Né à Sélestat, Emile-Auguste Reiber étudie sous la direction de l'architecte Guillaume Blouet à Paris. Dès la seconde moitié du XIXe siècle, il fut profondément marqué par l'arrivée en Occident des productions du Japon, et participe à cet engouement pour ces productions restées longtemps interdite de sortie de l'archipel nippone, qu'on appelle communément le japonisme. Cet impact est si profond sur l'artiste qu'il transforme son monogramme en idéogramme japonais, signé à la plume à la manière d'une calligraphie orientale.
Emile Reiber intègre rapidement la célèbre manufacture Christofle & Cie, spécialisée dans l'orfèvrerie civile à Paris, dont il devient rapidement chef d'atelier. Il y diffusera son intérêt pour le Japon à travers plusieurs services de tables et autres pièces d'orfèvreries inspirées du Mokume-gane, technique traditionnelle japonaise de travail du métal.