AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782374350134
388 pages
Editions Saint-Simon (07/02/2019)
3.88/5   4 notes
Résumé :
Aussi fort qu'ils détestent Donald Trump, les Français adorent Barack Obama. Ils pleurent ce charismatique président noir qui, pendant 8 ans, réussit la synthèse des droits civiques et de l'action politique des frères Kennedy. Un "type bien" que l'on oppose au "bad guy", l'actuel locataire de la Maison Blanche. Du storytelling ? Aux côtés de l'ex-président pendant ses deux mandats, conseiller le plus proche, aux Affaires étrangères puis à la Sécurité, Ben Rhodes rac... >Voir plus
Que lire après Obama confidentiel - 10 ans dans l'ombre du PrésidentVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Obama confidentiel
Ben Rhodes

C'est une évidence Barack Obama fut un meilleur président que son successeur. A la fin de son récit Ben Rhodes est à ce point dégouté de l'élection de Donald Trump qu'il en fait une sorte de dépression. Tout ce travail pour ce résultat. L'exercice du pouvoir sourit aux audacieux mais il faut que ceux-ci soit préparé à beaucoup de déceptions, il faut qu'ils sachent travailler pour rien en quelque sortes. Ce récit traite de l'histoire immédiate, des huit années de présidence de Barack Obama. A travers les lignes je découvre l'homme, Barack Obama, ce qu'il pense, comment il agit. J'en sais plus sur les coulisses de ses deux mandats et les conséquences de ces décisions sur l'actualité du monde, du monde arabe, du moyen orient, notamment.

En plongeant là-dedans, dans ce récit, vous vous immergez dans les arcanes du pouvoir et dans son fonctionnement. Ben Rhodes est un proche conseiller de Barack Obama pendant les huit années de son mandat. Il est conseillé adjoint à la sécurité nationale en charge de la rédaction des discours et de la gestion des communications stratégiques. Il voyage avec le Président Obama, il l'accompagne dans son travail pour tout ce qui concerne la politique étrangère des Etats-Unis. Il rédige les discours pour Obama, il est en contact avec ceux qui décident. Vous « vivez » les relations diplomatiques des Etats-Unis avec leurs homologues. Et comment ils ont traités différents cas, la Syrie, le printemps arabe, Cuba. Des sujets épineux, Ben Rhodes explique sa version des faits.

La traque de Ben Laden se lit comme un thriller palpitant, mais le moment est grave et raisonne sur notre actualité vis-à-vis de l'Islam radical.
A la suite de cette traque Barack Obama réussie et les Etats-Unis ont appelé à la vigilance. Malheureusement le terrorisme actuel est une suite d'événements causé en partie par les agissements guerriers des Etats-Unis.

Nous nous attachons au symbole et malheureusement les Etats-Unis n'ont plus la même tronche ni la même réputation avec Donald Trump, autant Barack Obama était salué, bien accueilli dans la majorité des pays où il s'est rendu autant ce n'est vraiment pas le cas pour Mr Trump. Bref, je le regrette et pense que ces deux personnes représentent les deux faces de l'Amérique. Les Etats-Unis d'Amérique sont toujours aimés mais ce n'est plus une nation indispensable. Ils ont perdu ce statut dominateur, surtout depuis l'élection de Donald Trump.

Si ce menu vous convient je vous souhaite une bonne lecture.
Commenter  J’apprécie          101
Une oeuvre passionnante ! Révélations, temps forts (le jour de la liquidation de Ben Laden notamment) et clés d'analyses aident le lecteur à comprendre l'Amérique d'hier mais aussi celle d'aujourd'hui (et donc celle de demain ?). À lire de toute urgence !
Commenter  J’apprécie          10
La parution de la terre promise remet en lumière la dizaine d'années que Ben Rhodes a passé aux côtés d'Obama en tant que conseiller proche à la Maison blanche. Nous y voyons Obama en creux, nous mesurons le poids de décisions tantôt mûrement réfléchies, tantôt prises dans l'urgence. L'abnégation du très jeune collaborateur est remarquable, il n'a pas vu passer les deux grossesses de sa femme. Si j'étais libraire, je placerais les deux ouvrages côte à côte. Évidemment, cela fait beaucoup de pages à tourner. Mais, rien ne presse. Nous avons quatre ans devant nous. J'ai étalé ma lecture sur plus d'une année.
Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
Commenter  J’apprécie          22


