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C'est l'été 1969, deux frères profitent de quelques moments de liberté accordés par leur grand-père, l'homme sévère qui les élève à sa manière, sans que leur mère ait grand-chose à dire, pour aller à la pêche au bord de la rivière. Ils y rencontrent Ligeia, jeune fille venue de Floride, libérée et insouciante. Pensez, la jeune fille a vécu dans une communauté ! Pour les deux frères, c'est un monde nouveau qui s'ouvre, surtout pour Eugene, le plus jeune. Bill, son aîné de deux ans, est fiancé, et se voit réaliser le projet grand-paternel, devenir chirurgien.
Quarante-six ans plus tard, des ossements sont retrouvés dans la Tuckaseegee, et Eugene repense au départ précipité de Ligeia, comment son frère avait dit l'avoir raccompagné à l'arrêt de bus...

Depuis 2010, et la première participation de Ron Rash aux Quais du Polar, j'ai lu tous ses romans traduits en français, et j'ai même en cours un recueil de nouvelles en anglais, superbe, mais que (dira-t-on) je savoure… Je n'ai donc pas raté ce dernier roman, prudemment emprunté en médiathèque, parce qu'il m'avait semblé que quelques avis manquaient d'enthousiasme.
Un été de l'adolescence, deux frères que tout oppose, une naïade disparue, une enquête très tardive, les ingrédients sont bons, mais il faut y ajouter le style de Ron Rash pour en faire un très bon roman. Pas un polar, non, même si une révélation finale apportera des réponses attendues, mais surtout le roman d'une relation fraternelle biaisée dès l'enfance par un grand-père qui place ses attentes dans un seul de ses petits-fils : il deviendra chirurgien. L'autre est gaucher, il le laisse magnanimement choisir une autre voie, mais la vie d'Eugene ne sera qu'une suite d'échecs, là où son frère réussit en tout. Et entre eux, il existe toujours cette ombre jetée par l'été 1969. Il va falloir pourtant que plusieurs décennies plus tard, ils réussissent à en parler.
Formidable Ron Rash, qui parvient à passionner avec une histoire assez classique, et des jeunes filles disparues au bord de l'eau, qui, de Bondrée à Summer, ne manquent pas dans la littérature ces derniers temps… La relation entre les deux frères, notamment à la période contemporaine, mais aussi les premiers émois adolescents, la vie dans une petite ville des Appalaches, tout est passionnant à lire sous sa plume, et avec une très belle traduction également. Je le conseille sans restriction, alors que j'étais restée un peu sur ma faim avec le chant de la Tamassee.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Ma pioche de juillet 2022.
Ma Sis m'en avait recommandé pas mal.
Et le premier lu m'avait bien plu.
J'avoue ne pas avoir accroché à celui-ci.

J'ai lu les critiques qui parlent de voyage, des années 60, ...
je sais pas, me suis ennuyée tout du long.
J'ai vite compris l'intrigue, et malgré le petit livre, j'ai trouvé ça long.

Peut-être n'est-ce pas le temps de le lire. Car vraiment le premier m'avait bien plu. Un pied au paradis.

Mais celui-ci non.

Peut-être le relirais-je plus tard.

Beaucoup de critiques allant dans le sens opposé du mien, ne vous y fiez pas. :)
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Dans une petite ville paisible au coeur des Appalaches, on retrouve une poignée d'ossements. Il s'agit d'une jeune femme, qui a vécu là quelques mois une cinquantaine d'années plus tôt. Avec son envie de vivre, son insouciance et sa sensualité, Ligeia séduit deux frères, Bill et Eugene, qui vivent bien loin des révolutions contestataires de l'époque, et sous la coupe d'un grand-père tyrannique et conservateur. Sous son influence, Eugene, qui n'a pas 18 ans, transgresse les interdits, découvre l'alcool, la drogue et la sexualité, tandis que son frère, qui prépare activement des études de médecine, prend de la distance. L'été s'achève, Ligeia quitte la ville, sans jamais plus donner de nouvelles au jeune homme. La macabre découverte fait surgir chez Eugene, qui a abandonné toutes ses ambitions littéraires pour sombrer dans l'alcoolisme, les fantômes du passé. Désormais, il lui faut découvrir ce qui est arrivé à la jeune sirène délurée de sa jeunesse, et interroger son frère, devenu un chirurgien très habile, sur ce qu'il sait. Mais Bill n'est guère disponible, ni disposé à revenir sur le passé.

