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3,72

sur 213 notes
Cela faisait longtemps que je n'avais plu hurlé de rire aussi fort, ce qui est gênant dans les transports en commun.

Quelle satire féroce du règne sa majesté ! Pourtant, rien n'est inventé, l'auteur a suivi les activités du président à la loupe.

Transcrit dans un style "Louis XIV", les ministres devenant des barons ou autres nobliaux, on aurait l'impression de lire une chronique écrite au XVème siècle tellement on a l'impression que le fard à joue va jaillir du livre.

Il n'en est rien, les chroniques sont contemporaines et super bien faites. Ironiques, sarcastiques, moqueuses, méchantes, mais sans en avoir l'apparence. Ou, comment flatter quelqu'un en se moquant de lui sans qu'il ne s'en rende compte une seule seconde.

Lisez-le, mais attention, il fait mal au ventre à force de rire et les zygomatiques en prennent un coup.

Même mon homme l'a lu, pourtant, il déteste lire, c'est vous dire !
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Retrouver un peu d'histoire contemporaine dans la lecture de cette satire du premier roi président de la vème, c'est désaltérant, désopilant et un peu désespérant quand on fait le constat que la situation actuelle n'en est que pire, puisqu'après un monarque nous installâmes un Jupiter....
Rambaud, en peignant avec un accent voltairien les dèrives du quinquennat de l'impérissable (et impunissable) Petit Nicolas), questionne notre relation ambiguë au pouvoir, notre complaisance envers des personnalités à la probité relative et notre fascination pour les ors de notre monarchie et les frasques des puissants.
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Non, nous ne sommes pas au 18ème siècle et c'est bien de nos jours que se déroule ce récit satirique mais ô combien véridique des premiers mois du règne de notre Auguste Majesté le Président Nicolas Ier de Sarkozy. Si vous voulez rire un peu écoutez donc l'histoire de ce fils d'immigré à l'ambition demesurée, aux mollets plus développés que la taille, qui, accédant au trône tant convoité, fit de la France une nouvelle monarchie, un pays sens dessus-dessous soumis au culte du "moi, je".

Rambaud s'amuse et nous amuse avec ce texte irrévérencieux narrant l'entrée en présidence de notre nouveau chef d'état Nicolas Sarkozy. Hommage à nos plus célèbres pamphlétaires, de Voltaire à La Fontaine, ce libelle écrit dans le style raffiné du 18ème siècle, au ton vif et insolent,ne manque pas de réjouir par la finesse de ses observations et la mise en relief des travers de nos politiques. Irrespectueuse, impertinente, une oeuvre drôle et légère comme une bouffée de liberté.
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Histoire vraie

Tout filait en quenouilles à l'entame du mandat de Nicolas Sarkozy. La politique n'avait pas de genre. L'idéologie de gauche de facto avait confisqué le pouvoir.

Le ton se durcit à l'arrivée du nabot -comme ils l'appelaient avec un mépris total -, qui appela Patrick Buisson réactionnaire bon teint pour muscler ses discours de campagne et pour considérer les électeurs de droite un peu moins pour les cons de l'histoire. La confrontation avec Ségolène Royal fut rude ; je voyais en elle une infirmière venant avec ses pansements pour tenter de cautériser les nombreuses plaies dont souffrait le pays. le passage de relais entre Chirac et Sarkozy s'effectua de manière bizarre, ils semblaient se tenir par la barbichette. Chirac savait qu'il aurait besoin du Président entrant pour circonscrire ses ennuis judiciaires, Ce dernier savait qu'il aurait besoin de celui qui l'a précédé pour de bas calculs politiques.

