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sur 173 notes
Bonjour les amis,
Je vous parle du space-opéra LA TRAGÉDIE DE L'ORQUE de Pierre Raufast paru aux Editions Aux forges de Vulcain premier tome de la trilogie baryonique.
Voilà un nouveau roman de Pierre Raufast, magistral, dans la plus pure tradition des grands classiques de la science fiction.
Une terre qui a subi les grandes migrations climatiques, des mineurs de l'espace qui forent les trous noirs pour y puiser l'antimatière, source d'énergie, deux grandes héroïnes, Slow et Sara, quand c'est l'accident, à bord de l'Orca, une mission de sauvetage va tout bouleverser, de la terre aux profondeurs de l'espace.
D'une plume maîtrisée, vive, parfois caustique, l'auteur entraîne le lecteur à un rythme trépidant dans un space-opéra où le suspens règne jusqu'à la dernière page. le propos, limpide, au gré des éclairages scientifiques, dénotent un travail de fond d'une qualité absolue. Si vous êtes passionné par la physique quantique sans vous y connaître, nul doute que vous apprendrez foule de détails.
À travers des enjeux d'actualité, LA TRAGÉDIE DE L'ORQUE aborde la question fondamentale du devenir de l'humanité et d'un exode spatial comme celui du réchauffement climatique et de l'énergie.
À noter, LA TRAGÉDIE DE L'ORQUE se termine sur un événement qui fera bouillir d'impatience le lecteur curieux que nous sommes tous. Un premier tome d'une qualité exceptionnelle qui sonne comme une réussite.
Merci à l'auteur pour ce voyage aux confins des étoiles. J'attends avec impatience le volume suivant en octobre
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Bienvenue à bord de l'orca 7131, nous sommes le Dimanche 2 avril 2173 et dans quelques jours aura lieu un accident. Il y avait si longtemps que la science-fiction m'avait échappé. Je me rappelle encore du légendaire Philipp K.Dick et de Ray Bradbury qui avait réussi à me sortir d'une longue pause littéraire. Pierre Raufast fait partie de ceux qui peuvent réveiller le rêveur qui est en vous. Y a t-il plus fascinant que la connaissance d'un monde prochain ? Les philosophes du siècle dernier auraient surement payé cher pour connaitre notre société, bien qu'ils eussent pu la dénigrer. Avec ce premier tome de la trilogie baryonnique, je suis sorti fasciné par le monde crée par Pierre Raufast.

2173. Cela parait déjà si loin et pourtant la Terre existe encore, ce qui demeure plutôt rassurant. Pour éviter de vous alarmer, ne faites pas le plein de bière, de vin : cela est toujours d'actualité. Même les animaux ont survécu et Simon & Garfunkel sont toujours dans les bacs. Avec ces petits éléments qui nous permettent de nous rattacher à un monde que l'on connait bien, l'auteur réussit le tour de force d'une société plausible contrairement à tant d'autres romans où l'imagination de l'écrivain s'assombrit avec la prise de narcotiques. Après la lecture de ce roman, vous serez surement un peu nostalgiques comme moi et en même temps soulagés de voir que l'être humain est rempli de ressources intellectuelles et physiques. Si nous parlons toujours la même langue, il est notable de constater que les expressions « du coup » ou « frère » n'existent plus. Ceci est loin d'être anecdotique.

À travers des chapitres courts, expurgés de toute description qui ralentirait l'action, la tragédie de l'orque vient nous offrir une merveilleuse porte vers l'avenir. Roman sur le sens du sacrifice de générations qui penseront aux suivantes pour éviter le pire, le lecteur oscille alternativement entre les personnages. L'humanité tente de survivre après une une grande migration climatique décimant une grande partie de sa population. Cela vous rappelle quelque chose non ? Les mineurs d'espace-temps sont ainsi à la recherche de l'anti-matière en générant des trous de ver. Je sens votre regard inquiet, vous les littéraires chez qui la matière scientifique est trop éloignée de vos préoccupations. Je vais vous rassurer et vous affirmant que l'écriture cinématographique de Pierre Raufast viendra vous réconforter pour vous accompagner dans cette quête. Avec une trame narrative multiple dans différents lieux, deux vaisseaux notamment et sur Terre, un accident pour le moins cocasse viendra perturber nos héros. Les Hommes continuent-ils de s'entraider en 2173, ont-ils encore assez de courage et de vie pour espérer ?