A travers un va-et-vient entre le présent d'Eugene et ses souvenirs, se met en place la relation qui unit les deux frères, faite d'amour et de rivalité. L'aîné est promis à un bel avenir qui suit la voie toute tracée par le grand-père abusif, qui régente toute la famille au seul prétexte qu'il détient les cordons de la bourse ; le benjamin sensible, artiste, n'a commis que le péché de tomber amoureux d'une jeune fille subversive. Ron Rash explore avec sono talent habituel l'univers familial à l'époque où les Beatles chantaient "ob-la-di ob-la-da life goes on", quand on envisageait la vie en communauté et l'amour libre, au croisement de deux générations qui s'affrontent, incarnées d'un côté par ces deux frères coincés entre leur sens du devoir et leur envie de transgression et de l'autre par la sirène venue se baigner au bord de la Tuckaseegee.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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4ème de couv':"Dans une petite ville paisible des Appalaches, la rivière vient de déposer sur la grève une poignée d'ossements ayant appartenu à une jeune femme dont personne n'avait plus entendu parler depuis des décennies. Eté 1969. Ligeia débarque de Floride avec l'insouciance et la sensualité de sa jeunesse, avide de plaisirs et de liberté. C'est l'époque des communautés hippies, du Vietnam, de la drogue, du sexe et du Grateful Dead. Deux frères, Bill et Eugene, qui vivent à l'abri de ces révolutions, sous la coupe d'un grand-père tyrannique et conservateur, se laissent entraîner dans le tourbillon de tentations que leur propose cette sirène enjôleuse. le temps d'une saison, Ligeia bouleversera de fond en comble leur relation et leur vision du monde, scellant à jamais leur destin avant de disparaître aussi subitement qu'elle était apparue. A son macabre retour, les deux frères vont devoir rendre des comptes au fantôme de leur passé et à leur propre conscience, rejouant l'éternelle confrontation de Caïn et d'Abel dans une tonalité aux résonances dostoïevskiennes."

MON AVIS: Quand le passé revient vous hanter alors que vous aviez tout fait pour le tenir à distance, ça n'apporte forcément rien de bon.
C'est ce qui se passe pour ces deux frères et ces quarante six années d'oubli s'effacent et dévoilent leurs faiblesses passées. L'un a sombré dan l'alcool et l'autre sauvent des vies.
Ron Rash, avec sa façon à lui de décrire les choses et les gens nous plonge au coeur de ces choix que nous faisons tous et qui ont toujours des conséquences, bonnes ou mauvaises. L'important étant d'assumer ces choix et de faire face à ses responsabilités. Certains y arrivent et d'autres non.
Les liens familiaux sont ici prégnants, ils sont l'essence même de ce roman. Les agissements des uns influant sur le comportement des autres. Et parfois à jouer avec le feu, on se brule . Et l'époque où se situe le récit y est aussi pour quelque chose.
Une belle lecture encore de cet auteur que j'affectionne tout particulièrement.
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Pour moi, il s'agit du premier roman lu de cet auteur, Ron Rash, dont beaucoup d'amis lecteurs m'ont parlé depuis des années.

Dans ce roman, nous découvrons, comme dans la plupart des romans de cet auteur je crois, l'Amérique rurale et reculée.

Deux frères, jeunes adolescents qui passent l'été à la campagne chez leurs grands-parents, sont fascinés par une jeune fille, magnifique et très libérée, qui apparaît régulièrement près de la rivière où ils vont régulièrement se baigner.

Ils vont flirter quelques jours avec elle.

De nombreuses années plus tard, des ossements sont découverts près de cette rivière.
Sont-ils les restes de cette jeune fille ?
Et les deux frères sont-ils impliqués dans cette affaire ?

