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3,6

sur 167 notes
Edmund Malinowski est psychiatre comportementaliste, il est marié à Laura, artiste peintre. On lui offre la place de directeur d'une clinique dans le Montana. Il touche son rêve du doigt, il a 36 ans. Mais son travail absorbe beaucoup Ed qui rentre tard le soir et consacre peu de temps à sa femme, d'autant plus qu'il est toujours préoccupé par ses patients, en particulier, la jeune Penelope, belle jeune fille de 16 ans, atteinte d'épilepsie. Il a un coup de foudre pour cette jeune patiente et il est complètement obsédé par son cas. Aveuglé par son attirance pour Penelope, Ed se rend il vraiment compte qu'il délaisse Laura de plus en plus ? Celle-ci semble s'etioler et dépérir, sa jalousie envers la jeune fille , elle, enfle de plus en plus. Quand Laura tombe enceinte, Ed n'en sera averti qu'à son quatrième mois de grossesse. Quand elle accouche, elle est seule, Ed est au chevet de Penelope encore une fois. Cette fois ci la coupe est pleine et Laura le quitte.
A ce niveau de lecture du roman, je me suis dit :"bon, c'est un nième roman sur le couple et le divorce, c'est pas très original...
Mais l'auteure abat sa carte maîtresse.Elle prend un virage à 180 degrés et nous livre une seconde partie de roman, émouvante, pas du tout sur le même registre. Et là, j'ai trouvé le roman passionnant, profondément humain, les personnages ont pris de la profondeur et deviennent sympathiques et attachants en particulier Ed m'a fait monter les larmes aux yeux. Ce personnage m'a beaucoup touchée et j'ai continué à penser à lui après avoir terminé ma lecture comme si c'était une personne réelle.
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Hommes, femmes, mode d'emploi.

Attiré par quelques chroniques louangeuses ci-et-là, je m'étais précipité dès sa sortie et par impulsion sur Anatomie d'un mariage de Virginia Reeves, traduit par Carine Chichereau. Et puis, lecteur de peu de foi, le doute m'a saisi en regardant de plus près cette étonnante couverture et ce pitch de 4e - « le genre de roman que l'on n'oublie jamais » - qui
fait généralement clignoter mes avertisseurs de survente.

Une chose est sûre : c'est bien survendu et je ne pense pas me tromper en disant que je l'oublierai. Ce qui ne veut pas dire que ce livre n'ait pas ses charmes, bien au contraire. Lu quasi d'une traite en quelques heures, il m'aura laissé une impression mitigée, peinant à son début mais emporté par la dernière partie.

Car – et c'est là le point faible – le livre oscille longtemps entre bluette déjà lue/vue et réflexion plus profonde sur la complexité et les paradoxes du couple. L'histoire d'Ed et de sa femme Laura débarquant dans le Montana paumé après un début de vie commune plus trépidant près des grands lacs ressemble fort à du bovarysme au pays des Rocheuses.

Psy comportementaliste envoyé sauver un établissement d'accueil, Monsieur bosse à tout en oublier tandis que Madame s'ennuie. Elle veut un enfant quand lui n'a d'yeux que pour une jeune patiente. Elle prend un amant, tandis qu'il lui achète un chien. La venue d'un enfant n'y changera rien, et la séparation qu'on sent venir inéluctablement sera bien au rendez-vous.

Si cette première partie est donc un peu trop convenue, la suite monte en puissance et permet - après un twist bienvenu - à Virginia Reeves d'entrer pleinement dans son sujet et de renverser la table. Elle se met alors à explorer à 360° cette étrange alchimie qui unit certains hommes à certaines femmes, toile de liens invisibles mais indélébiles que rien, même pas les affronts répétés, ne peut annihiler. Je t'aime, moi non plus disais Gainsbourg. Je ne t'aime plus, moi aussi lui répond Reeves.

Toujours queutard invétéré (car il faut bien que le corps exulte, hein Jacques ?) mais en partie calmé, Ed se révèle alors touchant dans sa solitude, amoindri et dépendant mais toujours fier et aimant. Et Laura se révèle à elle-même et au lecteur, merveilleuse d'abnégation et de compréhension, enfin équilibrée après avoir appris à vivre avec ses contradictions.