Avec ce roman, on met à mal l'intelligence artificielle qui sera bien difficile à gérer sans l'intervention humaine, mais on accède aussi à des théories et scénarii de ce qui nous attend potentiellement. On appréhende la quête illusoire d'une autre forme de vie, on évoque le procès technique et sa barrière de la peur mais aussi profondément de la nature humaine avec telle qu'elle existe et existera surement plus tard. L'auteur instille ainsi un compte à rebours et un rythme exaltant tout au long du récit sans jamais que nous soyons heurtés par certains termes plus spécifiques. La force de ce roman réside en ce qu'il vulgarise avec une facilité déconcertante l'état de notre monde scientifique tout en invoquant une intrigue qu'il est impossible de lâcher. Avec un certain sens de l'humour certain et une vision éclairée de ce que nous sommes en 2023, vous vous surprendrez à acquiescer bon nombre de discours. On tremble pour les personnages, on apprend, on rêve, on respire à nouveau et nous avons surtout hâte d'avancer le temps à septembre 2023 pour lire le second tome de cette trilogie !


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En 2173, alors que le progrès marque le pas, c'est l'espoir de lui donner un nouvel essor en trouvant de l'antimatière qui motive la poursuite de l'exploration spatiale : elle s'effectue en forant des trous de vers permettant d'accéder aux différentes strates de l'univers.
Sara et Slow font partie des mineurs d'espace-temps chargés de cette tâche. Mais leur vaisseau, Orca-7131, est victime d'une avarie et les deux pilotes semblent condamnées puisqu'elles ne peuvent ni revenir, ni refermer la brèche qu'elles ont forée.
Un vaisseau similaire, celui de Youri et Tom, est contacté pour partir à leur secours. Or il s'avère que les chances de succès d'une mission de ce genre sont quasiment nulles …

Le récit se focalise sur deux binômes composés à chaque fois d'un pilote ancien et d'un plus jeune, un féminin avec Sara et Slow et un masculin, avec Youri et Tom, mandatés par la Terre pour voler à leur secours. On voyage alternativement dans chacun des vaisseaux, ces fameuses sphères nommées Orcas, dont on découvre le quotidien et on s'intéresse parallèlement à tout ce qui leur est lié sur Terre : cercle familial pour Sara, avec sa compagne Ness et leur fille, Mia, qui supporte très mal ses longues absences et environnement économique et technico-politique pour tout ce qui a trait à cette quête d'antimatière apparemment sans succès depuis trop longtemps. Sans oublier l'opinion publique, car certains esprits s'affolent et créent la panique avec ce trou de vers non refermé qui, à terme plus ou moins proche, menacerait la planète.
L'équipage apparemment perdu pourra-t-il être récupéré ? Et celui requis pour le faire acceptera-t-il cette mission qui semble s'apparenter à une mission suicide ? Rien n'est gagné et à cette tension s'en ajoute une autre, quand Sara et Slow repèrent à proximité une anomalie les amenant à quitter leur emplacement.

