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3,59

sur 648 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Que de soupirs d'agacement n'ai-je poussé pendant ma lecture ! Encore une fois, il s'agissait de lire un livre offert il y a maintenant 3 ans (je les égraine dans le temps, pour éviter la saturation). J'ai poussé le vice jusqu'à le terminer malgré l'ennui et la consternation. Rien de trop dangereux cette fois, c'est juste profondément long, d'un étalement infini, avec une pointe de nombrilisme. Soit que je sois merdologue, comme le dit Blanche Gardin, soit que j'ai désespéré de toucher la construction « remarquable » et la « poésie qui finit malgré tout par l'emporter » - merci les critiques presse - , je me suis enfilée les 300 pages jusqu'à la lie. Il faut dire qu'à cette fin, le bouquin est plutôt bien construit : des chapitres courts, 5 pages maximum, avec des titres complètement claqués au sol, bref idéal pour une cure de 10 pages matin et soir avant les repas. Mais à ce genre de prescription je vous renvoie plutôt vers l'huile de foie de morue : au moins, ça a du goût.

Le pitch est certes original, propulser un Richard Braudigan-like au Japon, mais après la catastrophe de Fukushima. Un genre d'uchonie quoi. Avec, d'après la quatrième de couverture, un aspect roman policier, mais qui au final ne le sera pas. L'auteur nous précise dans une note finale que tout est vrai, bien renseigné. Oui, tellement bien documenté que cela sert de prétexte à étaler sa science dans plusieurs monologues qui sont improbables dans la bouche de leur personnages. La « poésie » qui, apparemment, imprègne le livre, culmine sans doute dans les deux chapitres qui ont failli avoir raison de ma persévérance. L'un est une scène de fesse sans ponctuation, un peu gratuite, imprévue, où il doit falloir crier au génie d'écriture. L'autre est une scène de description de paysage où le narrateur inclus le lecteur par un « vous » qui rappelle les heures les plus sombres d'un Livre dont vous êtes le héros, les jets de dés en moins. Au milieu du reste, des citations random du vrai Braudigan en italique qui m'ont laissée sans voix face à leur vacuité.

Une critique ne serait pas complète sans enfiler mes lunettes de féministe. Il y a en tout et pour tout deux personnages féminins identifiés : Yukiko et sa mère. A la fin des 300 et quelques pages, j'étais toujours dans l'incapacité de dire QUI est Yukiko, car à part de longues descriptions de sa chevelure, et les répétition d'extase autour de sa beauté, c'est un peu vide. Il y a un exotisme latent, une essentialisation de ce personnage en particulier qui m'a dérangée. Même si le Braudigan original a pu écrire ce genre de truc, il aurait été sympa que l'auteur en fasse autre chose que de répéter à l'unisson « elle est Japonaise » pour lever toute nécessité d'approfondir son personnage.

Soyons pas misandre, ce même genre de processus est utilisé avec Akainu, pour lequel est répété qu'il a « quatorze ans », en guise de justification à la moindre de ses actions. Voilà pas besoin de décrire, vous vous mettez juste à sa place quand vous aviez son âge et c'est pareil ! La ficelle est grossière, et à force, je souhaitais ardemment que son anniversaire passe enfin.

