AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,67

sur 114 notes
5
4 avis
4
5 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis
En pleine guerre avec Rome, la mort de Mithridate, roi du Pont, est annoncée à sa fiancée, Monime, et à ses deux fils, Xipharès et Pharnace, tous deux amoureux de la jeune femme. S'ensuit un triangle carré amoureux compliqué par le retour du roi, qui n'était finalement pas mort.

Ou pour résumer de façon plus contemporaine: un homme qui avait abusé de son pouvoir pour forcer une fille beaucoup trop jeune pour lui à l'épouser a la mauvaise surprise, en rentrant vaincu de la guerre, de découvrir que celle-ci lui préfère son fils. Et bien sûr crie à la trahison et cherche à se venger.

S'agissant d'une tragédie, je m'attendais à beaucoup plus de larmes et de sang. Même si ça ne se termine pas bien pour tout le monde, j'ai trouvé que c'était une fin plutôt heureuse, surtout si on compare aux autres pièces du genre produites par Racine ^^

Etant assez hermétique aux histoires d'amour contrariées et aux triangles amoureux, je n'ai pas trouvé l'histoire particulièrement intéressante pour elle-même. J'ai plus apprécié pour la découverte littéraire qu'autre chose.

Pour ce qui est de la plume, on est dans le dernier tiers du 17e siècle classique, ça ressemble plus ou moins à toutes les autres pièces de théâtre du genre, comme c'est le cas pour l'intrigue.

Une lecture intéressante, mais rien d'inédit ou d'inoubliable par rapport à d'autres tragédies de l'époque.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
Commenter  J’apprécie          130
Ah, Mithridate !... Epique, grandiose ! Après les excellentes pièces qui se passent dans les sérails turcs ou dans les appartements de Pyrrhus, une pièce à la Corneille, avec moins d'amour et plus de grandeur... D'ailleurs, c'est un Racine au sommet de son art, qui crée Mithridate : la profondeur psychologique du personnage titre, le souffle épique, et puis le final, mon Dieu, le final !... Magnifique avec un grand M.
Commenter  J’apprécie          120
Je poursuis la redécouverte de l'oeuvre de Racine grâce aux captations audios de la Comédie Française et France Culture. le cycle Racine se retrouve ici : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-cycle-racine-par-france-culture-avec-la-comedie-francaise La qualité de la lecture et la musique sont au rendez-vous. Cette pièce majeure était manquante à ma culture générale. Comme souvent chez Racine, on assiste à un entrelacement complexe d'intrigues militaires et amoureuses. Qu'en est-il de l'amour dans nos propres intrigues politiques ou militaires de nos jours ? Après avoir soit dépassé la compréhension de cet imbroglio ou, soit au contraire lâché prise sur le fait que cela nous dépasse, on se laisse bercer par cette langue forte, puissante, lyrique, épique, même si sur scène, il ne se passe rien. Non, ils ne font que parler, négocier, devancer ou raconter ce qui s'est ou bien pourrait se passer. On est loin du trône de fer où tout se fait et rien ne se négocie ? Pas tant que cela. le dénouement hautement contradictoire nous rappelle la phrase qu'on a pu écrire pour certains héros de grandes séries : "On adore le détester" et réciproquement. Je ne suis pas spécialiste et ne le deviendrai pas même avec ce cycle, mais je crois bien que je vais le poursuivre. Merci France Culture et la Comédie Française.
Commenter  J’apprécie          100
Je fais partie d'une génération qui a étudié les tragédies de Racine au collège et au lycée. En cherchant bien, je connais encore des tirades par coeur. Je me souviens de Mithridate, qui n'est pourtant pas parmi mes préférées. Je l'ai redécouverte récemment grâce à un podcast sur France-Culture, l'occasion de re-feuilleter ce classique.

