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3,9

sur 761 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il est assez délicat de parler de cette oeuvre. Car si la trans-identité a le mérite d'être le centre de l'histoire, on ne peut pas dire qu'il en soit autant de l'objectivité.

Tout d'abord, parlons de la forme. Si le premier chapitre est écrit de façon très cinématographique, la suite du roman devient malheureusement beaucoup plus fade tant le fond prend le dessus sur la forme. La psychologie des personnages "secondaires" n'est pas très approfondie ce qui les rend lisses et peu sympathique aux yeux du lecteur qui n'a d'autre choix que se concentrer sur Lauren(t). Alors oui, c'est bel et bien de lui/elle que l'on parle ainsi que de sa transsexualité, mais le livre aurait gagné à entrer en détails sur les membres de la famille qui se retrouve à affronter la nouvelle du jour au lendemain. Et on en arrive au fond de l'oeuvre : la transsexualité. C'est un sujet qui devrait être beaucoup plus évoqué dans la littérature, ou au moins plus mise en avant. Mais le problème de ce livre, c'est la vision que l'auteur en donne. Tout se passe très vite, et surtout, très bien. Un peu de positif ne peut faire de mal, mais ce livre se révèle clairement utopique. Si l'acceptation de soi est plutôt bien traitée, on ne peut pas en dire autant sur l'acceptation des "autres". Tout le monde prend bien la nouvelle, personne ne se moque, personne ne juge, tout le monde soutient et on change de sexe en un claquement de doigt. Je n'exagère qu'à peine, car un seul personnage se révèle dérangé par la nouvelle, ce qui est bien trop peu pour être un tant soit peu réaliste.

Et c'est vraiment dommage, car ce livre se lit très facilement, mais l'auteur semble avoir privilégié le fond à la forme, ce qui est navrant quand on voit la façon dont la thématique est traitée. Ce roman n'était pas loin d'être bon, mais il faut souligner qu'il a au moins le mérite d'exister.
Lien : http://oukouloumougnou.blogs..
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Je suis déçue de ne pas avoir davantage aimé ce roman, moi qui avait adoré Amours, le précédent roman de l'auteur.
Comme dans Amours, Léonor de Récondo entre dans le vif du sujet. Elle ne louvoie pas, elle n'enrobe pas, elle va droit au but. Elle n'explique pas beaucoup la psychologie de ses personnages. Tout particulièrement, la prise de décision puis la transformation de Laurent s'enchaînent très vite. Une fois sa décision prise, il ne semble plus rencontrer tellement d'obstacle, ni se poser beaucoup de question. La réaction de son entourage, qui est sans doute ce qui m'a le plus touchée et intéressée, est là aussi assez rapidement évoquée (les uns acceptent, d'autres pas). Dont acte.
J'ai une impression de trop peu. Ce qui est étrange car c'est justement ce qui m'avait plu dans Amours, un texte sans gras, direct et pourtant plein de vie et incarné. Peut-être la lecture de Pietra viva me permettra d'arbitrer ?
(septembre 2017)
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Lire un de Récondo est toujours un plaisir inégalé. Par des sujets divers et originaux, elle sait capter l'attention du lecteur. J'ai été touchée et émue par ce dernier opus qui nous fait partager la quête d'un homme vers sa réelle identité sexuelle, et ce malgré le regard des autres, des siens et de son entourage. Je recommande cet ouvrage comme tous les autres de cette auteure.
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Connaissant de nom et de réputation l'auteure ainsi qu'étant investie dans le "milieu" LGBT+, j'attendais la lecture de Point Cardinal avec impatience. Cependant, dès le début, des petites maladresses de Recondo par rapport à la thématique transgenre m'ont dérangées. Entant cisgenre je vais essayer de les formuler au mieux, merci aux personnes plus averti.e.s que moi de me reprendre.
Il y a déjà, et c'est le plus problématique, le mot "transsexuel" qui revient à plusieurs reprises. Ce mot est aujourd'hui considéré comme un diagnostique du DSM et représente donc une maladie mentale. Il est très négatif et n'est pas utilisé par les personnes averti.e.s. "Personne transgenre" est le terme approprié. de plus, on parle bien d'une "identité de genre", ce qui n'a rien à voir avec le sexe donné à la naissance (transSEXuel vs. TransGENRE). Il faut bien distinguer les deux : l'identité de genre et le sexe biologique, ce que Recondo ne semble pas faire.
Je rebondi sur le terme "changement de sexe", l'opération, qui est une fin en soi dans le roman alors que pour beaucoup de personnes transgenres l'opération chirurgicale n'est pas vue comme une nécessité. de plus, la binarité homme/femme est tres (tres) présente alors qu'à l'heure actuelle on essaye de sensibiliser de plus en plus à la multitude d'identités entre "homme" et "femme"...
Après, c'est juste l'histoire d'un personnage, Lauren, qui représente une voix parmi tant d'autres, mais j'ai trouvé dommage d'une auteure avec une aussi jolie réputation de ne pas aller plus loin dans sa réflexion.
En bref, c'est un roman à la lecture agréable (Recondo écrit très bien) qui peut servir de vulgarisation à une thématique bien trop méconnue. Cependant, certains points auraient malheureusement pu être affinés.
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