En résumé, le livre est oubliable, sera oublié, probablement, dans quelques années. Il n'en restera que cette critique pour que je m'en souvienne.
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Je ne vais pas vous mentir, ce livre promettait beaucoup et il m'a laissée sur ma faim. L'auteur nous dresse le portrait d'un Japon dont il est très épris, qu'il dépeint avec une réalité tout aussi belle que cruelle, surtout dans le contexte où se déroule l'histoire : l'après tsunami, l'après Fukushima. Malgré la poésie certaine que l'on retrouve dans le récit, j'ai eu du mal à m'en imprégner réellement, non pas à cause de la plume ou des décors, mais surtout à cause des personnages et de l'intrigue. du côté des personnages, nous en suivons surtout quatre, et nous nous immisçons dans leurs pensées au fil des chapitres : Richard, le détective privé ; Yukiko, la femme à la recherche de son père ; Kaze, l'évaporé ; Akainu, l'orphelin. Autant j'ai aimé la solidarité qui se tisse entre les deux derniers protagonistes qui tentent de trouver leur chemin, à leurs âges respectifs, sans famille, tout comme le lyrisme sublime des passages concernant Yukiko, autant je n'ai pas su apprécier le personnage du détective à côté de la plaque, qui je trouve considère un peu trop sa compagne comme un objet érotique plutôt que comme une véritable personne, ni les personnages dans leur globalité car au fond...

Ils n'en ont pas vraiment, de fond. Certes, chacun a sa personnalité et un passé, mais en réalité, ils n'ont pas de réels caractères. Peut-être est-ce pour dépeindre la retenue dont est empreinte la culture japonaise, mais aucun des personnages ne se remarque réellement. Tous détachés, désinvoltes, ils se meuvent au cours du récit presque comme des fantômes. En conséquence, on a du mal à s'attacher à eux. En outre, question intrigue, encore une fois, je suis déçue. D'une part, l'enquête policière promise par le synopsis est quasiment inexistante. D'autre part, l'histoire ne se termine ni bien ni mal, mais cette chute arrive à la suite de péripéties peu marquantes, en tous cas donnant une impression d'inachevé, qui me fait me dire à la fin de la lecture de ce livre que l'auteur n'est pas allé au bout de ses idées. Pour autant, Les Évaporés demeure un roman intéressant qui retranscrit le pays du soleil levant avec un réalisme percutant (écrit au Japon directement après le tsunami de 2011), entre tradition et modernité, dans une ambiance de clair-obscur qui invite à réfléchir au sens de la vie, des ambitions, des amours et des concours de circonstances.
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Les évaporés est un roman qui nous fait voyager au coeur du Japon, suite à la disparition de Kazehiro, dit « Kaze », le père de Yukiko. Cette dernière fera appel à son ex petit-ami, Richard B. , détective de métier, pour comprendre pourquoi son père a disparu volontairement.

Bien que l'auteur met beaucoup en avant l'histoire du Japon, notamment sur les disparus volontaires que l'on nomme « évaporés », d'où le titre du roman, ainsi que sur l'un des tsunamis qui a ravagé le Japon et le quartier de San'ya, il est dommage, selon l'attente que l'on se fait en lisant le résumé, que l'enquête ne soit pas plus présente que ça finalement.

J'avais mis ce livre de côté après l'avoir entamé au début de l'année 2022, et au vu de cette lecture plutôt décevante, je me dis que j'aurais peut-être dû l'abandonner au final, à la place de lui redonner une seconde chance.

Ce que je retiendrai de ce livre, c'est l'importance que peut avoir l'aide qu'un adulte peut apporter à un adolescent de quatorze ans, perdu et vivant dans la rue.
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D'un fait de société troublant au Japon, Thomas Reverdy tire un récit - la disparition sans traces d'un père dans l'après-coup du Grand Séisme du Tôhôku - qui m'a dérangée à de multiples égards.