C'est tout l'enjeu de cette intrigue, finement ciselée.
Qui tient en haleine, au fil d'un récit où la psychologie des personnages est méticuleusement détaillée.

Je recommande ce roman, qui est très fort.
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1969 Sylva les Appalaches.
Que s'est-il passé cet été-là ?
Eugène le narrateur avait 16 ans et son frère Bill 21 ans quand ils ont rencontré lors de leurs parties de pêche une sirène surnommée Ligeia 17ans. Cette dernière a été expédiée chez sa tante et son oncle, pour une reprise en mains après qu'elle ait fugué et été retrouvée dans une communauté hippie, le summum de la contre-culture américaine.
La jolie sirène est très attirante pour ces deux garçons élevés de façon très stricte par leur grand-père. Celui-ci se projette dans l'avenir de Bill qui devra devenir le brillant chirurgien que lui n'a pu être après une blessure de guerre.
2015 Ligeia fait la Une du journal ; on vient de déterrer son cadavre.
Bill est devenu un brillant neurochirurgien qui a femme et enfants, qui fait des missions humanitaires. Il est aimé et admiré.
Eugène est devenu un écrivain raté, une épave alcoolique. Son alcoolisme est responsable d'un accident dans lequel il a failli perdre sa fille. C'est Bill qui lui a sauvé la mise en lui payant un ténor du barreau pour le sortir de là. Mais femme et fille ont déserté sa vie et il est toujours hanté par son premier amour Ligeia.
« Bien sûr, qui peut oublier son premier amour, son premier rapport sexuel, ou son premier verre ? Surtout si tout arrive en même temps. Je me rappelle aussi comment, après que Ligeia est sortie de nos existences, je me suis tourmenté qu'elle puisse réapparaître et raconter à Bill ce que je ne lui avais jamais avoué. »
Le leitmotiv éducatif de leur grand-père autoritaire était le suivant : « Dans la vie, on fait des choix, et il faut accepter les conséquences de ces choix. »
La question se pose de savoir où placer la ligne de la liberté de choix dans une éducation aussi stricte ?
Les deux frères vont prendre des chemins différents, Bill dit avoir toujours voulu être chirurgien, il a l'air d'avoir su s'émanciper de son grand-père en choisissant sa femme et en ayant payé ses études seul avec son travail.
Eugène deviendra l'héritier avec la bénédiction de Bill, qui sera toujours protecteur avec son frère.
Seule pomme de discorde qu'est-t-il arrivé à Ligeia que Bill devait accompagner au bus ce soir-là ?
Car l'autopsie démontre que Ligeia a été égorgée…
Eugène devient le principal suspect aux yeux du chérif Loudermilk qui ne va pas lâcher l'affaire.
« Ainsi, les gens nous étonnent. Ils sont capables de se mentir les uns les autres, comme l'a fait mon frère avec moi, et comme je lui ai menti ce soir de septembre, à Panther Creek. Or il apparaît désormais que ces deux mensonges ne pouvaient qu'aboutir à une impondérable vérité . »
Ron Rash a un talent fou pour distiller une histoire.
Un roman sombre et lumineux à la fois, des personnages totalement incarnés, le lecteur est envoûté et poursuit sa lecture en apnée.
C'est un savoir écrire sans faille.
L'écriture est fluide et soutenue en même temps, le suspens reste entier, à aucun moment le lecteur ne peut décrocher de cette énigme et son avis balancera jusqu'à la fin.
Un roman noir comme je les aime, intense et bien écrit, une fin époustouflante.
Jamais déçu par cet auteur.
Ron Rash nous donne l'envie de lire L'ange exilé de Thomas Wolfe.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 26 juillet 2019.