critiques presse (1)
LesEchos
25 février 2019
Ben Rhodes, ancien conseiller du président américain à la Maison-Blanche, révèle les coulisses d'une présidence. Passionnant.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Page 185
D’humeur badine au départ, il est soudain devenu pensif. Un valet de chambre nous a servi à boire et de quoi grignoter.
- Vous savez, songea Obama à voix haute, à Hawaï, tout est mieux.
- Heureusement qu’il n’y a pas de serpents, dis-je pour plaisanter.
- Oh, mais pour cela il y a plein de mangoustes, répondit-il du tac au tac.
Il s’est mis alors à parler de l’Asie, du brassage de cultures, de ses religions et de ses ethnies qu’il connaissait bien.
- Il existe beaucoup de similitudes entre Hawaï et Djakarta, reprit-il. On y ressent un esprit communautaire. Les Américains eux, sont bien plus individualistes.
Il but son verre et regarda l’océan.
- Quand on a comme moi passé une partie de son enfance à Djakarta, dans un endroit qui grouille de monde, on a du mal à être égocentrique.
Commenter  J’apprécie          50
Page 388
Ils étaient des milliards sur Terre à avoir appris à connaître Barack Obama, à avoir écouté ses déclarations et ses discours, et à considérer que petit à petit l’on pouvait changer les choses. Et moi je n’étais qu’un être humain comme les autres dont la vie avait revêtu un cours différent grâce à Barack Obama.
J’étais un homme, désormais dans la force de l’âge, qui au travers des zigzags de l’histoire continuait à penser que la vérité habitais le parcours de chacun, et que cela m’obligeait à voir le monde tel qu’il était, et à croire en un monde tel qu’il devrait être.
Commenter  J’apprécie          70
Page 177
Nous n’avons eu de cesse de demander au président Assad d’œuvrer à une transition démocratique, ou alors de s’en aller. En vain. Il était désormais temps qu’il démissionne, et cela pour le bien de son peuple. Le 18 août j’envoyais un e-mail à Obama pour savoir si cette déclaration lui convenait. Il me répondit par l’affirmative. Nous avons donc rendu public ce communiqué, tandis que Cameron, Sarkozy et Merkel publiaient une déclaration commune précisant que Bachar el Assad devait se rendre compte que les Syriens ne voulaient plus entendre parler de lui et de son régime.
Avec le recul, et alors que toute la question était de savoir si nous aurions dû intervenir militairement, je ne puis m’empêcher de me demander si une initiative diplomatique plus ferme n’aurait pas permis d’éviter une partie des violences auxquelles nous avons ensuite assisté, même s’il n’était pas indispensable pour cela de virer immédiatement Bachar el-Assad. Nous escomptions qu’aux pressions qui s’exerçaient sur lui dans son propre pays s’adjoindrait un isolement diplomatique croissant, de telle sorte que son pouvoir s’écroulerait. Si avant le mois de février 2011 nous ne croyions guère à une éventuelle démission de Moubarak, nous versions cette fois dans l’excès inverse, prévoyant celle de Bachar el-Assad. Aux yeux de la plupart des analystes ses jours étaient comptés, et j’étais moi-même de cet avis. Obama se montrait beaucoup plus sceptique.
- La Syrie, cela risque d’être une autre paire de manches, dit-il pour nous mettre en garde.
Commenter  J’apprécie          20
Page 67
Cela vire parfois à la schizophrénie, puisque notre politique étrangère reflète l’optique dans laquelle on concevait les intérêts américains à l’époque où ces mesures ont été prises. C’est ainsi que l’on voit le ministère des Finances appliquer un embargo contre Cuba qui a été décidé dans les années soixante, alors même que l’Agence nationale d’aide au développement s’efforce de faire parvenir aux dissidents cubains des téléphones portables et des imprimantes qu’il leur serait plus facile de se procurer si justement il n’y avait pas d’embargo ; dans le cadre de la guerre contre le terrorisme, nos troupes se battent depuis les années deux mille contre les djihadistes, ceux-là mêmes qui dans les années quatre-vingt étaient armés par les Etats-Unis, qui à l’époque ne tarissaient pas d’éloges sur ces groupes armés représentant à leurs yeux le fer de lance dans la lutte contre le communisme ; notre diplomatie essaie de parvenir à un accord israélo-palestinien, mais dans le même temps l’Agence nationale pour l’aide au développement débloque des fonds pour les militaires israéliens en Cisjordanie.
Commenter  J’apprécie          30
Page 162-163
Chaque mandat présidentiel est roman centré autour d’un seul personnage. C’est ainsi que s’organise la vie politique en Amérique et que s’y écrivent les livres d’histoire. Voilà aussi comment on se repaît, dans le monde entier, des composantes hétérogènes de la démocratie américaine, à une époque où les Etats-Unis affirment leur hégémonie. Le président est un héros ou un scélérat ; le président est celui qui décide, console, commémore et réagit ; il joue le rôle de monarque pendant qu’il est en fonction, et tient les rênes du pouvoir tout en restant à la merci de l’actualité.
Au printemps 2011, le destin de Barak Obama s’est accéléré. On avait rapatrié cent mille militaires d’Irak, redonné une certaine stabilité à l’économie, fait adopter par le Congrès une réforme du système de santé, l’Obamacare, Ben Laden était mort.
Au lieu de sauver l’économie du pays, il s’agissait désormais de la refonder. Dans le conflit afghan on s’engageait vers la désescalade. Le Printemps arabe témoignait que la colère des peuples pouvait déboucher sur des changements positifs.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Ben Rhodes (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ben Rhodes
A l'occasion de la sortie de son dernier livre, Ben Rhodes, l'ancien conseiller national adjoint pour les Communications stratégiques et les Discours des États-Unis durant la présidence de Barack Obama, se confie sur franceinfo.
autres livres classés : ingérenceVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Autres livres de Ben Rhodes (1) Voir plus

Lecteurs (10) Voir plus




{* *}