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3,4

sur 227 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman très court qui se lit vite.
Une sorte de polar / thriller bien écrit, quoique de façon un peu neutre à mon goût, avec une histoire bien trouvée et ficelée (même si relativement classique, hormis la position particulière du narrateur).
On se croirait dans un Chabrol version 70's.
Plaisant mais rapidement oubliable.

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Lire "Un notaire peu ordinaire" a été, pour moi, comme de regarder un film de Claude Chabrol. Un de ces films avec pour cadre une petite ville de province, mettant en scène des héros qui a priori nous ressemblent, mais dont certains dissimulent, sous un vernis de normalité et de respectabilité, des travers condamnables...

Mme Rebernak est inquiète : son cousin Freddy vient de sortir de prison, ayant purgé sa peine. Elle craint le pire pour sa fille Clémence. Cette dernière considère avec une irritation grandissante la sollicitude maternelle, qui entrave une liberté à laquelle, en tant que jeune lycéenne, elle aspire plus que tout.

Yves Ravey, dans un style épuré, se contente de faire parler les faits. Mais les faits sont parfois trompeurs, notamment lorsqu'ils sont analysés à l'aune des a priori, des angoisses propres à saper tout discernement... Et puis, en choisissant d'évoquer les événements de manière parfois partielle, en occultant volontairement certain point de vue, l'auteur parvient à susciter notre intérêt, à instaurer une tension de plus en plus palpable au fur et à mesure du déroulement de l'intrigue.

Contrairement au notaire du titre, le drame qui se joue ici est finalement ordinaire, puisque alimenté par les faiblesses, les mauvais instincts que la conscience et l'éducation ne permettent pas toujours de contrôler.
En peu de pages, Yves Ravey se fait le chroniqueur des aléas qui viennent enrayer le mécanisme bien huilé d'existences tranquilles.

La lecture d' "Un notaire peu ordinaire" ne me laissera pas un souvenir impérissable, mais aura été l'occasion d'un moment agréable.