Oscillant entre le roman policier, le reportage et la poésie, Les évaporés égrène les clichés du genre, les lieux communs et les fétichismes d'un homme français sur le Japon. Détective moustachu noyant sa solitude dans le bourbon. Femme pur objet de désir réduite à sa nation et à ses cheveux de laque. Gaijin perdu dans la ville japonaise comme une énième référence à Lost In Translation. Incompréhensions. Les Japonais et le reste du monde. Monde flottant. Yakuzas respectant par nature le code d'honneur des samuraï. Paroles de sagesse dans un temple zen. Récits mythologiques entre tasse de thé et kimonos. Tradition. Modernité. Japon éternel. Quand Thomas Reverdy écrit sur la France contemporaine, fait-il de même des références systématiques aux reines de Bretagne et aux ducs de Savoie, ou bien plaque-t-il ses connaissances de l'histoire japonaise comme des déterminismes exotisants que n'auraient pas reniés les orientalistes ?
Le roman aborde pourtant des thématiques peu connues comme celles des travailleurs pauvres du Japon et de la misère, à travers des chapitres parfois touchants et des images d'une grande beauté. Mais l'auteur trop souvent disgresse de cette intention humaniste pour disserter sur un Japon qu'il essentialise. L'enquête policière, précipitée et réduite à l'os, n'est alors plus qu'un prétexte pour des fantasmes fétichistes et réducteurs, tant des femmes que d'un pays entier. Une tentative qui paraît naïve et présomptueuse d'un auteur français qui - corrigez-moi si je me trompe puisque je manque d'information à ce sujet - je crois n'a vécu au Japon que brièvement le temps de l'écriture de ce roman. En dépit des maisons de bois et de papier et des robes de soies, de la France au Japon et face au deuil, les gens restent des gens.
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Kaze a disparu. Sans dire un mot, sans laisser d'adresse, il s'est évanoui dans la nature.
Au Japon, les disparus sont surnommés les évaporés.
Il est rare qu'on retrouve quelqu'un qui a pris la fuite volontairement.
Mais sa fille Yukiko, qui vit aux États-Unis, est alertée par sa mère, et elle met tout en oeuvre pour le retrouver avec l'aide d'un ancien amant, Richard B, encore fou d'elle.
Ce dernier sait bien qu'il va mettre son coeur à rude épreuve en acceptant, pourtant, il ne voit dans ce voyage que l'idée merveilleuse d'être de nouveau près d'elle.
En parallèle, après un tsunami dévastateur, un adolescent de 14 ans, Akainu, a fui le nord du Japon. Il a fui pour ne pas savoir. Il a fui la vérité. Où sont ses parents? Ont-ils survécu ? Il préfère l'ignorance à la possible et terrible souffrance, pour l'instant, et erre tel un fantôme sans faire de bruit.
Ces trois personnages, dont les chapitres se lisent en alternance, ont tous un passé qui explique leur fuite en avant, à un moment donné de leur vie. Si l'écriture se veut plutôt poétique, l'émotion qui en ressort finalement est moindre, et de longues descriptions viennent appesantir le récit. On sent venir une pleine immersion dans la vie japonaise, dans ses cultures et ses pratiques - pourtant intéressantes - mais les informations sont distillées de façon trop explicatives au fil des chapitres, me laissant comme sur le bas-côté, me sentant étrangère jusqu'au bout. On débute par une fuite puis on se retrouve à mi-chemin entre une enquête et une histoire d'amour, puis se rajoute les catastrophes, les Yakusas, et tout ce cocktail fait que l'on perd le fil, l'envie, on se demande si le tout ne manque pas de profondeur, de puissance, de rythme, et on finit par refermer le livre sans avoir été touchée une seule fois, ou si peu.
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Dans ce roman au résumé alléchant Thomas B. Reverdy nous emmène au Japon. En compagnie de Richard, ancien détective privé et de Yukiko, son ex-compagne qu'il aime toujours on part à la recherche du père disparu de la jeune japonaise. C'est un Japon moins connu qui est décrit, celui des yakuzas (mafieux japonais), des travailleurs pauvres et des paysages ravagés par le tsunami et la catastrophe de Fukushima.

