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3,69

sur 132 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lorsque la vie n'est que fadeur et transparence, rêvée derrière la vitre d'une fenêtre anonyme, l'attentat odieux de novembre 2017 apparaît comme une aubaine pour passer de l'ombre à la lumière. Adèle, (ou Marianne?) réagit au quart de tour pour se glisser dans la peau de la fiancée de Matteo, un jeune étudiant italien qui assistait au concert ce soir de novembre, qui a sidéré un pays entier. . Elle le connaissait, ce jeune homme , pour l'avoir servi au bar qu'il fréquentait, et pour lui avoir dérobé les dessins qu'il griffonnait sur les nappes, s'inventant déjà une romance impossible.

Avec prudence, elle se compose un personnage, dont a posteriori les témoins interrogés pointeront les incohérences, trop subtiles pour mettre d'emblée le doute. Sa vie entière est remodelée à partir du drame. Et il faudra la perspicacité de la mère de Matteo pour que tombe le masque.

La construction est habile, avec la parole donnée en alternance à tous ceux qui se sont faits piéger par l'usurpatrice, ce qui donne du rythme au roman.

Même si cette histoire est une fiction, elle est d'autant plus vraisemblable que des fausses victimes ont en effet tenté de tirer parti de la confusion ambiante le plus souvent pour bénéficier d'une compensation financière. Ici la force du propos vient repose sur la personnalité de la jeune femme, inexistante aux yeux de son entourage, de celles dont on ne revient même pas le prénom, et qui se saisit de l'occasion dans une sorte d'élan de survie, pour vivre ses illusions. Sans compassion, sans contrition ni regret.


Un premier roman intéressant., pour la qualité de l'écriture et l'adresse avec laquelle l'auteure s'est saisie du sujet.

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Dans le rôle de la victime collatérale

Pour son premier roman Constance Rivière s'est mis dans la peau d'une jeune fille qui endosse le rôle de la petite amie d'une victime des attentats de Paris. La mécanique infernale est lancée…

Nous sommes à Paris le 13 novembre 2015. C'est ce jour qu'un groupe de terroristes choisit pour frapper et laisser planer la peur sur la ville. D'abord incrédule, Adèle se terre chez elle en entendant les sirènes et les cris qui montent jusque chez elle. Comme beaucoup d'habitants de la capitale, elle reste sidérée devant sa télévision. «Alors qu‘elle s'apprêtait à aller dans la cuisine pour se faire un café et manger quelque chose, Adèle vit apparaitre un visage, une photo tenue par des mains qui tremblaient, une mère qui demandait des nouvelles de son fils, ce visage elle le connaissait, pas si bien mais quand même, elle avait aimé le regarder de loin dans le petit bar où il venait presque tous les soirs, où elle avait travaillé l'été dernier, avant qu'elle ne soit renvoyée, un peu à cause de lui. Elle se souvenait juste qu'il s'appelait Matteo, un prénom qui était, avec son accent italien, guttural, rauque, une promesse d'ailleurs.»
Quel instinct la pousse alors à se rendre à l'École militaire où sont accueillies les familles des victimes? le besoin de monter sa compassion? Celui de secourir une mère en détresse? Difficile à dire. Toujours est-il qu'Adèle se présente comme la «petite amie» de Mattéo et qu'elle est prise en charge par la cellule d'aide psychologique. Que Saïd l'encourage à mettre des mots sur sa douleur, de raconter son histoire. Si elle ne se rend pas compte que son mensonge initial va l'entraîner dans une spirale infernale, elle se complaît dans ce rôle de victime. Tombe dans les bras des parents de Matteo et décide de les prendre sous son aile.
L'un des atouts de ce roman tient à sa construction polyphonique. Constance Rivière donne en effet tour à tour la parole aux différents protagonistes, ce qui permet au lecteur d'appréhender cette supercherie sous des aspects bien différents suivant qu'il s'agisse de la version d'Adèle, de Saïd, de la mère de Matteo ou encore de Thomas, le camarade de Matteo aux beaux-arts. Chacun portant à sa manière une pièce du puzzle, chacun vivant une réalité différente.
Les heures puis les jours passent, offrant à Adèle l'occasion d'enrichir son scénario pour le rendre plus crédible, de parler des victimes qu'elle a accueillies, de sa relation avec Matteo. Après avoir accueilli les parents de Matteo chez elle, avoir suivi sa dépouille jusqu'à Rome où ont lieu les funérailles, elle s'occupe des formalités administratives et de l'appartement qu'il occupait, raconte son histoire aux médias et devient l'une des porte-parole de l'association des victimes. En fait, « plus les heures passaient, plus elle était convaincue qu'elle avait bien eu une relation avec Matteo, peut-être pas une relation au sens où les gens l'entendent d'habitude, avec des échanges et des ébats, mais un lien muet qu'il avait forcément senti puisqu'il était là si fort, en elle.»
À l'image de Blandine Rinkel avec le nom secret des choses, les ressorts du mensonge et de la mystification sont ici presque aussi importants que l'histoire elle-même. La vie d'Adèle bascule au moment où elle n'arrive plus à distinguer le vrai du faux. «Elle ne savait plus si la vérité, c'était le vécu des autres ou ses mots à elle, ce qui s'était vraiment passé cette nuit-là…»
Mais plus cette histoire s'ancre dans l'esprit de la jeune fille et plus la suspicion vient habiter l'esprit de ses proches. Même Saïd en vient à douter de la version de cette victime qu'il aimerait tant aider. le filet va petit à petit se resserrer.
Constance Rivière réussit là un premier roman tout en finesse, montrant comment un mensonge en entraîne un autre et comment le fameux «quart d'heure de célébrité» devient une sorte de besoin dans une société en soif de belles histoires et de nouveaux héros. Un danger d'autant plus insidieux que l'on préfère souvent le «beau mensonge» à la démonstration de la «fake news».

