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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Merci à Babelio et aux Editions Viviane Hamy pour leur confiance.


Lors de la messe de funérailles du célèbre chef d'orchestre Claessens, sa fille, la narratrice, elle-même pianiste de renommée internationale, entame au piano la très difficile pièce pour violon et orchestre de Chostakovitch : Opus 77. Tous ceux qui comptent dans le monde de la musique classique sont réunis, comme pour un dernier spectacle où chacun s'observe, se jauge, guettant l'éloge ou la critique, prêt à basculer en un instant du sourire au coup de griffe. Tous, sauf David Claessens, le fils, violoniste prodige en son temps, devenu fils et musicien prodigues, en raison, d'une part de dévastateurs secrets de famille, d'autre part, de l'intransigeance de son art et de son indifférence aux conventions du Ghota musical.


Pendant qu'elle joue, Ariane Claessens se remémore : son enfance avec son frère David dans cette famille vouée à la musique, l'exigeant apprentissage du piano pour l'une, du violon pour l'autre, leur relation complexe à leur père, la lente destruction de leur mère, chanteuse lyrique peu à peu réduite au silence… Et surtout la griserie et les pièges de la dévorante célébrité, la pression et la peur de faillir, les règles d'un microcosme qui ne tolère aucune déviance à ses normes, une compétition impitoyable et sans fin où le talent ne peut percer et durer qu'avec la reconnaissance de la profession.


Tout le récit s'articule autour de cet Opus 77, composé par un Chostakovitch victime du totalitarisme soviétique, oeuvre dramatique et dissonante, véritable cri de rébellion contre la censure et l'oppression : « Jamais peut-être musique n'a davantage symbolisé le combat de la lumière face aux forces obscures. »


Car c'est précisément à ce combat entre ombre et lumière, qu'après y avoir vu leurs parents s'y brûler les ailes, se retrouvent confrontés le frère et la soeur. Ariane réussit à mener sa carrière, en choisissant la conformité et en murant ses états d'âme au plus profond d'elle-même, devenant « le plus complexe, le plus indéchiffrable, le plus parfait automate jamais créé de main d'homme ». David, dont le talent est tout à fait exceptionnel, mais parce qu'il fait fi des us et des avis de ses alter egos, s'exclut, s'isole et s'immole.


A travers cet excellent livre qui sait maintenir l'intérêt du lecteur de bout en bout, résonne toute la question de la liberté individuelle et artistique dans notre société, où les stratégies mercantiles, mais aussi la contrainte croissante du politiquement correct, finissent par lisser et formater la création.

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Dès mon enfance, mes parents m'ont immergé dans la musique classique et depuis. chaque année, le concours international reine Élisabeth est un événement incontournable.
Rien d'étonnant dès lors que ce livre m'ait tenté !

J'ai accompagné sa lecture par les morceaux cités, l'opus 77 de Chostakovitch avant tout mais aussi Funérailles de Liszt, la Norma, la sonate n* 16 de Mozart et tant d'autres.

Opus 77 nous décrit une famille de musiciens, le père, Claessens, renommé chef de l'Orchestre de la Suisse Romande, la mère Yaël, cantatrice, la fille, Ariane, pianiste de réputation mondiale et narratrice du récit et enfin le fils, David, violoniste prodige.

La musique est présente partout mais le principal intérêt du roman réside en la description des relations entre ces divers personnages, la relation de couple des parents, la relation entre le frère et sa soeur, et enfin la relation compliquée entre le père et le fils.
Un autre personnage est important et nous est présente avec sympathie, un vieillard d'origine arménienne, Krikorian, qui servira de mentor au fils.
Il me faut citer aussi la relation du musicien avec son instrument, et la comparaison que fait la narratrice entre le violon et le piano.