Le début était prometteur mais au fil des pages mon intérêt pour ce roman a commencé à faiblir et je l'ai terminé en diagonale. Dans l'ensemble j'ai trouvé ce livre assez inégal. Si certains chapitres sur le Japon et ses coutumes sont assez intéressants, d'autres un peu plus descriptifs et poétiques m'ont plutôt ennuyée. Quant à ses personnages j'ai ressenti un brin de sympathie pour Kaze, le père de Yukiko, et son jeune protégé mais le couple mal assorti et la passion de Richard pour Yukiko m'ont laissée de marbre. Cette enquête qui s'annonçait bien finalement ne m'a pas beaucoup passionnée et la vision du Japon qu'a l'auteur ne m'a pas vraiment enthousiasmée.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
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Joli titre... mais dans le genre évaporation là c'est mon attention qui s'est fait la malle. Comme l'impression d'avoir de la fuite dans les idées moi aussi.

Sans conviction j'ai tenté de suivre le fil d'une enquête trop survolée, et paradoxalement saturée de détails (toutefois instructifs) sur la civilisation nippone contemporaine, comme si l'auteur s'était saisi de l'intrigue dans le seul but d'y étaler sa culture quant au Pays du Soleil-Levant.

Au final un récit plutôt déséquilibré assorti d'une prose inégale, parfois poétique mais pas toujours très claire. Un petit glossaire des termes locaux maintes fois rencontrés dans le texte eut été bien utile d'ailleurs, sachant que pour ma part j'ai pas fait japonais deuxième langue, honte sur moi.

Déçue donc, car au vu du phénomène authentique et singulier qu'il était censé traiter, ce roman me tentait depuis longtemps.

Dewa shitsureishimasu* ( では失礼します ) par conséquent.



* Traduction : " Désolée pour le dérangement, sur ce je me retire "
(tout compte fait, je gère grave en japonais)



Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Vite lu, vite oublié : évaporé

Roman vite lu, vite oublié.
Je ne vais pas m'étendre sur le sujet, mais cela manque d'épaisseur, de matière.
Parfois la légèreté fait du bien, mais là on a l'impression d'écouter une chanson sur une chaîne Hifi qui manque de basses.
Les quelques touches d'humour concernant le personnage principal masculin sont plaisantes et sauvent le roman d'une note en-dessous de la moyenne.

Faut-il le lire ? Non. Sans façon.
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j'ai eu beaucoup de mal à finir ce livre. J'ai trouvé qu'au début il y avait trop de points de vue différents et que ça partait un peu de tous les cotés. En plus je ne me suis pas du tout attaché aux personnages.
En revanche j'ai bien aimé l'aspect de l'histoire post-fukushima
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Yukiko est une jeune japonaise qui vit aux Etats-Unis. Lorsque sa mère l'appelle du Japon pour lui dire que son père a disparu, elle prend l'avion avec son ami Richard, dans l'espoir de le retrouver. Même si, là-bas, ceux qu'on appelle les « évaporés » ne reviennent jamais chez eux.

Nous suivons Yukiko et Richard dans leur voyage au Japon pour retrouver le disparu. En parallèle, nous suivons Kaze, le père disparu, dans sa nouvelle vie. Choc des cultures, quotidien entre Japon traditionnel et Japon moderne, ambiance post-apocalyptique quand l'auteur nous emmène sur les lieux du tsunami et de la catastrophe de Fukushima, mais aussi nostalgie et espoirs des protagonistes, voilà les thèmes abordés dans ce roman.

Le style est très poétique, très fluide, et nous plonge dans une ambiance très particulière qui n'est pas dépourvue d'un certain fatalisme. Je découvrais l'auteur avec ce livre et j'ai été charmée par sa plume très agréable.

L'intrigue est très lente et ne débouche sur rien. J'avoue qu'arrivée à la moitié du livre, je trouvais déjà le temps long. Quelques informations nous sont données au fil des pages, mais rien n'est jamais résolu, à une exception près, et on n'est pas plus avancés à la fin qu'au début du roman.

On apprend beaucoup de choses sur le Japon et le style est très agréable, en dehors de ça je me suis beaucoup ennuyée et la fin m'a frustrée. A lire si vous aimez les livres basés sur l'ambiance et les belles plumes. Si vous espérez des réponses à la fin, passez votre chemin.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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