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Oui, sans histoire cette fille, Adèle.
Tellement sans histoire que depuis l'enfance, elle est transparente aux yeux de tous.
Alors, quand a lieu l'attentat du Bataclan, à côté de chez elle, elle s'invente une histoire.
Ce Matteo disparu, qu'elle vient de voir à la télé, elle se souvient l'avoir servi quand elle était serveuse.
Elle en fait son fiancé, part à sa recherche, adhère aux associations.
Enfin elle existe, enfin elle est reconnue.
Voilà un livre bien écrit mais qui plombe le moral.
C'est triste et désespérant.
Cette fille fait évidemment pitié mais il est difficile de la prendre en affection.
Pourtant depuis l'enfance on la sent blessée, seule, fragile.
Ce mensonge qui enfle, enfle, prend des proportions inattendues, est parfaitement décrit.
La lecture est facilitée par l'alternance des personnages qui donnent leur point de vue sur Adèle, du coup l'ensemble est assez rythmé et la noirceur de la situation est moins pesante.
Sur un sujet plus que noir, c'était un pari d'écrire ce roman.
On peut dire que le pari est réussi
Je préfère quand même lire des livres qui donnent un petit peu plus d'espoir.
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C'est reparti pour moi avec une nouvelle sélection des 68 premières Fois ! Ma première lecture a donc été ce premier roman de Constance Rivière, Une fille sans histoire…

Dans ce livre, il est question d'une usurpation de la douleur et du traumatisme, d'une victimisation inventée, de troubles psychologiques, de perversion et de manipulation.
Une ambiance toxique et malsaine…
Une écriture très, voire trop, narrative…
Une focalisation en alternance de points de vue que l'on retrouve peut-être trop souvent dans les romans contemporains : facilité d'écriture ? J'avoue que je commence à considérer par ce biais cette façon de décomposer un récit…
Un personnage principal, Adèle, à laquelle je n'ai jamais réussi à m'attacher, une fille « transparente » et pourtant capable d'une forme de dédoublement de personnalité qui la pousse à commettre des actes dont elle se serait peut-être crue incapable…

Ce qui sauve ce livre, c'est son atmosphère baudelairienne avec le rappel constant de la solitude, l'image récurrente de la fenêtre et une certaine étrangeté, un paradoxe, une re-création du monde ; Constance Rivière a le souci des détails et les rend bizarres et choquants entre idéal fantasmé et triste réalité. Quelque part, c'est le Spleen de Paris revisité à la terrible lumière des attentats qui ont frappé la ville en 2015.
Une fille sans histoire est un roman dérangeant qui met l'accent sur l'attitude marginale mais, hélas, bien réelle des fausses victimes des attentats, de celles et ceux qui essaient de tirer profit d'une situation catastrophique pour exister et se faire valoir, au sens propre et figuré.

Un ressenti mitigé donc pour ma part, mais un livre intéressant à plus d'un titre : un roman paradoxal.