Un livre surprenant donc, que je ne regrette absolument pas d'avoir lu ne serait-ce que pour y avoir retrouvé au détour d'un chapitre « April comme she will », chanson dont l'émotion explose en moi dès que Paul et Art s'y collent.
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J'ai lu Anatomie d'un mariage dans la cadre du prix des lecteurs du Livre de Poche 2023 donc sans idée préconçue sans même en connaitre le sujet et je dois dire que je suis assez séduite.
D'une écriture élégante, douce et en alternant les chapitres du point de vue du mari puis de l'épouse, nous rentrons dans l'intimité d'un couple.
Il est questions de délitement, de non-dits, de désintérêts, d'égoïsme, de jalousie et de monotonie bien sûr.
Mais il est aussi questions d'abnégation, d'amitié, de résilience, de pardon et d'amour malgré tout.
C'est mélancolique et émouvant.
J'ai lu ces 400 pages d'une traite.
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J'ai essayé et j'ai renoncé quand j'ai lu cette métaphore hilarante proférée lors d'un gros câlin conjugal : « Soudain, il s'arrache à son étreinte, le cri qu'il pousse n'est pas humain, tel le rugissement d'un élan qui court se cacher, le ventre déchiré... » Faut pas exagérer quand même, un élan qui rugit ...


L'histoire est irréaliste, invraisemblable et inintéressante. Elle est écrite au burin, les dialogues sont involontairement désopilants, la vision donnée d'un établissement psychiatrique où il faut des bières et des clopes pour supporter d'y bosser, est affligeante mais ce qui m'a le plus dérangée, ce sont les idées véhiculées par ce roman, qui selon mes critères, est un parfait manifeste anti-féministe. Ed est le stéréotype du gros naze ayant un sexe pour cerveau, qui lutte-mais-si-peu pour ne pas sauter une patiente mineure – ça resterait immonde si elle était majeure -, à haut potentiel intellectuel, experte en poésie, internée par ses parents. Soit ! A la maison, il se comporte aussi en mister beauf. Un soir, sa femme refusant ses hommages, il se lève et fonce voir une professionnelle pour vidanger ses gonades avant de boire une bière. Il offre à son épouse une voiture à boîte automatique parce que passer les vitesses la rend nerveuse, quelle cloche sa gonzesse ! Et puis, une petite attention peut gommer des années d'indifférence. Personnellement, je ne trouve pas. Un des personnages assène ce truisme : « Il est méchamment difficile pour les hommes de changer. Ils font des efforts. Ils essaient. Mais c'est comme demander à un chien de se comporter comme un chat. Ce n'est pas dans leur nature. » D'accord, je préfère les élans rugissants.


Quelques mots sur Laura l'irresponsable. Sa grossesse arrosée au champagne, elle continue à fumer avec la bénédiction de son toubib car il trouve le risque encouru minime, un poids plus faible à la naissance facilitant la venue au monde de l'enfant ; si elle fume, pourquoi ne pas boire ? le médecin est toujours d'accord à condition de ne pas atteindre un pack par jour. Elle s'en fout Laura, elle préfère le rouge, et revendique sa consommation : « Je suis en état de conduire, j'ai seulement bu 3 verres de vin ». C'est une femme enceinte qui cause, et ça ne s'arrange pas après la naissance, elle n'allaite jamais loin de son verre de pinard. le bébé est mûr pour une cure de désintoxication, ce n'est pas si rare ! Par décence, je passe sous silence les nombreuses scènes de sexe misérables, parfois dans des toilettes, toutes remèdes contre l'amour et exaltant les compétences de mâles virils. Pitoyable !


