AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,61

sur 414 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est d'abord le lieu (le Spitzberg, la Zona frigida, le Svalbard en norvégien) qui nous a accroché : il y a déjà longtemps, on y avait passé une semaine frigorifique, kayakant entre phoques et glaçons. Beau mais froid, même au mois d'août !
Le bouquin de la norvégienne Anne Birkefeldt Ragde retrace tout cela parfaitement : l'atterrissage à Longyearbyen en provenance de Tromsø tout en haut de la Norvège, la colonie russe de Barentsburg(1), le jour continuel et la fin des horaires, la peur des ours qu'on ne voit pratiquement jamais mais dont on parle tout le temps, l'obsession norvégienne pour garder ces terres propres et sans mégots de cigarettes(2), tout y est.
Mais au-delà de la balade touristique (réussie), on a découvert une auteure méconnue ici et réputée chez elle, quelque part entre Bridget Jones et Anna Gavalda.
Sauf que Anne B. Ragde décoiffe : elle n'a rien de politiquement correct, sa prose est juste et féroce, on se marre, on rit jaune, on jubile, on dévore son bouquin comme un ours dévorerait un phoque.
L'écriture est vive, la traduction visiblement à la hauteur.
L'héroïne de son bouquin (Béa) est caricaturiste pour les journaux politiques : c'est dire si le trait est acéré.
Ça commence avec une petite déprime,
Et voici Béa notre dessinatrice partie en voyage organisé au Svalbard.
Sauf que la jeune dame ne se contente pas de larguer ses mecs, de dédaigner son rôle de mère potentielle et de boire des cafés.
En réalité elle picole comme un trou. Que dis-je, un gouffre. Elle est organisée. Quasi une scientifique du biberonnage.
Elle ne se cache même pas d'avoir choisi cette destination parce que les alcools y sont détaxés.
Nos flics et inspecteurs avinés habituels sont relégués au dernier rang de la classe. Béa est désignée major de promo, sans contestation possible. Et en plus, sympa, elle n'a pas le vin triste.
Mais tout ça, c'est à la surface de la glace. Dès le début, grâce à quelques indices soigneusement dosés, on nous laisse deviner qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. L'alcool. le titre. Béa semble avoir entrepris ce voyage moins pour le cognac ou le gin détaxé que pour se venger de quelque chose, sans doute un passé terrible ?
Le mystère se dévoile aux deux tiers du bouquin et on est un peu surpris de découvrir si tôt le pot aux roses et le dénouement. Malgré l'ombre du passé, on s'amusait bien en compagnie de Béa. Pochetronnée ou pas, elle ne gardait pas sa langue dans la poche de sa doudoune et on aimait bien suivre avec elle la croisière dans les eaux glacées et ensoleillées, au rythme des jours et des jours(3).
Mais finalement la dernière partie du bouquin tiendra ses promesses, d'autres masques tombent, d'autres passagers de la croisière se révèlent sous un autre jour : Anna B. Ragde s'avère une sacrée portraitiste.
Une fois embarqué à bord, impossible de lâcher le bouquin qu'on dévore en quelques heures, un bouquin qui mériterait presque un petit coeur ... le prochain peut-être ?

(1) - c'est le charbon qui fut un temps la richesse de l'archipel
(2) - la Norvège n'a que des droits d'administration sur ces îles et se voulant irréprochable aux yeux des Nations, elle veille jalousement sur leur écosystème : on y débarque avec ses sacs poubelles et on repart avec, aucune trace !
(3) - notez cet habile jeu de mots(4) puisqu'il n'y a pas de nuit là-haut ...
(4) - oui bien sûr, l'habitude vous a rendus attentifs à ces traits d'esprit, fins, spirituels et désormais fameux, mais des fois je souligne quand même, des fois que l'un de vous somnole un peu après une dure journée et passe à côté de l'un de ces grands moments de la blogoboule, ce serait dommage, après tout le mal que je me donne !

Pour celles et ceux qui n'aiment ni les ours, ni les phoques.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.com/..
Commenter  J’apprécie          80
Un roman lent qui avance au rythme du bateau emmenant des touristes vers le Spitzberg, aux confins de la Norvège et, parmi ces touristes, la narratrice, Bea, jeune femme de 35 ans, dessinatrice, portant au fond d'elle-même ses mystères personnels.