Et bien entendu, le silence ! L'importance de celui-ci dans la musique, dans une minute de silence et celui dans lequel se terre David.

le récit débute par les obsèques de Claessens où Ariane, au piano, décide inopinément d'interpréter une version pour piano de l'opus 77.
Ce faisant, elle se remémore et nous relate tous les moments qui ont jalonné l'histoire de sa famille, elle nous dévoilera petit à petit, en laissant planer en nous les interrogations, ce qui s'est passé lors de la finale du Concours Reine Elisabeth.

C'est un livre que j'ai aimé, il est bien construit, chaque chapitre s'aligne sur les mouvements du concerto pour violon, sa lecture est aisée, la psychologie des divers personnages est bien présentée.



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La lecture de ce roman m'a donné l'impression de plonger en apnée...
Plongée en apnée dans les arcanes du monde de la musique classique.
Plongée en apnée dans un drame familial aux accents de tragédie classique.
La narratrice, Ariane Claessens, grande pianiste à la renommée internationale, nous invite à la suivre dans les "dédales" de cette histoire qui a la noirceur d'un récit mythologique. Elle occupe le devant de la scène, tel un coryphée,et nous entraîne dans un sombre univers. Sa voix est forte et son regard acéré lorsqu'elle descend en flammes toutes nos idées reçues sur le monde aseptisé des grands solistes ou chefs d'orchestre internationaux. La fosse d'orchestre ? "Une arène" comme le lui souffle à l'oreille, son père, depuis qu'il est devenu directeur musical de l'OSR à Genève. L'orchestre ? "Une meute" dont il a fait la conquête à la manière d'un chef de guerre.
Dans ce monde de requins qui est aussi celui de l'entre-soi, Ariane Claessens s'est forgé une personnalité d'airain, frôlant l'alexithymie, derrière laquelle elle dissimule une fragilité névrotique qui la paralyse littéralement avant d'entrer en scène. J'ai été impressionnée par la façon dont l'auteur dissèque au scalpel les mécanismes de la peur. Ces passages sont oppressants et l'on partage vraiment ces moments de crise intense, de peur du vide, juste avant la chute ou la remontée providentielle à la surface.
J'ai beaucoup aimé aussi la façon dont il s'empare du mythe littéraire du "chien noir" pour incarner l'angoisse de son héroïne lors des moments qui précèdent chaque concert. C'est un petit chef d'humour noir !
Coup de chapeau également à la construction du roman qui permet de distiller à petites doses, le poison de ce drame familial, où le fameux Opus 77 de Chostakovich va faire figure de main du destin. C'est en effet, David, violoniste de génie et frère d'Ariane, qui doit l'interpréter sous la direction de son père, Claessens. Une scène superbe, fragamentée, à laquelle s'entremêlent des souvenirs d'enfance d'Ariane et de son frère, ainsi que des passages relatant le douloureux cheminement de Claessens vers la mort.
On ne peut imaginer famille plus dysfonctionnelle que celle des Claessens, une fois tombé le masque trompeur des apparences : le père narcissique et destructeur, la mère Yaël, une soprano qui va sombrer dans la dépression et la folie et le fils David qui va choisir le violon plutôt que les mots pour s'exprimer. Ce qui pourrait paraître caricatural ne l'est pas, car tout est évoqué par petites touches appuyées certes, mais rien n'est jamais certain, il subsiste des blancs, des doutes dans ce récit du délitement familial. Ce qui me reste en mémoire, ce sont des scènes très fortes où éclatent la souffrance, la peur - celle des adultes, celle des deux enfants - mais aussi la complicité fusionnelle et quasi incestueuse qui unit Ariane et son frère.
Ce roman aux allures de thriller psychologique m'a donc beaucoup impressionnée et je me suis laissé happer très souvent par le suspense qui s'instaure, alors que l'on connaît dès le début l'issue tragique de l'histoire.
Un bémol pourtant... L'écriture paroxystique de l'auteur l'entraîne parfois vers des effets de style qui m'ont paru superfétatoires. le recours constant par exemple à "Vous m'avez compris maintenant, n'est-ce pas ?" m'a vraiment agacée. de même certaines scènes m'ont paru trop convenues, comme celle où David enfant choisit le violon d'un musicien au lieu de rejoindre son père au piano !
"fausses notes" que je regrette... En consolation, l'écoute de ce fameux Opus 77, magnifiquement décrit dans le roman !
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À l'ombre du grand Chef

Avec Opus 77, Alexis Ragougneau nous offre un roman sur la passion, sur la difficulté de se construire à l'ombre d'un père célèbre et sur le pouvoir de la musique, notamment celle de Chostakovitch.