Toutes ces outrances pourraient s'avérer utiles si elles avaient un rôle dénonciateur, mais il n'en est rien, tout est plaqué au premier degré. Bref, en raison de l'intrigue inepte, des personnages caricaturaux, du style médiocre, de la syntaxe approximative, et surtout des idées douteuses propagées sur la psychiatrie, le couple, l'alcoolisme et la tabagie en cours de grossesse, ce roman paru en 2021 m'est tombé des mains.
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Survendu ? Passionnant ? Bien construit ? Etonnant ? Stylistiquement inégal ? Il m'a semblé que ce roman est un peu tout cela à la fois. Un psychiatre, sa femme, une jeune patiente dont il est trop proche... Ca c'est le pitch de départ, mais le livre nous emmène loin et il y a quelque chose d'assez brillant.
Toutefois je rejoins certains avis que j'ai pu lire, c'est écrit de manière un peu inégale, parfois très prosaïque (on pourrait être chez Douglas Kennedy) parfois c'est plus subtil.
Quoiqu'il en soit j'ai tout de même été touché par cette histoire, par une certaine profondeur, par l'ancrage dans le Montana (certes loin de la beauté de la nature filmée par Redford...). Reste à savoir désormais si ce livre sera vite oublié ou si l'on se souviendra longtemps de Laura et Ed...
Un ouvrage vendu curieusement par l'éditeur avec une photo qui ne colle guère au livre et des avis excessivement laudatifs dont il est possible qu'ils desservent finalement la cause du roman.
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J'ai été agréablement surprise par la lecture de ce roman .
Certes ce n'est pas le roman de l'année, mais il se lirait bien d'une traite sans ennui.
Un couple fusionnel fait face aux difficultés de la vie commune; rare présence du mari absorbé par son travail (psychiatre en Institut) , il est aussi diablement charmeur , tout le monde l'aime et pourquoi pas une de ses jeunes patientes . Il oublie de venir près de sa femme lors de son accouchement.
L'épouse ne se morfond pas, et travaille discrètement à l'extérieur, mais l'amour s'use , séparation, mais un lien très fort les unit jusqu'au bout d'une vie précocement abîmée de l'ex époux.
Pas de guimauve , pas de sentiments surjoués, une belle traduction.
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Ed Malinovski, psychiatre de son état, succombera-t-il au charme de sa jeune et séduisante patiente ?
Le bon docteur auquel tout semble réussir, resistera-t-il aux avances de cette Pénélope encore mineure ?
Son épouse Laura en doute d'autant moins qu'elle sait son mari très porté sur la chose.
Elle se sent terriblement délaissée, plus vraiment vue et encore moins regardée pour ce qu'elle est, dans ce Montana où elle a fini par accepter de s'installer.
Nature sauvage, paysages grandioses, montagnes, forêts et rivières. le Montana : le trou du cul du monde : l'Amérique profonde quoi.
Tim est moins beau, moins extravagant, moins charmeur mais lui ne voit qu'elle. Tout est plus tranquille avec lui, plus routinier et prévisible, mais il ne voit qu'elle. Laura tombe amoureuse de Tim,malgré ou à cause de ses mains calleuses. Chabada bada. Chabada bada.
Il n'empêche : je n'ai pu lâcher ce scénario de télé novela entre « Amour, gloire et beauté » et « les feux de l'amour » tant l'écriture de VR nous accroche. Mi chirurgien mi dentelière elle nous retient dans ses filets et nous met sous tension.
On a toujours l'impression que quelque chose d'imprévu va arriver.
Ce n'est jamais vraiment le cas et de clichés du genre en clichés du genre on arrive au dénouement.
Tout ça pour ça ?
Certes, mais on a réellement cru que VR nous révélerait une issue originale ou qu'un autre possible pouvait advenir, et on ne peut nier qu'elle nous a fait passer un vrai bon moment. Alors…
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Nous sommes en 1971 lorsqu'Edmund et Laura Malinowski s'installent dans le Montana. Il prend la direction d'un établissement psychiatrique tandis que sa femme tente de reprendre son activité artistique : la peinture. de guerre lasse, elle intègre Boulder pour y animer un atelier artistique, dans l'espoir de renouer les fils de leur mariage. C'était sans compter sur les patient.e.s qui accaparent Ed, surtout une patiente : Pénélope, jeune épileptique. Car oui, dans les années 1970, le "grand mal" était encore traité en H.P.
L'ouvrage se termine 10 ans plus tard : leurs situations a bien changé, mais Boulder reste leur point de mire.