Mithridate serait, d'après les manuels de théorie littéraire, la plus cornélienne des tragédies de Racine… Dans cette pièce, il mêle habilement l'amour et les grands intérêts de l'État et voulait sans doute battre Corneille sur son propre terrain…

Petit rappel sur le sujet de la tragédie :
Nous sommes en Asie Mineure, aux temps de la guerre contre les Romains, lors d'un contexte historique avéré mais peu connu qui permet à Racine, ainsi qu'il le confie dans sa préface, certains écarts « par le droit que donne la poésie » …
Sur le faux bruit de la mort au combat du roi Mithridate, ses fils aspirent tous deux à la main de la jeune grecque Monime, qui était promise à leur père. L'un après l'autre, ils se déclarent et le conflit entre les deux frères, tandis que Rome avance toujours, semble inévitable.
Mais au moment où Monime vient de laisser voir à Xipharès qu'elle le préfère à Pharnace, Mithridate revient, plein de défiance contre ses fils dont il ne s'explique pas la présence auprès de celle qu'il destine à occuper le trône à côté de lui.

L'intérêt de cette tragédie réside essentiellement dans l'habileté de son auteur qui la rend captivante en passant sans cesse de la sphère privée à la sphère publique sans valoriser un enjeu plus qu'un autre. En effet, entre l'exposition et le dénouement, il ne se passe pas grand-chose ; encore une fois, comme souvent chez Racine, il y a peu de matière !
Xipharès partage le combat de son père contre l'invasion de Rome tandis que Pharnace est, au contraire, « romain de coeur ». Quand Mithridate fait arrêter Pharnace qu'il soupçonne de convoiter Monime, ce dernier, convaincu que son frère cadet l'a dénoncé, l'accuse à son tour. Ainsi, les deux frères sont doublement rivaux, non seulement en amour, mais également sur le terrain politique.
De même, les péripéties s'enchaînent au gré des contingences intérieures et extérieures… Mithridate agit par ruse pour avoir le fin mot de l'histoire ; il fait appeler Monime, feint d'avoir réfléchi sur leur différence d'âge et lui ordonne de se marier avec Xipharès. La joie de Monime est révélatrice de sa préférence et Mithridate, fou de jalousie, lui enjoint de l'épouser, lui, sur le champ. Mais alors que Monime lui résiste, l'arrivée des troupes romaines oblige Mithridate à retourner au combat…

Le théâtre de Racine est surtout psychologique autour de la passion.
Dans Mithridate, le seul véritable amour existe entre Monime et Xipharès car Pharnace est tout de même assez occupé par sa trahison au profit des romains. de plus, Monime le déteste. Quant à Mithridate, il est surtout humilié et mortifié par l'attitude de ses fils et jaloux des sentiments de Monime pour un autre. Il apparaît comme un vieillard rusé, perfide, torturé, capable du pire puisqu'il tente d'empoisonner la jeune femme.

Une fois n'est pas coutume, cela finit bien : Mithridate reconnaît ses erreurs. Mortellement blessé au combat, il apprend que Xipharès a réprimé la révolte de son frère et permet, enfin, l'union de Monime et Xipharès.

Lien : https://www.facebook.com/pir..
Commenter  J’apprécie          61
La pièce s'ouvre par l'annonce de la mort de Mithridate, ce qui réjouit ses fils, l'un parce qu'il espère hériter de ses terres, l'autre parce qu'il aime la femme qu'il se destinait. Et pourtant, Mithridate revient. Il cherche de l'aide auprès de ses fils, de sa femme, mais il ne peut accepter ce qu'il prend comme une trahison et préfère les perdre que de leur pardonner.
Commenter  J’apprécie          50
Pourquoi tous les vieux rois se choisissent de jeunes et belles épouses, sans leur consentement évidemment, pour ensuite s'étonner qu'elles leur préfèrent leur jeune et fringant fils ? J'ai eu l'impression de relire Don Carlos, les rimes en plus.
C'était donc LE ressort tragique de l'époque ? J'en suis aussi surprise que déçue.
Si je passe au delà du thème, les vers sont évidemment très beaux et travaillés, il s'agit tout de même de Racine, c'est une évidence. Plusieurs surprises au long du texte qui ravivent l'intérêt. J'apprécie de plus en plus de découvrir les pièces de théâtre classiques avec leur beau langage et leur musicalité particulière. Quel changement pour moi !
Merci
Commenter  J’apprécie          40
Un roi vieillissant amateur de chair fraîche (tiens on dirait Louis le quatorzième) est donné pour mort . du coup sa fiancée (à qui on a forcé un peu la main) se permet de faire éclater son amour pour l'un de ses fils (l'autre aussi l'aime). Mais ,cata, le roi revient (ça rappelle un peu le retour de Thésée dans Phèdre) un peu furax et plein de chimériques projets géopolitiques (attaquer la super puissance romaine) . Pas mal de rebondissements ,un personnage , Mithridate ,assez nuancé et la beauté du vers racinien rendent cette pièce intéressante . Eût-elle été empoisonnante avec un nom pareil cela aurait été gênant.
Commenter  J’apprécie          20
Avis chrono'

