis aux silences imposés par la culture dans laquelle ils ont été élevés, même si ce silence est plus que douloureux.

» funambule

sur un fil tendu

entre mes origines maghrébines

et mon pays que je nomme en secret

la France

ma langue maternelle

la chair intime et tendre du langage

que j'écoute désormais

comme un texte inédit »

La valise dans la tête, c'est celle que le père a gardé dans la sienne : c'est l'espoir de se dire qu'un jour il y aura un retour, que cet exil n'est pas définitif ; même si les années passant il se rend compte qu'il est un étranger des deux côtés de la Méditerranée et que bientôt se posera la question : faut-il reposer dans le pays de ses enfants ou dans celui de ses ancêtres ?

Ce recueil poétique m'a touchée par la force des mots. Tout est exprimé de façon concise et percutante.
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"Je porte dans mes veines des souvenirs
qu'on ne m'a pas racontés"

Ces quelques vers tirés du recueil résument bien à mon sens le leitmotiv de l'auteure. Fille d'émigrés et surtout fille de son père Kabyle, Rabia a imaginé une sorte de dialogue poétique pour donner du sens à ces origines dont elle est héritière mais dont elle ne connaît finalement que peu de choses.

Peu amatrice de poésie (que j'aime par ailleurs mais que j'ai beaucoup de mal à lire tel quel), j'ai particulièrement aimé la fluidité de la parole qui se déploie au fil des pages. La construction de l'ouvrage, qui alterne moi narrateur (Rabia) et parole de son père (en italique) permet une lecture souple et aisée.

Rabia utilise une langue à la fois simple et belle pour aborder des thèmes qui lui sont personnels, mais qui sont bien sûr universels : quelle est notre identité lorsqu'on a quitté un pays pour un autre depuis si longtemps que notre terre n'est plus vraiment la nôtre, en tout cas plus celle que nous avons connu? Qui sommes-nous lorsque nous avons toujours vécu en France, que nous sommes français, mais que nous portons l'héritage des origines de nos parents?

Merci aux éditions chèvre-feuille étoilée pour la réception de cet ouvrage dans le cadre de Masse critique.
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Je remercie Babelio, Masse Critique et les Editions chèvre-feuille étoilée pour l'envoi de cet ouvrage. Il s'agit là d'un récit écrit sous la forme, non pas d'un roman, mais de poésie. Il m'a fallut un peu de temps pour me faire à cette lecture. J'avoue que cela ne m'a pas aidé à me mettre dans l'histoire dont le synopsis m'avait pourtant attiré. je n'ai pas été pleinement convaincu par cette oeuvre. Je l'ai trouvé trop court pour pouvoir s'y plonger totalement et faire ressortir les émotions.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
j’ai une valise dans la tête
une valise pleine et silencieuse

immigré ici et là-bas
hier on m’appelait musulman
je m’appelle Kamel Mohamed Djamel
Nacer Abdelkader Moustapha
aujourd’hui on m’appelle Chibani

j’ai fini de tracer mon chemin jusqu’à la tombe
un jour
l’horloge qui compte la vie
s’arrête elle aussi

dans le cimetière derrière moi
ma compagne a choisi la terre de nos enfants

regroupement familial pour les uns
aller-retour à perpétuité pour les autres

aujourd’hui
je ne sais toujours pas
dans quel pays mettre le point final

penser à un retour définitif
dans ma tête
je cherche une place pour cette phrase
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