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Des personnages en proie avec leur passé

« Famille, je vous hais », voilà un adage que les héros de Ron Rash aurait pu faire leur tant on retrouve dans ce roman l'emprise de la cellule familiale au point qu'on ne peut y échapper à moins d'en payer le prix. Ainsi Eugène subit le poids de la réussite de son frère, Bill, encensé par son grand-père. Face à ce médecin brillant, séduisant, sportif reconnu et à la famille idéale, Eugène ne peut afficher que son alcoolisme et ses échecs familiaux et artistiques. Toute sa vie se révèle anéantie dès la naissance, faute de ne pas avoir été l'élu. Mais en même temps, Bill, malgré sa réussite, a dû batailler face au grand-père Matney pour imposer ses choix professionnels mais aussi et surtout amoureux. Car le roman de Ron Rash est celui de frères en révolte vis-à-vis de l'influence de l'aïeul, influence telle que même la petite ville de Sylva semble être aussi sous le joug de ce médecin renommé et tout-puissant. On sent cette emprise tout au long du roman, cette main de fer prête à broyer toute menace, cette terreur sourde qui règne dans ce milieu où tout n'est qu'apparence. Bill réussira, douloureusement, à s'en libérer, Eugène, lui, faute de vouloir faire des compromis, en restera une éternelle victime.

Ce qui est également intéressant dans ce roman, c'est cette fraternité compliquée qui existe entre Eugène et Bill. Jusqu'à l'adolescence, ils sont inséparables mais au moment des premières amours, les choses se compliquent. L'apparition de Ligeia (hommage rendu à toute cette époque hippie emprunte de totale liberté) va tout chambouler du moins dans l'esprit de Eugène. Faute de ne pouvoir vraiment exister au sein de la « cellule familiale », il revendique le droit d'aimer et d'être aimé sans que son frère ne se mette en travers de son chemin. Ligeia devient alors cette figure quasi mythologique de la sirène qui fascine Eugène au point de lui faire perdre la tête et le sens des réalités. Cinquante ans après la disparition de Ligéia, il subit encore son emprise, incapable d'entendre la parole de son frère qui pourrait pourtant lui redonner vie. Prisonnier de son passé, Eugène n'est plus que l'ombre de lui-même depuis longtemps malgré la bienveillance de Bill, éternel protecteur incompris.

Enfin, on appréciera dans ce bref roman cet amour de la nature qui apparaît comme un véritable refuge pour les deux frères. Leurs parties de pêches dominicales constituent un échappatoire à la pression familiale, une façon de couper momentanément le cordon avec cet univers familial qui va les ronger même après la mort du grand-père. Ligeia, quant à elle, semble naître de cette nature sauvage. Elle apparaît, disparaît dans les ondes et dans le plus simple appareil s'apparentant tantôt à cette sirène avide de jeunes hommes amoureux, tantôt à la Vénus anadyomène rimbaldienne, transformant alors certains passages en véritables éloges à la Nature. On soulignera ici les échos avec certaines scènes merveilleuses du film de Robert Redford, "Et au milieu coule une rivière". C'est beau comme un poème !

Ma tête à claques à moi

C'est sans conteste Ligeia qui décroche la queue du Mickey ici. Son attitude de gamine refusant toute autorité, prête à tout pour obtenir ce qu'elle estime lui revenir, est à mes yeux franchement exaspérante d'autant qu'elle est en grande partie responsable de l'échec de la vie d'Eugène. Elle profite de sa fragilité et de ce manque affectif dont il souffre inconsciemment alors qu'elle aurait pu voir en lui, bien plus qu'un amoureux transi, un allié pour la vie.

Au final, je recommande ce roman qui se lit en quelques heures et qui, outre une histoire complexe de fraternité, nous offre des tableaux magnifiques des paysages appalachiens.
Lien : https://mespetitsplaisirsamo..
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Ligeia vient d'arriver pour l'été 69 à Sylva, petite bourgade des Appalaches.

Un jour où elle se baigne dans la rivière, Bill et son jeune frère Eugene la prenne pour une sirène, et Eugene tombe fou amoureux de cette jeune fille qui se donne si facilement à lui, contre quelques pilules.

Car le grand-père des garçons est médecin, et ils ont accès à la pharmacie du cabinet.

Quand le roman s'ouvre, le shériff vient de découvrir le cadavre de Ligeia dans une bâche enterrée.