#68premieresfois
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Un récit à la fois émouvant, bouleversant, révoltant et glaçant. 
Quand la transparence d'un être lui fait faire des actes inconsidérés. 
Adèle est une jeune fille comme beaucoup d'autres mais qui a la particularité de passer inaperçue auprès des autres. Elle est comme transparente et ne laisse aucun souvenir de son passage. 
Alors quand ce 13 novembre l'horreur se produit, elle se sent, au contraire de beaucoup d'autres, "revivre". Et pour revivre, elle va s'inventer une vie et un passé avec une victime. Elle va même finir par y croire réellement...
Ce récit interpelle et ne laisse pas indifférent... Il fait se poser des questions au lecteur et notamment celle de qu'est-ce qui peut pousser une personne à usurper une telle douleur?
On se demande d'ailleurs quelle est la part de vérité de ce récit.
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Ancienne élève de l'École normale supérieure de Paris, de l'Institut d'études politiques de Paris et de l'École nationale d'administration, Constance Rivière est aujourd'hui maître des requêtes au Conseil d'État. Elle fut conseillère à l'Elysée pendant la présidence de François Hollande. Une jeune fille sans histoire est son premier roman. Il est publié aux Éditions Stock et a été sélectionné par les 68 premières fois.

13 novembre 2015. Comme tous les soirs, Adèle est assise seule chez elle, inventant les vies qui se déroulent derrière les fenêtres fermées, de l'autre côté de la cour. Quand soudain, en cette nuit de presqu'hiver, elle entend des cris et des sirènes qui montent de la rue, envahissant son salon, cognant contre ses murs. La peur la saisit, elle ne sait plus où elle est, peu à peu elle dérive. Au petit matin apparaît à la télévision l'image de Matteo, un étudiant porté disparu, un visage qu'elle aimait observer dans le bar où elle travaillait. Sans y avoir réfléchi, elle décide de partir à sa recherche, elle devient sa petite amie. Dans le chaos des survivants, Adèle invente une histoire qu'elle enrichira au fil des jours, jouant le personnage qu'on attend d'elle. Les autres la regardent, frappés par son étrangeté, mais ils ne peuvent pas imaginer qu'on veuille usurper la pire des douleurs.

Une fille sans histoire est un roman certes contemporain mais ô combien troublant. Il interpelle, interroge. Jusqu'où peut-on aller pour briser sa solitude, cesser d'être transparent et enfin exister aux yeux des autres ?

Adèle est une jeune femme isolée. Sans emploi, elle vit par procuration en observant ses voisins jusqu'au jour où une opportunité se présente à elle. Sans réfléchir aux conséquences, elle va se présenter comme étant la fiancée d'une des victimes du Bataclan dont elle a découvert le portrait à la télévision. Lorsqu'elle travaillait encore au bistrot du coin, il arrivait à Adèle de servir Mattéo, celui que ses proches recherchent. Adèle va alors endosser un costume qui ne lui était pas destiné. Elle va s'enfermer dans le mensonge, se construire un personnage allant même jusqu'à se convaincre qu'elle a bien eu une relation avec ce jeune homme même si le lien qui les unissait était atypique. Dès lors, persuadée d'être une victime collatérale des attentats, Adèle va agir en veuve éplorée. Elle recevra les parents de Matteo chez elle, suivra sa dépouille jusqu'à Rome où se dérouleront les funérailles, ira même jusqu'à s'occuper des formalités administratives et vider l'appartement que le défunt occupait. Á force de se pâmer devant les médias Adèle deviendra l'une des porte-parole de l'association des victimes du Bataclan. Enfin, Adèle est. Sa solitude s'est arrêtée là où a commencé celle des proches de Mattéo. Adèle est devenue quelqu'un jusqu'à ce que la vérité éclate et qu'elle doive répondre de ses actes devant les tribunaux.

Une fille sans histoire est un roman glaçant qui interpelle. Á force de médiatiser nos relations sociales par des images à fort impact immédiat, à force de vouloir être à tout prix reconnu, notre vie sociale ne deviendrait que mensonge. Dès lors et pour peu que l'on soit psychologiquement fragilisé, il semble aisé dans ce monde d'images de manipuler son entourage, y compris les médias. Avec une plume à la fois juste et distante et à travers la voix de ses personnages, Constance Rivière analyse ce qui peut pousser un être à s'enferrer dans le mensonge pour enfin exister aux yeux des autres.

Vous l'aurez compris, la vie d'Adèle est une oeuvre de fiction. Toute ressemblance avec des personnages n'ayant pas réellement existé n'est absolument pas fortuite. Une fille sans histoire est à lire pour réfléchir.

