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sur 173 notes
Adieu Vallée de Chantebrie, région imaginaire qui abrite en ses terres les histoires créées par Pierre Raufast dans ses précédents romans. La verte vallée a dû sombrer sous les eaux d'une France dont le Sud n'est plus, en cette année 2173 où débute la Tragédie de l'Orque, premier tome de la trilogie baryonique publiée Aux Forges de Vulcain. Seul rescapé des récurrents de Raufast, le Capateros, jeu de cartes auquel s'adonnent les équipages de mineurs d'espace-temps chargés de générer des « trous de ver » pour explorer l'univers afin d'y trouver, à l'abri de leur module Orca, des gisements d'antimatière, promesse d'une nouvelle source d'énergie pour une humanité terrestre qui a bien morflé suite à une grande migration climatique.
Le décor est planté et il est assez rare dans mes chroniques. La science-fiction n'est apriori pas mon genre de prédilection mais il y avait deux bonnes raisons pour moi d'entrer dans la trilogie baryonique : primo, Aux forges de Vulcain m'a fait découvrir et m'a rendu accro à une saga de Fantasy (le cycle de la Tour de Garde), alors de la Sf, ça se tente, et secundo, j'ai lu et aimé tous les romans de Pierre Raufast, il n'était pas concevable que je ne jette pas un oeil sur son entrée en science-fiction. N'écoutant que mon courage, j'ai jeté les deux (yeux), et je n'ai pas été déçu. du tout. Bien au contraire.
Dans le décor dressé plus haut, un grain de sable, genre gros gros grain, vient enrayer le déroulement classique des explorations : le module Orca-7131, piloté par un équipage féminin, Slow et Sara, subit une avarie en perçant un trou de ver pour s'y glisser, sans parvenir à refermer l'ouverture, créant ainsi un trou noir que les autorités jugent dangereux du fait sa proximité avec la Terre. Il est donc demandé à Tom et Youri, les hommes de l'Orca-7013, de se dérouter pour porter secours.
J'ai fait le bond de 150 ans imposé par la narration sans aucune difficulté. le monde futur imaginé par Pierre Raufast parait tellement réaliste tant par l'avenir qu'il dessine à notre humanité que par les relations humaines établies entre les personnages que tout semble aller de soi. Dans un monde où la science et le progrès ne sont plus vraiment en odeur de sainteté, on attend beaucoup de ces forages spatiaux, ces trous noirs capables de vous transporter dans de nouvelles strates où se cacherait l'antimatière. Mais on ne trouve rien. Alors sur Terre, ça se divise, il y a ceux qui espèrent, ceux qui doutent, et ceux qui n'y croient pas. Et nous lecteurs, on ne sait pas. C'est le talent de Pierre Raufast de n'apporter aucun jugement sur ces personnages, de laisser la sensibilité du lecteur pencher d'un côté ou de l'autre au gré des découvertes, des discours. L'autre talent bien connu de la plume Raufastienne, c'est celui de raconter les histoires, de glisser des faits et anecdotes historiques, scientifiques, dans la narration en les enrobant de fiction, de créer des personnages attachants, de maintenir un rythme qui, malgré les explications scientifiques qui constellent le récit, rend l'intrigue prenante jusqu'à un cliffhanger final qui, comme de bien entendu, vous donne envie de forer le temps pour vous retrouver en octobre prochain, mois de sortie du tome 2 !
Bref, cette Tragédie de l'Orque m'a embarqué dans un récit où l'immensité de l'espace sert de toile de fond à des huis-clos où les réflexions, les décisions et les destins de quelques humains mettent en jeu l'avenir de l'humanité. C'est intelligent, captivant et très bien écrit.
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De bonnes idées mais trop de longueurs pour moi.

J'aime lire de la SF de temps en temps. J'aime m'embarquer dans les étoiles et rêver de ce que je ne pourrais jamais voir.
C'est donc avec plein d'entrain que j'ai commencé cette histoire de sauvetage spatial !
Malheureusement mon enthousiasme s'est vite retrouvé refroidi du fait de la lourdeur du récit.

L'auteur nous balance en énormes paquets parfois indigestes le passé de la Terre, comment nous en sommes arrivés là, souvent en début de paragraphe coupant court à chaque fois au peu d'action que l'on pourrait trouver.
Il faut attendre plus de cent pages avant que l'intrigue ne débute réellement et là encore l'auteur entrecoupe l'histoire de détails qui alourdissent le roman (par exemple il nous détaille en long en large et en travers toute l'origine d'une entreprise. Quelques lignes ou paragraphes auraient suffit. Non ici il y en a sur 3 pages).
Ce n'est qu'un exemple, mais du coup que ma lecture fut laborieuse !