Je l'ai trouvée assez attachante Bea, décomplexée, souvent sous l'effet de l'alcool, croqueuse d'hommes mais capable d'aimer vraiment, un marin plutôt qu'un touriste et de s'investir au maximum pour lui.

Les autres personnages ne sont qu'effleurés, aussi bien par le crayon de Bea que par Anne B. Ragde qui n'entre pas dans les détails pouvant les concerner.

Mais surtout, l'histoire se déroule dans un environnement saisissant, celui du Grand Nord, avec sa lumière si spéciale, ses chatoiements du ciel et de l'eau, ses oiseaux, fulmars, sternes, ses animaux tels les phoques, morses et l'ours blanc polaire. La peur ancestrale de la bête est ravivée tout au long du roman alors que ces pauvres ours sont bien en difficulté faute de nourriture suffisante du fait du changement climatique et, finalement, c'est plutôt, encore une fois, l'homme qui est leur prédateur.

J'ai donc goûté cette atmosphère, la mise en place lente et progressive d'éléments de l'histoire pas toujours nécessaires, et, particulièrement l'approche psychologique des deux héros, Bea et Georg. Leur relation est très intéressante, spirituelle même et la fin ouverte laisse au lecteur le choix d'envisager ce qui lui convient le mieux.

Au cours de cette lecture, vous découvrirez qu'un bonsaï peut se développer très vite, même dans le froid nordique, donc beaucoup d'humour aussi dans ce roman en noir et blanc.
Commenter  J’apprécie          741
J'ai relu ce livre qui m'avait laissé un bon souvenir à cause du thème dans ce cadre exceptionnel Jai été un moins emballée cette fois ci Lheroine a un degré d'alcoolisation qui finit par nous enivrer nous aussi Son aventure avec le vieux loup de mer est navrante tant ca sent le cliché.. le sombre drame qui se dévoile est nauséeux à souhait on ne s attendait pas a tant de noirceur dans tout ce blanc immaculé La fin est brutale sans lueur d'espoir pour cette pauvre Britta...Heureusement les descriptions sont très évocatrices et nous font tenir la route Je suis donc plutôt mitigée
Commenter  J’apprécie          20
Bea , caricaturiste de métier, embarque pour le Spizberg, avec la détermination d' y passer quelques jours de vacances . Sa vie amoureuse n'est guère brillante et elle aspire à un peu de repos, tout en se promettant d'ingurgiter autant d'alcool qu'elle le voudra. Confiant sa perruche adorée à son amie, la voilà lancée à la découverte de contrées glaciales , en compagnie de parfaits inconnus.
Ils sont une vingtaine sur le bateau, membres d'équipage et passagers venant de pays différents.
Que vient-elle chercher, Béa, dans cette étrange croisière? Que fuit-elle?
Au cours de ce roman, le lecteur se verra confronté au grave problème de la destruction des animaux protégés, à la difficulté de partager un espace dont on ne peut s'évader, à la rudesse du climat...Mais découvrira ,avec l'écriture originale de Anne B Ragde, la beauté de ces contrées sauvages et les richesses de l'âme humaine.
Commenter  J’apprécie          200
Pas mal du tout, une intrigue narrative qui se complexifie au fur et à mesure de la lecture
Commenter  J’apprécie          10
Béa nous fait monter à bord de l'Ewa avec elle pour une croisière au Spitzberg.

Glace, froid et soleil de minuit.

Côté passagers, les profils sont variés.
Il y a celui qui veut voir des ours polaires, des phoques et des morses parce que c'est vraiment trop trop mignon, celui qui veut ramener des photos qui captiveront enfin ses potes, celui qui fuit le plus loin possible, celui qui veut au contraire se retrouver, et celui qui veut faire palpiter son coeur mais avec un guide armé, parce qu'il faut pas déconner non plus.
J'en fais pas des portraits très flatteurs mais j'ai été influencée par Béa qui, elle, est là pour évacuer définitivement sa colère qu'elle arrivait à contenir jusque-là avec un alcoolisme maîtrisé. Oui, Béa sait exactement quand manger sa tomate salée pour pallier la gueule de bois, et penche vers le cynisme pour juger ses congénères.
Côté équipage, ça va du vieux loup de mer au jeune aventurier. de l'expérience et des conseils judicieux : ne pas s'éloigner de celui qui a un fusil sur la terre ferme, et en cas de mal de mer, manger de l'ananas, c'est le seul aliment qui a le même goût en l'avalant et en le vomissant.
On sait que l'histoire va partir en sucette givrée.