Nos quatre pilotes sont suffisamment bien campés, avec une interrogation persistante concernant le passé de Sara, pour qu'on n'ait aucun mal à s'attacher aux personnages. Ceux-ci s'inscrivent dans le tableau d'une époque et de son passé récent, que le lecteur découvre :
« Globalement, c'est le bazar jusqu'en 2049. Les gouvernements n'arrivent pas à s'entendre, se rejettent la responsabilité du dérèglement climatique et tout le monde tire la couverture à soi. Puis vient la construction des premières centrales à fusion nucléaire. C'est une vraie révolution. Grâce à cette énergie propre et quasi infinie, les humains règlent enfin leur problème énergétique. Ils vont pouvoir arrêter les énergies fossiles, comme le gaz, le pétrole ou le charbon, et limiter l'usage des centrales nucléaires, réputées dangereuses. Terminés, les plans B foireux consistant à chercher une exoplanète habitable de rechange. »
La température évolue encore un peu puis se stabilise, mais on ne peut pas revenir en arrière et les effets du changement climatique sont tangibles, avec de grandes migrations et la disparition d'environ quatre milliards d'humains. Les nations signent l'EPON, Energy Pact of Nations, qui assure l'énergie pour tous si chacun se défait de son armée.
Je ne vais pas poursuivre cette évocation du worldbuilding plus avant mais j'ai apprécié cette anticipation : elle n'évite pas la question climatique et ses conséquences dramatiques mais trouve une autre voie que celle du récit post-apocalyptique si fréquent (et si peu motivant …) actuellement.
A noter, aussi, la place qu'y occupent les Intelligences Artificielles, appelées Experts. Ainsi, chaque enfant se voit-il doté de l'une d'elles, sa Sofia, éducatrice et conseillère qui l'accompagne au quotidien et représente souvent sa meilleure confidente et soutien (du moins est-ce ainsi que Slow voit les choses, mais son aînée, Sara, se moque d'elle à ce sujet). Ness, la compagne de Sara, fait partie des cénologues chargés de venir, eux, en aide aux I.A. lorsque certaines situations les bloquent.

C'est dans ce contexte que nos quatre pilotes s'avèrent le jouet de puissances qui les dépassent, au premier rang desquelles on trouve l'Agence de recherche antimatière et l'Institut de stratigraphie, inconscients des intérêts, pour certains occultes, qui sont en jeu : ils tissent un arrière-plan d'ores et déjà prometteur pour La Trilogie Baryonique.
Son premier tome, « La Tragédie de l'Orque » est un roman sans temps mort que je n'ai pas lâché. L'auteur l'a achevé sur un insoutenable cliffhanger, donc vivement la suite (tome 2 prévu cet automne et le 3 au printemps 2024) !
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Sortie que j'ai vu passé grâce à @babelio_ et vu comme j'aime la SF (surtout en ce moment, vous en voyez passer beaucoup, oups), j'ai été tentée de découvrir celui-ci. Bon ok, je suis frustrée maintenant, je dois attendre la suite… C'est bien les one-shot en fait !

Pas de panique tout d'abord, c'est un ouvrage assez vulgarisé enfin il y a quelques termes techniques mais rien de difficile même si vous n'y connaissez rien en SF. La lecture est très fluide, on se surprend parfois même à se dire qu'on a lu beaucoup en regardant où l'on se trouve, c'est très agréable.

J'ai beaucoup aimé le postulat de l'univers. Je ne vous en dirai pas beaucoup plus mais l'auteur prend parti d'aller dans une direction totalement différente à ce qu'il se fait habituellement en SF et cela fait beaucoup de bien ! Et puis malgré son postulat lié à la science, il y a quand même du progrès technologique et des voyages dans l'espace. La vision des robots est aussi très original et j'espère en découvrir encore plus sur ce point dans la suite.

