La maison, cet après-midi…
La maison, cet après-midi,
s’est laissée prendre
comme une mouche
dans la tristesse
aux paumes grises.
L’obscur, un homme
lui jette peu à peu
ses lueurs, sa voix.
Se peut-il que l’on règne
sur de si grands
territoires d’opacité ?
L’obscur, un homme
y perpétue la douleur,
les remuements.
Il ne nous est plus permis
à présent de voir
clair dans cet amas
d’os et de larmes.
Un homme soudain
n’est plus rien que sa
peur, elle le creuse,
fait de lui un
immense fossé
ruminant au ras des routes.
Il n’est plus en lui
de lieux de semaison.
La folie, maintenant, le défigure.
Le monde, laissé
dans l’inquiétude
des chemins
vides,
s’est réduit
à une chaise, un lit
et quelques pots de fleurs.