Si le scénario ne m'a pas scotchée, et que le début m'a paru traîner en longueur, pour moi qui ne voyage quasiment jamais, le dépaysement m'a paru incroyable. On devine les lumières du ciel époustouflantes au dessus de ce paradis blanc. D'ailleurs, cette beauté qui ne peut laisser personne indifférent induira un changement dans la personnalité de chaque passager.
Et puis cette dédicace au pilote des glaces Helmer Kristensen, tué par un ours polaire le 31 août 1995, donne une autre dimension à ce roman. Comme si Anne B. Ragde avait encore une fois mis beaucoup d'elle-même dans cette histoire.
Commenter  J’apprécie          264
Une histoire en huis clos avec des paysages magnifiques où l'on en apprend beaucoup sur le pôle nord, son climat, ses anecdotes et ses animaux.
Je ne dirais pas que cette histoire est un polar, mais un secret bien enfoui qui mérite vengeance.
On s'aperçoit que quelques secrets se cachent derrière tout ça.
Lecture lue pour un challenge avec la lettre Z pour titre. Je ne pense pas que je l'aurai lu sinon et je suis contente de ma découverte car c'était une belle lecture.
Commenter  J’apprécie          80
« Pour être tout à fait honnête, je suis partie au Spitzberg pour picoler. Je me le suis avoué à haute voix, un jour, en plein mois d'août. J'ai soudain tout laissé tomber pour m'inscrire à un voyage qui allait me coûter la peau des fesses. »
Bea part en croisière. Elle nous embarque vers des eaux menthe à l'eau, vers la banquise et les montagnes du Spitzberg. On sent bien que les innombrables bons coups qu'elle ingurgite au bar ou dans sa cabine cachent le mauvais qu'elle prépare. Peut-être une vengeance que, comme dit l'adage, elle entendrait manger froide, voire gelée. Qui en serait la victime ? Forcément quelqu'un du voyage, touriste ou membre du personnel. Difficile cependant d'imaginer s'en prendre à un passager, dont par définition on ne peut découvre l'identité que le jour du départ. Ce serait un membre d'équipage ? Hum. Personne ne semble la connaître, elle n'en dit mot (c'est elle qui raconte) et la seule victime à tomber à l'eau semble être notre hypothèse de départ. En attendant, on tourne les pages avec plaisir, la croisière se déroule normalement ou presque…
« Notre bateau ne bougeait plus et il était près de la paroi de glace. Beaucoup trop près, ai-je songé à l'instant où j'ai vu se détacher toute la partie de glace au-dessus du tunnel. le gigantesque morceau est tombé, comme au ralenti, provoquant une vague colossale, tel un mur d'eau, qui s'est dirigé vers nous… »
… avec ses joies et ses découvertes. On monte dans le zodiac pour aller à terre (façon de parler) admirer phoques, sternes arctiques ou morses et surveiller, fusils chargés prêts à tenter d'éloigner l'ours polaire affamé ayant décidé de venir dévorer un ou deux touristes. On prend des conseils utiles (ou futiles) pour lutter contre le mal de mer : « Si on a le mal de mer, c'est bon de manger de l'ananas. Tu sais pourquoi ? Ca a le même goût quand on l'avale que quand on le régurgite. »
L'intérêt ne faiblit pas, on découvre peu à peu le passé et le projet de Bea qui semble évoluer au fil du temps passé à s'émerveiller du spectacle de la nature et peut-être aussi du temps passé auprès de Georg, le pilote, loup de mer louvoyant entre les blocs de glace. La tempête survient, les estomacs se vident et comme il n'y a pas d'ananas à bord, le parfum d'ambiance devient vite irrespirable. Au final, on découvre (ce que personnellement pour l'avoir vécu intensément, je savais déjà), que certains voyages transforment de façon radicale la suite de votre existence. Sera-ce le cas pour Bea ?
«_ Georg, c'est quoi le sens de la vie ? Ce qui fait qu'on a envie de rester en vie. Et d'être heureux.
_ C'est de comprendre… de saisir vraiment que…
_ Que quoi ?
_ Qu'un jour on sera mort. »
Un excellent roman et une belle invitation au voyage. Quelques réflexions et questions épineuses sur les rapports de l'homme à la nature et sur les équilibres écologiques donnent de la profondeur à cette histoire, plus complexe qu'on ne le pensait, qui se lit très vite et avec grand plaisir.
Commenter  J’apprécie          200
Lu cet été 2018, en cette période de canicule interminable (je déteste l'été alors imaginez ma souffrance…), Zona Frigida me paraissait le roman idéal. Alors certes, on découvre un paysage glacial et magnifique mais en plus Anne B. Ragde nous refroidit par ses thèmes traités ! Est-ce que je n'aurais pas mieux fait de lire une romance, comme tout le monde ? Non car le roman vaut vraiment le coup !