L'auteur nous fait beaucoup ressentir les émotions des personnages et tout ce qu'ils vivent. Heureusement que nous avons des personnages qui ne se laissent pas abattre sinon je pense qu'on aurait pu être en apnée pendant une bonne partie de l'histoire. C'est assez bluffant de voir à quel point on a l'impression de se retrouver avec eux et vivre les évènements. On s'attend aux révélations de fin sur une découverte mais à la dernière page, j'ai bondi de mon canapé ! Quel fin ! J'ai besoin de la suite tellement c'était dingue. Tout le reste était sympa et vraiment chouette à lire mais avec la dernière page, mon dieu… Vivement que le tome 2 sorte.
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Parmi les différentes petites maisons d'édition que je suis, Aux forges de Vulcain a la particularité de proposer aussi bien de la littérature généraliste que de la littérature de genre. Et si leurs ouvrages ne toujours à mon goût, le résultat est toujours surprenant. Quand la maison a annoncé sa première trilogie spatiale, j'étais très curieuse. D'autant que son auteur, Pierre Raufast, n'était pas spécialement associé à la science-fiction et que je ne connaissais de lui que Habemus Piratam, un polar dans le milieu de la sécurité informatique.
La Trilogie baryonique s'ouvre donc avec La Tragédie de l'orque. Posons le décor. Nous sommes à un peu plus d'un siècle dans le futur, l'Humanité a subi les conséquences de la Grande migration et a échappé de justesse aux pires prédictions sur le réchauffement climatique. Des vaisseaux sphériques sillonnent le système solaire et y creusent des trous de vers pour aller visiter et « miner » d'autres coins de l'espace en cherchant le nouveau Graal : de l'antimatière. Un jour, un accident survient. L'un de ces vaisseaux est perdu dans l'espace, laissant derrière lui un trou noir non loin de Mars. Faut-il tenter de sauver son équipage ? Essayer de refermer le trou noir, ni vu ni connu ? Ou attendre en espérant que les choses s'arrangeront toutes seules ?
Dans ce roman, Pierre Raufast va alterner les points de vue : l'équipage du vaisseau en perdition, celui du vaisseau de retour de mission qui pourrait ou non se détourner pour les secourir, et ceux des gens restés sur Terre – proches des marins-mineurs, simples spectateurs ou employés d'une des deux agences spatiales qui se concurrencent. Et comme si cela ne suffisait pas, il nous propose en sus une réflexion sur l'intelligence artificielle et les assistants virtuels qu'ils soient dans le monde professionnel (les Experts) ou dans la sphère privée (avec les Masterbots domotiques ou les Sofia confidentes des plus jeunes). Ceux-ci forment-ils une nouvelle espèce sentiente potentiellement hostile aux humains ? Et ces derniers peuvent-ils encore penser et décider par eux-mêmes ?
Si ces interrogations sont très intéressantes et s'il est d'autre part très rafraîchissant de voir des personnages loin d'être parfaits, mais au contraire bourrés de failles, de préjugés et d'une bonne dose d'égoïsme, le tout fait de la Tragédie de l'orque un roman court, mais très dense. Un peu trop roboratif par moment quand, pour comprendre les enjeux de son récit, Pierre Raufast prend un ton professoral en se lançant dans de longues explications sur l'antimatière, le déplacement spatial ou les enjeux de l'intelligence artificielle distribuée. J'avoue que j'ai parfois allégrement décroché comme en cours un vendredi après-midi en dernière heure. Hélas, le tout ralentit le rythme. N'est-ce que le défaut lié au fait d'être le premier volet d'une trilogie ? Il faudra attendre octobre et la sortie du deuxième tome pour le savoir. Et même si le sort des naufragées est connu à la fin de la Tragédie de l'orque, j'avoue être curieuse de découvrir la suite.
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
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La Trilogie Baryonique de Pierre Raufast est la première trilogie spatiale publiée par les éditions Aux Forges de Vulcain. Elle est aussi qualifiée de Hard-Science-Fiction, mais cela me parait un peu exagéré. le premier tome La tragédie de l'orque vient de paraître chez Pocket alors que le 3 est sorti en grand format à quelques jours près.

En 2173, la crise climatique a causé de nombreux morts et entraîné de nombreux changements sur Terre. Les avancés technologiques ont tout de même continué, et ont permis d'apaiser certaines tensions. Les progrès ont été importants notamment au niveau spatial, où on arrive à créer des trous-de-ver et ainsi à aller dans des zones inexplorées de l'espace. La recherche d'antimatière occupe une grande partie de ces voyages spatiaux, elle permettrait en effet de décupler les puissances de calcul des Intelligences Artificielles. Sara et Slow sont à bord d'un de ces vaisseaux, l'Orca-7131, et vont rencontrer un problème important. Elles se retrouvent bloquées sans possibilité de retour en ayant créer un mini trou noir dans le système solaire. Une véritable course contre la montre s'ensuit pour essayer de les sauver, mais aussi s'occuper du problème du trou noir.