Sans trop m'avancer, je pense pouvoir dire que je lirai de meilleures pièces. Tragédie, cinq actes. du sûr, du carré (Racine carrée... eh oui, avec les vacances et l'abus de kir breton, retour des blagues pourries). Non non, je me reprends. A un si grand auteur, je dois du respect.

__________________________

Il était une fois Mithridate, un roi qui vivait dans une lointaine contrée où la mer est Noire, dans des temps anciens, sans internet et sans blog - quelle pitié. du coup, pour s'occuper, il envisageait d'envahir Rome.

« Annibal l'a prédit, croyons-en ce grand homme,

Jamais on ne vaincra les romains que dans Rome »

C'était sans compter sur la famille!


Peut-être avez-vous entendu parler de Mithridate: il avait pour coutume d'ingurgiter de petites quantités de poison, histoire de s'habituer.
Suivant son noble exemple (et la subtile tyrannie du chef de cuisine) j'ai tenté la cuillèrée d'épinards aux amandes lundi midi... et j'ai survécu. Pas si bête ce Mithridate!

Acte I, le roi est mort. Ses deux fils, Pharnace et Xipharès prétendent épouser la même femme, laquelle était justement fiancée à leur père. Triangle amoureux qui devient un fâcheux carré lorsque le papa chéri revient finalement sain et sauf.

Acte II, III, IIII, IIIII - Ouille, il n'est pas très content.

Une petite intrigue politique là dessus, le tout en une seule journée, comme il se doit chez un honnête auteur de théâtre classique, quitte à tasser un peu les évènements.

Voilà pour la tragédie, qui, très honnêtement, n'est pas si tragique que ça puisque ça finit avec très peu de morts (Non, je ne vous gâche pas la fin! Et puis d'abord vous ne la lirez jamais!) c'est décevant je m'attendais à plus de sérieux de la part d'un drammaturge aussi célèbre.

Ai-je détesté? Non, du tout. Je l'ai juste trouvée sans relief, cette pièce, sans douloureux questionnement, sans émotion forte. Je n'arrive même pas à plaindre Mithridate. Sa jalousie ne sonne pas assez juste pour qu'on le méprise, pas assez sombre pour qu'on le plaigne.

A la rigueur, je me suis intéressée quelques minutes à son choix final. La femme ou le fils?
Je ne déconseille, ni ne vous somme de l'inscrire sur votre liste à lire. Je ne sais pas.
Sound lève le drapeau blanc. Esprit critique en vacances, revenir dans deux semaines.

Néanmoins, d'autres pièces du même auteur à venir très bientôt! Réjouissez-vous d'avance. Je le fais bien, moi... En grinçant un peu des dents.
Lien : http://talememore.hautetfort..
Commenter  J’apprécie          20
Une belle pièce de Racine aux vers ravissants et qui met en scène une histoire mal connue. Ici la rivalité fraternelle s'ajoute au conflit amoureux habituel dont l'enjeu se corse considérablement. Préfiguratrice de "Phèdre" cette tragédie, qui se finit moins mal que d'habitude, mérite amplement d'être découverte. Je conseille aussi l'opéra de Mozart pour les adeptes du genre.
Commenter  J’apprécie          10
La tragedie preferee de Louis XIV :on peux etre d'accord ou pas avec notre souverain mais cette oeuvre est incontournable dans le theatre francais ! A decouvrir absolument !
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (478) Voir plus



Quiz Voir plus

Phedre

quelle est la relation entre Phedre et Ariane?

Mere/fille
soeur
confidente

10 questions
1186 lecteurs ont répondu
Thème : Phèdre de Jean RacineCréer un quiz sur ce livre

{* *}