Le cartel du yaourt apparut, mais ce sont les infirmières bulgares prises en otage en Libye qui vont animer l'état de grâce du nouveau Président. Très vite, on va mesurer de quel bois se chauffe celui-ci, comme un jeune coq impétueux ! La première Dame de France va jouer les bons offices ; c'est la même dame qui va jouer les bourreaux du coeur et infliger un affront cinglant à l'époux aux commandes du pays en le trompant. En réalité on voyait qu'elle se prêtait de mauvaise grâce au protocole élyséen et qu'elle ne répondait plus au chant du coq ..
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Ouvrage littérairement délicieux, dans la mesure où il se complaît dans une style classique, cher aux mémorialistes. Difficile, cela dit, de se lancer dans une véritable critique de cet ouvrage sans dévoiler plus avant ses opinions sur le héros. Je puis néanmoins dire que Patrick Rambaud est doué d'un sens de l'observation peu commun ; rien des deux premiers mois du mandat présidentiel ne lui a échappé. Il croque des portraits de nos politiques avec un art fort plaisant et l'on se délecte de cette cour vaniteuse et sotte qui s'agite vainement pour suivre son monarque déluré. Je ne sais si l'auteur s'est décidé à commettre une suite de cette chronique mais je me prends à l'espérer.
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J'ai retrouvé ce petit livre dans les profondeurs de ma bibliothèque et je l'ai relu pour mesurer sa résistance au passage du temps,ce dernier étant souvent fatal à la satire politique ,une fois son objet rejeté aux poubelles de l'histoire.Eh bien on y trouve encore du plaisir,car la plume de Rambaud est aussi allègre que caustique.On y trouve également matière à réflexion tant les turpitudes de la politique et la courtisannerie sont intemporelles.Les lécheurs de bottes de Sarko valent bien ceux de Micron. La vanité et l'arrogance du pouvoir,la folie des grandeurs ,se répètent comme reviennent les "affaires" et le tourbillon intéressé des girouettes politiques.Donc,cette chronique des premiers temps du règne garde de la saveur et de la pertinence.
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Dans un style résolument moderne et provocateur, l'auteur nous sert une avalanche d'éléments dans lesquels il est difficile de démêler le vrai du faux !
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C'est le premier livre de Patrick Rambaud que je lis et ma fois je suis séduite par son style et sa plume !
Avec ce roman qui n'en est pas un vraiment mais plutôt une satire. Patrick Rambaud étant exaspère par notre cher président, il a décidé de caricaturer si je puis dire ainsi en Sa Majesté qui ressemble un tantinet à Napoléon. Patrick Rambaud est un auteur passionné d'histoire. Et, là il s'est donné à coeur joie dans cet exercice en rendant hommage à Saint-Simon.
C'est un livre drôle, jouissif j'ai bien rigolé un régal, pour les vacances. Il nous rappelle les origine hongroise de Sa Majesté, espagnol pour l'impératrice Cécilia. C'est truffé de passages grandioses comme la présentation de la baronne d'Ati. " C'était une Mauresque des bords de Saône. Elle avait du mordant, on disait qu'elle avait de grandes dents, tant au-dehors qu'au-dedans. Sa filiation son féminin, son âge tendre encore pour un puissant ministère tout ce qui devait l'entraver la libéra. La baronne leur prouvait qu'elle aussi venait d'en bas, à la cité du Bout-du Lac, près de Chalon avec dix frères et soeur, ou onze ou douze selon les gazettes, enfin une ribambelle à nourrir pour des parent qui n'avaient pas appris à lire. "
Les premières vacances de Sa Majesté en Amérique au bord du lac Winnipesakee à Wolfeboro, le déjeuner avec Johnny Walker Bush et sa famille " Il excusa aussitôt l'Impératrice, prétextant une angine blanche" la mémorable angine blanche !
Ce premier tome se termine sur l'icône que Sa majesté a déniché c'est Guy Moquet, c'est fort " le chevalier Guaino trouva uns telle icône en la personne d'un jeune homme de dix-sept ans, bien coiffé, cravaté, l'oeil romantique, qui s'appelait Guy Môquet" ! Mais, il n'oublie pas d'évoquer la libération des infirmières Bulgare. Vous souvenez vous de cet épisode où l'Impératrice a su grâce à ces charmes, par un coup de grâce libérer ces pauvres infirmières. "Il mit en avant le génie de l'Impératrice, laquelle avait ramené dans son avion à nos couleurs les infirmières libérées ; en Bulgarie elle fut vénérée comme la Madone , mais en effigie, car elle s'éclipsa très vite pour ne point manquer une présentation de mode rue Saint-Honoré, à Paris ; elle ne connaissait aucun grand couturier à Sofia."
En tant que lectrice, j'ai remarqué que Patrick Rambaud s'amuse bien à croquer les travers de ses hommes et femmes du pouvoir qui ont une épaisseur romanesque il faut bien le dire. le ton est insolent à souhait avec une certaine distance. Excellent !
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Cette courte chronique résume tous les événements politiques et les grands débats sociétaux de la première année de la présidence de Sarkozy, ou devrais-je dire plutôt le règne de ce dernier car Patrick Rambaud a choisi de narrer les truculences des élites politiques françaises sous les traits d'une cour royale. Les grandes personnalités politiques sont ainsi dépeintes qu'elles appartiennent au parti gouvernemental ou à l'opposition avec une verve assassine où les adjectifs évocateurs se disputent avec les commentaires ironiques la part du lion. L'auteur ne cache pas à ses affinités politiques et le texte n'a pas pour vocation d'être impartial. Il ne s'agit pas d'un essai politique mais bien d'une satire dans la tradition initiée par Horace et Juvénal. le livre pourtant est une bonne façon de se remémorer l'ensemble d'une année publique. Il nous permet de nous rappeler de détails d'événements majeurs ou encore d'anecdotes qui nous avaient échapper ou que l'on avait oublié dans le tourbillon médiatique dans lequel nous vivons aujourd'hui. Je vous recommande ce livre. Il vous déridera après une journée longue et difficile.
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J'avais vu il y a quelque temps un entretien avec Patrick Rambaud. Son côté érudit mais à la fois vieux briscard soixante-huitard m'a plu. J'ai donc décidé de lire ses chroniques dans l'ordre d'apparition. Tout commence donc avec Sarkozy. Et là, on sent la vieille plume moqueuse des satiristes dune époque révolue.
Lire ces chroniques des années après est fortement intéressante et nous rappelle que même si nous vivons une période compliquée, on a connu pas mal avec certaines magouilles.
Les portraits sont au vitriol. Rien n'échappe à Rambaud. Quel plaisir!
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