Autre point noir : je n'ai absolument pas accroché aux personnages que j'ai trouvés trop caricaturaux, trop stéréotypés (l'ado difficile qui hurle sur tout le monde, le petit copain militant et complotiste, le grand-père « c'était mieux avant, les jeunes sont devenus sans cervelle », le méchant capitaliste...). Bref ils manquent sincèrement de finesse dans leur développement et je ne me suis malheureusement attachée à aucun d'eux.

Et le summum : la cause de l'avarie. Pour moi ce n'est absolument pas crédible.

Je ne doute pas que ce livre trouvera son public. Je pense juste que je m'attendais à autre chose, avec plus de peps (comme la saga des Honor Harrington, le projet dernière chance, ou encore la Trilogie Lazare en guerre).
Ce roman n'est tout simplement pas fait pour moi.

Je remercie tout de même chaleureusement les éditions Aux forges de Vulcain, ainsi que NetGalleyFrance pour la découverte de ce roman SF.
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Plus d'un mois après l'avoir terminé (oui, je suis en retard sur mes chroniques…), je prends enfin le temps de vous parler de ce roman, qui m'a vraiment plu. Merci beaucoup aux Forges de Vulcain de m'en avoir gentiment envoyé les épreuves non corrigées !

Nous sommes dans la seconde moitié du XXIIe siècle. La Terre a été ravagée par les conséquences du réchauffement climatique, et l'humanité est désespérément à la recherche d'une nouvelle source d'énergie pour poursuivre son développement. Un programme scientifique ambitieux a donc été mis en place à l'échelle planétaire, dans le but de trouver des gisements de la fameuse matière noire. Ceux qu'on appelle les mineurs d'espace-temps sont ainsi envoyés dans des modules d'exploration nommés Orcas, et sondent les différentes strates de l'univers en générant des trous de ver, avec le fol espoir de trouver cette précieuse antimatière. Mais lorsque l'un de ces appareils disparaît soudain des radars en pleine mission d'exploration, c'est une véritable crise qui se déclenche, et une attente interminable qui commence pour les proches des mineurs disparus…

J'ai beaucoup aimé le futur imaginé par Pierre Raufast pour sa crédibilité. de nombreux aspects de cette nouvelle société sont même expliqués par une documentation fictive dans différents domaines (sociologie, économie, astrophysique, etc.) pour rendre cet avenir tout à fait plausible. J'ai particulièrement apprécié la manière dont l'auteur s'est inspiré des incontournables trois lois de la robotique d'Asimov pour bâtir sa propre conception des IA, rebaptisées ici « Experts » pour des raisons sociétales. Si cette thématique, bien qu'importante, demeure dans ce premier tome en arrière-plan de l'intrigue centrée sur l'exploration et la conquête spatiale, de nombreux indices me laissent penser que cela sera approfondi par la suite.

Le récit fait intervenir un nombre important de personnages, plus ou moins liés entre eux et issus d'horizons très divers, mais il est cependant simple de s'y retrouver. Si certains caractères sont bien plus développés que d'autres, je n'ai pas eu la sensation de personnages-fonction et sans âme comme cela peut être le cas dans certains romans de SF, un point très appréciable ! L'intrigue prend en réalité son temps, et les scènes intimistes sont nombreuses, ce qui permet d'approfondir les portraits des personnages principaux. Quant à l'aspect scientifique, il est poussé mais particulièrement bien vulgarisé, ce qui rend ce roman très accessible.

J'ai donc vraiment apprécié le premier tome de cette nouvelle trilogie de SF française intelligente, bien construite et abordant plein de thématiques très actuelles. J'ai également beaucoup aimé l'humour et les références qui émaillent souvent les échanges entre les personnages. La toute fin du tome m'a soufflé, je suis très curieux de savoir comment la situation va évoluer !
Lien : https://lesaffamesdelecture...
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Premier épisode de la Trilogie Baryonique, roman de science-fiction de Pierre Raufast, qui, décidément, n'est jamais là où on l'attend !

