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3,66

sur 80 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La narratrice revient sur ses premières vacances loin de sa famille lorsqu'elle est âgée de 18 ans. Elle part rejoindre Soline, son amie dans leur grande maison de campagne. Les parents de cette dernière reçoivent beaucoup d'amis, des intellectuels, des artistes, un microcosme loin du son milieu modeste. Cet été là, un enfant disparait au camping, situé au bord d'un plan d'eau, en face de la maison.. Coralie va vivre son premier été initiatique, découvrant l'aisance, la culture mais aussi les premiers amours et explorer la sexualité. Elle va aussi apprendre la trahison, la lâcheté et les secrets des adultes ainsi que leur dualité,. La décontraction et l'ouverture d'esprit vont se révéler parfois qu'une façade...
Excellent roman dans lequel le trouble, l'émoi, et l'éveil des adolescents est particulièrement bien décrit!
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Un très beau livre tout en délicatesse sur la mue d'une jeune fille, Coralie ... 4 semaines d'août 1993, en dehors de son monde, très ordinaire, familial entre une mère déprimée par sa séparation, son jeune frère Mathieu, 11 ans et ses cours à la faculté. Un été meurtrier (dans le sens premier du terme, avec la disparition d'une petite fille, Anniek, dans le camping proche de la maison) sous le soleil, dans une belle maison, avec piscine, celle des parents de son amie, celle qui l'a élue entre les autres : Soline. L'héroine y rencontre des adultes, un univers au contours flous, aux amours larges, à la sensualité débridée et des garçons, l'un au look un peu marginal, Marco et l'autre, ami d'enfance de Soline, Thomas. Coralie va s'épanouir comme une fleur vénéneuse le temps d'un été entre Thomas et Soline, se surprenant elle-même, incapable de choisir, avide de sensations jusqu'au jour où son carnet de note (car oui, Coralie prend des notes en bon futur écrivain) tombe entre les mains d'une femme, Eva et c'est l'expulsion ... Expulsion d'autant plus paradoxale que tous les adultes qui résident dans la belle maison patricienne, ne sont pas exempts d'encoches dans le contrat ...
Un roman d'apprentissage, troublant et sans fard, qui vous laisse étourdie comme un manège ou un cocktail ...
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Nous sommes en août 93 et Coralie part seule pour la première fois. Elle est majeure pourtant, mais a vécu jusqu'à présent une enfance tradi, avec son petit frère et ses parents, un pavillon en banlieue et des vacances plusieurs fois dans l'année, dans la famille essentiellement. Une vie confortable, sans excès. Elle semble hautement banale, sage, inexistante presque. Quand on la regarde, on voit une jeune fille lisse. Quelqu'un, pourtant, a vu quelque chose derrière ces apparences : Soline. Elle l'invite à passer le mois d'août dans la résidence secondaire de ses parents. La maison est pleine, il y a des enfants, des adultes, l'alcool circule librement. on parle littérature, cinéma, politique, on se baigne, on est libres. Sous la caresse du soleil, Coralie découvre un monde bien plus vaste qu'elle ne l'imaginait et s'autorise à en faire partie… Pour son huitième roman (sans parler de son travail en littérature Jeunesse) Karine Reysset franchit un cap et me donne l'impression d'offrir un pendant aux romans de son compagnon. En effet, comme chez Olivier Adam, le sous-texte est social et on s'intéresse de près aux différences de classes (et surtout à la manière dont on les ressent quand on navigue entre deux eaux) et la tonalité se tient dans les mêmes nuances de vague-à-l'âme élégant. L'héroïne raconte à posteriori, ce qui lui donne l'occasion de tenter quelques interprétations, à tout le moins de marquer un certain recul. Pourtant ce qui est très intéressant (et parfaitement réussi) c'est justement la manière dont sur le moment, elle ne comprend pas bien les situations. On se replace alors nous-mêmes dans ce moment charnière, celui où on pend conscience de son individualité et où l'on peut décider (dans une certaine mesure) de ce qu'on sera dans notre vie. Roman d'atmosphère rendant à la perfection les sensations estivales, « L'étincelle » m'a séduite.