Lien : https://the-fab-blog.blogspo..
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Adèle est seule, isolée sans boulot dans son petit appartement presque au dessus du Bataclan. le 13 novembre elle est comme d'habitude sur le rebord de sa fenêtre à observer la vie de ses voisins et elle entend les sirènes et les cris venant de la rue.
Elle découvre les évènements par sa télévision et l'image d'une mère qui cherche son fils et qui montre face camera la photo de ce dernier.
Adèle le reconnaît, c'est un client du bistrot ou elle travaillait quelques semaines plus tôt. Elle décide de le chercher et petit à petit va finir par se présenter comme sa fiancée.

Adèle va se construire un mythe pour se créer une vie et exister enfin aux yeux des autres. Bien sur tout est construit sur du sable.

Un très joli roman qui questionne en profondeur sur ce qu'un être humain est capable de faire pour être vue. Non pas comme les candidats de téléréalité mais juste être regardés et cessés d'être invisible aux yeux du monde.
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Une fille sans histoire est un roman de Constance Rivière, à paraître chez Stock le 21 août prochain. J'ai eu l'occasion de le lire en avant-première grâce à NetGalley.fr qui, rappelons-le, met en relation des éditeurs et des blogueurs, des journalistes, des bibliothécaires, etc, pour mettre à disposition en service de presse des exemplaires numériques de livres à paraître prochainement.

Le résumé m'avait assez intrigué, cela m'avait motivé à solliciter ce service de presse :

" 13 novembre 2015. Comme tous les soirs, Adèle est assise seule chez elle, inventant les vies qui se déroulent derrière les fenêtres fermées, de l'autre côté de la cour. Quand soudain, en cette nuit de presqu'hiver, elle entend des cris et des sirènes qui montent de la rue, envahissant son salon, cognant contre ses murs. La peur la saisit, elle ne sait plus où elle est, peu à peu elle dérive. Au petit matin apparaît à la télévision l'image de Matteo, un étudiant porté disparu, un visage qu'elle aimait observer dans le bar où elle travaillait. Sans y avoir réfléchi, elle décide de partir à sa recherche, elle devient sa petite amie. Dans le chaos des survivants, Adèle invente une histoire qu'elle enrichira au fil des jours, jouant le personnage qu'on attend d'elle. Les autres la regardent, frappés par son étrangeté, mais ils ne peuvent pas imaginer qu'on veuille usurper la pire des douleurs. "

Le personnage principal est donc Adèle, une jeune femme plutôt trouble qui endosse le rôle fictif de la petite amie d'une victime de l'attentat du Bataclan en novembre 2015. Face aux parents de Matteo, face à ses ses camarades des Beaux-Arts, auprès d'un psychologue qui l'accompagne depuis l'attaque, au sein de l'association d'aide aux victimes dans laquelle elle s'engage, Adèle joue son rôle pour devenir elle aussi une victime, pour se fondre dans un collectif, même réuni autour d'une tragédie.

Constance Rivière donne également la parole à d'autres personnages , notamment Francesca, la mère de Matteo qui se méfie très vite, instinctivement d'Adèle, et Saïd, le psychologue qui a accueilli Adèle dans le cadre de la cellule de crise le lendemain de l'attentat et qui continue de l'accompagner pendant plusieurs mois par la suite.

Cela donne un roman qui alterne des chapitres à la troisième personne, qui suivent Adèle dans ses mensonges, et d'autres à la première personne, où s'expriment Francesca, Saïd, et d'autres personnages ayant croisé Adèle avant ou après le 13 novembre.

Le résultat est plutôt réussi, j'ai trouvé cette lecture plutôt agréable. le roman est court, ses 144 pages se lisent facilement, même si le style m'a semblé un peu sec par moments. Je ne sais pas si on s'attache véritablement aux personnages, en particulier Adèle qui est une protagoniste étrange, mais on suit avec intérêt leur vie après la tragédie qui a bouleversé leur vie, chacun à leur façon.

Par contre, j'ai été saisi d'un doute pendant toute la lecture : ce roman est-il inspiré d'un fait réel ? J'ai eu l'impression tout au long du livre d'avoir entendu parler d'une telle affaire, mais je n'en suis pas certain. Peut-être était-ce une fausse victime plutôt qu'une fausse proche de victime ?
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Lu en 2021. J'ai découvert une auteure et une plume intéressantes à travers cette lecture, qui m'avait laissée assez perplexe mais du moins pas indifférente.
Un récit psychologique qui parle de mensonge tournant à la mythomanie et à l'imposture. Mais à travers l'héroïne de ce roman, l'on se confronte brutalement à une souffrance aussi inconsciente que criante : grande solitude, refoulement, vide, sentiment d'abandon...
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