Eugene devenu alcoolique contact son frère, de venu un chirurgien renommé, pour éclaircir le mystère du meurtre de la jeune fille qu'il croyait partie en Floride.

Un roman qui pourrait paraitre léger, si ce n'était l'omniprésence du grand-père qui tient d'une main de fer la famille et la destinée du fils aîné, entraîné dès son plus jeune âge à devenir un grand chirurgien.

Le personnage d'Eugene m'a ému, alcoolique qui a failli tuer sa petite fille lors d'un accident de voiture alors qu'il conduisait en état d'ivresse. Depuis, il n'a plus de nouvelle.

Eugene qui a commencé à boire en compagnie de Ligeia et qui ne s'est jamais arrêté, sa forme de liberté ?

L'image que je retiendrai :

Celle de Nabo, l'homme à tout faire muet du grand-père.
Lien : https://alexmotamots.fr/par-..
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Eté 1969 dans une petite ville paisible des Appalaches. Deux adolescents occupent leurs vacances entre détente au bord de la rivière et travail au cabinet médical de leur grand-père. Ce dernier a pris en main l'avenir des deux frères depuis la mort de leur père. Il promet à l'aîné, Bill, une brillante carrière de chirurgien, se souciant moins de la destinée d'Eugene, le cadet, davantage attiré par l'art. Cette vie bien cadrée, fermement dirigée par un grand-père rigide, va être compromise par l'arrivée de Ligeia, troublante jeune femme venue de Floride et qui apporte avec elle la contre-culture du Summer of Love. Ce vent de renouveau pourra-t-il faire ployer les carcans sociaux et familiaux ?

« Par le vent pleuré » est un roman noir écrit par l'américain Ron Rash, tenant du nature writing, et publié en 2017 aux éditions du Seuil. On retrouve dans l'intrigue des éléments chers à l'auteur. La nature tout d'abord, sous sa forme liquide, celle d'une rivière sauvage avec ses coins et recoins où l'on peut s'isoler, rêver, aimer et où bien des secrets peuvent être enfouis. Autour de cette rivière, deux périodes sont mises en résonance : le passé, celui de l'été 1969, du temps de l'adolescence et de la construction de soi et d'un avenir ; le présent, qui vient mettre à jour des ossements humains, à la faveur de la lente érosion de la rivière avec le temps. Ce sont ceux de Ligeia dont sa famille avait perdu toute trace. le décor ainsi planté, le troisième élément nodal de l'intrigue peut se déployer : les deux frères, ce qui les relie, et les secrets qu'ils taisent ou ignorent.
Peu à peu, l'auteur vient reconstituer le fil des événements, révélant les faiblesses et bassesses humaines, la lutte incessante entre le bien et le mal, l'envie de continuer à vivre, quel qu'en soit le prix. Pour faire éclore la vérité cachée dans ces ossements, les deux frères vont devoir s'affronter, tels Caïn et Abel, fratrie mythique des origines, sur fond de déchirement dostoïevskien.
Dans ce roman noir, la nature, ses descriptions, occupent malheureusement une place moins centrale que dans les autres romans de Rash, alors que les liens et secrets familiaux sont davantage explorés. Malgré quelques longueurs ainsi qu'un sentiment d'inachèvement quand on quitte la lecture, « Par le vent pleuré » reste un roman bouleversant qui interroge finement le sens moral.
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Petit roman jouant sur le secret familial autour d'une disparition ancienne. le corps, où du moins ce qu'il en reste, reparait plus de 40 ans plus tard. Qui a tué? Pourquoi?
On revit alors l'histoire par flashbacks et retour à aujourd'hui, au travers les yeux d'Eugène, un des protagonistes de cette mystérieuse disparition...
Je n'ai pas détesté mais je n'y ai pas non plus pris un super plaisir à la lecture. Je ne saurais dire pourquoi... Peut-être l'histoire qui ne m'a pas passionnée, ou la façon d'écrire, ou les personnages, peut-être un peu trop caricaturaux...
Bref, lu dans le cadre d'un club de lecture de ma bibliothèque mais je serais facilement passée à côté sans m'y être arrêter...
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