Béa est une jeune caricaturiste de 35 ans. Célibataire qui aime profiter de la vie, la jeune femme décide de partir en vacances dans le Grand Nord, au plus profond de la Norvège, à bord d'un petit bateau de croisière. Pas du tout le genre de la jeune femme, son entourage se questionne sur le pourquoi de cette croisière (et nous aussi). Et c'est parti pour l'aventure !

Comme on le découvre très rapidement, Béa est une jeune femme très esquintée par la vie. Alcoolique, elle a de grandes difficultés à créer une relation sérieuse avec qui que cela soit et notamment un homme. le roman est assez difficile à commencer car la jeune femme est particulièrement froide et antipathique. le roman est assez long car les raisons de son comportement restent floues pendant les trois quarts de l'intrigue. Comme avec ses quatre tomes sur la famille Neshov, Anne B. Ragde prend son temps pour installer ses personnages. Ce qui peut être un défaut au départ n'en est plus un à la fin car la compréhension et l'attachement que l'on a de ses personnages atypiques n'en sont que plus grande. C'est comme avec un membre de sa famille, on peut ne pas supporter son comportement, mais à aucun moment, on ne lui souhaite du mal. C'est la même chose avec Béa (et avec tous les personnages de l'auteure). Sans vous en dire trop, le dernier quart du roman est particulièrement difficile à lire, il peut même être choquant par certains aspects.