Le récit va suivre plusieurs personnages et fils directeurs : celui de Sara et Slow, celui de Tom et Youri, un équipage parti à la rescousse des 2 femmes, la famille de Sara sur Terre et l'agence sur Terre qui gère le sauvetage. le début du roman est assez prenant, on a envie de savoir comment vont se résoudre les différents fils narratifs.

Cependant, plusieurs choses m'ont dérangé pendant ma lecture. Tout d'abord la manière dont le background est exposé. L'auteur a tendance à balancer dans de longs passages le passé de la Terre pour expliquer la situation présente au lieu de montrer. Certains évènements sont évacués en quelques lignes comme le problème du réchauffement climatique. On ne sait pas vraiment comment les choses se sont améliorées ni quelle est véritablement la situation sur Terre. L'auteur va parfois trop vite sur certains faits, et prend trop de temps pour d'autres. J'ai aussi eu du mal avec certains personnages qui sont beaucoup trop caricaturaux ( l'adolescente difficile, le petit ami complotiste dont j'ai du mal à comprendre l'utilité dans l'histoire, le pilote qui rêve de prendre sa retraite…). Certains auraient vraiment mérité plus de développement pour qu'on s'attache un peu à eux.

C'est dommage car pas mal d'autres points sont intéressants, comme toute la partie sur les découvertes de Sara et Slow, qui seront certainement développées dans le second tome. En effet, il ne faut pas oublier que ce tome sert d'introduction à la suite. le roman est rythmé, de nombreux rebondissements rendent la lecture plaisante.

La tragédie de l'orque est ainsi un roman plaisant à lire mais dont de nombreux aspects auraient pu être mieux amenés ou développés. On se prend à l'histoire, on s'inquiète pour les protagonistes mais l'auteur est par moment trop didactique ou trop évasif sur certains points.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Un très bon bouquin de SF digne de ce nom : une bonne dose de S(cience) et une F(iction) comme on aime.
Le récit est très inspiré, c'est bourré de bonnes idées, l'auteur fait montre d'une sacrée culture générale et une bonne dose d'imagination.
Le bouquin flirte avec la hard science, mais en dehors de quelques rares paragraphes qui accrochent, je n'ai jamais eu de problème de compréhension.

J'ai singulièrement aimé :
# L'auteur prend le temps de poser les bases du contexte, et ce dés les 1ers chapitres, ça nous évite d'être perdu. Il évoque un futur de la Terre qui a le mérite d'être bien explicité et cohérent.
# le principe des Mineurs d'espace-temps, idée séduisante.
# Les Orcas, ces vaisseaux-mineurs, et leurs équipages. Les binômes Tom/Youri et Slow/Sara fonctionnent bien.
# L'originalité des institutions (L'EPON, l'Institut de la stratigraphie...)
# Des doses assumées de science qui restent digestes et limpides. Trou de ver, trou noir, trou blanc, rayon de Schwarzschild et j'en passe.
# Non content de maîtriser son propos scientifique, l'auteur balance des concepts inventés pertinents à l'instar du théorème des plafonds de Tao ou de la découverte de Xu Mipikan sur la structure des plis.
# le livre imagine longuement le futur de la robotique, si vous aimez ça, vous serez servi. La distinction entre les Experts (l'IA en gros) et les Sofias (assistants personnels) est une riche idée, tout comme l'évocation de la cénologie ou le wawao des bots...
# Un récit qui brosse un peu de tout habillement : un zeste d'intrigue, du suspens, un chouilla de complot, un peu de romance...
# Des clins d'oeil divers appréciés : paradoxe de Fermi, concept de "la vallée de l'étrange", une dose d'Isaac Asimov, le « De re metallica » (pas le genre de référence qu'on voit tous les jours), le point Carracci qui ressemble au point Godwin.