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Une petite histoire d'agression sexuelle, mais sans doute n'est-ce pas le sujet de ce court roman (100 pages) puisque rien n'est dit sur les pulsions, les motivations, simplement une référence lointaine dans l'esprit du lecteur au "Lolita" de Nabokov.
Une charge contre la bourgeoisie provinciale détentrice de pouvoirs ? Cela paraît d'un autre âge.
Sans doute l'intérêt du livre réside-t-il dans la narration ; un style direct, sans fioritures, minimaliste, où les dialogues se suivent englobés dans le paragraphes comme une course à l'inéluctable.
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Lu en un après-midi, l'originalité de ce mini-roman réside dans sa narration cinématographique. On pourrait aussi bien le qualifier de nouvelle tellement il est court. Un bon moment de lecture tout de même malgré un thème maintes fois ressassé dans la littérature.
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Je trouve ce roman un peu moins réussi que d'autres du même auteur car les personnages y sont moins troubles, la vision plus manichéenne. On pourrait se croire dans un film de Chabrol : petite ville de province, notable bien établi, en apparence au-dessus de tout soupçon mais...Mme Rebernak ne veut pas recevoir son cousin Freddy qui sort de prison car elle se méfie de lui. Elle cherche aide et appui auprès du notaire qui lui a déjà fourni son travail. le choix n'est peut-être pas judicieux.
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A sa libération de prison, un homme retourne dans son village et va voir sa cousine. Cette femme, pour protéger son fils et sa fille va immédiatement voir les autorités pour qu'il reparte. Mais personne ne peut ou ne veut faire quelque chose. Désespérée, elle va voir le notaire du village qui est aussi le père du petit ami de sa fille. Plus tard, ce notaire s'en prend à sa fille, essaie de l'embrasser alors qu'il a raccompagne avant de la violer. La mère va alors s'occuper elle-même du notaire avec l'aide de son cousin. Bon tableau des relations dans un petite ville de province, mais si ici le trait est poussé à l'extrême.
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Un air de polar
Avec son titre d'opérette, Un Notaire peu ordinaire se joue dans le microcosme d'une bourgade très ordinaire, apparemment paisible. Les protagonistes du drame sont en place: par un soir d'été, Madame Rebernak reçoit une visite désagréable alors qu'elle feuillette l'album de famille avec son fils. C'est Freddy, le cousin, l'ancien employé de son mari, qui resurgit après quinze ans de prison. Il ne sait pas que son parent est mort, personne ne lui a jamais écrit et il laisse planer un voile de reproche. Sa condamnation pour le viol de la petite Sonia a-t-elle hâté la mort prématurée du mari de Madame Rebernak ? Elle ne le dit pas mais on l'entend le penser. En tout cas, pour elle, il est impensable que le cousin s'installe en ville, même s'il a purgé sa peine, même si quinze ans ont passé, même si le travailleur social tente, plus tard, de la convaincre d'héberger cet homme sans ressources ni travail. Elle tremble pour Clémence, sa fille, qui allait à la maternelle avec Sonia et qui est aujourd'hui une adolescente impertinente.
Des images qui frappent
Au centre de la ville se dresse la demeure de Monsieur Montussaint, le notaire. Ce vieux beau a tous les attributs du notable : les voitures, la mise tapageuse, l'arrogance, l'influence. Il est président de la société de chasse. Madame Rebernak lui doit sa place de femme de ménage au collège quand elle a repris le travail à la mort de son mari. Il sait rappeler cette dette quand c'est utile. Dans un geste de reconnaissance, presque d'allégeance, elle lui a remis le fusil de son mari. Sur le mur du salon, il y a un vide entre la tête de biche naturalisée et la photo de Clémence petite, « un écureuil mort dans les mains ». Maintenant l'adolescente fréquente Paul, le fils du notaire. Elle passe ses soirées chez eux et c'est Monsieur Montussaint qui la raccompagne. Pourquoi ? Paul a pourtant hérité d'une des voitures du père… On est en juin, Paul et le frère de Clémence sont déjà en vacances, à l'automne, ils iront à l'université. Mais si l'un balade les filles en auto, l'autre fait une demande de bourse et travaille comme gardien de nuit à la pompe à essence. Freddy traîne en ville (du côté du lycée des filles, prétend Madame Rebernak). Il va à la pêche avec son chien, se promène avec les jeunes du coin. Elle ne supporte pas cette présence, mais le cousin est libre de ses mouvements et la police ne peut rien pour elle, même si certains gendarmes trouvent que la loi pourrait être plus expéditive avec ce genre de criminels. Clémence prépare ses examens, lit un livre sur la couverture duquel figure un perroquet, sans doute le conte de Flaubert, « Un coeur simple », s'expose aux regards en bikini au bord de la rivière et boude sa mère : une vraie adolescente.
Rancoeurs de classe et de famille, deuil, suspicions et angoisses : tout mène vers le dénouement. Il aura lieu au cours d'une longue nuit aux rebondissements « peu ordinaires ». L'art d'Yves Ravey est de le faire advenir tout naturellement, de l'annoncer par des signes minuscules, dont la justesse, après coup, émerveille. Ce grand connaisseur de peinture sait faire naître en deux mots des images qu'on n'oublie pas. Encore une fois, l'intrigue n'est qu'un prétexte à faire surgir du fait-divers une vérité sociale, humaine, générale. L'inéluctable se met en place sans bruit, parfois à travers le regard du frère de Clémence, ou celui d'un observateur qui surplombe les lieux, et par des propos rapportés: pas de psychologie, aucun jugement, des faits, des détails exacts, une rare efficacité.


Un style épuré, efficace. Se lit très vite.
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la peur n'évite pas le danger , certes.
Mais la peur appelle-t-elle le danger ?
C'est peut-être ce que distille cette histoire.
Le cocktail est fait des meilleurs ingrédients :
- un livre court
- une intrigue , une de celle dont la fin s'installe comme une évidence dés le début par petites notes tenues
-une écriture simple
Le tout est très frais et avec beaucoup de saveurs.
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J'ai apprécié ce texte au style fluide et agréable, assez concis. Les éléments des l'intrigue se mettent en place rapidement et on sent naître une certaine tension qui va croître tout au long du roman, jusqu'au dénouement. Il y a une atmosphère très particulière qui s'installe entre ces lignes et la fin vient clore intelligence cette intrigue bien menée. J'ai parfois trouvé que les personnage manquaient un peu de finesse mais ce défaut est quelque peu compensé par la qualité de l'écriture. Si l'intrigue reste relativement classique, elle m'a toutefois surprise par certains aspects. Les amateurs de polars regretteront quelques maladresses, pour les autres, c'est là une très bonne initiation au thriller et un roman très agréable.
Lien : http://madimado.com/2013/07/..
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dans une petite ville de province, une famille modeste vie simplement jusqu'au jour où réapparaît un cousin qui sort de prison pour avoir commis un viol 15 ans plus tôt. La mère est inquiète pour sa fille et essaie de tout faire pour mettre hors de nuire ce cousin gênant jusqu'au jour où éclate "un drame".
Très court roman, bien mené sans phrases ni mots inutiles jusqu'au bout du livre. Un fait divers, hélas, qui pourrait se produire partout.
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