Zona Frigida est un roman qui fait voyager. le voyage de Béa avec les quelques autres touristes et employés du bateau (ils sont à peine une dizaine) est rempli de paysages magnifiques qui nous fait voyager, nous lecteur et c'est un réel plaisir à lire. Cependant, la nature du Grand Nord peut être également très dure, animale, et sans sentiment. Tout comme peut l'être l'humain. Et ça, Anne B. Radge nous le rappelle si bien…
Commenter  J’apprécie          360
L'auteur souhaitait nous plonger dans un huit-clos avec ce roman. Pourtant, en refermant ce livre, ce n'est pas du tout la sensation qui reste. le rythme est un peu lent sur ce bateau. Il ne s'y passe pas grand chose. Mais le mystère qui entoure Béa nous invite à la lecture. Veut-elle se suicider ou tuer quelqu'un ? C'est la question que l'on se pose dès les premières pages. Pour les défenseurs de la nature et des animaux, ce roman est une atrocité. Une atrocité pourtant bien réelle !
Béa est une jeune femme assez antipathique. Elle jette les hommes comme elle jèterait un sac poubelle, boit plus que de raison et en plus, s'adresse aux gens avec très peu de respect : « cette bière est chaude ! Si je veux quelque chose de chaud, je bois du café ! ». Au delà de ça, elle est très irrespectueuse : elle ouvre les hublots alors que c'est strictement interdit, jette ses mégots en pleine nature … Il est très difficile de s'attacher à elle, d'autant plus qu'elle est pleine de contradictions. Elle va s'émouvoir de la mort d'un ours malade, d'une femme qui l'a violé lorsqu'elle n'était qu'une adolescente mais pas d'un phoque en pleine santé tué par Georg. Pire, elle ira elle-même tuer des phoques. Et puis, elle sera choquée de voir les peaux d'ours prélevées par son amant. Très égoïste, Béa ne nous étonne pas dans ses réactions. Elle ne se soucie pas de grand chose, à part d'elle-même. Au final, même le drame qui lui est arrivé nous passe au-dessus de la tête tant on ne s'est pas attaché à elle. On l'a lu. Et puis, on l'a oublié.
Et les contradictions se rencontrent en toutes circonstances. Per, le guide, leur conseille de ne jamais se promener sans armes et de ne tirer qu'en cas de légitime défense car l'ours est une espèce protégée. La meilleure façon de protéger ces animaux n'est-il pas de ne pas aller les déranger dans leur milieu naturel afin de ne pas avoir à leur tirer dessus ? Pia, quant à elle, fait des études de vétérinaire. Pourtant, elle chasse depuis ses sept ans et participe aux safaris arctiques …
On comprend rapidement qu'il y a un trafic d'animaux sur ce bateau. La dispute de Per et de Pia ne laisse envisager que cette solution.
Georg, quant à lui, reste le personnage le plus horrible de ce roman. Insensible à souhait. Cruel. Intéressé. Rien ne va avec lui. Pourtant, au début de sa relation avec Béa, on s'y attachait. Ce qui rend notre déception encore plus grande ! On comprend que Dana ait envie de le tuer, car nous aussi ! En plus, en tuant le phoque, il se trouve des excuses : «  Il faut comprendre, on nourrit les ours avec. » Pourquoi ne pas laisser les ours se nourrir tout seul ? Un ours a besoin de chasser. S'il s'habitue à être nourri par la main de l'homme, il ne chassera plus et se laissera mourir. le choix des mots de Anne B. Radge est très bien mené, ici. Surtout lorsqu'elle écrit : « Le phoque était près du bateau, sur une plaque de glace, y avait plus qu'à le cueillir ». Volontairement, elle tue le côté vivant de l'animal, le rapprochant à une plante. Ce qui augmente encore plus la colère du lecteur qui se dit : « Mais il est vivant, ce n'est pas une fleur ! » - Georg a un esprit tellement étriqué qu'il estime que ce sont les gens de Greenpeace qui ne comprennent rien à la nature. Il ne voit que par sa condition d'homme qu'il estime bien supérieur aux autres êtres-vivants. Il ne comprend pas que certaines personnes puissent préférer l'espace animale à l'espèce humaine … Mais avec des gens comme lui, il est évident qu'on ne peut que préférer les animaux. On comprend à ce passage qu'il n'est, ni plus ni moins, un braconnier qui se cache sur son bateau pour assouvir ses desseins.
On apprécie la rencontre avec toutes ces espèces arctiques : renards, ours, phoques, morses, fulmars boréals, macareux moines, sternes, pingouins torda, mouettes, rorquals, bruants des neiges … Mais, également le fait d'en apprendre davantage sur leur mode de vie. Par exemple, qu'une ourse avec des petits doit se méfier du mâle car il est capable de dévorer sa progéniture.
Un tout petit défaut a attiré mon attention. le paragraphe sur le fait de manger les pingouins torda apparaît deux fois dans le cours du roman. Et il s'agit d'une répétition exacte. Presque mot à mot. Ce qui est dommage !
Avec ce roman, Anne B. Radge a choqué pour sensibiliser les lecteurs sur l'intérêt de préserver la nature et ses espèces vivantes. Que ce soient des animaux, des plantes, ou des montagnes. Pour cela, elle met en avant le braconnage et la chasse à la baleine, pointant du doigt le regard émerveillé des Hommes qui apprécie les espèces tuées lorsqu'elle sont mortes. Mais elle fait également ressortir la beauté des paysages grâce aux fleurs arctiques, aux merveilleuses montagnes et aux glaciers. Il n'y a pas à en démordre, ici le véritable personnage principal n'est autre que la nature. Ce sont ses péripéties qu'on suit. Ses malheurs, ses joies … La nature est belle, alors préservons-la ! Elle et tout ce qu'elle comporte. Cela-dit, l'auteur rappelle que « l'Europe regorge de personnes bien-pensantes qui détestent les norvégiens pour tout ce qu'ils représentent, c'est-à-dire des tueurs de baleine et de phoques et maintenant aussi d'ours. Bref, des barbares sans foi ni loi ». Malheureusement, bien que nombreux européens fassent la différence entre Norvégiens et braconniers, ce roman n'aide pas à rompre cette image. Loin de là ! Car les Norvégiens représentés dans cette oeuvre sont barbares et ont peu de bon sens. Il aurait peut-être fallut, ici, apporter un personnage Norvégien qui soit différent de ceux-là et qui puisse contrebalancer l'image donnée. 
Quoiqu'il en soit, c'est une oeuvre que j'ai apprécié lire bien qu'elle soit cruelle aux yeux d'un défenseur de la nature. Mais, il est important de pas pratiquer la politique de l'autruche et d'ouvrir les yeux sur ce type d'actes pour mieux les rejeter.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (785) Voir plus




{* *}