J'ai eu le grand plaisir de participer à la rencontre littéraire en ligne organisée le 19 mars dernier par VLEEL avec l'auteur Pierre Raufast et David Meulemans directeur des Éditions Aux Forges de Vulcain.
J'étais alors précisément en train de le terminer !
Bon c'est vrai, ça fait déjà un petit moment, alors il était grand temps de vous parler de ce livre que j'ai beaucoup apprécié.

Je connaissais Pierre Raufast notamment pour ses Embrouillaminis, OLNI de l'auteur qui s'amusait à nous perdre dans un dédale de procédé créatif littéraire à la manière des "livres dont vous êtes le héros".

Finalement, avec le recul, je me dis que si on n'attendait pas forcément l'auteur dans le genre de la science-fiction, il serait sans doute à l'aise partout parce qu'il est un de ces auteurs qui aiment jouer (et nous perdre aussi !) avec/dans les mots.

Je trouve qu'ici Pierre Raufast dépoussière un genre qui finit toujours par tourner un peu en rond. Je me suis beaucoup amusée à découvrir cette première mise en place des personnages, de leur environnement et de cette intrigue qui tourne irrémédiablement à la catastrophe.
Physique quantique, trou noir, voyage spatial : voilà un combo parfait pour moi qui aime les sciences et l'astrophysique !
Je vous rassure tout de même, pas besoin d'être agrégé de physique pour comprendre, il suffit de se laisser porter par l'histoire, c'est limpide…
Je précise tout de même que les dits "baryons" (du nom de la trilogie) sont des particules composites non élémentaires (j'apprends, et ça parlera peut-être aux fans de Naruto, que le "mode baryon" du fameux manga c'est un peu comme une fusion nucléaire… ) bon, c'est quand même bien de le savoir au cas où ^^!
Mais je m'égare ou je vous perds…

Je disais donc, on n'échappera pas non plus aux conséquences de la crise environnementale et à l'avènement de l'intelligence artificielle (avec toutes les problématiques qui vont avec).

Là où l'auteur est décidément très fort c'est qu'au-delà des comportements sociaux qu'il nous donne à voir (et c'est parfois très drôle, à la manière d'un space opera), il met aussi en place une sorte de questionnement plus profond qui se nourrit des dialogues entre ses personnages bien sûr, mais qui est aussi un dialogue entre son histoire et le lecteur. Je subodore que la portée de cette trilogie soit plus vaste qu'on ne le pense de prime abord !

Le rendez-vous est pris en 2173 à bord d'un ORCA, vaisseau du futur qui sillonne l'univers (grâce aux trous noirs !) à la recherche de l'antimatière.
Mais cette fois tout ne va pas se passer si facilement et un vaisseau est en perdition… Au passage il a mis en danger la terre (je vous laisse découvrir de quelle manière, c'est évidemment délectable !).
Pour tout vous dire, je me suis régalée avec ce premier épisode, mais il va falloir attendre la fin de cette année pour capturer la suite… Patience !
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Avant-propos
Je remercie David Meulemans et les Éditions Aux Forges de Vulcains pour m'avoir envoyé les épreuves non corrigées de ce premier tome de la Trilogie Baryonique de Pierre Raufast ! Maintenant que j'ai pris goût à la SF, j'essaye de lire régulièrement un nouvel ouvrage de ce genre pour élargir mes lectures.
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Mon retour
Nous sommes en 2173. le réchauffement climatique a provoqué une décimation de la partie de la population mondiale, ainsi que des mouvements migratoires. La géopolitique a rebattu ses cartes. Et alors que l'on pense davantage à l'écologie, avec des fonctionnements autres qu'énergies fossiles, les vaisseaux spatiaux Orcas sillonnent l'univers pour trouver la matière noire. Celle-ci permettrait un nouveau progrès techno-scientifique.

La Terre est morcelée, certaines régions sont devenues hostiles, des déserts. Plus que jamais, les humains sont entourés par la technologie, la robotique, les intelligences artificielles (IA). Mais quand certains sont greffés à leur Sofia comme nous à nos téléphones et à internet, d'autres font office d'anarchistes, ils voient que les gens ne pensent plus par eux-mêmes, que le gouvernement manipule, ment.



Dans l'espace, nous suivons deux duos dans deux Orcas différents. Là aussi les points de vue divergent. À quoi sert réellement le forage de trous de ver ? Une fois la manière noire trouvée, si on la trouve un jour, elle sera utilisée pour embarquer des ordinateurs quantiques dans l'espace. Sauf qu'une fois cela réalisé, il ne servira plus à rien d'aller dans l'espace ! En effet, l'humanité a décidé de prendre soin de la Terre, de ne pas chercher une autre planète à conquérir. Pourtant, ne serait-il pas merveilleux de découvrir une planète avec son propre écosystème, sa flore et sa faune… ?