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A la fois roman d'initiation et roman social L'étincelle m'a séduite par son côté intemporel propre à toucher la plupart d'entre nous. Qui n'a pas le souvenir d'un été éblouissant, celui de tous les possibles, des premières fois, que l'on garde bien précieusement au fond de soi. Premier baiser, première cuite, premier amour... parenthèse enchantée des vacances.
En nous racontant celles de Coralie l'été de ses 18 ans, Catherine Reysset en recrée la magie avec sa belle sensibilité qui me touche toujours autant. Je ne me lasse pas de la rondeur, de la vivacité et de la fluidité de son écriture qui semble couler comme une rivière qu'aucun obstacle ne vient contrarier. Elle sait toujours rester fraîche malgré le côté trouble de l'histoire dévoilée dans ce roman qui à mon avis est le meilleur de ce qu'elle a écrit jusqu'à présent. Tout en gardant la tendresse qui la caractérise, elle y fait preuve d'une audace assez surprenante.
Lire L'étincelle, c'est un peu comme écouter une amie qui nous raconte sa vie. C'est passionnant mais parfois aussi légèrement ennuyeux. Alors l'esprit décroche, part dans ses propres souvenirs réveillés par l'évocation d'une odeur, d'une atmosphère estivale. Avec une amie, c'est gênant, on ne peux pas lui demander de répéter tandis qu'avec le livre aucun souci pour revenir en arrière ☺.
Cette lecture m'a rappelé le film de Nina Companez " Faustine ou le bel été " dont sensualité lumineuse m'avait subjuguée. J'avais 16 ans quand je l'ai vu la première fois, à sa sortie, mais lorsque je l'ai revu quelques trente ans plus tard, il m'a paru bien ringard. Rien ne vaut les souvenirs que l'on garde en tête. Même si les couleurs s'estompent, ils ne se démodent jamais et peuvent ressurgir des limbes de l'oubli, comme s'ils dataient d'hier, au détour d'un mot, d'une phrase.
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Très belle histoire. On se laisse porter au fil de ces vacances d été entre insouciance et conséquences.
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Au mois d'août 1993, Coralie âgée de dix-huit ans quitte la modeste maison de banlieue de sa mère pour passer les vacances dans la luxueuse villa familiale de son amie Soline. Au contact des personnes qui peuplent cette maison, Coralie va quitter définitivement le monde de l'enfance. Elle a soif d'apprentissages, de découvertes et d'expériences. Elle admire les parents et les enfants qui l'entourent dont l'aisance et la culture la fascinent. Mais derrière les apparences et sa découverte de l'amour, elle va se rendre compte que le monde des adultes est aussi compos é de secrets inavouables.
Avec beaucoup d'élégance Karine Reysset restitue les émois de Coralie et sa soif de vivre. Elle décrit avec une grande justesse ses états d'âme, le coeur partagé entre Soline et Thomas.
Il s'agit aussi d'un roman social où deux réalités s'opposent, celle modeste de sa mère par rapport à l'opulence des parents de Soline. Dans une atmosphère étouffante nous assistons à une succession d'épreuves initiatiques, une sorte de rite de passage à l'âge adulte.
Ce roman m'a rappelé à plusieurs reprises « Bonjour tristesse » de Françoise Sagan, j'y ai retrouvé la même ambiguïté dans les sentiments de la jeune héroïne.