J'étais attirée par le thème principal du roman : le traitement psychiatrique dans les années 1970. Même si le sujet a visiblement été fouillé par l'autrice pour que son roman soit au plus près de cette réalité, ce thème m'est finalement apparu plutôt secondaire. L'autre axe important de cette Anatomie d'un mariage est évidemment l'amour conjugal : comment le quotidien, la jalousie, les aspirations et défauts des membres d'un couple peut renforcer ou gâcher les liens qui les unissent ? Je ne me suis pas vraiment attachée au personnage mais j'ai aimé suivre leurs pérégrinations. Surtout celles de Laura, qui livre ses sentiments à la première personne. La vision d'Ed est racontée à la troisième personne, ce qui met une certaine distance entre lui et nous.
Le style de Virginia Reeves agréable, la construction simple (intermittence des visions d'Ed et de Laura) et le rythme tranquille rende le roman facile et rapide à lire. Il m'a cependant manqué cette pointe d'originalité dans l'écriture, malgré les quelques surprises narratives, pour m'impliquer vraiment dans cette lecture. Mon avis est donc plutôt mitigé : peut-être suis-je passée à côté de l'essentiel ?
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Le point de vue du mari, le point de vue de la femme, comme quoi les mêmes évènements n'ont pas la même portée ni la même signification au sein d'un couple, le couple n'étant pas une seule et unique personne. C'est bien amené, dans un style assez British, mais au bout du compte le roman sans être totalement ennuyeux m'a paru assez moyen et monotone.
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Enième roman sur le couple et ses dérives, Anatomie d'un mariage n'en est pas moins un roman singulier sur deux êtres imparfaits et touchants.

Edmund et Laura sont mariés, elle visiblement plus que lui. Edmund, médecin psychiatre à la carrière prometteuse croule sous les engagements professionnels et les conquêtes d'un soir. Véritable séducteur, il multiplie les incartades en tentant de se faire relativement discret, pour ne pas peiner son épouse qu'il aime plus que tout. Laura passe le plus clair de son temps à attendre son mari. Artiste à ses heures perdues, elle fait passer sa propre carrière en second plan, acceptant de vivre dans l'ombre d'un mari que tout le monde admire et convoite.

Aussi conventionnel que bancal, ce couple va se déliter totalement sous les yeux du lecteur, à cause d'une femme. Penelope est une patiente d'Edmund et bien plus selon Laura qui soupçonne une relation entre son mari et cette jeune fille au pouvoir d'attraction inquiétant. Pour une fois Laura semble ouvrir les yeux sur les faiblesses de son mari. Terriblement jalouse, la jeune femme va se lancer dans un combat contre sa rivale. de désillusion en colère, d'espoirs en regrets, Laura se battra seule pour continuer à faire exister son couple, non parce qu'elle croit à l'engagement moral du mariage mais parce qu'elle aime profondément et de tout son être cet homme égoïste, infidèle et vaniteux. D'année en année, le couple évolue, change, se métamorphose, implose puis explose. La vie se chargera de combler les failles, d'ouvrir de nouvelles brèches, de mettre cet amour à l'épreuve.

Loin d'incarner le couple modèle, Laura et Edmund émeuvent par l'amour inconditionnel qu'ils se portent. Impossible pour autant de les envier car l'amour aussi puissant soit-il ne devrait jamais exister par la douleur qu'il inflige. Ce couple m'en rappelle un autre, celui de Frida Kahlo et Diego Rivera. Dans Rien n'est noir, Claire Berest a su mettre en mots ce que cet amour passionnel entre les deux artistes a pu avoir de dévastateur pour Frida. Aimer à ce point, au point de se perdre, est-ce toujours de l'amour ? La question me concernant est depuis longtemps tranchée mais j'aime me la reposer à l'occasion de lectures aussi passionnantes et dérangeantes que celles-ci.
Lien : https://www.lettres-et-carac..
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