Sur le point de prendre sa retraite, Youri a perdu de son ardeur, il n'aura rien découvert durant toutes ses missions passées dans l'espace, à forer les trous de ver. Son équipier, Tom, lui déborde de curiosité, il a soif de découvertes, de devenir capitaine d'un Orca. Sur un autre Orca, Sara entretient des cactus, plantes qui la rapprochent de sa femme, Ness, restée sur Terre avec leur fille, Mia. Sa seconde, Slow, est une jeune femme surdouée qui semble porter un douloureux passé. Les deux voyagent avec une tortue terrestre et un canari. La première, Caroline, adore les moments sans gravité artificielle, elle fonce comme un bolide dans le vaisseau. Quant au second, il a plus vécu dans l'espace que sur Terre, et il ne sait pas voler.

Sara et Slow, suite à une étrange défaillance du système, vont se retrouver coincées dans une strate non explorée de l'univers, très loin du système solaire de la Terre. de là, elles ne peuvent pas communiquer avec la Terre, mais le trou noir qu'elles n'ont pu refermer derrière elles alerte les équipes terriennes. Sur Terre, l'urgence est déclarée, toutefois, les manigances géopolitiques mettent des bâtons dans les roues pour une éventuelle mission de sauvetage à l'équipe de l'Orca disparu.



Sans tomber dans le drame et en utilisant même l'humour, Pierre Raufast nous montre une Terre futuriste, avec ces mineurs et mineuses de l'espace qui cherchent la matière noire. L'accident rencontré par l'Orca de Sara et de Slow va précipiter des changements, amorçant de nouvelles réflexions. Malgré tout, l'on voit que l'humain ne change pas réellement : certains veulent empêcher la mission de sauvetage pour ne pas risquer que les mineurs découvrent des planètes pillées de leurs métaux. Et est-ce vrai que sur certaines planètes sont constituées des armées de robots ?

La robotisation, l'intelligence artificielle sont au coeur du récit. Les humains vivent littéralement avec eux, communiquent avec eux. de la Sofia, confidente, aux robots du quotidien, on compte également l'Expert à bord des Orcas. Cette omniprésence appuie sur notre dépendance déjà d'actualité aux téléphones portables, aux réseaux. Plus inquiétant, les IA paraissent envieuses de davantage de liberté ; quand on voit la façon dont les humains les considèrent et leur parlent, cela se comprend.



L'auteur offre plusieurs points de vue : dans l'espace avec les 2 Orcas, sur Terre avec la famille de Sara, éclatée par son absence, l'Agence avec ses réunions et angles d'attaque concernant la mission de sauvetage. Et entre tout ça, nous voyons le petit copain de Mia se modeler dans l'anarchie ; lui qui répète que les Sofias manipulent, il ne voit pas qu'il se fait manipuler par une espèce de gourou…, même s'il y a effectivement des points préoccupants.

L'ensemble est plutôt manichéen, toutefois la lecture est plaisante : j'ai ri, j'ai eu la larme à l'oeil, et je n'ai pu retenir une exclamation de frustration arrivée à la fin de l'ouvrage. Quand sera-t-il de la suite : Une exploration ? de nouveaux personnages ? Des révélations sur Slow ? D'autres points de vue ? Quel visage montrera l'humanité ?
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En bref :