Seules reproches peut-être :
# Certains paragraphes, heureusement rares, font un peu mal au crâne (le lagrangien de Slow m'a laissé sur la touche...)
# On aurait apprécié un récit plus dynamique (ça manque un peu d'action)
# Les chapitres qui se déroulent sur Terre sont moins intéressants que ceux dans l'espace. Idem pour les personnages afférents, on se lasse très rapidement de Mia, Diego (et son radicalisme contrefait) ou Ness. le personnage de Galibert manque franchement de subtilité (la caricature du personnage antipathique par excellence)

Excellent bouquin, addictif, qui reste une très bonne expérience de lecture. Je conseille si du moins le côté "S" de la SF ne vous effraie pas (même si, au risque de me répéter, ça reste très accessible).
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J'avais La tragédie de l'orque, le tome 1 de la trilogie baryionique de Pierre Raufast Aux forges de Vulcain, depuis plus d'un an dans ma PAL et sa sortie en audiobook n'a enfin décidée à le sortir. Et grand bien m'en a pais puisque j'ai tellement aimé que j'ai enchainé la trilogie complète !

En 2173, l'humanité se remet progressivement de la grande migration climatique qui a décimé sa population. le progrès scientifique est au point mort. Seule perspective possible : mettre la main sur les gisements d'antimatière qui doivent se cacher quelque part dans l'espace. A cette fin, des mineurs d'espace-temps génèrent des trous de ver pour explorer les strates de l'Univers. Une avarie improbable transforme une mission de routine en catastrophe mais va peut-être aussi marquer le retour de la denrée devenue la plus rare : l'espoir.

A mes yeux, ces trois tomes nous proposent un mixte parfait de space opera, planet opera et hard SF, le tout servi par une plume addictive, un récit sans temps mort et des personnages principaux attachants.

Je tiens à rassurer sur l'aspect hard SF : oui, cette trilogie a, à de nombreuses reprises, des aspects scientifiques développés mais c'est fait de façon très didactique et donc très abordable.

Les thématiques abordées sont nombreuses mais j'ai particulièrement apprécié le rapport au progrès scientifique et technologique et bien-sûr la place des IA.

Ce fut passionnant (les audiobooks sont de superbe qualité !) et enchaîner les tomes a été une évidence. Je les ai aimé tous les trois, avec une toute petite préférence pour le tome 2.

La fin m'a plu et conclut très bien la trilogie, mais il me manque quand même des réponses. Je ne peux pas vous dire à quel sujet sans vous spoiler mais j'espère de tout coeur pouvoir lire un roman consacré à cette partie !

Je ne peux que vous conseillez la trilogie baryonique ! C'est de la très bonne SF et c'est de la SF française !
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La conquête de l'espace reste et restera un des thèmes de prédilection de la science-fiction. Je vous avoue que cela faisait un moment que je n'avais pas lu ce genre de roman et c'est avec une certaine fébrilité que je me suis lancée dans cette lecture.


Pierre Raufast nous plonge sur Terre en 2173. le climat a fait des ravages, la planète telle que nous la connaissons n'existe plus. La technologie est telle que le quotidien ne ressemble à rien de ce que nous vivons. Cette nouvelle civilisation a trouvé le moyen de voyager dans le vide interstellaire, de découvrir de nouveaux systèmes, d'explorer les planètes et d'en tirer un certain bénéfice. Mais l'essentiel n'est pas ici, car les missions sont à la recherche de l'antimatière, nécessaire à l'expansion technologique humaine.


Sara et Slow sont coéquipières. Leurs atouts résident dans leur entente et leurs compétences scientifiques. Slow est une jeune femme introvertie qui exprime rarement son enfance et sa vie. Mystérieuse et terriblement intelligente, elle surprend. Parties pour explorer une nouvelle strate, une terrible avarie ne leur laisse aucun moyen de faire le trajet retour. Ainsi débute une attente partagée entre angoisse et excitation par une nouvelle découverte.