L'écriture particulièrement soignée de Karine Reysset font de ce livre un réel plaisir de lecture.


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Hier je sortais de ma lecture de Françoise Sagan sous un air de vacances méditerranéenne. Cette fois ci, ma lecture m'a embarqué en Dordogne, sous la chaleur de l'été. (Autant dire que j'ai déjà envie de booké mes vacances d'été). .
Été 93. Une grande maison familiale au bord d'une rivière, une famille, des amis, des grandes tablées nocturnes. A presque dix-huit. La liberté.
Coralie, mariée et mère de famille, reçoit un faire part de mariage et se replonge dans ce fameux été.
A l'aube de ses dix-huit ans, elle rejoint Soline, une amie de la fac, pour passer quelques semaines en Dordogne. Elle ne se doute pas encore que cet été restera à jamais gravé en elle... Soline l'impressionne. Elles sont si différentes. Comment peuvent-elles être amies ? Elle se pose toujours la question.
Et Thomas. Mystérieux. Distant. Un savoureux trio se forme.
Le monde « des adultes » ne ressemblent en rien aux idées qu'elle peut en avoir. Amours, désillusions, mensonges, trahison.

Dans ce roman d'apprentissage, Coralie se remémore son passage de l'enfance à l'adolescence. le découverte des plaisirs charnels, des premières libertés. Entourée d'adultes désinhibés, totalement libérés. Ce milieu opposé à tout ce qu'elle connait, elle, enfant de milieu modeste et de parents séparés. Elle va évoluer dans cette sphère, en prendre les codes, jusqu'au jour où les réalités la rattraperont.
L'auteur nous détaille avec précision les émotions, les sentiments qu'une jeune fille peut ressentir à ce moment charnière de la vie. Un moment de découverte, de doute, d'amour, de remise en question.
Une écriture envoûtante, sensible pour ce roman d'émancipation.
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Karine Reysset est de ces auteurs dont je surveille l'actualité, et j'avais hâte de lire son nouveau roman en cette rentrée de janvier, certaine d'y retrouver ce qui me plaît, ce qui m'est familier dans ses productions (A ta place, Les yeux au ciel, Comme une mère et La fille sur la photo). Et je ne pensais pas si bien tomber… Nous sommes à l'été 1993. Coralie, toute juste majeure, est étudiante. Et elle est ravie de quitter pour quelques semaines sa mère, nouvellement divorcée et le triste pavillon dans lequel elles vivent avec son jeune frère. Elle accompagne exceptionnellement Soline, cette meilleure amie rencontrée pendant l'année scolaire, dans la maison secondaire familiale. Pour la jeune fille, c'est l'occasion de côtoyer un autre monde, des gens cultivés, dont l'aisance l'émerveille. D'ailleurs, elle n'a de cesse de prendre des notes et de s'imprégner de cette atmosphère à la fois légère et très codifiée. Tout vole cependant en éclats lorsque une petite fille disparaît dans le camping que surplombe la villa. La légèreté abandonne les lieux. Coralie est très affectée par cette disparition et s'y intéresse beaucoup, sans doute de trop, car sa curiosité n'est pas sans conséquences parmi les estivants. Pour autant, peut-être poussée par cette ambiance troublante, elle devient l'amante de deux des habitants de la grande maison, trompant l'attention de tous, pensant être seulement transparente, et persuadée de vivre simplement là sa vie telle qu'elle doit la vivre, de la manière la plus intense possible… Je dois dire que le sentiment de familiarité pendant la lecture de ce roman a été immédiat. J'étais également étudiante en 1993, et il m'arrivait de passer l'été à garder des enfants dans de grandes maisons telles que celle décrite dans ce roman, pas en tant qu'invité certes, mais évidemment en tant qu'employée, et jeune-fille transparente. J'ai trouvé beaucoup de points communs entre Coralie et moi, en dehors de son expérience sensuelle, ses désirs d'écriture, sa manière d'exister, et cela m'a plu de me replonger dans cette époque si bien reproduite par Karine Reysset. Et effectivement cet âge là est celui de tous les apprentissages et de toutes les premières expériences de l'âge adulte, de ces expériences dont on se souvient en général toute sa vie. Ce roman est donc à la fois un roman d'atmosphère, où les vacances, la chaleur moite, et la détente des corps semblent rendre tout possible, et à la fois aussi le roman d'une adulte qui regarde du haut de ses quarante ans la jeune fille qu'elle était, avec distance et étonnement. J'ai beaucoup aimé.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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J'ai été projetée dans ce moment de vie de fin d'adolescence de Coralie. L'écriture audacieuse, juste et sensible de Karine Reysset favorise cette immersion totale. Durant un été c'est le passage à l'âge adulte, le rejet ou l'acceptation de la vie qui nous guette. Une étincelle qui surgit et embrase Coralie durant cet été initiatique. J'ai savouré pleinement cette histoire comme un fruit bien mur et juteux. Une histoire qui tient chaud et nous ramène à soi et à ces moments de notre adolescence où tout peut vaciller pour se rencontrer...
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Quand j'achète un roman, avant même de lire le synopsis, j'essaie de trouver une couverture attrayante qui me donne envie de prendre l'ouvrage en main. Je ne suis pas donc un lecteur assidu des Editions Flammarion. Comme disait l'autre, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis et si je n'avais pas eu cette chance de le recevoir dans ma boite aux lettres, je serais passé à côté d'une pépite de la littérature.

Je ne m'attendais vraiment pas à un coup de coeur pour un texte aussi « classique », dont l'action se déroule dans notre réalité. Et effectivement, après une vingtaine de pages, je me suis vu contraint de reposer L'Etincelle et reprendre mon souffle. Je me suis laissé totalement surprendre par une immersion inattendue.

L'auteure possède un véritable don pour l'écriture et nous propose un texte authentique. Elle parvient à nous plonger totalement dans les pensées de Coralie qui, après avoir reçu une invitation de mariage, se remémore un été très particulier.

Il s'agit d'un livre qui se lit très facilement, très rapidement. Et pourtant, Karine Reysset nous propose un texte riche (vocabulaire, références à d'autres oeuvres, …). Derrière l'histoire d'une jeune fille en vacances auprès de sa meilleure amie, on assiste au passage de l'enfance à l'âge adulte. Derrière cette histoire d'enfant disparu, des amourettes, des déboires, … l'auteure nous apporte une vision innovante de la transformation de l'innocence aux déceptions de l'âge adulte.

Je me suis surpris à être directement touché par les sentiments de l'héroïne, comme si j'étais concerné personnellement. J'avais une irrésistible envie de lui hurler ce qu'il fallait faire, de prendre part à l'histoire, personnellement. Cette histoire Son histoire était, en quelques sortes, devenue la mienne.
Lien : https://leparfumdesmots.blog..
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