C'est à la fois un roman sur la famille, sur les relations entre un mari et son épouse, sur un père et ses enfants et un roman sur la passion, sur la musique autant qu'un hommage à Chostakovitch et à son Concerto pour violon n°1 en La mineur opus 77 que nous offre l'auteur de Niels. Mais disant cela, je me rends bien compte que j'oublie l'essentiel, l'intensité et la violence qui sourd de ce récit, la force et l'envie qui vont bousculer Ariane et David, les enfants du maestro qui accompagnent leur père pour son dernier voyage. Ces funérailles, qui se déroulent à Genève et qui sont à la hauteur de la réputation du chef de l'OSR (L'orchestre de la Suisse Romande), c'est-à-dire grandioses, sont l'occasion de revenir sur son parcours. de dresser le portrait d'un homme qui s'est consacré entièrement à son art, quitte à en oublier ses responsabilités de père de famille, quitte à phagocyter ses proches.
C'est Ariane qui prend la parole pour nous livrer sa version, car c'est elle qui a tout retenu: «Il ne faut pas s'étonner que je me fasse chroniqueuse du passé familial. C'est une habitude chez moi, tout s'ancre, tout pèse, tout macère, les dièses, les bémols et les souvenirs. Je retiens avec facilité.»
En déroulant les étapes d'une ascension rapide, elle ne va pas tarder à débusquer quelques fausses notes. Comme quand Yaël, sa mère, a été contrainte de mettre une carrière prometteuse entre parenthèses pour rester dans l'ombre de son mari ou quand son frère a renoncé à suivre les injonctions paternelles pour tenter de se construire en dehors de cette lumière trop aveuglante: «Mon frère, lui, en choisissant l'exil intérieur, a décidé de voyager léger. Dans le temps, il ramassait mes partitions quand elles tombaient par terre; désormais il vit retiré dans un bunker, sur les hauteurs valaisannes au-dessus de Sion. Il s'y est enfermé voilà onze ans, faisant table rase du passé. Ou bien, tout au contraire, dans l'incapacité totale de Ie digérer»

Une souffrance, des incompréhensions et un roman construit dans le tempo du concerto, en quatre parties. le premier mouvement – Nocturne – est celui de ce père, virtuose, le second – Scherzo – est une danse démoniaque, celle des traumatismes infligés aux membres de la famille. le troisième – Passacaglia – est le mouvement des enfants qui se rebellent. Enfin le quatrième – Burlesque – est celui du dénouement, dont on ne dira rien ici. Car Alexis Ragougneau n'oublie pas qu'il est entré en littérature avec des romans policiers et teinte cet épilogue d'un voile de mystère. En conclusion, je vous propose une petite expérience: lorsque vous aurez lu le livre, je vous propose d'écouter le concerto. Fermez les yeux et vous retrouverez la petite musique d'Alexis Ragougneau!