Pierre Raufast nous propose ici le 1er tome d'une trilogie de science-fiction, abordant des thèmes d'actualité : l'écologie, le réchauffement climatique, la dépendance aux technologies, la course à la robotisation, l'éthique autour de l'intelligence artificielle, la géopolitique… C'est l'histoire d'une mission de sauvetage, vue de l'espace comme depuis la Terre, sous un spectre plutôt manichéen, toutefois la lecture est plaisante. de l'humour, une touche de philosophie, l'auteur ne tombe pas dans le drame.
Lien : http://maude-elyther.over-bl..
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On a beaucoup brodé sur l'étoffe des héros. Des pilotes d'essai aux astronautes. du mur du son aux vols spatiaux. On a beaucoup chanté aussi sur des airs de SF, façon space opéra ou polar fantastique : difficile de passer entre deux galaxies ou deux réplicants sans croiser Harrison Ford. Il était temps de passer à autre chose.
L'ingénieux Pierre Raufast ouvre avec sa trilogie baryonique un nouveau pan de SF. Son 1er opus zoome sur des personnages saisis - même dans l'espace - dans leur intimité et creuse le champ des possibles - immense ! - à l'aune de la physique quantique et ses découvertes.
2173, des mineurs d'espace-temps sondent l'univers à bord de leurs Orca, comme on percerait une feuille de papier froissée avec une épingle en traversant ses plis. Leur quête ? L'anti-matière seul graal pour garantir son avenir à la terre à moins que le rêve d'une exoplanète ne devienne (une triste ?) réalité...
Des vaisseaux spatiaux confiés à des binômes senior-junior aux conflits entre chercheurs et exploitants, La Tragédie de l'Orque 1er opus de la trilogie à paraître de 6 mois en 6 mois, sème les contraires et cultive les paradoxes. Comme la matière et l'anti-matière, au coeur du big-bang et de ce récit de SF diablement bien ficelé et - ça change des dystopies de ces derniers temps - optimiste. Un univers prospectif cohérent, des personnages attachants, une intrigue haletante, de belles rasades d'émotion et de tendres touches d'humour, le tout avec une rigueur efficace et qui ne se prend pas au sérieux. Comme ça fait du bien ! Bravo !
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Je suis Pierre Raufast depuis la sortie de son premier roman. Alors quand j'ai vu que Babelio proposait une rencontre avec l'auteur, je me suis précipitée pour m'inscrire. Car un, cela me faisait plaisir de revoir Pierre Raufast après toutes ces années et deux parce que, même si je ne suis pas fan de science fiction, je voulais voir si l'auteur saurait m'embarquer dans son histoire.

Alors, les débuts ont été un peu compliqués. J'avais l'impression d'un peu de déjà-vu avec le dérèglement climatique et les nouveaux engins dans l'espace, les découvertes pour que l'humanité survive et forcément le couple de deux femmes avec un enfant....
Mais après un certain nombre de pages, il faut bien se l'avouer, et surtout après m'être attachée aux quatre protagonistes, j'ai continué ma lecture moins agacée et happée par l'histoire. À la base basique ( un engin spatial qui a des ennuis, un autre qui vient lui porter des secours, doit-on prendre le risque ou pas?...), cette histoire devient addictive.
Chaque personnage a son passé, ses secrets et n'a pas envie d'en dévoiler de trop. Mais tous deviennent attachants ou agaçants, on veut en savoir plus pour savoir si on a envie de le prendre dans ses bras ou si on a envie de le secouer.

Le point vraiment négatif est l'intégration d'explications scientifiques qui m'ont vraiment barbés. J'avoue ne pas avoir tout compris à ces passages là. Mais je ne pense pas avoir loupé un élément essentiel à la compréhension du récit.

En conclusion, je peux dire que ce roman, sans que ce soit un coup de coeur, m'a plu et que j'ai hâte de découvrir la suite. Mais il faudra que cette suite m'embarque dès les premières pages pour ne pas me perdre.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Aux forges du vulcain pour la découverte de ce roman.
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Suite à une avarie inattendue pendant une mission, l'équipage de l'Orca 7131 se retrouve coincé de l'autre côté d'un trou noir sans possibilité de revenir en arrière. En attendant qu'une mission de sauvetage s'organise, Sarah et Slow vont s'aventurer dans le système dans lequel elles sont bloquées, et peut-être y faire une découverte qui pourrait tout changer ?

J'avais un peu peur de me lancer dans ce livre. Déjà parce que les romans qui se passent dans l'espace, ça n'est pas forcément mon truc (je crois que l'idée de l'espace m'angoisse un peu), et ensuite parce que j'avais peur que le côté hard SF me rebute un peu. J'avais lu pléthore d'avis positifs qui s'accordaient tous à dire que c'était très accessible mais on ne peut jamais en être vraiment certain avant de s'y plonger soi-même.

Verdict : c'était effectivement très abordable et j'ai adoré ma lecture ! L'auteur a clairement un talent pour vulgariser les concepts un peu pointus, et j'ai trouvé toutes ses explications très simples à comprendre. Très ludiques aussi ! J'ai d'ailleurs beaucoup aimé certaines analogies qu'il fait dans le roman, notamment celle entre l'espace et les fonds marins. Je ne m'étais jamais fait la réflexion mais ça m'a semblé tellement évident une fois que je l'ai lu.