Pierre Raufast nous plonge dans un monde ambivalent où l'intelligence artificielle et les robots ont pris une place importante dans le quotidien et où la réflexion sur la condition humaine émerge. Quelques clans se sont formés : les pros dévoués à la technologie, les mesurés qui cherchent l'antimatière et les ultras contre ce système. Pierre Raufast met en place timidement son intrigue générale et je le soupçonne même de nous surprendre dans la suite. J'ai adoré l'atmosphère qui s'en dégage. Les personnages sont intéressants et attachants. le décor juste splendide. Et les informations scientifiques sont logiques et surtout accessibles au commun des mortels. La tension grimpe au fil des chapitres pour finir sur un cliffhanger de fou. Pierre Raufast aborde les problématiques climatiques, écologiques, humaines et technologies en toute impartialité, nous laissant choisir (ou non) notre clan. LA TRAGEDIE DE L'ORQUE est avant tout une aventure humaine et folle aux confins des univers. Un récit loin d'être extravagant, mais cette simplicité rend ce roman attrayant et addictif.


A découvrir sans aucune retenue !
Lien : https://misschocolatinebouqu..
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Le réchauffement climatique commence à être le centre de nombreux récits de SF. Et pour cause, c'est une des causes majeurs de notre siècle. Celle pour laquelle il faudra probablement le plus se concentrer sous peine de finir comme un de ces nombreux récits aux allures de catastrophes.

La trilogie Baryonique n'y échappe pas ! Suite à un réchauffement qui fut dévastateur pour des hectares de terrains et des milliards de personnes, il est temps de compter sur des énergies moins destructrices. Pour cela, les Orcas sont chargés de miner l'espace-temps en créant des trous noirs.

Le ton est donné dès les premiers chapitres, nous sommes ici dans un roman de Hard SF totalement abordable puisque vulgarisé. Il n'est pas question de grands principes scientifiques mais de se concentrer sur l'essentiel pour faire de ce roman un futur possible. Pour cela, l'auteur n'hésitera pas à se concentrer sur un seul groupe de personne rendant son récit moins grandiose que réaliste.

En effet, il est ici question de suivre l'Orca-7131 qui suite à une défaillance technique ne pourra pas refermer son trou noir. Or, et l'auteur saura nous expliquer les risques de ceux-ci, il faudra tout mettre en oeuvre pour le refermer sous peine de nuir à l'humanité et au système solaire.

Derrière ce recit de compte à rebours, d'action et de découverte (car oui ce sont au final des trous de verres que produisent les Orcas), se cachent d'autres thématiques certaines plus exploitées que d'autres mais toutes intéressantes. Évidemment il est question d'environnement, de ressources exploitables, de conflit entre grandes entreprises, de révolution interne mais surtout d'IA et de son impact sur les personnes. Dans la trilogie baryonique, chaque être humain possède son IA chargée de le conseiller... Pour le bien et pour le pire surtout quand on pense au questionnement de la liberté.

Par ailleurs, si le roman aborde beaucoup de thématiques, il reste surtout fluide et très agréable à la lecture. Pierre Raufast a rapidement su me convaincre par sa plume efficace et dynamique. À aucun moment je ne me suis ennuyée. C'était un récit très visuel qui pourrait être très facilement adapté mais aussi assez touchant. Car derrière cette question d'écologie se cache aussi beaucoup de questionnement humain sur leurs relations avec les autres, leurs liens familiaux... Et évidemment il fut assez facile de s'attacher aux personnages grâce à leur humanité, leur tourments mais aussi la mise en avant des relations.

Je vous conseille vraiment ce roman si vous avez envie d'un récit de space opera fluide avec une pointe de Sciences sans délaisser les personnages, leurs relations et des thématiques phares et intéressantes. Vivement le tome 2 car c'était vraiment très plaisant à lire ! Un roman aux allures de bon film de sf !
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