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La musique classique et les relations familiales sont les 2 thématiques de ce roman sombre. Ce sont 2 sujets que j'aime particulièrement dans mes lectures ; j’apprécie d’écouter les morceaux cités pendant que je lis. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait ici avec beaucoup de bonheur. J'ai pris aussi du plaisir à découvrir la famille Claessens, leurs difficultés à communiquer et leurs rapports ambigus. J'aurais apprécié, je pense, quelques éclaircies au fil des pages et des personnages moins froids (Ariane et David sont très durs, reflet de l'éducation que leur père leurs a donnée) mais l'impact n'aurait pas été le même. Un très beau texte.
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Un roman très bien maîtrisé et bien écrit. Un maestro de la musique classique meurt, sa fille, pianiste célèbre, raconte sa vie et celle de sa famille. Les relations de ce fameux père avec ses deux enfants et l'impact de la musique sur la famille. Une passion qui brise plus qu'elle ne rassemble, ici.
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Depuis quelques temps, je me surprends à prendre l'habitude d'augmenter mes lectures de vidéos, d'images ou de musique. Non pas que la lecture ne se suffise à elle-même, mais plutôt pour enrichir l'expérience, approfondir les apports du livre et chercher à remonter à ce qui est à l'origine de l'oeuvre.
Ecouter l'opus 77 de Chostakovitch est loin de m'être naturel, étant malheureusement proche de la barbarie en matière de grande musique. Et pourtant je l'ai fait, partiellement en tout cas, portée vers cette musique difficile par un texte somptueux, envoûtant, qui m'a tenue captive dès les premières pages.
Tel que présenté à travers cette famille de musiciens d'exception, l'univers de la grande musique et de ceux qui la portent aux sommets est fascinant. "Opus 77" nous présente un supra-monde quasi surnaturel de travail acharné et de représentations sensationnelles aux quatre coins du meilleur monde dans lequel la musique semble aspirer tout le cosmos. Tous les mots et les émotions également, dans cette famille où seule la flamme du talent compte, et dans laquelle il faut soit apprendre à vivre et briller sans air dans le sillage du père, chef d'orchestre mondialement reconnu, soit payer au prix fort la liberté de respirer en simple humain.
C'est par les touches de son piano que la fille de la famille, soliste divine, nous emmène, alors qu'elle joue à l'enterrement du père, dans ce voyage sidérant et douloureux à travers son histoire familiale, levant un coin de voile sur un microcosme d'élite.
Superbe découverte à l'occasion du prix Libraires en Seine 2020 que ce roman dans lequel j'aurai beaucoup appris.
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Ariane Claessens, pianiste de renom, assiste aux obsèques de son père. Claessens était un grand chef d'orchestre. Elle espère que son frère viendra...
Au moment de lui rendre hommage elle choisit de jouer l'opus 77. Une oeuvre pour orchestre habituellement. Elle choisit ce morceau pour nous évoquer sa famille, la maladie et surtout l'absence de son frère.
Ariane nous raconte son enfance et la suite d'événements qui mène la famille à se détruire... la folie de la mère, la rigidité puis la maladie du père...
On découvre David, le frère prodige du violon, qui ne saura pas résister à la pression.
Le roman est découpé comme l'opus 77, Nocturne, Scherzo, Passacaille, Cadence, Burlesque.
Alexis Ragougneau nous fait vivre intensément chaque moment important. Un roman autant visuel qu'auditif. Les informations sont distillées à la manière d'un roman policier. Un roman fort.
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Dans ma série musicale, après Âme brisée et Corps et Âme, voilà, avec Opus 77 , l'histoire tourmentée d'une famille de musiciens racontée par la plus jeune, Ariane Claesens, pianiste comme l'était initialement son père devenu chef d'orchestre .

Le roman s'ouvre sur la cérémonie des obsèques du père , alors qu'Ariane a décidé de jouer une transposition au piano de l'oeuvre de Chostakovitch qui donne le titre au livre .

La narration se déroule au fil des quatre mouvements du Concerto pour violon , avec des retours vers l'enfance d'Ariane et de son frère David qui a choisi le violon et leur apprentissages respectifs auprès d'un père célèbre et autoritaire et d'une mère à la brève carrière de Diva, personnage fantomatique qui disparait vite de l'histoire familiale .

Plus axé sur le caractère, les intrications familiales, la psychologie des personnages que sur la musique en soi, ce livre est différent des deux précédents, heureusement d'ailleurs , même si , au début, cela m'a perturbé car ce n'est pas ce que je cherchais .