Au-delà du caractère très accessible du livre, ce que j'ai le plus aimé c'est que j'ai trouvé qu'il y avait 𝘁𝗼𝘂𝘁 dans ce roman : des personnages attachants, de l'humour, des réflexions intéressantes sur notre société, de vrais enjeux, et même un peu de tension et de mystère par moments.

Bien que le roman soit très centré sur ses personnages, on a une dimension politique assez présente, et l'auteur commence aussi à développer l'aspect exploration qui, je pense, sera bien plus présent dans les tomes suivants. On aborde aussi des questions éthiques et quelques notions de linguistique que j'ai beaucoup appréciées.

Au niveau de l'univers développé, j'ai beaucoup aimé le concept des Sofias (qui m'ont un peu rappelé les Janets de la série The good place d'une certaine manière). Et j'ai surtout trouvé très intéressant de voir comment elles pouvaient être perçues par certaines personnes. Je pense notamment au point de vue des membres d'un groupe de complotistes, pas très sympathiques au demeurant mais dont les idées, bien qu'extrêmes, ne manquent pas complètement de fondement. le moins qu'on puisse dire c'est que ce roman fait réfléchir.

Comme je le disais ce roman a tout, mais j'imagine que ça pourrait être trop pour certaines personnes. Pour ma part, je suis impressionné de voir comment l'auteur a réussi à proposer autant de choses en si peu de pages, tout en gardant un ensemble vraiment cohérent et digeste. Une très belle découverte et j'ai vraiment hâte de poursuivre cette trilogie.
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Le livre de Pierre Raufast n'est pas un remake de Sauvez Willy mais le premier tome de la Trilogie baryonique. Un récit de science-fiction mettant en scène des mineurs de matière noire qui créent des trous noir pour traverser les replis de l'espace-temps.

Et évidemment, comme l'indique le titre, la mission, après quarante années de routine sans un seul pépin, vire au cauchemar, sinon il n'y aurait pas de roman.

Les orques, ces petits vaisseaux sphériques conçus pour résister au pressions et rayonnements lors du passage dans la singularité.

Leur mission explorer l'univers, le cartographier, chercher la vie et trouver de l'antimatière afin de miniaturiser les ordinateurs quantiques qu'abritent les IA qui assistent les humains dans leur quotidien.

Les orques abritent un équipage composé de deux mineurs, qui pendant des mois, vont cohabiter, totalement isolés de la Terre, une fois de l'autre côté du trou de ver.

C'est cette cohabitation et l'isolement qui occupent le meilleur du roman. di l'idée des mineurs d'antimatière est bien trouvée, le huis clos des explorateurs, le manque d'information entre la Terre et le vaisseau ainsi que les tensions dans les équipages, constituent la partie la plus interrogée du roman.

Le livre aborde également le débat de la dépendance des humains aux intelligences artificielles, la manière dont les proches vivent les longues absences des mineurs d'antimatière et les tractations politiques entre les différentes agences qui gère l'exploration et l'exploitation des orques.

Le roman de Pierre Raufast se lit bien, proposant quelques idées assez originales et un rythme agréable, entre réflexion et suspense. Toutefois je ne suis pas certain d'aller plus loin dans cette trilogie pour autant. le livre manque sans doute un peu de profondeur pour me captiver totalement.
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2173. Des vaisseaux sont envoyés pour explorer les différentes galaxies en formant des trous de ver qui permettent de traverser l'espace-temps. Nous suivons deux d'entre eux, un en fin de mission et un autre en début. Un incident se produit et un sauvetage s'impose.

Sara et Slow d'un côté, Tom et Youri de l'autre. On suit les deux équipages ainsi que la famille de Sara et les réactions des différents pôles de recherches et politiques. le début met direct dans le bain, on apprend l'Histoire du pourquoi on en est arrivé là tout en essayant de comprendre la psychologie de chacun. Alors oui, c'est parfois technique mais tellement bien amené, jusqu'au conflit politique et jeu de pouvoir que certains mènent, voir de manipulation du public.

Je ne vais pas être très originale, j'ai adoré ce premier tome et j'attends la suite avec impatience, il nous manque beaucoup de réponses et parce que cette fin 😱 Je crois que tout ceux qui l'ont lu et apprécié pense comme moi. Il faudra attendre fin septembre 😉
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