L'intrigue est maintenue jusqu'à la fin , ce Concerto est l'âme centrale de l'histoire, joué par David lors d'un prestigieux concours dont l'issue a fait éclater la cellule familiale . Je me suis rapidement fait piéger par les notes de ce drame .
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L'envoûtement ressenti au cours de cette lecture est dû non seulement au savoir-faire de l'auteur mais également à l'omniprésence de la Musique.
Ode à celle-ci, ode aux virtuoses qui y consacrent leur vie.

La passion brûle, dévore et se lit à chaque phrase et évocations de la jeune pianiste.
Une histoire de famille où la Musique règne, absorbe jusqu'à la moindre respiration, jusqu'à l'incompréhension, jusqu'à la destruction.
Cette lecture modifiera sûrement notre perception des solistes et du monde musical qui n'échappe pas à la mise en scène de ses aspects extérieurs et au business.

L'auteur rend magistrale la prestation au Concours Reine Elisabeth du violoniste dans la salle du Palais des Beaux Arts de Bruxelles.
Il nous entraîne dans la transcendance totale, ses phrases virevoltent, ses mots percutent.
Il nous fait comprendre le monde intérieur du musicien.
Il nous plonge dans le silence où tout ce qui s'est dit est clos.

Silence de passage…

L'enseignement holistique du « Maître » arménien est le plus beau des enseignements.
Une douleur entoure ce vieil homme à la carrière brisée, la transmission le sauve.

Une image de plus de la vie « en musique », maîtresse exigeante, unique, qui absorbe l'Homme jusqu'à la dernière seconde de sa vie (cfr le chef d'orchestre - père de la pianiste et du violoniste - mari de la chanteuse broyée).

Un livre, comme une partition, comme un concerto, comme l'Opus 77 : sensible, bouillonnant.

Avis de Cantus

Il est toujours difficile pour un musicien d’entrer dans un roman dont la structure se fonde sur une oeuvre musicale.
Les libertés qu’autorise la littérature se heurtent à une réalité parfois tout autre.
Ainsi dans Opus 77 (en référence au concerto pour violon de Chostakovitch) Alexis Ragougneau n’échappe pas à cette constatation, constatation ne voulant pas dire condamnation.
Non, toutes les familles dont parents et enfants pratiquent la musique en professionnels n’atteignent pas ce degré de tension ni entre eux ni sur le plan personnel.
Par ailleurs, pourquoi avoir modifié les règles du Concours International de Musique Reine Elisabeth de Belgique?
L’Opus 77 ne pourrait en aucun cas avoir été choisi comme oeuvre imposée; celle-ci est toujours une oeuvre inédite dont le titre et le compositeur ne sont révélés au public que lorsque les deux derniers des douze lauréats sont entrés en loge pour une semaine afin de le préparer.
Prendre l’Opus 77 comme concerto au choix aurait été plus plausible et cela aurait-il changé quelque chose à la trame du roman, aux « problèmes » de David, le frère de l’héroïne.
Je ne le pense pas, mais… je ne suis pas romancier.
Toutefois, ces réticences et réserves franchies, Opus 77 est un roman qui sur le plan de l’intrigue tient ses promesses.
Ariane, le personnage principal, pianiste, a de l’épaisseur et est soumise à des questionnements et des tiraillements qui touchent le lecteur.
Les autres personnages, le père, le frère, le professeur, l’agent, les « connaisseurs » jouent le rôle que leur attribue l’auteur avec efficacité pour servir les divers sujets que véhicule le roman : la transmission (parents, enseignants), l’obsession (la musique, la perfection), la répression (allusion au régime soviétique).
Enfin, point fondamental, l’écriture est remarquablement adaptée aux sujets : changement de rythmes, placement des flash-backs,…
Au final, un roman vivant et haletant qui, sans bouleverser, force l’adhésion par la qualité de sa dramaturgie.
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